Comité citoyen de Saint-Pierre-les-Becquets
Biodiversité
 

La perte de la diversité biologique est devenue un enjeu planétaire. En effet, le taux actuel d’extinction d’espèces vivantes est de 1000 fois supérieur au taux moyen observé dans l’évolution de la Terre. D’innombrables espèces sont condamnées à disparaître à cause de leur surexploitation, de la destruction de leur habitat, des changements climatiques, des espèces envahissantes et de la pollution.

Les scientifiques du monde entier s’accordent pour prédire l’extinction de 25 à 50 % des espèces d’ici la fin du siècle si rien n’est fait pour renverser la tendance. C’est l’héritage de milliards d’années d’évolution de la flore et de la faune qui disparaît ainsi. À terme, c’est non seulement l’intégrité de la biosphère qui est menacée, mais notre propre survie comme espèce. La protection de la biodiversité est une condition sine qua non du développement durable.

Le texte de cette section provient du Centre sur la biodiversité de l'Université de Montréal.
 
Hubert Reeves, astrophysicien et communicateur scientifique
Actualité

Milieu humide de l'étang de Stoke
Photo : Mario Hains via Wikimedia (CC BY-SA 3.0)

23 avril 2024 - lapresse.ca
Protection des milieux humides. « Tout porte à croire que ce sera un échec »

Le fossé continue de se creuser en matière de protection des milieux humides, malgré de nombreux avertissements. En six ans et demi, le gouvernement du Québec a autorisé la destruction d’une superficie équivalente à près de 11 fois le parc du Mont-Royal, récoltant au passage plus de 173 millions de dollars en compensations financières. Or, à peine 1 % de ces fonds ont été investis à ce jour dans la création ou la restauration de milieux équivalents.
Depuis l’entrée en vigueur de la Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques, en juin 2017, le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) a donné le feu vert à des milliers de projets qui ont entraîné la destruction de 23,3 km⁠2 de milieux humides dans la province.

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22 avril 2024 - Le Journal de Montréal
Milieux humides au Québec: la destruction se poursuit, la création au point mort

Le ministère de l’Environnement continue d’autoriser presque systématiquement la destruction de milieux humides en échange d’argent, mais n’a pas dépensé un sou de ces sommes pour créer de nouveaux écosystèmes depuis juillet dernier, a constaté notre Bureau d’enquête.
Depuis 2017, Québec a accumulé une cagnotte de 170 M$ versés par les promoteurs et les organisations publiques qui détruisent des milieux humides et hydriques, selon des données fournies par le ministère.
Ces sommes doivent notamment servir à la création ou la restauration d’autres milieux humides. Mais au cours des neuf derniers mois, aucun projet n’a été financé.

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Récif corallien (Acropora) (Ile de la Réunion)
Photo : Elapied via Wikipedia (CC BY-SA 2.0 FR DEED)

15 avril 2024 - lapresse.ca
Réchauffement des océans. Les récifs coralliens continuent de blanchir

Les récifs coralliens du monde entier connaissent pour la quatrième année un blanchissement global, ont déclaré lundi d’éminents experts des récifs, résultat du réchauffement des eaux océaniques dans le cadre du changement climatique provoqué par l’humain.
Le blanchissement des récifs coralliens dans au moins 53 pays, territoires ou économies locales a été confirmé entre février 2023 et aujourd’hui, ont déclaré des scientifiques de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) et de l’organisme International Coral Reef Initiative. Cela se produit lorsque les coraux stressés expulsent les algues qui sont leur source de nourriture et leur donnent leur couleur. Si le blanchissement est sévère et prolongé, le corail peut mourir.
Les récifs coralliens sont des écosystèmes importants qui soutiennent la vie sous-marine, protègent la biodiversité et ralentissent l’érosion. Ils soutiennent également les économies locales grâce au tourisme.

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Campagne « Partage ta pelouse »

15 avril 2024 - lapresse.ca
Campagne pour une pelouse du futur

Ce n’est qu’une question de jours avant que nos pelouses ne soient complètement vertes. La Fondation David Suzuki lance une campagne afin que nos espaces gazonnés aient moins de répercussions sur la qualité des eaux, de l’air et des sols. Elle a choisi Montréal, Laval, Sherbrooke et Saint-Jérôme pour inciter les citoyens à penser autrement leurs carrés verts. Et les municipalités à agir.
Est-ce qu’on a trop de pelouse au Québec ? « On en a effectivement un peu trop », estime Maxime Fortin Faubert, un expert stagiaire en écologie urbaine de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), qui a collaboré à l’étude de la Fondation David Suzuki. Le rapport Partage ta pelouse, rendu public le 11 avril, est le fruit d’un travail de deux ans en collaboration avec l’organisme Nouveaux Voisins visant à identifier le potentiel vert de la province en transformant les pelouses. « On avait très peu de données sur les pelouses, c’est un écosystème très complexe. C’est vrai qu’on parle souvent du défi de la tondeuse et de laisser pousser les pissenlits au mois de mai. On pense qu’on peut facilement transformer une partie de nos espaces gazonnés en ajoutant des arbustes, des plantes indigènes, des prés fleuris et, pourquoi pas, en aménageant des aires de repos », explique M. Fortin Faubert.

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11 avril 2024 - Le Devoir
La guerre à la pelouse doit avoir lieu, dit la Fondation David Suzuki

Il faut faire la guerre au maudit gazon. Une part de la révolution verte passera par l’élimination de la traditionnelle pelouse, élément central mais écologiquement critiquable de l’aménagement urbain depuis plus d’un siècle ici comme dans le reste de l’Amérique du Nord.
L’arrosage des zones gazonnées compte pour le tiers de la consommation d’eau résidentielle aux États-Unis. Ces espaces faussement naturels reçoivent dix fois plus de pesticides par acre que les cultures agricoles, alors que ces produits nocifs anéantissent les abeilles pollinisatrices. En plus, la tonte de l’herbe favorise l’augmentation d’espèces nuisibles qui nécessitent toujours plus de pesticides dans un ridicule cercle très vicieux.
Bref, les pelouses consomment énormément de ressources pour finalement constituer un écosystème médiocre. Au Québec, le gazon accapare entre 8 % et 20 % de l’espace dans certaines grandes villes.

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Réduction de la diversité des invertébrés du sol dans les parcelles de bananes étudiées en fonction de la fréquence d’application du glyphosate
Graphique : Mathieu Coulis & Meryem El Jaouhari (CC)

8 avril 2024 - The Conversation
Le glyphosate réduit la biodiversité du sol et diminue la proportion d’espèces natives

C’est l’herbicide le plus utilisé au monde. C’est aussi un mot qui génère, dès qu’il est prononcé, d’intenses passions. Le glyphosate est utilisé en agriculture pour tuer les « mauvaises herbes », et ainsi limiter leurs effets négatifs sur les cultures. Ses effets sur l’homme et l’environnement restent eux sujets à débat dans la communauté scientifique. Dans la sphère politique, le récent renouvellement de son autorisation par l’UE a relancé les controverses.
Un impact du glyphosate sur la biodiversité difficile à étudier in situ
On parle beaucoup des effets du glyphosate sur la santé, mais son impact sur les écosystèmes et la biodiversité reste peu étudié. Pourtant ceux-ci peuvent être préoccupants : notre étude récente menée en Martinique a ainsi permis de montrer une diminution de la biodiversité de 21 % en moyenne dans les parcelles de banane fréquemment traitées avec du glyphosate.

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Amérique du Sud, perte de couvert arboré
Carte : Global Forest Watch

4 avril 2024 - Le Devoir
La planète a encore perdu en surface de forêt vierge tropicale l’équivalent de 10 terrains de football par minute en 2023, un niveau toujours élevé malgré une amélioration au Brésil et en Colombie.
L’an dernier, les régions tropicales ont perdu 3,7 millions d’hectares de forêt primaire, une superficie quasiment équivalente à celle de la Suisse, selon les données publiées jeudi par le World Resources Institute (WRI) avec l’université du Maryland.
Ce chiffre englobe des pertes pour des raisons diverses : déforestation pour l’agriculture, exploitation forestière, destruction accidentelle, incendies.
Il s’inscrit certes en baisse de 9 % par rapport à l’année précédente, avec une nette amélioration au Brésil et en Colombie, en partie compensée par des augmentations dans d’autres pays.

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Projet Northvolt
Photo : Northvolt

25 mars 2024 - Le Devoir
Le projet de Northvolt ne respecterait pas l’accord mondial pour la biodiversité

La façon de développer le projet de Northvolt contrevient à des cibles inscrites dans le cadre mondial pour la protection de la biodiversité signé à Montréal en 2022, estiment deux experts consultés par Le Devoir. Les gouvernements du Québec et du Canada se sont engagés à respecter cette entente conçue pour freiner le déclin du vivant sur Terre.
Le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal a été adopté à Montréal en décembre 2022, lors de la Conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15). Cet accord, issu de longues négociations, comporte 23 cibles élaborées pour encadrer l’action des États dans la lutte contre l’effritement de la vie sur la planète, considéré comme une crise aussi grave que les dérèglements climatiques.
Or, la façon dont s’implante le projet d’usine de Northvolt à l’heure actuelle soulève de sérieuses questions sur le respect d’« au moins cinq cibles », souligne Dominique Gravel, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en écologie intégrative à l’Université de Sherbrooke.

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Forêts mixte en Autriche
Photo : Friedrich Böhringer via Wikimedia (CC BY-SA 2.5 DEED)

18 mars 2024 - CNRS
La biodiversité protège les forêts des effets du changement climatique

La biodiversité joue un rôle protecteur sur le fonctionnement des écosystèmes dans des conditions climatiques désavantageuses, selon deux études menées par des scientifiques du CNRS1 et leurs collègues allemands et chinois, à paraitre le 18 mars dans les revues Global Change Biology et PNAS.
Favoriser la biodiversité dans les forêts peut par exemple considérablement atténuer les conséquences du changement climatique sur le recyclage du carbone et de l’azote, un processus indispensable au bon fonctionnement des écosystèmes forestiers et au stockage naturel du carbone dans les sols. Issu de la décomposition de la matière organique (feuilles et plantes mortes) par des microorganismes et la faune du sol, ce processus est ralenti dans des conditions climatiques plus sèches, telles qu’induites par le changement climatique.

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Vue panoramique au sommet du mont Kaaikop
Photo : Interval coop via Wikimedia (CC BY-SA 4.0 DEED)

8 mars 2024 - lapresse.ca
Québec compte mettre en réserve le territoire du mont Kaaikop

Le ministre de l’Environnement du Québec, Benoit Charette, a annoncé mercredi son intention de mettre en réserve le territoire du mont Kaaikop. Protéger ce territoire situé à la jonction des régions des Laurentides et de Lanaudière est l’objectif que poursuit sans relâche un groupe de citoyens depuis une décennie.
Pour Claude Samson, l’annonce du gouvernement est l’aboutissement de plusieurs années de lutte pour protéger le mont Kaaikop.
« On entre dans notre 12e année de militantisme pour préserver ce territoire-là », a indiqué le président de la Coalition conservation mont Kaaikop, à La Presse Canadienne.
En 2014, son groupe de citoyens avait obtenu gain de cause en Cour supérieure lorsqu’une juge avait ordonné au ministère des Ressources naturelles de suspendre son autorisation de coupes forestières.

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Émissole gommée (Mustelus antarcticus)
Image : (CC0)

7 mars 2024 - lapresse.ca
Les requins en eaux profondes menacés par la surpêche, prévient une étude

« Ça a été tout simplement un désastre social et économique pour le Canada », a déclaré le professeur de biologie à l’Université Simon Fraser de Burnaby, en Colombie-Britannique.
Pour ce titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la biodiversité marine et la conservation à cette université, et pour d’autres chercheurs, les évènements « notoires » de cette année-là offrent des leçons historiques sur les pratiques de pêche non durables qui trouvent encore un écho de nos jours.
Le professeur Dulvy fait partie des chercheurs du monde entier qui tirent la sonnette d’alarme sur les menaces qui pèsent sur les requins et les raies des grands fonds, à cause de la surpêche et de la demande internationale de chair et d’huile de foie de requin.

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Phoque annelé (Pusa hispida)
Photo : Kingfisher via Wikimedia (CC BY-SA 3.0 DEED)

21 février 2024 - Le Devoir
Le fédéral anticipe les impacts des changements climatiques dans l’Arctique

La crise climatique frappe de plus en plus fort au Canada et l’écosystème arctique est particulièrement vulnérable aux impacts du réchauffement planétaire et à l’accroissement de l’activité industrielle qui risque d’en découler. Le gouvernement fédéral anticipe d’ailleurs des conséquences sur certaines espèces et compte inscrire deux nouvelles populations de mammifères marins en vertu de la Loi sur les espèces en péril.
Il a ainsi tenu au cours des derniers mois une consultation en vue d’ajouter à titre d’espèce « préoccupante » le phoque annelé et la population de bélugas de l’est du Haut-Arctique et de la baie de Baffin. Dans les deux cas, cette volonté d’inscription à la liste des espèces en péril au Canada découle de recommandations des scientifiques fédéraux formulées en 2019 et 2020.
« Les changements climatiques sont susceptibles d’avoir des répercussions à la fois sur le béluga et le phoque annelé. Ils modifient les habitats de ces deux espèces et représentent de multiples menaces à leur survie », résume Pêches et Océans Canada, dans une réponse écrite aux questions du Devoir.

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Incendie de forêt dans la terre indigène de Porquinhos, dans le Maranhão
Photo : Felipe Werneck/Ibama via Wikimedia (CC BY 2.0 DEED)

14 février 2024 - lapresse.ca
La forêt amazonienne pourrait franchir « un point de rupture » d’ici 2050

Une part importante de la forêt amazonienne, régulatrice cruciale du climat et réserve précieuse de biodiversité, pourrait franchir « un point de rupture » d’ici 2050 en raison de la sécheresse, des incendies et de la déforestation, avertit une étude publiée mercredi.
« Entre 10 et 47 % » de la surface de l’Amazonie « seront exposées à des perturbations cumulées susceptibles de déclencher des transitions écosystémiques inattendues et d’exacerber le changement climatique régional », estime l’étude publiée dans la revue Nature par un groupe international d’une vingtaine de chercheurs.
Sous la pression des « températures plus chaudes », des « sécheresses extrêmes », de « la déforestation », et de « l’érosion », jusqu’à près de la moitié de l’Amazonie atteindraient ainsi un « point de rupture » ou « point de bascule (tipping point en anglais, NDLR) », entraînant la forêt dans un cercle vicieux synonyme d’un potentiel effondrement des écosystèmes.

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Tortue Luth
Photo : Jo Carletti via Wikimedia (CC BY-SA 4.0 DEED)

12 février 2024 - ONU Info
Plus de 20% des espèces migratrices menacées d'extinction, selon un rapport de l’ONU

La menace la plus préoccupante est celle qui pèse sur les poissons migrateurs, 97% des espèces étant au bord de l'extinction.
Selon le tout premier rapport sur l'Etat des espèces migratrices dans le monde, les deux plus grandes menaces pesant sur toutes les espèces migratrices sont la surexploitation et la perte d'habitat due à l'activité humaine.
Amy Fraenkel, cheffe du Secrétariat de la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS), a souligné l'importance des habitats spécifiques.
« Elles voyagent régulièrement, parfois sur des milliers de kilomètres, pour atteindre ces endroits. Elles sont confrontées à d'énormes défis et menaces tout au long de leur voyage, ainsi qu'à leur destination, où elles se reproduisent ou se nourrissent », a-t-elle expliqué.

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Papillon monarque
Photo : Chesna via Pixabay (Licence Pixabay)

8 février 2024 - Le Devoir
Le papillon monarque est au bord du précipice

Les plus récentes données sur le papillon monarque de l’Est montrent que sa population a chuté à un niveau très inquiétant pour la résilience de cette espèce qu’on peut observer pendant l’été au Québec. Le gouvernement fédéral a d’ailleurs finalement classé ce papillon comme étant « en voie de disparition », ce qui devrait normalement conduire à la protection d’espaces verts essentiels à sa survie.
La situation de ce grand migrateur vulnérable à la destruction de son habitat et aux répercussions de la crise climatique était déjà précaire depuis plusieurs années. Mais sa population vient d’encaisser une chute abrupte de 59 % en à peine un an.
Selon les données compilées notamment par le Fonds mondial pour la nature sur les sites d’hivernage du monarque, au Mexique, la population occupe cet hiver un espace totalisant à peine 0,9 hectare, contre 2,21 hectares l’an dernier. [...]

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Loup de l’est (Canis sp. cf. lycaon)
Photo : Sépaq

20 janvier 2024 - Le Devoir
Une espèce de loup menacée... qui n'existe pas selon Québec

Le gouvernement Legault refuse de reconnaître l’existence du loup de l’Est au Québec, alors que ce canidé pratiquement inconnu dans la province est au seuil de l’extinction et que le gouvernement fédéral compte lui accorder le statut d’espèce « menacée ». Une telle désignation imposerait la mise en place de mesures d’interdiction de chasse et de piégeage dans son habitat, ce à quoi s’oppose le gouvernement caquiste.
Lorsqu’on évoque la présence du loup au Québec, on pense naturellement au loup gris. Cette espèce de canidé crainte par certains et ciblée par des trappeurs et des chasseurs est d’ailleurs un élément important de la santé de nos écosystèmes forestiers. Il existe toutefois une autre espèce distincte, le loup de l’Est, qui est méconnue et pourtant présente près de régions habitées dans le sud de la province.
Selon Environnement et Changement climatique Canada (ECCC), ce canidé au pelage brun-roux, qui peut atteindre un poids de 29 kg, vit notamment dans la région du parc du Mont-Tremblant, du parc national de la Mauricie, de la réserve faunique de Papineau-Labelle, de la réserve faunique des Laurentides et de la ZEC Maganasipi. [...]

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Ours blanc (Ursus maritimus)
Photo : Arturo de Frias Marques via Wikimedia (CC BY-SA 4.0)

14 janvier 2024 - Radio-Canada
Les ours polaires mal adaptés à une vie sans banquise, d’après une nouvelle étude

Malgré les espoirs de plusieurs communautés dans l’Arctique, il est peu probable que les ours polaires soient capables de s’adapter à une baisse du couvert de glace, car ils ne peuvent s’alimenter suffisamment sur la terre ferme, selon une nouvelle étude publiée mardi dans la revue Nature.
Un groupe de scientifiques américains et canadiens en sont arrivés à cette conclusion en suivant une vingtaine d’ours polaires dans leur recherche de nourriture dans l’ouest de la baie d’Hudson, au Manitoba.
Ils ont remarqué que, durant l’été, certains ours tentent de s’alimenter en cherchant des œufs d’oiseaux, des baies, des caribous ou des carcasses d’animaux sur le bord des plages.

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Projet Northvolt
Photo : Northvolt

11 janvier 2024 - Le Devoir
Feu vert à Northvolt pour détruire un site important... là où un projet immobilier avait été refusé

Le gouvernement Legault a autorisé cette semaine Northvolt à détruire une superficie deux fois plus importante de milieux humides qu’un autre projet de construction refusé sur le même site il y a moins d’un an. Les experts du ministère de l’Environnement avaient alors justifié leur décision en insistant sur la richesse de la biodiversité du terrain, le caractère essentiel des milieux naturels pour la région et l’« impressionnante diversité » de la faune, dont la présence d’espèces menacées.
Le Devoir a obtenu l’autorisation accordée lundi à Northvolt pour lui permettre de détruire les milieux naturels du site de sa future usine de composantes de batteries de véhicules. On y constate que le projet « affectera » un total de 153 732 m2 de milieux humides, dont 15 570 m2 devront être restaurés d’ici fin 2032, mais sans donner davantage de précisions. Ce feu vert est conforme à la demande soumise par l’entreprise suédoise.

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9 janvier 2024 - Le Devoir
Northvolt a l’autorisation de raser les milieux naturels sur son site

Le gouvernement Legault vient d’autoriser Northvolt à raser les milieux naturels du site de la future usine, qui a échappé à une évaluation environnementale. L’entreprise, qui compte commencer ses travaux dans les prochains jours, estime que 8000 arbres devront être abattus, en plus des nombreux milieux humides qui seront détruits. Le terrain abritait jusqu’à présent une riche biodiversité.
Selon ce que Northvolt a annoncé mardi matin, le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) lui a accordé « un permis d’intervention en milieux humides et hydriques ». Quelque 130 000 mètres carrés de milieux humides disparaîtront donc pour faire place au site de cette usine financée par Québec et Ottawa.
Il ne manque qu’un permis de construction délivré par la Ville de Saint-Basile-le-Grand, favorable au projet, pour que débutent la coupe des arbres et le nivelage du terrain, a aussi affirmé l’entreprise, qui a organisé une rencontre avec des médias pour présenter des détails des travaux à venir.

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Caribou en Gaspésie portant un collier télémétrique
Photo : Sépaq

4 janvier 2024 - Le Devoir
Les coupes forestières poussent 11 des 13 populations de caribous du Québec vers l’extinction

Les coupes forestières industrielles menées au Québec sur des dizaines de milliers de kilomètres carrés ont sérieusement perturbé les habitats nécessaires à la survie du caribou forestier, constate une nouvelle étude scientifique internationale, qui conclut que 11 des 13 populations de la province sont aujourd’hui à « risque » de disparition.
L’étude, publiée par l’éditeur MDPI et à laquelle des chercheurs québécois ont participé, a permis de comptabiliser les coupes forestières réalisées en forêt boréale en Ontario et au Québec entre 1976 et 2020.
Elle fait ainsi état de coupes qui ont touché un peu plus de 82 000 km2 uniquement au Québec, principalement dans ce qui était auparavant constitué des plus vieilles forêts de la province.

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Claims miniers (excluant le Grand Nord) au Québec 04-12-2023
Carte : Ressources naturelles et Forêts Québec

28 décembre 2023 - Le Devoir
Boom de permis d’exploration minière en 2023 au Québec

La ruée vers les permis d’exploration minière s’est poursuivie en 2023 au Québec, avec l’ajout de plus de 83 000 nouveaux « claims miniers ». La multiplication de ces droits accordés à l’industrie touche d’ailleurs toutes les régions de la province et elle risque de menacer des projets de protection de la biodiversité. Le gouvernement Legault promet toutefois le dépôt d’un projet de loi afin d’assurer un développement « plus harmonieux » de la filière.
Selon les données fournies au Devoir par le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF), on comptait pas moins de 347 955 permis d’exploration minière au Québec en date du 20 décembre 2023. C’est 83 382 permis de plus qu’au 1er janvier 2023 et 165 155 de plus qu’au 31 mars 2021.
La superficie du territoire québécois recouverte de « claims miniers » dépasse désormais les 176 000 km2, soit plus de 10 % du Québec, ou encore 400 fois la superficie de l’île de Montréal. Et la croissance du nombre de permis se poursuit. Selon une carte datée du 4 décembre 2023, on dénombrait 2665 demandes de permis supplémentaires, dont 1265 permis octroyés par le gouvernement entre le 4 décembre et le 20 décembre.

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Rainette faux-grillon boréale
Photo : hww.ca

27 décembre 2023 - lapresse.ca
Nouveau rapport sur la rainette faux-grillon. Une espèce « unique » au bord de l’extinction

Des données récentes suggèrent que la plus petite des grenouilles présentes au Québec pourrait en réalité être une espèce unique au monde. Or, la rainette faux-grillon est au bord de l’extinction, selon un rapport du ministère de l’Environnement dévoilé en catimini mercredi.
Le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) a publié discrètement mercredi un important rapport portant sur la viabilité des populations de la rainette faux-grillon de l’Ouest au Québec. L’analyse conclut que tout près de la moitié des populations de cette espèce « ont déjà disparu ou sont susceptibles de l’être ».

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19 décembre 2023 - Le Devoir
Un autre habitat protégé de la rainette détruit par de la machinerie

Un autre habitat de la rainette faux-grillon, une espèce de plus en plus menacée, a été détruit au Québec. Mais cette fois, l’entreprise responsable des dégâts devra payer une amende de 25 000 $ pour avoir enfreint le décret fédéral qui protégeait le site.
Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) a indiqué mardi par voie de communiqué que Les Entreprises Antoine Stabile et fils ont plaidé « coupables » à un chef d’accusation pour avoir enfreint les interdictions prévues au décret d’urgence visant la protection de la rainette faux-grillon de l’Ouest.
Concrètement, cette entreprise spécialisée dans les services liés aux chantiers de construction a fait circuler à l’automne 2022 de la machinerie lourde dans une zone située à La Prairie et protégée par un décret fédéral depuis 2016.

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Caribou en Gaspésie portant un collier télémétrique
Photo : Sépaq

19 décembre 2023 - Le Devoir
Cinq dossiers qui soulèvent des enjeux de protection d’espèces menacées

Un an après la conférence mondiale sur la biodiversité de Montréal, des dangers perdurent pour des espèces menacées. Le Devoir vous présente cinq dossiers à surveiller dans la province.
Une « stratégie » pour les caribous
Après des années de reports marquées par le déclin inquiétant de plusieurs hardes de caribous forestiers, le gouvernement Legault promet de présenter, avant la fin de 2023, une « stratégie » visant à prévenir la disparition de l’espèce. La présentation a été repoussée de quelques mois en raison des feux qui ont frappé les forêts québécoises. Mais ces incendies ont épargné l’essentiel des 35 000 km2 de territoires prioritaires à protéger pour stopper la chute du cervidé, selon une analyse de la Société pour la nature et les parcs du Québec.
Plus tôt cette année, des nations innues ont sévèrement critiqué le gouvernement Legault, accusé de préparer une véritable « stratégie d’extinction » du caribou forestier. « Nous attendons toujours la stratégie d’ici la fin de l’année », indique le cabinet du ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbeault. Ce dernier avait évoqué la possibilité d’imposer la protection des habitats essentiels pour l’espèce par décret si Québec n’agissait pas.

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'Avocatier (Persea americana)
Photo : CC0

4 décembre 2023 - lapresse.ca
L’amour des avocats, la mort des forêts

D’abord, les camions sont arrivés, transportant des hommes armés vers le sommet d’une montagne enveloppée de brume. Puis les flammes sont apparues, dévorant une forêt de pins et de chênes imposants.
Après l’incendie qui a ravagé la forêt l’année dernière, les camions sont revenus. Cette fois, ils transportaient les plants d’avocats qui ont pris racine dans les vergers éparpillés sur le sommet autrefois couvert d’arbres, où les habitants avaient l’habitude de cueillir des champignons.
« Nous n’avions jamais observé un incendie de cette ampleur auparavant », raconte Maricela Baca Yépez, 46 ans, fonctionnaire municipale et résidante de longue date de Patuán, petite ville nichée sur les plateaux volcaniques où les membres de la nation purépecha vivent depuis des siècles.

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Carte du projet d’aire protégée de la nation Innus d’Essipit
Carte : Conseil de la Première Nation Innus d’Essipit

29 novembre 2023 - Le Devoir
Les Innus d’Essipit veulent protéger 30% de leur territoire ancestral

Les Innus d’Essipit, une communauté située à proximité des Escoumins, sur la Côte-Nord, veulent protéger 30 % de leur Nitassinan, leur territoire ancestral lentement grugé par l’industrie forestière et le développement récréatif.
Ce dernier s’étend de la rivière Saguenay, à l’ouest, jusqu’à la rivière Portneuf, à l’est. Le Saint-Laurent délimite la frontière sud de ce territoire. Au nord, le Nitassinan de la Première Nation d’Essipit commence à Saint-Fulgence, jusqu’à contourner les lacs Moncouche et Laflamme, tous deux situés dans le territoire forestier non organisé de Mont-Valin.
Un an après avoir participé à la COP15 de Montréal sur la biodiversité, le Conseil de la Première Nation affiche son ambition de créer un réseau d’habitats connectés et protégés à l’intérieur de 30 % de son territoire. « Nous voulons protéger et relier les secteurs d’importance pour notre communauté, pour les espèces comme le caribou et pour la biodiversité en général », explique Michael Ross, le directeur au développement et au territoire de la Première Nation des Innus d’Essipit. « Nous visons la mise en place d’un véritable réseau de conservation sur notre Nitassinan. »

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Orques près de la côte de l'Île de Vancouver (CB, Canada)
Photo : Thomas Hubauer via Flickr (CC-BY-SA 2.0)

28 novembre 2023 - The Conversation
Régime alimentaire toxique : la santé des orques du Canada est fortement menacée par la pollution

Les orques, également appelées épaulards, sont connues pour leur intelligence et leur présence impressionnante. Elles sont également confrontées à une menace silencieuse, mais persistante, sous la surface de nos océans.
Mes recherches sont consacrées aux orques et à leur régime alimentaire dans l’Atlantique Nord. D’autres études se sont déjà penchées sur les populations de l’océan Pacifique. Jusqu’à présent, il n’existait que très peu de données sur celles de l’Atlantique Nord, particulièrement pour celles de l’est du Canada et de l’Arctique canadien.
En collaboration avec d’autres chercheurs internationaux, j’ai récemment publié une étude dans Environmental Science & Technology qui révèle une réalité troublante : ces prédateurs au sommet de la chaîne alimentaire transportent des taux élevés de polluants organiques persistants (POPs) dans leur graisse. L’accumulation de ces contaminants synthétiques entraîne des risques pour leur santé.

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Projet Northvolt
Photo : Northvolt

25 novembre 2023
Marie-Andrée Chouinard, éditorialiste Le Devoir
Les batteries de Northvolt et la biodiversité

Les clairons de la fête n’avaient pas encore poussé leur dernier cri, pour souligner l’arrivée prochaine de la suédoise Northvolt dans la filière batterie du Québec, que, déjà, le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, devait refouler une pluie de soupçons. La multinationale bénéficie-t-elle d’un traitement de faveur qui lui permet de pousser ce développement économique en survolant ses obligations environnementales ?
Depuis quelques semaines, les journalistes de plusieurs médias, dont Le Devoir, renseignent assidûment la population quant aux impacts potentiels sur la biodiversité de l’installation en Montérégie de la méga-usine de fabrication de batteries de Northvolt. Certains d’entre eux ont eu recours à la Loi sur l’accès à l’information pour dénicher des renseignements précieux, comme la quantité de milieux humides ou d’espèces en péril sur le site visé. Heureusement que cette ténacité et cette quête de transparence existent, car s’il fallait se fier aux protagonistes de cette histoire économique à succès pour être informés sur les impacts scientifiques et environnementaux du projet de 7 milliards de dollars, nous resterions sur notre faim.

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14 novembre 2023
Clara Casabona Amat, Vanessa Di Maurizio, Varina Crisfield et Coralie Beaumont, doctorantes à l’Université de Sherbrooke et plus de 100 autres signataires
Northvolt, au détriment de la biodiversité?

Nous, scientifiques, spécialistes et parties prenantes du secteur de la recherche en biodiversité, appuyés par des experts du climat, nous inquiétons du manque d’informations, de transparence et de rigueur scientifique qui entoure le projet de Northvolt. Le site sélectionné pour la construction de la giga-usine de Northvolt est un refuge pour la biodiversité, exempt d’occupation humaine. On y trouve l’un des derniers milieux humides de la région, qui abrite de nombreuses espèces fauniques, dont huit sont menacées et légalement protégées, comme les hirondelles de rivage, dont la population a chuté de 99 % entre 1970 et 2019. Pourquoi le développement économique et la lutte contre la crise climatique impliquent-ils le sacrifice, sans explication, de la biodiversité ?

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Caribou en Gaspésie portant un collier télémétrique
Photo : Sépaq

20 novembre 2023 - Le Devoir
Un des derniers caribous de la Gaspésie abattu par des braconniers

Les caribous de la Gaspésie sont au seuil de la disparition, et des braconniers ont abattu le mois dernier une des dernières femelles de cette population d’environ 30 bêtes. Le gouvernement n’a pas voulu s’avancer lundi sur d’éventuelles mesures de protection visant à prévenir l’extinction du cheptel, tout en réitérant que la « stratégie » de protection des caribous sera déposée sous peu.
Selon les informations publiées lundi par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), des agents de protection de la faune ont saisi de la viande de ce caribou et ont rencontré des « suspects » qui auraient abattu l’animal.
Le caribou tué était porteur d’un collier télémétrique. « Il s’agit de l’une des femelles capturées et mises en enclos à l’hiver 2023. Elle a été libérée avec les autres femelles à la fin du mois d’août après les recommandations d’un comité scientifique consultatif externe », précise le ministère dans son communiqué.

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Les champs de bleuets s'étirent sur 8000 hectares, l'équivalent de plus de 11 000 terrains de soccer professionnel
Photo : Radio-Canada

9 novembre 2023 - Radio-Canada
La disparition de la forêt acadienne vue du ciel

Les forêts de la Péninsule acadienne disparaissent de jour en jour sous les coups des abatteuses mandatées par le gouvernement du Nouveau-Brunswick. Cet automne, une marée rouge à perte de vue révèle l’étendue des champs de bleuets, que de nombreux citoyens et des environnementalistes ne sont pas en mesure d’arrêter.
Les bleuetières engloutissent les forêts de la Péninsule acadienne. Déjà, 8000 hectares ont été rasés dans le secteur le plus exploité, l’équivalent de plus de 11 000 terrains de soccer. Présentées par le gouvernement comme le nouveau moteur économique de la région, des citoyens inquiets y voient plutôt un désastre écologique d’une ampleur difficile à mesurer. La déforestation guette maintenant l’ultime oasis de verdure de la région : l’ancien champ de tir de Tracadie. La superficie des bleuetières pourrait alors tripler.
« Ça n’a aucun sens. Ça démontre à quel point l’humain est avare », se désole Christian Brideau en voyant les images aériennes tournées au-dessus des terres de la Couronne, à l’ouest de Tracadie.

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Carte de l'archipel canadien et du Passage du Nord-Ouest
Carte : Bourrichon via Wikimedia (CC BY-SA 3.0 DEED)

5 novembre 2023 - Le Devoir
De plus en plus de navires empruntent le passage du Nord-Ouest, la biodiversité menacée

De plus en plus de navires traversent le passage du Nord-Ouest, dans l’océan Arctique. Le réchauffement climatique a ouvert un corridor aux navires en faisant fondre la glace.
« C’est en train de se réaliser à un rythme fou », lance Bernard Funston, ancien président de la Commission canadienne des affaires polaires.
Selon des données d’un groupe de travail du Conseil de l’Arctique, le nombre de bateaux ayant traversé l’Arctique canadien a grimpé de 35 % de 2016 à 2022, atteignant 212.

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Baleine franche de l'Atlantique nord
Photo : Florida Fish and Wildlife Conservation Commission (FWC) (CC BY-NC-ND 2.0)

23 octobre 2023 - Radio-Canada
La population de baleines noires de l’Atlantique Nord s’est stabilisée

La population de baleines noires de l'Atlantique Nord, en danger critique d'extinction, semble s'être stabilisée, selon des données mises à jour par des scientifiques canadiens et américains.
Chaque automne, le Consortium des baleines noires de l'Atlantique Nord publie sa meilleure estimation de la population de la grande baleine la plus menacée au monde.
Les scientifiques ont déclaré lundi que l'estimation de 340 baleines noires de l'Atlantique Nord effectuée pour 2021 a été recalculée à 365, principalement en raison du nombre de baleineaux nés cette année-là. L’estimation pour 2022 est de 356.
Bien que les résultats soient positifs, les baleines sont toujours en danger en raison des collisions avec les navires et des enchevêtrements dans les engins de pêche, explique Phillip Hamilton, scientifique principal au Centre Anderson Cabot pour la vie océanique de l'Aquarium de la Nouvelle-Angleterre.

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Zone d’implantation du projet Northvolt
Photo : Ville de Saint-Basile-le-Grand

1er novembre 2023 - Le Devoir
Northvolt prête à raser les milieux naturels du terrain de sa future usine

Northvolt est prête à raser les zones boisées et les milieux humides situés sur le site de sa future usine, a appris Le Devoir. Ces travaux, qui détruiront des habitats d’espèces menacées, ont été planifiés avant même que le mégaprojet financé par des fonds publics obtienne les autorisations environnementales nécessaires. Le ministre de l’Environnement du Québec, Benoit Charette, juge que la situation est « normale ».
Le Devoir a obtenu les détails des travaux que la multinationale compte réaliser d’ici la fin de l’année en vue de préparer le terrain qu’elle vient d’acquérir grâce à un prêt de 240 millions de dollars d’Investissement Québec pour la construction de son usine de composantes de batteries de véhicules en Montérégie.

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20 octobre 2023 - Le Devoir
Northvolt refuse de dévoiler l’inventaire des espèces menacées par sa future usine

L’entreprise Northvolt dit avoir fait un « inventaire complet » des espèces menacées qui se trouvent sur le site de sa future usine et elle confirme la présence d’espèces fauniques en péril. Mais elle a refusé de transmettre au Devoir les rapports qui auraient été rédigés. Même réponse du côté du gouvernement du Québec, qui n’a toujours pas décidé si le projet sera soumis à l’évaluation environnementale habituellement imposée aux projets industriels majeurs.
Le projet d’usine de composants de batteries électriques, financé par les gouvernements du Québec et du Canada, sera construit sur un terrain en friche où se trouvent des zones boisées et des milieux humides abritant des dizaines d’espèces fauniques. Au moins 13 d’entre elles sont inscrites sur la liste fédérale des espèces en péril, selon des données obtenues auprès du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) du Québec.
Dans une réponse écrite aux questions du Devoir, Northvolt dit avoir réalisé son propre « inventaire complet de la faune et de la flore vulnérables ou menacées », en se basant sur les critères du ministère québécois. L’exercice aurait été mené « par des biologistes spécialisés, qui ont passé plus de 500 heures sur le terrain entre juin et septembre ».

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Cargo s'engageant dans la rivière du Saguenay, en provenance du fleuve Saint-Laurent, entre Tadoussac et Baie-Sainte-Catherine, Province de Québec, Canada
Photo : Delphine Ménard via Wikimedia (CC BY-SA 2.0)

9 octobre 2023 - Radio-Canada
Innover pour réduire le bruit sous-marin et protéger les mammifères marins

Dans les laboratoires d'Innovation maritime, centre de recherche appliquée affilié à l’Institut maritime du Québec (IMQ), des experts en acoustique développent des solutions pour réduire les vibrations et les sons sous-marins générés par les navires qui sillonnent le fleuve Saint-Laurent.
« On fait sur un navire un peu comme dans un studio de son où des plaques sur des murs absorbent le son », explique Jean-Christophe Gauthier-Marquis, chef d'équipe responsable de l'acoustique et des vibrations d'Innovation maritime, concernant le développement d'amortisseurs pour les navires. « Ça ressemble à une suspension qu’on mettrait sur les sources principales de bruit. »

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Paruline du Canada
Photo : William H. Majoros via Wikimedia (CC BY-SA 3.0)

5 octobre 2023 - Le Devoir
Une riche biodiversité sur le terrain de Northvolt

Le site de la future usine de Northvolt est un habitat important pour des dizaines d’espèces fauniques, selon ce qui se dégage des données obtenues par Le Devoir. Au moins huit espèces menacées et légalement protégées ont été recensées sur ce terrain, qui compte aussi l’un des derniers milieux humides de la région.
Le projet industriel financé par les gouvernements du Québec et du Canada sera construit sur un vaste terrain situé le long de la rivière Richelieu où se trouvent des zones boisées et des milieux humides. Il s’agit d’ailleurs d’un des rares milieux en friche de cette région.
Selon des données fournies au Devoir par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), on y a recensé de nombreuses espèces fauniques, dont au moins 13 sont inscrites sur la liste des espèces en péril du gouvernement fédéral.

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Lac Fortier, agglomération de Québec
Photo : Ville de Québec

2 octobre 2023 - Le Journal de Québec
L’agglomération de Québec veut protéger 98 % de ses milieux humides

Même si elle compte construire 80 000 logements un peu partout sur son territoire d’ici 2040, l’agglomération de Québec promet que cela ne se fera pas au détriment de ses milieux humides d’intérêt qu’elle compte protéger à hauteur de 98 %.
« C’est 38 fois la superficie des plaines d’Abraham qu’on protège. C’est un plan ambitieux », s’est exprimé la vice-présidente du comité exécutif, Marie-Josée Asselin, lundi matin, en point de presse.
Cette dernière présentait le projet de Plan régional des milieux humides et hydriques (PRMHH) qui sera déposé cette semaine au gouvernement du Québec. Le palier provincial devra l’avaliser dans les prochains mois.

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Forêt de la Seigneurie de Lotbinière
Photo : Les Amis de la Forêt seigneuriale de Lotbinière

29 septembre 2023 -Agence Science-Presse
Aires protégées: impact mitigé sur la perte de biodiversité

Des aires protégées contribuent-elles à lutter contre le déclin de la biodiversité? Il semble qu’elles ralentissent ce déclin —mais elles n’inversent pas le processus.
Le déclin serait, en moyenne, de quatre à cinq fois moins rapide chez les espèces de vertébrés qui vivent dans une aire protégée, par rapport aux mêmes espèces vivant dans des habitats qui ne sont pas officiellement protégés contre l’urbanisation ou l’expansion des terres agricoles.
Mais cela signifie que le déclin des populations se poursuit tout de même: chez les vertébrés vivant dans de telles zones protégées, il est de 0,4% par an, contre 1,8% pour les autres.

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Milieu humide de l'étang de Stoke
Photo : Mario Hains via Wikimedia (CC BY-SA 3.0)

29 septembre 2023 - lapresse.ca
Milieux humides - Les destructions illégales se multiplient

Les destructions illégales de milieux humides se multiplient dans toutes les régions du Québec même si ceux-ci sont essentiels à la biodiversité et à la lutte contre les changements climatiques. Entre 2018 et 2022, ce sont 3,3 millions de mètres carrés qui ont été rayés de la carte sans la moindre autorisation, a appris La Presse.
En quatre ans, c’est donc une superficie équivalant à une fois et demie celle du parc du Mont-Royal qui a été détruite sans aucune autorisation ministérielle, révèlent des données du ministère québécois de l’Environnement, obtenues par La Presse en vertu de la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels.
Toutes les régions sont touchées, même Montréal et Laval, où les milieux humides sont de plus en plus rares.

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Caribous migrateurs de l’Est
Photo : Steeve Côté/COSEPAC, Service canadien de la faune

27 septembre 2023 - lapresse.ca
Nouvelle étude sur le déclin du caribou - Les changements climatiques ont peu d’impact

Les changements climatiques ne sont pas les principaux responsables du déplacement vers le nord de l’aire de répartition du caribou forestier, au Québec, conclut une étude publiée mardi dans la revue Global Change Biology, renforçant le consensus scientifique sur le rôle des activités humaines dans le déclin du cervidé emblématique.
De 1850 à 2010, la limite sud de l’aire de répartition du caribou n’aurait reculé que d’environ 105 kilomètres, au lieu de 620, si l’unique facteur en cause avait été le déplacement vers le nord des conditions climatiques propices à l’espèce, ont calculé les auteurs.
Les changements climatiques n’expliquent donc « qu’environ 17 % du recul observé » de la distribution du caribou en 160 ans, constate l’étude réalisée par des chercheurs de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), du Service canadien des Forêts, de l’Université du Québec à Montréal et du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs du Québec.

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Nombre cumulé de genres éteints
Graphique : Gerardo Ceballos & Paul R. Ehrlich, via PNAS

18 septembre 2023 - Radio-Canada
Des scientifiques alertent sur la perte de branches entières de l’« arbre de la vie »

Avec la disparition rapide de nombreuses espèces animales, les humains provoquent la perte de branches entières de l'« arbre de la vie », selon une nouvelle étude publiée lundi qui alerte sur la menace d'une sixième extinction de masse.
La crise de la biodiversité « est aussi grave que le changement climatique », mais pas aussi connue du grand public, regrette Gerardo Ceballos, professeur à l'Université nationale autonome du Mexique et co-auteur de cette étude publiée dans la revue PNAS.
Or, il y a « urgence », car ce qui est en jeu est « l'avenir de l'humanité », a-t-il déclaré à l'AFP.
De nombreuses études existent déjà sur les disparitions d'espèces, mais la spécificité de celle-ci est de s'être penchée sur l'extinction de genres entiers.

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Limites planétaires 2023
Graphique : Stockholm Resilience Centre

13 septembre 2023 - Le Journal de Québec
L'humanité franchit les limites écologiques de la planète

La pollution et l'exploitation des ressources naturelles par l'humanité continuent de pousser la Terre au-delà de ses capacités de résilience: six seuils écologiques sont désormais dépassés et deux autres sont en passe de l'être, avertit l'actualisation mercredi de l'étude de référence sur le concept des neuf «limites planétaires».
Le changement climatique, la déforestation, la perte de biodiversité, la quantité de produits chimiques synthétiques (dont les plastiques), la raréfaction de l'eau douce et l'équilibre du cycle de l'azote sont les six limites largement franchies, annonce l'étude menée par une équipe internationale de 29 scientifiques.
Deux autres -- l'acidification des océans et la concentration des particules fines polluantes dans l'atmosphère -- sont proches des seuils d'alerte. Seul l'état de la couche d'ozone reste en dessous, avec une bonne marge.
Ces «limites planétaires», correspondant à des seuils à ne dépasser dans neuf domaines pour que les écosystèmes évoluent dans une «zone de fonctionnement sûre» à même de garantir l'habitabilité de la Terre, ont été définies en 2009 par le Stockholm Resilience Centre.

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Roseau commun (Phragmites australis)
Photo : AnemoneProjectors via Wikimedia (CC BY-SA 2.0)

8 septembre 2023 - Journal L'oie blanche
Une plante envahissante qui menace la biodiversité de L’Isle-aux-Grues

Selon Conservation de la nature Canada, L’Isle-aux-Grues est reconnue comme un haut lieu de biodiversité au Québec, car plus de 200 espèces d’oiseaux y nichent ou utilisent ses habitats lors des migrations. Elle est reliée à l’île aux Oies, par une batture, soit le haut marais. Il s’agit du secteur où un projet majeur fut initié il y a quelques années afin de chasser une plante envahissante qui a intégré le milieu et menace la biodiversité.
Selon Sabrina Doyon, chargée de projets pour la région de Chaudière-Appalaches à Conservation de la nature Canada, le phragmite ou le roseau commun est une plante exotique envahissante qui est plutôt rependue. On la retrouve dans les milieux naturels et en tropique, donc souvent en bordure de route, mais aussi dans les milieux humides. Il s’agit d’une plante qui n’est pas indigène, donc elle ne provient pas d’ici, mais plutôt d’Asie. « Le principal enjeu avec les plantes exotiques envahissantes, c’est qu’elles sont extrêmement compétitives. Lorsqu’elles sont introduites dans les milieux naturels, elles vont prendre tout l’espace disponible. Il y a vraiment une perte de biodiversité importante lorsque la plante entre dans le milieu. » [...]

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7 septembre 2023 - Le Courrier Sud
L’Île Montesson, prochain champ de bataille de la lutte aux PEE

Des travaux de contrôle de plantes exotiques envahissantes (PEE) débuteront cet automne dans le secteur Montesson à Bécancour. D’une durée de deux ans, ils viseront à contrôler les colonies de roseaux communs (phragmites) et de renouée du Japon, deux plantes exotiques envahissantes qui se propagent à une vitesse impressionnante et compromettent l’intégrité des milieux humides.
Cet automne, des travaux de coupes, de retraits des PEE et d’installation de toiles géotextiles, afin d’empêcher la repousse, seront réalisés sur les sites à contrôler. La deuxième phase des travaux se poursuivra l’an prochain. Ils permettront de s’assurer que le géotextile demeure en place, et une plantation d’arbustes indigènes sera réalisée pour lutter contre ces plantes envahissantes.

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Renouée du Japon (Reynoutria japonica)
Photo : Dereckson via Wikimedia (CC BY 4.0)

5 septembre 2023 - Le Journal de Montréal
Voici les pires espèces exotiques envahissantes du Québec

Il y aurait 37 000 espèces exotiques envahissantes dans le monde selon le rapport publié lundi par la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques de l’ONU.
Le Québec n’est pas épargné par ces invasions. Les ministères gardent à l’œil une centaine d’espèces considérées comme des menaces écologiques ou économiques.
Voici certaines des plus préoccupantes pour la biodiversité.

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3 septembre 2023 - Radio-Canada
Les espèces envahissantes, la menace sous-estimée au cœur d’un rapport inédit

C'est une menace quasi invisible, mais pourtant bien réelle : les espèces exotiques envahissantes (EEE) sont au cœur du prochain rapport de l'IPBES, l'équivalent du GIEC pour la biodiversité, qui sera publié lundi pour alerter sur le phénomène et réfléchir sur les moyens d'y faire face.
Très adaptables, ces animaux ou ces plantes, introduits volontairement ou non par l'homme, prolifèrent, supplantent ou chassent les espèces indigènes, allant jusqu'à en faire disparaître certaines et provoquant des impacts multiples, souvent insoupçonnés avant qu'il ne soit trop tard.
Les espèces envahissantes sont l'un des « facteurs directs de perte de biodiversité à l'échelle mondiale », avec le changement climatique ou la pollution par exemple, rappelle l'IPBES, panel international d'experts réunis sous l'égide de l'ONU.

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Forêt de la Seigneurie de Lotbinière
Photo : Les Amis de la Forêt seigneuriale de Lotbinière

30 août 2023 - lapresse.ca
De nouvelles aires protégées dans le sud du Québec

Québec ajoute quelque 3000 km2 d’aires protégées dans le sud de la province, s’attaquant au « déficit » de protection de la biodiversité dans cette portion du territoire, mais le caribou pourrait devoir attendre aux Fêtes avant de voir la protection de son habitat renforcée.
Onze nouveaux territoires totalisant plus de 2100 km⁠2 ont officiellement été « mis en réserve » à la mi-août et quatre autres totalisant 850 km⁠2 le seront prochainement, annoncera ce mercredi le gouvernement Legault.
L’essentiel de ces futures aires protégées se trouve dans le Bas-Saint-Laurent, en Abitibi-Témiscamingue, en Outaouais et sur la Côte-Nord, là où la superficie de territoire protégé est plus faible que dans le nord de la province.

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Delphinapterus leucas (béluga du Saint-Laurent)
Photo : GREMM

28 août 2023 - Le Devoir
Feu vert au dragage de sédiments dans l’habitat du béluga

Le gouvernement Legault a autorisé la Société des traversiers du Québec (STQ) à draguer et à rejeter des sédiments pendant les dix prochaines années dans un habitat essentiel du béluga du Saint-Laurent. Il n’existe toutefois aucune étude scientifique permettant d’évaluer les effets des opérations de dragage sur cette espèce en voie de disparition.
La zone du quai de Rivière-du-Loup est soumise à une importante sédimentation, ce qui oblige la STQ à draguer des sédiments année après année, afin de maintenir la profondeur d’eau nécessaire pour assurer le service de traversier qui relie cette municipalité à celle de Saint-Siméon, dans Charlevoix.
C’est la raison pour laquelle la société d’État a demandé l’autorisation de pouvoir effectuer de tels travaux chaque année jusqu’en 2033. Au terme d’un processus incluant un examen du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement, le gouvernement Legault a jugé que le projet est « acceptable sur le plan environnemental ». Il a donc publié le « décret » d’approbation le 12 juillet.

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Sapeur-pompier grec luttant contre les feux de forêt
Photo : Ministère de la Crise climatique et de la Protection Civile, Gouvernement grec via Facebook

26 août 2023 - Radio-Canada
Les poumons verts de la Grèce brûlent, et avec eux, leur biodiversité

L'ampleur des dégâts provoqués par les incendies dans deux poumons verts de la Grèce n'est pas encore connue que déjà des inquiétudes s'élèvent sur la capacité de ces forêts à surmonter cet énième sinistre et, pour la richesse naturelle, à être ravivée.
Une nouvelle vague de feux a ravagé depuis une semaine deux parcs nationaux à la biodiversité rare.
En juillet, ce furent les îles de Rhodes, de Corfou et d'Eubée et une partie de l'Attique, la région qui entoure Athènes, qui ont été la proie des flammes.
Dans le nord-est de la Grèce, dans le parc Natura 2000 de Dadia, mondialement connu pour ses rapaces, « la dévastation écologique sera incalculable après cet incendie » déclenché le 19 août, prédit le maire de la petite ville de Soufli, Panagiotis Kalakikos.

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Les poussins de manchots empereurs en mue
Photo : Fguerraz via Wikimedia (CC BY-SA 3.0)

24 août 2023 - lapresse.ca
Fonte de la banquise en Antarctique - Mortalité « catastrophique » chez les poussins de manchots empereurs

Les manchots empereurs seront-ils la première espèce polaire à disparaître en raison du réchauffement climatique ? Une étude scientifique parue jeudi constate quoi qu’il en soit une mortalité totale et « sinistre » des poussins dans plusieurs colonies de l’Antarctique, à la suite de la fonte record de la banquise ces derniers mois.
Sur cinq colonies surveillées dans la région de la mer de Bellingshausen, à l’ouest de l’Antarctique, toutes sauf une ont subi une perte « catastrophique » de 100 % de poussins, qui se sont noyés ou sont morts de froid lorsque la glace a cédé sous leurs minuscules pattes. Ils n’étaient pas assez matures pour affronter de telles conditions, rapportent les chercheurs dans Communications : Earth & Environment, une revue du groupe Springer Nature.
« Il s’agit du premier échec majeur de la reproduction des manchots empereurs dans plusieurs colonies en même temps en raison de la fonte des glaces de mer, et c’est probablement un signe de ce qui nous attend à l’avenir », a déclaré à l’AFP l’auteur principal Peter Fretwell, chercheur au British Antarctic Survey.

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Vaquita (Phocoena sinus)
Photo : Alfokrads via Wikimedia (CC BY-SA 4.0)

23 août 2023 - Le Devoir
«Alerte d’extinction» pour le plus petit cétacé au monde

Connaissez-vous le vaquita ? Si ce n’est pas le cas, faites vite, puisque ce très petit marsouin risque de devenir la prochaine victime des effets néfastes de l’activité humaine sur les milieux marins.
Le comité scientifique de la Commission baleinière internationale (CBI), qui suit notamment l’évolution des populations de cétacés, vient en effet de lancer une « alerte d’extinction » concernant cette espèce dont l’aire de répartition se limite au golfe de Californie. Et pour cause. La plus récente évaluation de sa population, réalisée en mai dernier, estime à 10 le nombre de ces cétacés encore vivants, alors qu’ils étaient plus de 500 au début des années 2000.
Selon les experts de la CBI, les causes de l’effondrement de l’espèce sont bien connues, ainsi que les solutions pour éviter l’extinction. La disparition de ce cétacé d’à peine plus d’un mètre découle des pratiques de pêche illégales du totoaba au filet maillant qui ont cours au Mexique. La vessie de ce poisson se vend jusqu’à 8000 $ en Chine pour ses prétendues propriétés médicinales.

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Fous de Bassan aux Sept Iles, Réserve naturelle nationale des Sept-Îles
Photo : Ibex73 via Wikimedia (CC BY-SA 4.0)

21 août 2023 - Radio-Canada
Le réchauffement de l’océan sera désastreux pour les oiseaux marins

La vague de chaleur qui s’est abattue sur Terre-Neuve-et-Labrador plus tôt cet été et le réchauffement de l’océan entraînent de sérieuses conséquences sur les oiseaux marins, selon le biologiste Bill Montevecchi, de l’Université Memorial.
« C’est absolument énorme. En pensant à la grippe aviaire l'année dernière, nous avons eu des mortalités massives d'oiseaux. Des dizaines de milliers d'oiseaux à Terre-Neuve seulement sont morts l'année dernière », affirme M. Montevecchi.
La chaleur est particulièrement difficile pour les oiseaux marins parce qu’ils nichent sur des falaises exposées au soleil. La chaleur peut nuire à leurs œufs.

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Prairies humides (anciennement maïs - soya), Îles de Berthier, Québec
Photo : Société de Conservation, d’Interprétation et de Recherche de Berthier et ses Îles (SCIRBI)

20 août 2023 - lapresse.ca
Réensauvager le monde

La perte du sauvage est telle sur Terre que la protection des écosystèmes encore intacts ne suffira pas à mettre un terme à l’effondrement de la biodiversité. Pour y arriver, il faudra aussi restaurer 30 % des milieux déjà dégradés d’ici 2030, ont convenu les 196 pays signataires du Cadre mondial de la biodiversité. Au Québec, les efforts de restauration progressent. Mais jusqu’à quel point peut-on réensauvager le monde ? Visite et discussion.
Les deux bottes de caoutchouc bien plantées dans le sol boueux, le biologiste Alexandre Nicole cache mal sa fierté au milieu de la prairie qui fleurit dans l’île du Mitan, au cœur du Saint-Laurent, en amont du lac Saint-Pierre. « C’est un terrain de jeu incroyable », dit celui qui travaille ici à temps partiel depuis 10 ans.
Rien n’y paraît, sinon peut-être une grange ou deux dans le paysage, mais jusqu’en 2020, des agriculteurs faisaient encore pousser du maïs et du soya sur ces terres. [...]

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Milieu humide de l'étang de Stoke
Photo : Mario Hains via Wikimedia (CC BY-SA 3.0)

14 août 2023 - Le Journal de Montréal
Québec accepte presque toutes les demandes de destruction de milieux humides

Construction d’un Costco, d’un concessionnaire automobile, de maisons unifamiliales: Québec donne son aval à presque la totalité des projets qui détruisent des milieux humides, a appris notre Bureau d’enquête.
D’août 2017 à décembre dernier, Québec a autorisé 1331 projets en milieu humide ou hydrique, en échange d’une compensation financière. Or, il n’en a refusé que 29. Ce sont donc quelque 98% des demandes affectant un tel milieu qui ont été acceptées depuis l’adoption de la Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques, en juin 2017.
Pourtant, le ministère de l’Environnement reconnaît lui-même sur son site web que la compensation financière devrait être une solution de «dernier recours», l’objectif premier étant d’éviter la destruction des écosystèmes.

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Avis d'infraction, Ville de Magog
Photo : Amélie Prévost-Michaud via Facebook

8 août 2023 - lapresse.ca
Normes relatives à la longueur du gazon - « C’est un règlement archaïque », déplore un citoyen de Magog

Un citoyen de Magog qui a reçu un avis d’infraction de la municipalité pour avoir laissé la végétation dépasser 15 cm sur son terrain ne recevra finalement pas d’amende. Le règlement dictant cette hauteur maximale sera discuté à l’automne, a fait savoir la Ville.
« Ça n’ira pas plus loin. Je n’aurai pas besoin de passer la tondeuse : je n’ai pas de tondeuse », s’est réjoui Mathieu Roy en entrevue téléphonique lundi matin, quelques minutes après le passage d’une urbaniste de la Ville à sa résidence du quartier des Tisserands, à Magog.
« Vous devez couper l’herbe haute et les broussailles sur l’ensemble de votre propriété et prévoir quelques tontes annuelles afin de vous conformer à la réglementation municipale », lui a ordonné un avis d’infraction reçu de la Ville daté du 1er août.

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Caribous migrateurs de l’Est
Photo : Steeve Côté/COSEPAC, Service canadien de la faune

5 août 2023 - Le Devoir
L’enclos de la dernière chance

Dans un enclos de 14 hectares au sud de Val-d’Or subsistent neuf caribous forestiers. Une trace infime du troupeau qui dominait autrefois les forêts de la région. Leur sort est-il déjà scellé ? Texte un de trois sur les caribous de Val-d’Or.
Il fut un temps où, sur un pan de la route 117, une série de panneaux alertait les automobilistes quant à la présence de caribous dans les environs. Aujourd’hui, on n’en trouve plus. Le long du chemin qui relie Le Domaine et Val-d’Or, ils ont été remplacés par des losanges marqués de camions chargés de bois.
Sur ce tronçon de route bordé de part et d’autre par la réserve faunique La Vérendrye, les remorques forestières se succèdent. Le Devoir en a croisé près d’une dizaine en prenant la route de l’Abitibi-Témiscamingue pour aller à la rencontre des derniers caribous de Val-d’Or. Elles filent à vive allure vers le sud, ballottées de gauche à droite, sur un chemin d’asphalte lézardé par le temps. Sur leur dos, des dizaines de billots de bois en provenance de la forêt boréale laissent derrière eux copeaux et retailles d’écorce.

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2 août 2023 - lapresse.ca
Protection du caribou - Les Québécois prêts à sacrifier des emplois

Les Québécois sont favorables à des mesures plus importantes pour protéger le caribou des bois. Selon une étude menée par des chercheurs de l’Université Laval, la population appuierait même une réduction du volume de récolte de bois alloué par Québec à l’industrie, à condition qu’elle permette le rétablissement de cette espèce menacée.
« Même si des millions sont nécessaires »
Daniel Fortin, professeur à la Faculté des sciences du génie, et Jérôme Cimon-Morin, professeur adjoint à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique de l’Université Laval, viennent de publier une analyse dans la revue Science of the Total Environment qui se penche sur les perceptions du public quant aux mesures de protection pour le caribou forestier, une espèce menacée. L’étude s’appuie notamment sur un sondage mené auprès de 1000 personnes. L’une des principales conclusions, c’est que les Québécois « s’attendent à ce que les mesures de conservation soient suffisantes pour rétablir les populations de caribous, même si des millions sont nécessaires et que des emplois sont perdus dans le processus », écrivent les deux chercheurs. Rappelons que l’ancien chef du parti libéral Philippe Couillard avait déclaré en campagne électorale, en 2014, qu’il ne sacrifierait « pas une seule job dans la forêt pour les caribous ».

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25 juillet 2023 - Radio-Canada
Bilan désastreux pour le caribou en Gaspésie, des intervenants pressent Québec d’agir

En Gaspésie, la mort d'une femelle et de deux faons caribous gardés en captivité inquiète des biologistes, qui pressent Québec d'agir pour protéger cette espèce.
Six caribous avaient été placés en enclos l’hiver dernier, dont deux femelles gestantes qui ont perdu leurs faons au printemps. Une de ces femelles est aussi décédée à la suite de la mise bas.
Martin-Hugues St-Laurent, professeur titulaire d'écologie animale à l’Université du Québec à Rimouski, n'est pas surpris de ces résultats.
« C’est sûr que si on met quinze ou vingt femelles en enclos et que 90 % de ces femelles-là sont gestantes, la probabilité de voir une augmentation rapide de la population est là. Toutefois, si, comme en Gaspésie, on ne place que six individus en enclos, dont seulement deux femelles sont gestantes, il ne faut pas s’attendre à des miracles », explique-t-il.

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Goglu des prés (Dolichonyx oryzivorus)
Photo : Craig Goettsch via Flickr (CC BY 2.0)

1er août 2023 - Radio-Canada
Plus d’un million de dollars pour protéger les basses terres du Saint-Laurent

Le gouvernement du Canada, qui s'est engagé devant la communauté internationale à protéger 30 % des terres et des océans d'ici 2030, a annoncé mardi un investissement de 1,48 million de dollars pour la protection et la restauration de milieux naturels dans les basses terres du Saint-Laurent.
Ce financement, qui s'échelonnera jusqu'en 2027, s'ajoute à l'enveloppe de 250 000 $ qu'avait déjà accordée le fédéral pour la première étape du projet, de 2020 à 2023.
L'organisme Conservation de la nature Canada, bénéficiaire de ce financement, veillera ainsi à protéger des habitats pour de nombreuses espèces, principalement dans les régions de la Capitale-Nationale, de la Mauricie et de Chaudière-Appalaches, et s'assurera que ces milieux soient reliés entre eux par des corridors écologiques.

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Rivière Yamaska Nord, Canton de Shefford
Photo : OBV Yamaska

25 juillet 2023 - lapresse.ca
Défenseurs de la Yamaska

De leur chaloupe de chasse, Alexandre Joly et Martin Gauthier scrutent les berges de la rivière Yamaska à la recherche de leur proie. Elle est abondante, se reproduit rapidement et flotte sur le cours d’eau.
Les deux hommes sont à l’affût de la châtaigne d’eau, une plante envahissante originaire d’Asie détectée pour la première fois en 2018 dans les eaux brunes de la rivière par un kayakiste.
Depuis cinq ans, l’organisme du bassin versant de la Yamaska (OBV Yamaska) s’emploie à éradiquer cet envahisseur par des campagnes estivales d’arrachage. Leur objectif principal : protéger le lac Saint-Pierre, en aval, et ses herbiers.
« Si on la laisse aller, la châtaigne d’eau forme un tapis épais et dense. Il n’y a plus de lumière qui passe, il y a moins d’oxygène – donc la faune, les poissons, il y en a moins –, et le reste des végétaux n’arrive pas à se frayer un chemin. C’est un de nos grands projets. »
  Alexandre Joly, gestionnaire du projet

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Recommandations stratégiques pour le réseau de corridors écologiques dans l’axe de Pohénégamook-Témiscouata-Duchénier
Carte : Horizon-Nature Bas-Saint-Laurent

20 juillet 2023 - Radio-Canada
Des propriétaires fonciers à la rescousse de la biodiversité

Afin d’améliorer la connectivité écologique dans la région, l’organisme Horizon-Nature Bas-Saint-Laurent mobilise des propriétaires fonciers qui s'engagent à protéger la biodiversité.
Depuis 2021, Ariane Breault tente de rallier des propriétaires fonciers à la mission de l’organisme Horizon-Nature Bas-Saint-Laurent. La chargée de projet pour l'organisation se souvient de l’une de ses premières rencontres avec un propriétaire foncier du Bas-Saint-Laurent. Dès sa deuxième visite, la biologiste avait vu l’homme en action.
« Il était en train de réfléchir à comment aller chercher son bois de chauffage tout en favorisant la biodiversité », dit-elle avec satisfaction au bout du fil. « Il reproduisait le phénomène de trouées naturelles qui se passent en forêt lorsqu’il y a un chablis [arbre déraciné] ou lorsque des arbres tombent. Il avait pris des branches creuses et les avait placées dans les arbres pour favoriser les habitats pour les polatouches, par exemple. »

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Parc industriel 40-55, Trois-Rivières, Québec
Photo : Innovation et Développement économique Trois-Rivières

12 juillet 2023
François William Croteau, chroniqueur, Le Devoir
Encore la destruction d’un milieu humide

L’histoire récente de la destruction d’un milieu humide à Trois-Rivières met en lumière un débat crucial qui mérite d’être scruté de près. Cette zone naturelle de plus de 10 hectares, autrefois riche en biodiversité, est en voie de se transformer en une extension de parc industriel, une décision soutenue par la mairie de la ville. Les justifications sont économiques, principalement orientées autour des gains fiscaux liés au développement immobilier.
Pour comprendre la nature de ce qui est en jeu ici, nous avons avantage à revisiter cette citation d’Antoine de Saint-Exupéry : « On ne connaît que les choses que l’on apprivoise. » L’importance des milieux humides dans notre écosystème est, en effet, souvent méconnue et négligée.
Ces milieux sont de véritables éponges naturelles. Ils jouent un rôle primordial dans la régulation des inondations, en diminuant leurs risques et leur gravité dans les environnements urbains. Leur capacité de filtration naturelle contribue aussi de manière importante à l’amélioration de la qualité de l’eau, entre autres, en éliminant les nitrates, les phosphates et les métaux lourds.

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Marais de la Meder, Coaticook, Québec
Photo : MRC de Coaticook

11 juillet 2023 - Le Devoir
À Coaticook, un projet de restauration des milieux humides en zone agricole

Les deux pieds dans un marais, de l’eau jusqu’aux genoux, Audréanne Loiselle semble dans son élément. Cette doctorante à l’Université de Montréal participe à un projet de restauration de milieux humides à Coaticook. Le Devoir l’a rencontrée à cette occasion afin de comprendre comment de telles initiatives, en particulier sur des terres agricoles, pourraient entre autres aider à prévenir les inondations et favoriser la biodiversité.
Tourbières, marais, marécages, étangs : tous ces milieux humides, la chercheuse les connaît sur le bout des doigts. Lorsqu’elle en voit un, elle est capable de nommer toutes les plantes qui s’y trouvent et de distinguer un marécage d’une tourbière (presque) les yeux fermés. Elle les étudie depuis cinq ans, afin qu’ils soient mieux protégés et restaurés.
Le projet sur lequel elle travaille, qui est en cours d’élaboration, rassemble pas moins de sept chercheurs issus de l’Université de Montréal et de l’Université Laval. Il consistera à collaborer avec la municipalité régionale de comté(MRC) et les producteurs agricoles pour laisser en friche des bandes de terre de quelques mètres situées au bord de la rivière Coaticook, en échange d’une compensation financière versée aux agriculteurs pour la perte de productivité associée.

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Goglu des prés (Dolichonyx oryzivorus)
Photo : Craig Goettsch via Flickr (CC BY 2.0)

10 juillet 2023 - lapresse.ca
Prière de ne pas faucher des oiseaux

Pour protéger les goglus et sturnelles des prés, deux espèces d’oiseaux migrateurs menacées, des producteurs agricoles de la Montérégie retardent la fauche d’une partie de leurs champs jusqu’à ce que les petits soient à maturité. Un effort qui porte ses fruits, puisque cette progéniture revient nicher aux mêmes endroits les années suivantes.
« Il est là ! Regarde le poteau avec le fanion, il y a un petit oiseau dessus ! », s’exclame Marilou Alarie en montrant un piquet de bois coiffé d’un drapeau orangé au milieu de son champ.
Ce piquet marque la zone à ne pas dépasser. Un goglu des prés, reconnaissable à sa grosse tache jaune aux allures de capuchon à l’arrière de la tête, en a fait son perchoir. De ce poste de guet, il émet une série de notes métalliques, souvent comparées aux sonorités émises par le robot R2D2 de La guerre des étoiles. Pour les distinguer, il faut être attentif, car en cette matinée de la fin de juin, l’air est saturé de gazouillis et de pépiements. Les sturnelles des prés, qui, elles, portent leur plumage jaune sur le poitrail, se font aussi entendre.

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Déforestation en Amazonie
Carte : TerraBrasilis/INPE (CC BY-SA 4.0)

7 juillet 2023 - Radio-Canada
La déforestation de l’Amazonie au Brésil a baissé d’un tiers au premier semestre

La déforestation de la partie brésilienne de la forêt d'Amazonie a chuté de 33,6 % entre janvier et juin 2023 par rapport à la même période l'an passé, selon des données officielles publiées jeudi.
La lutte contre l'exploitation de la forêt amazonienne est l'un des principaux objectifs du gouvernement de Luiz Inacio Lula da Silva, dit Lula, redevenu président du Brésil le 1er janvier dernier.
Des images satellites de l'Institut national de recherches spatiales (INPE) ont ainsi fait état de 2649 km2 déforestés au premier semestre, contre 3988 km2 entre janvier et juin 2022.
À cette époque, le dirigeant d'extrême droite Jair Bolsonaro, très critiqué pour sa gestion de l'Amazonie, était encore au pouvoir.

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Rainette faux-grillon boréale
Photo : hww.ca

4 juillet 2023 - Le Devoir
Longueuil terminera le boulevard qui détruit un habitat de la rainette faux-grillon

La Ville de Longueuil a décidé de terminer les travaux de construction d’un tronçon routier qui avaient été stoppés en 2021 parce qu’ils détruisaient un des derniers habitats de la rainette faux-grillon. Même si la municipalité assure que le projet a été revu pour en réduire l’impact, un expert du batracien menacé juge que les mesures prévues ne permettront pas de préserver ce milieu essentiel à la survie de l’espèce.
Longueuil avait décidé en 2021 de prolonger le boulevard Béliveau sur une distance de 300 mètres, afin d’y permettre un développement immobilier de part et d’autre de la route, et ce, en plein coeur d’un habitat essentiel de la rainette faux-grillon. Le gouvernement Legault avait d’ailleurs autorisé le projet, malgré un avis de ses experts mettant en garde contre les impacts sur l’espèce.
Longueuil a donc pu détruire une bonne partie des milieux humides du secteur, avant un arrêt des travaux ordonné dans la foulée d’une action en justice du Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE) et de la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec). Par la suite, le gouvernement fédéral a finalement adopté un décret protégeant l’habitat, qui avait été en bonne partie détruit.

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Caribous migrateurs de l’Est
Photo : Steeve Côté/COSEPAC, Service canadien de la faune

23 juin 2023 - Radio-Canada
Déclin du caribou : cinq catégories de risques sont intolérables, disent des chercheurs

La Chaire de recherche du Canada en économie écologique a publié mercredi une analyse des risques rattachés au déclin du caribou au Québec. Le rapport intitulé Perspectives globales sur les risques liés au déclin des populations de caribous du Québec évalue huit secteurs de risques susceptibles d'être touchés par des mesures insuffisantes de protection de l'espèce.
Les résultats de l'étude révèlent que cinq des huit catégories de risques présentent une probabilité très élevée de se concrétiser en occasionnant au passage des impacts majeurs sur la société. Les responsables du rapport estiment que la mise en œuvre immédiate de mesures d’atténuation des conséquences est nécessaire.
La juriste, chercheuse et co-autrice du rapport, Julie Pelletier, explique que le groupe voulait aller au-delà des menaces sur la biodiversité.

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Pelouse « trop parfaite »
Photo : Clayton800 via Pixabay (License Pixabay)

13 juin 2023
Edith Smeesters, biologiste, Le Jardinier paresseux
La pelouse parfaite? Ce n’est plus dans l’air du temps!

Avec le Défi pissenlits qui est si populaire depuis deux ans, les adeptes de la pelouse parfaite deviennent de plus en plus minoritaires. Plus de 200 villes participent au défi et nombreux sont ceux qui ont compris que les pelouses uniformes ne sont pas très écologiques, car elles sont presque impossibles à maintenir sans produits de toutes sortes. En effet, pour conserver une monoculture de pâturin des prés, il faut utiliser des herbicides sélectifs qui tuent toutes les plantes à larges feuilles: trèfles, pissenlits, violettes, etc. À moins, bien sûr, de passer des heures à arracher les «intrus».
Certains répliquent que tous les pesticides utilisés actuellement au Canada sont approuvés par le gouvernement. Cela ne veut pas dire qu’ils sont sans danger pour notre santé et l’environnement. Le glyphosate aussi est encore permis et il est pourtant clairement relié à des maladies graves comme des cancers, des troubles cognitifs et la maladie de Parkinson.

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Caribous migrateurs de l’Est
Photo : Steeve Côté/COSEPAC, Service canadien de la faune

7 juin 2023
Philippe Mercure, éditorialiste, lapresse.ca
Un vrai plan pour le caribou, de grâce !

Si la stratégie du gouvernement Legault envers le caribou forestier était une série télé, on pourrait dire que tous les épisodes jusqu’à présent ont été affligeants.
Nos élus nous servent depuis des années un scénario fait de déni de la science et de manœuvres grossières pour gagner du temps.
Plutôt qu’agir, Québec a par exemple commandé une « méta-étude », puis une « commission indépendante ». On sait pourtant depuis longtemps que le caribou est en déclin, et on en connaît la cause principale : la dégradation du territoire provoqué par l’industrie forestière.
Ce triste feuilleton pourrait bientôt prendre fin. Le gouvernement doit enfin dévoiler sa stratégie de rétablissement du caribou forestier d’ici la fin du mois.
Ce nouvel épisode ne peut pas être un autre flop. Il doit représenter le dénouement final.

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La gestion différenciée dans Rosemont–La Petite-Patrie
Photo : Ville de Montréal

4 juin 2023 - Radio-Canada
Le gazon est long et c’est voulu!

Avez-vous remarqué que, dans certains parcs, des zones d'herbe et de pissenlits n'ont pas été coupées? Ce n'est pas par négligence! Des villes comme Montréal appliquent ce qu'on appelle la gestion différenciée des espaces verts.
Vous marchez dans un parc et constatez que d'un côté le gazon a été tondu, et de l'autre, l’herbe et le pissenlit poussent librement.
L'employé qui tondait le gazon aurait-il laissé son travail en plan? Non, il a fait ce qu'on lui a demandé : il a coupé seulement où cela est nécessaire. Un choix écologique.
La gestion différenciée, comme le décrit la Ville de Montréal, est un « entretien adapté des espaces verts selon leurs caractéristiques et leurs usages ».

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Caribous migrateurs de l’Est
Photo : Steeve Côté/COSEPAC, Service canadien de la faune

1er juin 2023 - lapresse.ca
Protection du caribou - « Une stratégie d’extinction se prépare »

Le gouvernement Legault change de cap et n’annoncera qu’un « projet » de stratégie de rétablissement du caribou, vers la mi-juin, dénoncent les Innus d’Essipit et de Mashteuiatsh, qui critiquent durement à leur tour le plan de Québec.
Les deux communautés autochtones disent avoir appris avec étonnement, quand l’ébauche de stratégie gouvernementale leur a été présentée, que Québec renonce dans l’immédiat à déposer une stratégie finale, applicable immédiatement.
« En plus de ne pas être élaborée en consultation avec les peuples autochtones, la stratégie se limitera à n’être encore qu’un projet », qui fera l’objet de consultations et pourra être modifié avant de se traduire éventuellement en mesures concrètes, déplorent-elles.
Le gouvernement Legault s’était pourtant engagé « à publier sa stratégie finale sur le caribou forestier et montagnard [d’ici] la fin du mois de juin 2023 », avait-il écrit dans un communiqué commun avec le gouvernement fédéral, publié le 22 août 2022.

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Papillon monarque
Photo : Chesna via Pixabay (Licence Pixabay)

12 mai 2023 - Le Devoir
Le papillon monarque classé «en voie de disparition»

Le gouvernement fédéral classera le papillon monarque comme étant « en voie de disparition » en vertu des dispositions de la Loi sur les espèces en péril. Cette désignation ouvre la porte à la protection d’espaces verts, notamment dans la région de Montréal, qui constituent des habitats essentiels à sa survie.
Selon des informations qui viennent d’être publiées dans la Gazette du Canada, Ottawa se rangera derrière l’avis du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, qui avait recommandé dès 2016 que le lépidoptère reçoive cette désignation, le statut le plus sévère prévu par la Loi sur les espèces en péril avant celui d’espèce « disparue » au pays.
Une consultation de 30 jours est prévue avant la désignation officielle, qui imposera au gouvernement fédéral d’élaborer au cours de la prochaine année un « programme de rétablissement » pour ce papillon migrateur bien connu.

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Delphinapterus leucas (béluga du Saint-Laurent)
Photo : GREMM

6 mai 2023 - Le Devoir
Les bélugas sont deux fois plus nombreux qu’on le croyait

La population de bélugas du Saint-Laurent compterait au moins deux fois plus d’individus que ce que l’on croyait jusqu’à maintenant. Ce nouveau bilan ne signifie toutefois pas que la population a augmenté, mais plutôt que l’analyse des données s’est grandement améliorée, insistent les experts consultés par Le Devoir. Qui plus est, ce cétacé n’est toujours pas sur la voie du rétablissement et les mortalités élevées de femelles et de jeunes hypothèquent son avenir.
Le plus récent bilan de cette population, présenté vendredi dans le cadre du Symposium béluga 2023, conclut à une estimation moyenne de 1850 bélugas, avec un intervalle établi entre 1530 et 2180 individus. Cette évaluation est beaucoup plus élevée que la précédente, publiée en 2013, qui concluait à une population comptant approximativement 880 bêtes. L’objectif du « plan de rétablissement » du gouvernement fédéral est cependant encore loin, puisque celui-ci vise à porter l’effectif à plus de 7000 individus.

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Caribous migrateurs de l’Est
Photo : Steeve Côté/COSEPAC, Service canadien de la faune

4 mai 2023 - Le Devoir
Des titres miniers bloquent des projets de protection de la biodiversité

L’explosion récente du nombre de claims miniers au Québec représente une menace directe pour la protection de la biodiversité, affirme la Société pour la nature et les parcs. Ces permis accordés à l’industrie bloqueraient plusieurs projets d’aires protégées, en plus de couvrir des milliers de kilomètres carrés d’habitats du caribou.
Selon des données compilées par la Société pour la nature et les parcs du Québec (SNAP Québec) et obtenues par Le Devoir, l’augmentation de 65 % du nombre de claims miniers dans les deux dernières années n’est pas sans conséquences pour les projets de protection d’écosystèmes importants dans différentes régions de la province.
L’organisation évalue, en se basant notamment sur les cartes des projets de protection de milieux naturels et celles des titres d’exploration, que 32 projets seraient tout simplement bloqués en raison de la préséance des droits de l’industrie minière sur ces territoires, qui représentent une superficie totale de 28 441 km2.

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Projet Roberts Bank Terminal 2
Image : Vancouver Fraser Port Authority

4 mai 2023 - Le Devoir
Steven Guilbeault approuve un projet de port dans une zone écologique majeure

Le ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbeault, a approuvé récemment un mégaprojet d’expansion d’un port de conteneurs qui pourrait affecter plusieurs espèces en péril en Colombie-Britannique. Malgré les critiques de scientifiques et d’écologistes, Ottawa assure que les conditions imposées au promoteur du nouveau terminal dans l’estuaire du fleuve Fraser permettront de limiter ses répercussions.
L’Administration portuaire Vancouver-Fraser entend construire un nouveau port qui pourra recevoir chaque année 2,4 millions de conteneurs, soit plus du double du projet d’expansion du Port de Montréal à Contrecoeur. Ce terminal est conçu pour soutenir le développement du trafic portuaire au cours des prochaines décennies et pour réduire la congestion maritime dans la région.
Quatre ou cinq navires porte-conteneurs devraient accoster chaque semaine au « terminal 2 » à Robert Banks, un projet qui a d’abord été évalué en vertu d’une loi adoptée sous le gouvernement conservateur de Stephen Harper en 2012.

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Ours lippu (Melursus ursinus)
Photo : Asiir via Wikipedia (CC0)

30 avril 2023 - BBC
Biodiversité : les objectifs visant à stopper les extinctions pourraient être hors de portée

Selon une étude, les objectifs ambitieux visant à enrayer le déclin de la nature pourraient déjà être hors de portée.
Les scientifiques affirment que les effets du changement climatique et de la perte d'habitat sur les populations animales ont été sous-estimés.
Ils affirment que la prévention des extinctions pourrait prendre plus de temps que prévu et que si nous n'agissons pas maintenant, les objectifs mondiaux en matière de biodiversité seront hors de portée.
En décembre, près de 200 pays ont convenu d'enrayer le déclin de la nature d'ici à la fin de la décennie.
Ils ont fixé des objectifs ambitieux visant à enrayer la perte de biodiversité et à protéger 30 % des terres et des mers d'ici à 2030.

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Milieu humide de l'étang de Stoke
Photo : Mario Hains via Wikimedia (CC BY-SA 3.0)

26 avril 2023 - Radio-Canada
Québec faillit à protéger les milieux humides et à compenser leur perte

Comme il ne détient pas une connaissance complète de la destruction de ces milieux sur son territoire, le gouvernement n'est pas en mesure d'agir pour contrebalancer efficacement les pertes, conclut un rapport.
Faute d'un suivi suffisamment rigoureux de la destruction des milieux humides et hydriques au Québec, le ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) compromet la réalisation de son objectif d'aucune perte nette, selon la commissaire au développement durable.
Bien qu'il se soit doté d'une loi en juin 2017 pour freiner la destruction de milieux humides et s'assurer de compenser leur perte, le gouvernement du Québec manque de rigueur quand vient le temps d'appliquer les mesures qu'il a fixées.
Dans son rapport déposé mercredi matin, la commissaire au développement durable, Janique Lambert, a repéré plusieurs lacunes qui plombent la stratégie de protection de ces milieux et menacent « l'objectif au cœur de cette loi : le zéro perte nette. »

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Caribous migrateurs de l’Est
Photo : Steeve Côté/COSEPAC, Service canadien de la faune

25 avril 2023 - lapresse.ca
Québec protégera des forêts du Pipmuacan

Le gouvernement Legault protégera des forêts dans le secteur du réservoir Pipmuacan dans le cadre de sa stratégie de rétablissement du caribou, qui doit être dévoilée en juin, a-t-il indiqué mardi.
Ce vaste territoire composé de vieux massifs forestiers, à cheval sur la Côte-Nord et le Saguenay–Lac-Saint-Jean, est l’objet d’un projet d’aire protégée piloté par la communauté innue de Pessamit, qui souhaite ainsi protéger la harde de caribous qui y vit et qui est fortement menacée.
« Il y aura des aires protégées de confirmées dans les prochaines semaines », a affirmé le ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, Benoit Charette, lors de l’étude des crédits budgétaires de son ministère à l’Assemblée nationale, en réponse à une question de la porte-parole de Québec solidaire en matière d’environnement et députée de Verdun, Alejandra Zaga Mendez.
« Il y aura aussi des mesures de protection [du] côté du Pipmuacan, c’est un incontournable », a-t-il ajouté.
« À ce moment-ci, je ne peux pas vous parler de tracé ou de superficie exactement, mais, oui, il y aura de la protection sur ce territoire-là », a-t-il précisé.

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Jour de la Terre 2023

22 avril 2023 - Le Devoir
La résilience est dans les champs

En 2050, un Québécois qui roule sur l’autoroute regarde le paysage agricole, toujours en transformation. Il y a des vignes sur sa droite. De l’autre côté, les champs de maïs et de soya ne sont plus en monoculture ; on les voit en alternance avec des cultures fourragères, entourés d’une ceinture d’arbres et d’arbustes protecteurs.
Au loin, il n’y a plus une terre agricole qui est laissée nue, surtout en hiver. S’il roule vers le nord-est, que ce soit dans le Bas-Saint-Laurent ou au Saguenay–Lac-Saint-Jean, le Québécois au volant trouvera des pommiers là où il n’y en avait pas, ou même, pourquoi pas, des pêchers et des abricotiers en roulant vers le sud de la province.

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22 avril 2023 - Le Devoir
Et si le Québec protégeait la moitié de son territoire?

Pour leurs vacances estivales ou tout simplement pour échapper quelques jours aux canicules de plus en plus intenses, les Québécois peuvent choisir de partir à la découverte des milieux naturels de différentes régions de la province. Mais ils n’ont pas à dépendre de leur voiture, puisque tout un réseau de sentiers permet de parcourir le Québec, grâce à la protection de centaines de milliers de kilomètres carrés du territoire. Une occasion aussi d’observer la faune et la flore, malgré les dégâts de la crise climatique.
Lors de la plus récente conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15), différentes voix se sont élevées pour rappeler que la protection des écosystèmes terrestres, mais aussi des espèces animales et végétales qui en dépendent, nécessiterait de préserver au moins 50 % des milieux naturels. Selon plusieurs experts, l’atteinte d’une telle cible permettrait de stopper le déclin de la biodiversité, mais aussi de lutter contre les dérèglements du climat et l’émergence de pandémies. Gestionnaire de projet chez Ouranos, Ursule Boyer-Villemaire souligne d’ailleurs l’« interconnexion très claire » qui existe entre ces différentes crises environnementales.

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22 avril 2023 - Le Devoir
Créer des autoroutes pour la biodiversité

Passionné de biodiversité, le chercheur consacre son temps à la recherche de solutions pour en freiner le déclin. Il se préoccupe entre autres des manières de recoller les morceaux de ce qu’on appelle les « habitats fragmentés », là où des écosystèmes ont été séparés par le développement du réseau routier, l’agriculture ou l’exploitation forestière, entre autres. Déjà, en 2015, Andrew Gonzalez démontrait, dans une étude parue dans la revue Science Advances, que « la fragmentation des habitats réduit la biodiversité de 13 % à 75 %, et ses effets sur les écosystèmes se multiplient au fil du temps ».
Depuis, celui qui est aussi codirecteur du Centre de la science de la biodiversité du Québec n’a pas chômé. Dans une récente étude parue dans la revue PNAS, il dévoile un outil permettant de prédire la manière dont les espèces se déplacent entre ces habitats fragmentés, une donnée cruciale pour orienter les efforts de conservation.

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Rainette faux-grillon boréale
Photo : hww.ca

20 avril 2023 - Le Devoir
Le fédéral manque à son devoir de protection des espèces en péril

Le gouvernement fédéral a beau répéter qu’il agit pour protéger la biodiversité, les efforts déployés pour rétablir les espèces en péril « sont insuffisants », conclut le commissaire à l’environnement et au développement durable dans un rapport publié jeudi.
Près de 20 ans après l’entrée en vigueur de la Loi sur les espèces en péril (LEP), les pressions exercées sur les espèces sauvages et leurs habitats « n’ont fait que s’intensifier », peut-on lire dans le rapport. Dans ce contexte, « le nombre d’espèces inscrites à la Loi a augmenté et il est prévu que cette hausse se poursuive ».
En date de décembre 2022, 640 espèces végétales et animales étaient inscrites comme étant en péril au Canada sur la liste associée à la LEP, une loi fédérale qui protège les espèces sauvages au pays.
L’audit du commissaire a d’ailleurs permis de constater que sur les 520 espèces en péril ayant été évaluées de nouveau depuis 1982, 416 (80 %) ne présentaient aucun changement de situation ou s’inscrivaient dorénavant dans une catégorie de risque plus élevée. [...]

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Caribous migrateurs de l’Est
Photo : Steeve Côté/COSEPAC, Service canadien de la faune

18 avril 2023 - La Presse+
Saguenay–Lac-Saint-Jean - Des coupes forestières dans un projet d’aire protégée

Des coupes forestières ont été effectuées et d’autres sont planifiées dans de vieilles forêts du Saguenay–Lac-Saint-Jean faisant partie d’un projet d’aire protégée autochtone et fréquentées par des caribous forestiers, une décision du gouvernement Legault qualifiée de « provocation » et d’« affront » par des observateurs, qui craignent qu’elle mette le feu aux poudres.
Le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF) a récemment autorisé des coupes dans des massifs forestiers situés au sud du réservoir Pipmuacan, dans la « programmation annuelle des activités de récolte 2023-2024 » – la PRAN, dans le jargon forestier –, en dépit de l’engagement pris devant la communauté internationale par le premier ministre François Legault, en décembre, de créer de nouvelles aires protégées, notamment d’initiative autochtone, et à l’approche de la publication de la stratégie de rétablissement du caribou du gouvernement québécois.
D’autres l’ont été en 2021-2022 et en 2022-2023, dans le même secteur, a également découvert la communauté innue de Pessamit, qui s’insurge de voir le Ministère ignorer sa demande de ne pas procéder à des coupes forestières sur le territoire visé par son projet d’aire protégée Pipmuakan – ici orthographié en innu-aimun, la langue innue.

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Cette carte montre les régions canadiennes où la restauration de terres converties apporterait le maximum de bénéfices en matière de biodiversité et de séquestration du carbone.
Carte : WWF-Canada

17 avril 2023 - Radio-Canada
Restauration écologique : par où commencer?

Une nouvelle étude cartographie les terres altérées par l'activité humaine où la restauration écologique permettrait à la fois de lutter contre la perte de la biodiversité et les changements climatiques.
Pour atteindre les cibles auxquelles il s'est engagé lors de la COP15 sur la biodiversité, le Canada devra faire plus que de protéger des milieux naturels déjà épargnés par le développement. Le fédéral a fait voeu de restaurer au moins 30 % des zones où les écosystèmes ont été dégradés, mais il y a loin de la coupe aux lèvres, selon des chercheurs.
Éclipsée par l'objectif phare de protéger 30 % des aires terrestres et maritimes, auquel ont adhéré les pays membres de la Convention sur la diversité biologique en décembre dernier, la cible 2 du Cadre mondial Kunming-Montréal stipule qu'il faudra que la même proportion « d'écosystèmes terrestres, côtiers et marins dégradés fasse l'objet d'une restauration effective » d'ici 2030.

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Via Ansermanuevo jusqu'à El Águila (Granario), Colombie
Photo : Hoako via Wikimedia (CC BY-SA 3.0)

16 avril 2023 - Radio-Canada
La biodiversité colombienne disparaît à vitesse grand V

Si la Colombie recèle l’une des plus riches biodiversités dans le monde, sa pérennité est menacée par les effets des changements climatiques et de l’agriculture industrielle.
Alors que le tonnerre gronde et que la pluie abondante continue de tomber, Ricardo Canale contemple avec un regard pensif sa plantation de café dans les montagnes, près de Cali. Depuis quelques années, la production de cette exploitation familiale n’est plus ce qu’elle était.
« En fait, la récolte n’est que la moitié de ce qu’elle était auparavant. Depuis quelques années, on est passé d’El Niño à La Niña, soit de la sécheresse aux pluies diluviennes. Des conditions extrêmes et instables qui sont très mauvaises pour le caféier, qui est une plante assez fragile. »   — Une citation de Ricardo Canale, caféiculteur en Colombie

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Larves de moustiques Culex
Photo : James Gathany, CDC via Wikimedia (CC BY 2.5)

15 avril 2023 - Radio-Canada
Contrôle des insectes piqueurs : Québec a-t-il écouté la science?

Une enquête de La semaine verte révèle que l'industrie derrière le Bti a mené une campagne auprès du gouvernement du Québec pour faire retirer le principe de précaution dans l'utilisation de ce pesticide utilisé contre les insectes piqueurs.
Le contrôle des insectes piqueurs au Québec arrive peut-être à la croisée des chemins. Dernièrement, certaines municipalités comme Labelle, Terrebonne, Mont-Saint-Grégoire et Sainte-Perpétue ont cessé le traitement au Bti, un larvicide qui s’attaque à ces insectes.
C’est aussi le cas de Nicolet. Cette ville de 8500 habitants, située dans la région du Centre-du-Québec, n'utilisera plus ce pesticide à partir de cette année.
La mairesse Geneviève Dubois l’affirme sans détour : « la biodiversité, l'importance de maintenir les espèces, de ne pas intervenir dans l'environnement, c'est là, c'est réel. »

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Alliance forêt boréalee

15 avril 2023
Alexandre Sirois, éditorialiste, La Presse+
Si on avait vraiment appris de nos erreurs… boréales

Ça va bientôt faire 25 ans que le documentaire L’erreur boréale, de Richard Desjardins, a secoué le Québec en nous montrant les ravages de la déforestation.
Un récent dossier de notre journaliste Jean-Thomas Léveillé est venu nous rappeler à quel point la pression est encore forte pour que nos forêts soient essentiellement considérées comme les cours à bois de l’industrie forestière.
Il a révélé que l’Alliance forêt boréale, une organisation composée d’élus municipaux et principalement financée par Québec, « entretient des liens étroits avec l’industrie du bois et émet des positions qui contredisent le consensus scientifique ».
Les positions de cette organisation chargée de défendre les communautés forestières sont loin de faire l’unanimité. Même au sein de ces communautés.
C’est que son discours reprend celui de l’industrie forestière. Il fait abstraction des enjeux qui touchent aux autres fonctions de la forêt et, par conséquent, à sa protection.
On fait l’impasse sur son importance pour la biodiversité au Québec, par exemple (le dossier des caribous qu’on refuse de protéger en est une illustration flagrante et navrante).

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11 avril 2023 - La Presse+
Alliance forêt boréale - Des maires au service de l’entreprise privée ?

L’Alliance forêt boréale fait pression pour défendre les intérêts « des communautés forestières ». Mais cette organisation, composée d’élus municipaux et financée par des fonds publics, entretient des liens étroits avec l’industrie du bois et émet des positions qui contredisent le consensus scientifique.
Derrière les portes closes de l’Alliance forêt boréale, des maires et des préfets du Saguenay–Lac-Saint-Jean et de la Côte-Nord pèsent de tout leur poids pour éviter la perte de « possibilités forestières ». Soit le volume de bois consenti à l’industrie dans les forêts publiques.
Pour y parvenir, ils multiplient les sorties médiatiques, organisent des manifestations, embauchent des lobbyistes et nolisent même un avion ; le tout aux frais des contribuables, puisque l’organisation, privée, est entièrement financée par des fonds publics.

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Baleines à bosse sous l’eau
Photo : Elianne Dipp via Pexels

11 avril 2023 - Radio-Canada
Certaines aires marines protégées ne sont que des « parcs sur papier », dénonce une étude

Une nouvelle étude de l’Université de la Colombie-Britannique révèle une différence entre le statut juridique de certaines aires marines protégées (AMP) à travers le monde et le niveau de pêche qui s’y produirait. Ses auteurs appellent les institutions internationales à davantage de surveillance dans ces zones désignées, qui seraient peu protégées dans les faits.
Classer 30 % des océans selon un statut de protection d’ici 2030 : l’objectif que la communauté internationale s’est donné en décembre à Montréal est majeur. Mais à quoi bon atteindre ces cibles si ces zones ne sont préservées que sur le papier? Les résultats d’une étude dans la revue Marine Policy préoccupent des experts de la biodiversité marine.
« Des parcs sur papier »
Dans 49 des 184 AMP évaluées, classées par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le niveau de pêche perçu par des intervenants de ces régions est tel qu’il contrevient à leur statut de conservation. Ce sont des « parcs sur papier », dénonce Daniel Pauly, professeur spécialisé en ressources halieutiques et en pêcherie à l’Université de la Colombie-Britannique et coauteur de l’étude.

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Ville de Québec la nuit
Photo : Etolane via Flickr (CC BY-NC-ND 2.0)

6 avril 2023 - National Geographic
Vous voulez sauver la biodiversité ? Éteignez la lumière.

Vous l’avez sans doute déjà remarqué : il est difficile, parfois même impossible, d’observer les étoiles et les constellations depuis la ville. Ce phénomène est dû à la pollution lumineuse, qui transforme la nuit en jour sur 80 % de la surface de notre planète.
Le cycle du jour et de la nuit est un élément essentiel de la nature. Il indique aux animaux quand ils doivent sortir pour chasser, se nourrir, migrer et s’accoupler. Lorsque la lumière artificielle perturbe ces signaux lumineux naturels, la faune, mais aussi la flore, en subissent les conséquences.
Ce problème s’aggrave d’année en année. Cependant, selon les experts, des solutions simples et efficaces existent pour aider la vie sauvage et restaurer notre vision du ciel nocturne.
« Lorsque nous regardons le ciel et que nous ne parvenons pas à voir les étoiles, c’est le signe que notre système d’éclairage est mal conçu et qu’il gaspille de l’énergie », explique Christopher Kyba, physicien au Centre allemand de recherche en géosciences (GFZ).

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Route hivernale à proximité d'un cours d'eau
Photo : Oceanflynn via Wikipedia (CC BY-SA 4.0)

22 mars 2023 - The Conversation
Les écosystèmes d’eau douce deviennent de plus en plus salés. Voici pourquoi c’est inquiétant

Les écosystèmes d’eau douce du monde entier sont de plus en plus salés. De nombreux facteurs anthropiques contribuent à la salinisation de l’eau douce, notamment l’irrigation des terres agricoles, l’extraction du pétrole, l’extraction de potasse et le déglaçage des routes.
Par conséquent, les sels pénètrent dans les cours d’eau. Mais comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, les sels sont souvent accompagnés d’un cocktail toxique composé d’autres polluants, dont les effets combinés sur la santé sont largement inconnus.
Alors que le problème de la salinisation croissante de l’eau douce a été largement ignoré pendant de nombreuses décennies, il a fait l’objet d’une attention considérable au cours des 20 dernières années.
Les scientifiques du monde entier, dont nous faisons partie, travaillons de concert pour comprendre les impacts écologiques de la salinisation croissante sur écosystèmes aquatiques. Notre objectif ultime ? Examiner l’adéquation des seuils de toxicité relatifs à la qualité de l’eau pour la protection de la vie aquatique.

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Parc industriel 40-55, Trois-Rivières, Québec
Photo : Innovation et Développement économique Trois-Rivières

18 mars 2023 - La Presse+
Protection de milieux humides - Tirs groupés contre un projet industriel

Détruire des milieux humides pour agrandir une zone industrielle ? C’est ce que prévoit de faire la Ville de Trois-Rivières sur ses terrains à proximité des autoroutes 40 et 55. Et malgré la résistance d’élus, de scientifiques, de militants et de citoyens, elle est parfaitement dans son droit. Cette crise illustre le décalage entre l’encadrement environnemental et les attentes de la population.
Une enseigne bleue, une enseigne rouge, une bâtisse blanche sans enseigne, un bois. Pour les automobilistes qui filent sur l’autoroute 40 en direction de Montréal, les derniers immeubles du boulevard Louis-Loranger, parallèle à l’autoroute, offrent un paysage banal, typique des parcs industriels québécois. Mais à Trois-Rivières, c’est une frontière invisible qui suscite passions et indignation.
Au-delà de ces immeubles, la Ville possède une centaine d’hectares de terrains qu’elle entend aménager pour combler son retard économique. Si tout s’était déroulé comme prévu, les pelles mécaniques seraient déjà à l’œuvre : le zonage est industriel et le ministère de l’Environnement a donné son feu vert. Mais depuis près de deux ans, le projet est dans une impasse, freiné par un barrage d’opposition.

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Gobie à taches noires
Photo : Programme de sensibilisation aux espèces envahissantes de l’Ontario

17 mars 2023 - Journal Saint-François
Le gobie à taches noires menace la biodiversité du fleuve

Des études menées par Ambioterra ont permis de déterminer que le gobie à taches noires, une espèce envahissante, se retrouve dans toute la portion d’eau douce du fleuve Saint-Laurent et dans la plupart des tributaires, dont la rivière Châteauguay.
Le gobie à taches noires est une espèce exotique envahissante qui cause des ennuis aux poissons indigènes et aux amateurs de pêche sportive. Originaire d’Europe et d’Asie, il a été introduit dans les cours d’eau québécois en 1990.
Les inventaires ichtyologiques réalisés en 2022 démontrent la très grande présence de cette espèce envahissante. Particulièrement en bordure du lac Saint-Louis et au détriment des espèces de poisson indigènes.

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Récif corallien d'eau froide
Photo : HeikeM (présumé) via Wikimedia (CC0)

13 mars 2023 - Radio-Canada
Le réchauffement climatique menace aussi les coraux d’eau froide du Canada

Partout dans le monde, les récifs coralliens sont en déclin à cause des émissions de CO2 anthropiques. Les coraux d'eau froide, comme ceux que l’on retrouve au large de la Colombie-Britannique, attirent moins l’attention du public. Ils sont pourtant autant menacés par le réchauffement climatique que leurs congénères tropicaux.
Au large de l’île de Vancouver, des chaînes de montagnes sous-marines culminent dans les profondeurs de l’Océan pacifique. Ces vestiges de volcans abritent des écosystèmes d’une diversité phénoménale, témoigne Robert Rangeley, directeur scientifique de l’organisme de protection des océans, Oceana Canada.
« Il y a d'énormes forêts, de différents types de coraux, comme les coraux arbres rouges ou bambou. Ils peuvent mesurer plusieurs mètres de haut. On y retrouve aussi des éponges de verre, de fausses étoiles de mer, des poulpes, des tonnes et des tonnes de poissons », décrit le chercheur, qui a participé à une expédition d’exploration de 13 de ces monts sous-marins en 2018.

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Our Ocean 2023

13 mars 2023
Alexandre Sirois, éditorialiste, La Presse+
Montrer les dents pour protéger la mer

Mauvaise nouvelle pour les adeptes de collapsologie et autres catastrophistes quant au sort de la planète : l’espoir n’est pas mort.
Il s’est encore montré le bout du nez récemment, cette fois au siège des Nations unies à New York. C’est là où, récemment, l’ensemble des États membres de l’organisation ont réussi à conclure une entente historique pour la protection de la haute mer.
On en a peu parlé, parce qu’en général, on se penche davantage sur les choses qui ne tournent pas rond et les autres mauvaises nouvelles, mais permettez-nous de souligner la chose, car c’est important.
On parle ici d’un effort collectif, inédit et crucial, visant à éviter de perdre la mer.
Nos océans font désormais face à des menaces existentielles, la chute dramatique de la biodiversité en témoigne.
Un pays comme le nôtre, qui possède le plus grand littoral du monde, est aux premières loges pour assister à cette tragédie. Ne pas faire partie de la solution aurait été terriblement gênant.

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Sommet de la biodiversité pour les municipalités

9 mars 2023 - L'actualité
Biodiversité: des élus demandent de réviser la Loi sur l’expropriation

Des élus ont profité de leur présence au Sommet de la biodiversité pour les municipalités, organisé par la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec), pour demander la révision de la Loi sur l’expropriation, afin de pouvoir atteindre leurs objectifs de protection de l’environnement.
Plus de 250 acteurs du monde municipal se sont réunis à Laval jeudi pour discuter des enjeux liés à la biodiversité, notamment l’atteinte des cibles de l’accord de Kunming-Montréal, signé en décembre dernier lors de la COP15.
Pour certaines municipalités urbaines, atteindre la cible de 30 % de protection des milieux naturels peut s’avérer complexe, en raison du manque d’espace vert public à protéger.
Les municipalités les plus ambitieuses pourraient donc être tentées de se tourner vers la protection de terrains privés, ce qui soulève la question de l’expropriation au nom de la protection de l’environnement.

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Carte du Parc marin du Saguenay-Saint-Laurent
Carte : Cephas via Wikimedia (CC BY-SA 3.0)

8 mars 2023 - Le Devoir
Le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent sera agrandi

Les gouvernements Legault et Trudeau s’engagent à agrandir le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent, a appris Le Devoir. La plus importante aire marine protégée de la province pourrait doubler de superficie au cours des prochaines années, ce qui permettra d’assurer une meilleure protection de l’habitat essentiel du béluga, une espèce menacée et emblématique de la fragilité de l’écosystème de l’estuaire du Saint-Laurent.
Près de 25 ans après la création du parc marin, Québec et Ottawa annonceront vendredi à Tadoussac leur intention d’aller de l’avant avec l’expansion de cette aire protégée située au coeur de l’estuaire du Saint-Laurent. Les ministres de l’Environnement Steven Guilbeault et Benoit Charette doivent d’ailleurs prendre part à un rare point de presse conjoint pour l’occasion.
Les détails du projet restent toutefois à définir. Des consultations publiques seront donc menées au cours des prochains mois pour préciser les nouvelles limites du parc, mais aussi les règles qui seront en vigueur pour garantir la protection de ce territoire, notamment celles imposées à la navigation.

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8 mars 2023 - Le Devoir
Une «feuille de route» pour bonifier la protection du Saint-Laurent

Le Québec aura fort à faire pour atteindre ses objectifs de protection des milieux marins d’ici la fin de la décennie. Mais pour y parvenir, il pourrait s’appuyer sur une « feuille de route » qui recense déjà des zones à préserver afin de protéger des éléments représentatifs de la biodiversité de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent.
En incluant des secteurs inscrits comme « réserve de territoire aux fins d’aires protégées », le gouvernement du Québec évalue qu’il protège actuellement environ 10 % de la portion québécoise du Saint-Laurent, soit un peu plus de 16 000 km2.
Mais il s’est aussi engagé à bonifier substantiellement le taux de protection, pour atteindre 30 % d’ici la fin de la décennie. Cette cible a d’ailleurs été inscrite dans l’accord signé en décembre dans le cadre de la conférence de l’ONU sur la biodiversité (COP15).

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Our Ocean 2023

5 mars 2023 - Le Devoir
L’ONU s’entend sur un premier traité international de protection de la haute mer

Les États membres de l’ONU se sont enfin mis d’accord samedi sur le premier traité international de protection de la haute mer, destiné à contrecarrer les menaces qui pèsent sur des écosystèmes vitaux pour l’humanité.
« Le navire a atteint le rivage », a déclaré la présidente de la conférence, Rena Lee.
Après plus de 15 ans de discussions, dont quatre années de négociations formelles, la troisième « dernière » session à New York a finalement été la bonne, ou presque.
Les délégués ont finalisé le texte au contenu désormais gelé sur le fond, mais il sera formellement adopté à une date ultérieure après avoir été passé au crible par les services juridiques et traduit pour être disponible dans les six langues officielles de l’ONU.

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5 mars 2023 - Radio-Canada
Des groupes environnementaux canadiens saluent l’entente sur la biodiversité marine

Des groupes environnementaux ont loué le nouvel accord destiné à protéger la biodiversité en haute mer, lieu où les efforts de protection ont longtemps été freinés par un manque d'harmonisation de la réglementation.
L'entente conclue samedi soir aux Nations unies marque un tournant dans les efforts pour mettre de l'ordre sur de vastes étendues de la planète où la conservation a déjà été entravée par des lois confuses. Sa portée devrait s'appliquer à près de la moitié de la surface de la planète.
Selon Greenpeace Canada, cet accord représente une étape importante dans la protection des océans.
Le groupe SeaBlue Canada juge quant à lui que cette entente est une nouvelle fantastique pour la protection de la vie marine dans l'ensemble des océans. Il a remercié tous les gens qui ont été impliqués dans ce moment historique.

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Petasites japonicus subsp. giganteus
Photo : © Citron / CC BY-SA 3.0 via Wikimedia

4 mars 2023 - Le Jardinier paresseux
Pourquoi je mettrais le pétasite géant sur la liste noire des plantes exotiques envahissantes

Quand on pense aux plantes envahissantes, on s’imagine souvent le roseau commun ou la renouée Japonaise, traversant les océans à bord d’un gros navire-cargo. On pense à ces palettes de transport qui ont possiblement importé les premiers fragments de racines de ces vilaines plantes qui ont envahi le paysage. Ah, la méchante industrie du transport des marchandises! Malheureusement, il faut parfois prendre un petit temps de recul pour contempler notre propre nombril! Eh oui, les jardiniers et les horticulteurs cumulent eux aussi quelques introductions de plantes envahissantes. Nos moins bons coups, pourrions-nous dire. Et le pétasite géant (Petasites japonicus subsp. giganteus) même s’il est «donc ben beau en bordure du sous-bois» fait partie de ces vilaines dont on devrait apprendre à se passer.

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Parc national Kluane, Yukon, Canada
Photo : Peter Prokosch/GRID-Arendal via Flickr (CC BY-NC-SA 2.0)

25 février 2023 - Radio-Canada
Des plantes du Yukon n’auraient plus d’endroit où se propager à cause du réchauffement

Plusieurs espèces de plantes du Yukon et de l'Alaska n'auront plus d'endroit pour se propager à cause des changements climatiques, selon une nouvelle étude.
L'étude scientifique publiée le mois dernier dans la revue Diversity and Distributions examine comment 66 espèces de plantes de ces régions réagiront aux changements de température et aux précipitations estimés d'ici l’an 2040.
Selon l'étude, plus de 80 % des espèces pourraient tenter de se propager vers le nord en cas de réchauffement immédiat. L'habitat de plus de 60 % des espèces pourrait rétrécir.
« En gros, si on regarde l'ensemble de la situation, notre cour arrière rétrécit, pas seulement pour les plantes mais aussi pour toutes les autres espèces », souligne une des autrices de l'étude, Chrystal Mantyka-Pringle, également codirectrice du programme des montagnes boréales à la Wildlife Conservation Society of Canada.

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Un petit rorqual adulte et subadulte est traîné à bord du Nisshin Maru, un baleinier japonais qui est le seul baleinier-usine au monde.
Photo : Customs and Border Protection Service, Commonwealth of Australia (CC-BY-SA-3.0)

18 février 2023 - Le Devoir
Un nouveau «navire-usine» pour dépecer les baleines au Japon

L’entreprise japonaise qui pratique la chasse commerciale à la baleine a commencé la construction d’un nouveau « navire-usine » qui sera en mesure de dépecer les cétacés harponnés dans les eaux situées au large de l’archipel, mais aussi jusqu’en Antarctique. Les partisans de cette chasse controversée espèrent ainsi maintenir en vie la « culture baleinière » dans le pays.
Le Japon possédait déjà un navire-usine, le Nisshin Maru, qui a été utilisé dans le cadre des campagnes de chasse « scientifique » menées pendant plusieurs années en Antarctique et qui ont permis de harponner plus de 10 000 baleines. Ce navire de 130 mètres, construit il y a plus de 35 ans, en plein moratoire international sur la chasse, sera remplacé par un nouveau bateau de 60 millions de dollars qui sera exploité par l’entreprise Kyodo Senpaku Kaisha.
« Si nous ne construisons pas un nouveau navire-usine, nous ne pourrons pas transmettre la culture baleinière à la prochaine génération », a plaidé cette semaine le président de l’entreprise, Hideki Tokoro, lors d’un point de presse couvert par plusieurs médias. Ce type d’embarcation est doté d’équipements qui permettent de hisser à bord les carcasses des baleines tuées par les navires harponneurs, qui servent à alimenter le navire-usine.

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Caribous migrateurs de l’Est
Photo : Steeve Côté/COSEPAC, Service canadien de la faune

17 février 2023 - La Presse+
Québec envisage des coupes dans des secteurs protégés

Des forêts fréquentées par le caribou et protégées ou sur le point de l’être pourraient être coupées, sur la Côte-Nord. Des situations similaires sont aussi observées en Gaspésie et au Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Québec soupèse la possibilité d’attribuer à l’industrie forestière des volumes de bois à récolter dans des secteurs pourtant visés par des mesures de protection du caribou forestier, a constaté La Presse.
Des massifs forestiers « névralgiques » pour l’espèce se retrouvent ainsi parmi les « secteurs d’intervention potentiels » identifiés dans la planification des coupes forestières du ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF) pour la période 2023-2028, notamment sur la Côte-Nord.
Ils pourraient donc être coupés malgré les « mesures intérimaires » qui devaient les mettre à l’abri de toute exploitation forestière en attendant l’élaboration de la stratégie de rétablissement du caribou, que le gouvernement Legault s’est engagé à livrer en juin prochain.

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Durbecs des sapins (Pinicola enucleator)
Photo : Ron Knight via Wikimedia (CC BY 2.0)

6 février 2023
Jean-François Nadeau, chroniqueur, Le Devoir
Une tête d’oiseau

En sortant de la maison, je les ai vus, ils étaient là. À deux pas. Des plumes rouge écarlate et d’autres jaunes, au milieu d’un désert de neige, cela frappe l’oeil. De plus loin, si ces oiseaux avaient été un peu plus dissimulés par les arbres, il aurait été possible de les confondre sans doute avec des cardinaux. Mais de si près, il était irréfutable qu’il s’agissait bel et bien de durbecs des sapins.
Vous n’imaginez pas ma joie. Cela a fait ma journée. Devant ces oiseaux, je volais. C’était la première fois, cet hiver, que j’en voyais. Peut-être bien, remarquez, que si je levais le nez un peu plus souvent de mes papiers, j’en verrais davantage.
Cet oiseau fut longtemps connu sous le nom de gros-bec des pins. Plusieurs noms d’oiseaux ont changé, au fil du temps. Ce n’est pas toujours, comme veulent le croire quelques esprits chagrins, une simple affaire de jonglerie avec des éléments de langage que de repenser à la façon dont nous exprimons la réalité du monde. Les mots disent, avec plus ou moins de précision, ce que nous projetons de nous sur le monde. Ils nous situent face à lui. Parfois, le monde change tellement que nous restons un long moment aphones.

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IMPAC5

4 février 2023 - lapresse.ca
Congrès des aires marines protégées - Protéger 30 % des océans, un immense défi pour la planète

Comment passer de 8 % d’aires marines protégées à 30 % en moins de 10 ans ? Cette question centrale est au cœur d’un forum mondial qui débute ce week-end au Canada pour sauver les écosystèmes marins confrontés à la surpêche, à la pollution et au changement climatique.
Quelques semaines après l’accord historique signé lors de la COP15 de Montréal sur la biodiversité, quelque 3000 officiels, scientifiques, membres d’ONG et de groupes autochtones se retrouvent à Vancouver dans l’ouest du Canada pour le 5e congrès des aires marines protégées (Impac) jusqu’au 9 février.
Un rendez-vous « crucial » selon les scientifiques, car si les pays du monde entier se sont mis d’accord en décembre pour protéger 30 % de la planète d’ici 2030, le cadre doit encore être précisé.
Et la marche est immense pour les océans, qui devront voir leurs zones protégées, c’est-à-dire celles où l’activité humaine est restreinte, voire interdite, plus que tripler.
Avec pour objectif de préserver les espèces animales dans ces milieux, en raison de leur fragilité et de la richesse de leur biodiversité.

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Ferme Beaulac
Photo : Ferme Beaulac via Facebook

29 janvier 2023 - La Terre de chez-nous
Agriculteurs et gardiens de la biodiversité

Bien souvent, les nouvelles générations se font un devoir de poursuivre la mission lancée par les précédentes. La famille Beaulac n’y fait pas exception, elle qui exploite des terres de Nicolet sur les rives du lac Saint-Pierre, où elle parvient à marier agriculture et préservation de la biodiversité.
Le visage de Vernhar Beaulac s’illumine lorsqu’il parle de sa fille à ses côtés. « Abygael représente la dixième génération de Beaulac sur ces terres », dit-il avec fierté, sous le regard amusé et non moins fier de son père, Michel.
Ainsi, la famille Beaulac perpétue depuis le 18e siècle sa détermination à exploiter ces terres capricieuses, parce que soumises aux aléas des crues printanières du lac Saint-Pierre. « On a fait en sorte de tirer avantage de ce qui apparaît d’abord comme un inconvénient », explique Michel Beaulac.

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Golfe du Saint-Laurent
Carte : openstreetmap.org (ODbL/CC-BY-SA 2.0)

25 janvier 2023 - Le Devoir
De nouveaux records de température dans le golfe du Saint-Laurent

Le golfe du Saint-Laurent poursuit son réchauffement. De nouveaux records de température ont été établis en 2022. Non seulement les eaux de surface sont les plus chaudes jamais mesurées, mais la tendance à la hausse est encore plus rapide dans les profondeurs du golfe.
Selon des données récemment compilées, la température de l’eau à 300 mètres de profondeur, moyennée sur l’ensemble du golfe du Saint-Laurent et pour toute l’année 2022, s’élevait à 7,1 °C. Il s’agit de la valeur la plus élevée depuis le début des relevés, en 1915.
« Depuis 2015, les eaux profondes sont plus chaudes que n’importe quelle année du siècle antérieur. Et depuis 2015, chaque année est plus chaude que la précédente », explique Peter Galbraith, océanographe à l’Institut Maurice-Lamontagne (Pêches et Océans Canada), qui a présenté un bilan annuel sur l’état du golfe à ses pairs la semaine dernière.

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Caribous migrateurs de l’Est
Photo : Steeve Côté/COSEPAC, Service canadien de la faune

24 janvier 2023 - La Presse+
Protection du caribou - Attendre avant d’agir est à nouveau proposé

L’idée d’attendre encore avant d’adopter des mesures de protection du caribou refait surface au Saguenay–Lac-Saint-Jean, au grand dam des experts de l’espèce.
Les propriétaires de scieries de la région demanderaient au gouvernement Legault de « geler les approvisionnements forestiers actuels » pendant cinq ans « dans l’espoir d’éviter la mise en place de la stratégie [de rétablissement du] caribou », a rapporté le journal Le Quotidien de Saguenay dans son numéro de lundi.
Cette revendication serait justifiée par une volonté de documenter davantage les raisons du déclin du caribou, selon Le Quotidien, en dépit de la conclusion de la Commission indépendante sur les caribous forestiers et montagnards, qui statuait en août dernier que les connaissances sur le sujet sont suffisantes et les solutions, connues.
Le constat de la Commission n’est « pas vrai » aux yeux de l’ingénieure forestière Caroline Lavoie, de la Scierie du Lac-Saint-Jean, pour qui il est « certain » que l’information sur la situation du caribou est insuffisante, a-t-elle déclaré à La Presse.
Ce discours fait bondir les experts québécois du caribou, « l’une des espèces les plus étudiées au Canada », souligne Martin-Hugues St-Laurent, professeur en écologie animale à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR).

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Ours blanc (Ursus maritimus)
Photo : Arturo de Frias Marques via Wikimedia (CC BY-SA 4.0)

19 janvier 2023 - Radio-Canada International
Les ours polaires sont bien menacés par le réchauffement climatique 

Alors que les ours polaires sont menacés de disparaître en raison de la fonte accélérée des glaces de l’Arctique, des publications relayées sur les réseaux sociaux prétendent qu’ils n’ont « depuis 50 ans jamais été aussi nombreux » et qu’il n’y a « aucune urgence climatique » pour ces mammifères ni « pour personne ». C’est faux : s’il est presque impossible d’estimer le nombre d’ours blancs sur la planète, la communauté scientifique les classe depuis de nombreuses années parmi les populations vulnérables face aux changements climatiques qui fragilisent directement leur habitat, ont expliqué des spécialistes de l’espèce à l’AFP.
Le nombre d’ours polaires a-t-il bondi ces dernières années, comme un pied de nez adressé à la communauté scientifique, unie autour de l’urgence climatique qui pèse sur ces mammifères de l’Arctique? C’est ce que prétendent des messages diffusés sur les réseaux sociaux selon lesquels aucun péril climatique ne menace les ours blancs.

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Parcs éoliens de la Seigneurie de Beaupré
Photo : © Parcs éoliens de la Seigneurie de Beaupré

16 janvier 2023 - Radio-Canada
Un projet éolien près de Québec menace des espèces en péril

Le projet d’agrandissement du plus grand parc éolien du Canada, sur la Côte-de-Beaupré, soulève des inquiétudes. Selon deux études d’impact sur l’environnement, la réalisation de trois nouvelles phases du projet menace la survie d’espèces en péril.
« C'est un peu surprenant qu'on n'ait pas été voir sur le registre des espèces en péril où toute l'information est disponible sur les habitats essentiels, c'est cartographié », s’insurge Alain Branchaud, biologiste et directeur général de la Société pour la nature et les parcs du Québec.
« Quand on propose des projets dans l'habitat essentiel d'une espèce, un habitat qui est nécessaire à la survie, ça ne fait pas sérieux », a-t-il ajouté en entrevue à l’émission Première heure, lundi.

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Caribous migrateurs de l’Est
Photo : Steeve Côté/COSEPAC, Service canadien de la faune

18 janvier 2023 - Le Devoir
Une nouvelle mine dans l’«habitat essentiel» du caribou forestier

Le ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbeault, a approuvé lundi un important projet minier à ciel ouvert dans une région du Nord québécois considérée comme un « habitat essentiel » du caribou forestier — et plus précisément pour une population en déclin. Dans un contexte de probable boom minier, les experts de l’espèce plaident pour une évaluation plus large de l’impact de l’industrie sur ce cervidé de plus en plus menacé.
« Voilà ce qu’est un bon projet », a déclaré le ministre Guilbeault en autorisant la minière Galaxy Lithium, filiale d’une entreprise australienne, à exploiter un gisement de lithium à ciel ouvert dans une région située à une centaine de kilomètres à l’est de la baie James. Il est prévu d’y extraire près de 5500 tonnes de minerai brut par jour, et ce, pendant 20 ans.
Tout en évoquant la nécessité d’exploiter les « minéraux critiques » pour la transition, Steven Guilbeault a fait valoir que celle-ci doit se faire « avec de solides mesures d’atténuation pour protéger l’environnement ». [...]

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14 janvier 2023 - Le Devoir
Le déclin du caribou se poursuit au Québec

Les populations de caribous du Québec, fortement perturbées par l’activité humaine, poursuivent leur déclin selon de nouveaux inventaires qui seront publiés lundi par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.
La Presse canadienne a consulté les inventaires des populations de caribous réalisés en 2021 et 2022 dans la région de la Gaspésie, du Nord-du-Québec et de la Côte-Nord, et dans les trois régions, les populations continuent de décliner, principalement en raison de la destruction de leur habitat. Seule la population de caribous de Caniapiscau serait en croissance.
Le ministère a réalisé ces inventaires à l’aide d’avions, d’hélicoptères, de caméras déployées sur le territoire et dans certains cas, grâce au suivi télémétrique, donc en utilisant des colliers de type GPS.

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Drummondville, emprise d’Hydro-Québec
Photo : Apple Plans - éditée

9 janvier 2023 - La Presse+
Sous l’électricité, le paysage

Les portions de terrain sous lesquelles passent les fils d’Hydro-Québec recèlent un potentiel écologique méconnu. Des organismes environnementaux et des municipalités ont entrepris de les valoriser, avec l’appui d’Hydro.
Une quinzaine de poteaux électriques, une école primaire et un McDonald’s à proximité : l’étroite bande de terrain près des rues Bégin et de Laval, à Drummondville, n’a rien d’attrayant.
« Présentement, c’est vraiment laid, il n’y a rien », résume Patricia Gagnon, biologiste chargée de projets au Conseil régional de l’environnement du Centre-du-Québec (CRECQ).
Plus pour longtemps.
« Il va y avoir des îlots fleuris, de beaux bosquets d’arbustes, des nichoirs à oiseaux. Et dans les phases subséquentes, du mobilier et une piste cyclable. On veut que les citoyens puissent accéder au site et en profiter ! »

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Déforestation en Amazonie depuis 2018
Carte : TerraBrasilis/INPE (CC BY-SA 4.0)

6 janvier 2023 - Radio-Canada
Amazonie : bond de 150 % de la déforestation en décembre, dernier mois de Bolsonaro

La déforestation de l'Amazonie brésilienne a bondi de 150 % en décembre, dernier mois du mandat de Jair Bolsonaro, par rapport à décembre 2021, selon des statistiques officielles publiées vendredi.
Des images par satellite révèlent que 218,4 km2 de forêts ont été rasés le mois dernier dans la partie brésilienne (60 %) de la plus grande forêt tropicale au monde, selon le programme de surveillance DETER.
La surface déboisée marque une hausse de plus de 150 % par rapport aux 87,2 km2 détruits en décembre 2021, selon l'agence gouvernementale INPE.
Il s'agit du troisième des pires mois de décembre depuis le lancement du programme DETER, après ceux de 2017 et 2015.

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Caribous migrateurs de l’Est
Photo : Steeve Côté/COSEPAC, Service canadien de la faune

28 décembre 2022 - La Presse+
Espèces en péril - Une mine d’or projetée au cœur de l’habitat du caribou

Un projet de mine d’or est prévu en plein cœur de l’habitat essentiel du caribou forestier, en Abitibi-Témiscamingue. Au moins 14 autres espèces en péril sont présentes sur le site de la mine, qui émettra près de 60 000 tonnes de gaz à effet de serre (GES) par année dès 2026, si elle voit le jour.
« Sur les deux plans, la crise climatique et la crise de la biodiversité, ce projet-là ne répond à aucun besoin. Au contraire, il [les] aggrave », affirme Rodrigue Turgeon, porte-parole de MiningWatch Canada et de la Coalition Québec meilleure mine. « C’est exactement le type de projet qui va à contresens des actions qui doivent être menées. »
Le projet Marban, de la société Minière O3, prévoit l’exploitation de trois fosses à ciel ouvert pendant 10 ans à environ 15 km au nord-ouest de Val-d’Or. Une usine traitera jusqu’à 16 400 tonnes de minerai par jour, et des dizaines de millions de tonnes de résidus miniers seront accumulées sur place.

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Ours blanc (Ursus maritimus)
Photo : Arturo de Frias Marques via Wikimedia (CC BY-SA 4.0)

23 décembre 2022 - Le Journal de Québec
Canada : une nouvelle étude sonne l’alarme concernant les ours polaires

Les ours polaires de la partie ouest de la baie d’Hudson, dans le nord du Canada, disparaissent rapidement, selon une récente étude gouvernementale.
Les chercheurs ont compté 194 ours de la fin août au début du mois de septembre 2021, en survolant la région de Churchill, localité aux portes de l’Arctique dans la province canadienne du Manitoba qui s’est autoproclamée « capitale de l’ours polaire ». D’après ce recensement, ils ont estimé qu’il y avait 618 ours polaires dans la région.
Le précédent recensement effectué en 2016 estimait qu’il y avait 842 ours polaires dans cette région.

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Engoulevent d’Amérique (Chordeiles minor)
Photo : Andy Reago & Chrissy McClarren via Wikimedia (CC BY 2.0)

22 décembre 2022 - La Presse+
Québec ignore des espèces en péril et cache des recommandations

Bien qu’il ait annoncé un rattrapage en matière de protection des espèces animales, le gouvernement du Québec ignore encore au moins 10 et jusqu’à 23 recommandations de ses scientifiques, a appris La Presse. Ceux-ci demandent que l’on protège d’autres animaux en péril et, surtout, que Québec fasse preuve de plus de transparence.
De mars 2009 à octobre 2012, le Comité aviseur sur les espèces fauniques menacées ou vulnérables a recommandé que 34 espèces, sous-espèces ou populations soient protégées, selon un tableau obtenu en vertu de la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels. Seulement deux d’entre elles sont aujourd’hui protégées par la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables (LEMV).
Le volet faunique de ce qui était auparavant le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, aujourd’hui intégré au ministère de l’Environnement, a refusé de transmettre à La Presse les recommandations les plus récentes, datant de moins de 10 ans.

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COP15 Montréal

20 décembre 2022 - Le Devoir
Une entente sur la biodiversité au potentiel «transformationnel»

« Historique », « fort », « transformationnel » : l’accord de Kunming-Montréal a été très bien reçu, lundi, dans les milieux environnementaux et scientifiques. En fin de compte, les 23 cibles du cadre mondial s’éloignent peu de celles longuement négociées par les pays ces dernières années, avant même l’ouverture de la conférence de l’ONU sur la biodiversité (COP15) tenue à Montréal.
« C’est un accord qui est satisfaisant dans la mesure où il est très proche de l’accord initial, donc tous les chiffres ont été conservés. Dans certains cas, comme pour la restauration des terres, il y a même une augmentation des niveaux d’ambition », dit au Devoir Anne Larigauderie, la secrétaire administrative de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques, sorte de « GIEC de la biodiversité ».
Aires protégées, pesticides, rejets d’engrais dans l’environnement, gaspillage alimentaire : des réductions précises, exprimées en pourcentages, font partie de l’accord final. [...]

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19 décembre 2022 - Radio-Canada
COP15 sur la biodiversité : 5 choses à retenir du cadre mondial Kunming-Montréal

Les pays membres de la Convention sur la diversité biologique ont approuvé un texte de 23 objectifs pour arrêter et inverser le déclin de la biodiversité.
Le cadre mondial Kunming-Montréal, adopté tôt lundi matin, énonce les actions que les pays doivent entreprendre d'ici 2030 pour modifier nos relations avec la nature et mettre un terme le plus rapidement possible au déclin de la biodiversité. Voici ce qu'il faut retenir de cette entente historique.

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19 décembre 2022 - Radio-Canada
Un accord historique et « ambitieux » sur la biodiversité adopté à la COP15 de Montréal

Les délégués réunis depuis dix jours au Palais des congrès de Montréal se sont entendus in extremis sur un cadre mondial pour freiner le déclin rapide de la biodiversité à travers le monde.
« Non seulement nous avons un accord, mais nous avons un accord ambitieux », s’est réjoui le ministre canadien de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, de passage à Tout un matin lundi. « Nous avons effectivement travaillé très fort dans les dix derniers jours, mais il faut comprendre que les négociations sur cet accord ont commencé en 2019. »
«  Il y a à peine quelques mois, les gens – des écologistes et des ministres comme moi partout sur la planète qui voulaient un accord ambitieux – ne pouvaient que rêver. »
— Steven Guilbeault, ministre canadien de l’Environnement et du Changement climatique

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17 décembre 2022 - Le Devoir
Les gouvernements s’entendent pour protéger le Grand lac de l’Ours

Le gouvernement fédéral, les Territoires du Nord-Ouest et le gouvernement Déline Got’ine ont signé samedi un plan visant à créer une zone protégée autochtone autour du Grand lac de l’Ours.
Les trois gouvernements ont signé une lettre d’intention lors de la conférence sur la biodiversité COP15 à Montréal dans ce que la Première Nation décrit comme une victoire majeure, après s’être battue pour que le lac soit déclaré zone autochtone protégée et conservée.
« Notre peuple l’a gardé ainsi pendant de nombreuses générations, nous pensons que nous avons la responsabilité de le garder ainsi pour les générations futures à venir », a déclaré le chef Danny Gaudet du gouvernement Déline Got’ine via Zoom.

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13 décembre 2022 - Radio-Canada
Le caribou et les embûches à la protection de la biodiversité

Depuis des années, les Innus de Pessamit demandent la création d'une aire protégée afin de protéger le caribou du Pipmuacan.
Les Innus de Pessamit luttent depuis des années afin d’assurer la protection de la population en déclin du caribou du Pipmuacan. Or, au-delà de ces efforts et de cette volonté, ils se heurtent à de la résistance institutionnelle.
C’est ce qu’ont expliqué des membres de cette communauté de la Côte-Nord lors d’une présentation tenue à Montréal dans le cadre de la 15e Conférence des parties à la Convention sur la biodiversité des Nations unies (COP15).
Le lien que les Innus entretiennent avec le caribou est « sacré », souligne Jérôme Bacon St-Onge, vice-chef de la Première Nation des Innus de Pessamit, pendant cet événement.

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13 décembre 2022 - La Presse+
Espèces menacées ou vulnérables - Québec n’est pas pressé de réformer sa loi

Le gouvernement Legault n’est pas « fermé à l’idée », mais n’a aucun échéancier en vue pour réformer la Loi sur les espèces menacées et vulnérables adoptée il y a 33 ans. Et Québec ne montre aucun empressement à modifier son règlement sur les habitats fauniques malgré des consultations commencées il y a six ans.
Si le gouvernement du Québec était un précurseur en 1989 avec l’adoption d’une loi destinée à la protection des espèces menacées, il a depuis été dépassé, entre autres par le gouvernement fédéral et sa Loi sur les espèces en péril, entrée en vigueur en 2002 et beaucoup plus contraignante.
Or, malgré les demandes répétées de plusieurs groupes environnementaux, le gouvernement de François Legault n’est pas pressé de réformer la législation québécoise.
Lors de son passage mardi au Palais des congrès de Montréal, où se tient la COP15, le ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, Benoit Charette, n’a pas voulu prendre un engagement clair à ce sujet.

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12 décembre 2022 - Radio-Canada
COP15 sur la biodiversité : une maison vide pour demain?

Il ne reste plus qu’une semaine aux 195 pays participants pour adopter une nouvelle entente mondiale qui mettra un terme au déclin du monde vivant.
Ne serait-ce que par pur égoïsme, on pourrait penser que ce devrait être une préoccupation au quotidien : protéger la terre et les océans qui remplissent nos assiettes, préserver les sources d’eau qui nous permettent de vivre, garder intacte la végétation qui purifie l’air que nous respirons.
Près de nous, le boisé au centre de notre ville, le milieu humide en bordure de notre quartier, le petit ruisseau qui coule en lacet dans le champ de la banlieue et les insectes pollinisateurs dans notre jardin, ou, plus loin de nous, le récif de corail dans les Antilles et la forêt tropicale du bassin du Congo : tous ces espaces sont de petites mailles entrecroisées qui, ensemble, composent un grand bouclier contre le déclin de la vie sur Terre.

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Grande marche pour le vivant
Photo : André Querry via Facebook

10 décembre 2022 - lapresse.ca
Grande marche pour le vivant – Une foule rassemblée pour la biodiversité à Montréal

Des délégations autochtones des quatre coins de la planète ont ouvert la Grande marche pour le vivant à Montréal, débutée au pied du mont Royal samedi. Pour l’occasion, des milliers de personnes et plus d’une centaine d’organisations civiles du pays se sont rassemblées dans la métropole.
Des centaines d’étudiants, personnes âgées, familles et organisations se sont rassemblés au pied du mont Royal en faveur de la biodiversité, dans le cadre de la COP15 qui se tient présentement à Montréal.
Les co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois et Manon Massé, de même que la mairesse de Montréal, Valérie Plante, étaient sur place pour l’évènement. « On veut que François Legault soit cohérent », a lancé Gabriel Nadeau-Dubois avant le début de la marche. Dans la foulée, il a dénoncé les choix de la Coalition avenir Québec de poursuivre le projet du troisième lien entre Québec et Lévis, et de ne pas avoir protégé l’habitat du caribou. « Les belles paroles, ça ne sauve pas la biodiversité », a renchéri M. Nadeau-Dubois.

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COP15 Montréal

9 décembre 2022 - Le Devoir
L’avenir du Québec est lié à la protection de sa biodiversité

Une protection beaucoup plus stricte de la biodiversité du Québec est essentielle pour lutter contre les dérèglements du climat et se préparer aux impacts de ceux-ci, prévient le comité chargé de conseiller le gouvernement Legault sur les changements climatiques. Dans un avis obtenu par Le Devoir, le comité plaide pour l’arrêt de la destruction des milieux naturels et de l’étalement urbain, mais aussi pour une révision en profondeur des pratiques forestières et la mise en oeuvre d’une « stratégie nationale de la biodiversité ».
Ce nouvel avis du Comité consultatif sur les changements climatiques, qui sera présenté vendredi dans le cadre de la conférence de l’ONU sur la biodiversité (COP15), lance un message sans équivoque : « Nous devons transformer notre rapport à la nature pour prendre en compte l’évolution du climat et l’effondrement de la biodiversité », écrivent les 11 membres du comité dans le document remis au ministre de l’Environnement, Benoit Charette, le 24 novembre.

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9 décembre 2022 - Le Devoir
Ottawa et Québec prêts à discuter du modèle de croissance économique

Les gouvernements du Canada et du Québec ont donné jeudi leur appui à un appel lancé par la société civile dans le cadre de la conférence de l’ONU sur la biodiversité (COP15) afin que se fasse une remise en question du modèle économique qui suppose « l’accroissement insoutenable de l’extraction et de la consommation matérielle ».
Au terme de deux jours de conférence sur « les causes sous-jacentes responsables de la perte de biodiversité », plusieurs organisations de la société civile ont lancé jeudi soir l’« Appel de Montréal ». Celui-ci demande « la mise en oeuvre de changements à un modèle économique et un système de valeurs dommageables pour la nature ».

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8 décembre 2022 - lapresse.ca
COP15 sur la biodiversité - La présence d’un lobby des pesticides dérange les écologistes

La présence de CropLife – puissant lobby qui représente l’industrie des pesticides – à la COP15 dérange les groupes environnementaux. Alors que les 196 pays membres de la Convention sur la diversité biologique débattent d’une proposition visant à réduire des deux tiers l’usage des pesticides sur la planète, des environnementalistes ont mené un coup d’éclat jeudi pour manifester leur inquiétude.
Déguisés en abeilles et en monarques, les militants se sont effondrés au sol dans un couloir du Palais des congrès de Montréal menant à une salle qui accueillait une séance organisée par CropLife International.
« Pourquoi ont-ils été accrédités ? », s’est interrogée Charlotte Dawn du groupe Wilderness Committee. « Et ce, spécialement quand il y a des participants bien intentionnés qui sont désespérés de passer à l’action et d’avoir de l’espace dans ces salles pour le faire. À la place, elles sont occupées par des multinationales qui cherchent le statu quo et qui se font donner une voix depuis trop longtemps. »

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7 décembre 2022 - Le Devoir
Le Canada décrié pour la gestion de ses forêts

Alors que la COP15 s’ouvre à Montréal, un organisme américain classe le Canada parmi les mauvais élèves en matière de gestion des forêts et le classe au 3e rang mondial pour ce qui est de la perte de forêts primaires et intactes, considérées comme des réserves capitales de la biodiversité sur Terre.
L’organisme américain National Resources Defense Council (NRDC) accuse le Canada de laxisme à l’égard de l’industrie forestière, et ce, parce que des données provenant de l’organisme Global Forest Watch placent le pays tout juste après la Russie et le Brésil en matière de superficie de forêts primaires et intactes coupées, à jamais disparues.

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6 décembre 2022 - Le Devoir
Québec met 650 millions de dollars pour protéger 30% de son territoire d’ici 2030

Québec profite de l’ouverture de la Conférence des parties (COP15) sur la biodiversité à Montréal pour annoncer un investissement de 650 millions de dollars afin d’assurer la protection de 30 % de son territoire d’ici 2030.
Le premier ministre du Québec, François Legault, accompagné du ministre de l’Environnement, Benoit Charette, en a fait l’annonce mardi après-midi.
Selon François Legault, ce plan est « le plus important investissement en matière de protection du territoire et de biodiversité de l’histoire du Québec ».

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Rainette faux-grillon boréale
Photo : hww.ca

6 décembre 2022 - Le Devoir
Québec écarte des espèces en voie de disparition de sa mise à jour des espèces menacées

Critiqué pour son manque de volonté de protéger la faune et la flore sauvages en péril au Québec, le gouvernement Legault a décidé de profiter de la conférence de l’ONU sur la biodiversité (COP15) pour mettre à jour la liste des espèces menacées ou vulnérables. Certaines, pourtant considérées comme étant en voie de disparition, n’y ont toutefois pas été incluses. Et Québec ne prévoit pas, pour le moment, demoderniser la législation censée permettre d’éviter leur extinction.
Disant vouloir « en faire plus pour la protection de la faune », le gouvernement a annoncé lundi son intention de désigner 27 nouvelles espèces fauniques en situation précaire, soit 16 comme espèces menacées et 11 comme espèces vulnérables, « afin de les protéger adéquatement et d’assurer leur survie ». Il s’agit de la première désignation d’espèces depuis 2009.
La rainette faux-grillon passera ainsi du statut d’espèce « vulnérable », qui lui avait été attribué en 2001, à celui, plus sévère, d’espèce « menacée ». Cet amphibien a déjà perdu plus de 90 % de son habitat au Québec, principalement en raison du développement urbain.

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Ours lippu (Melursus ursinus)
Photo : Asiir via Wikipedia (CC0)

5 décembre 2022 - The Conversation
Biodiversité : du Népal au Brésil, les grands prédateurs menacés par les projets routiers

L’expansion mondiale des réseaux routiers contribue fortement au déclin de la biodiversité et menace notamment la conservation des grands prédateurs, avec de nombreuses retombées liées à leur impact sur le fonctionnement des écosystèmes qu’ils occupent. Et ces effets ne se limitent pas aux collisions provoquées par les véhicules heurtant des animaux…
La fragmentation ou la perte de leur habitat, la réduction de la connectivité génétique causée par les barrières physiques et l’augmentation du braconnage facilitée par l’accès à l’habitat faunique représentent les plus grandes menaces routières pour les grands prédateurs. Elles concernent en particulier les routes existantes et prévues au Népal, au Brésil et en Afrique. Ces voies donnent également accès à la faune aux bûcherons illégaux, aux accapareurs de terres et aux trafiquants d’espèces sauvages.

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COP15 Montréal

3 décembre 2022
Boucar Diouf, humoriste, conteur, docteur en biologie et animateur
COP15 à Montréal sur la biodiversité - S’intéresser à la biodiversité enseigne l’humilité

La biodiversité est un monde à la fois gigantesque, déstabilisant, magnifique, drôle et émouvant pour toute personne curieuse et qui a de la place pour l’écologisme dans son cœur. Quant à s’y intéresser plus scientifiquement, elle est une belle façon de réapprendre l’humilité et d’interroger notre véritable place dans ce que nous aimons bien appeler « notre » planète.
En vérité, la Terre est bien plus une planète végétale, fongique et bactérienne. Mis ensemble, champignons, bactéries et plantes représentent 96,7 % de sa biomasse. D’ailleurs, lorsqu’on la regarde de l’espace, c’est le bleu de l’eau et le vert chlorophyllien qui dominent largement dans les images. Si on se défait de ce suprémacisme humain sur le reste du vivant, quelle est notre place réelle dans la diversité des organismes qui peuplent la planète ?

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3 décembre 2022 - Le Devoir
La course contre l’extinction

La conférence de l’ONU sur la biodiversité (COP15), qui s’ouvre mercredi à Montréal, doit absolument permettre la signature d’un accord suffisamment ambitieux pour parvenir à freiner le déclin de la vie sur Terre. Ce plan de sauvetage est d’ailleurs un élément fondamental de la stratégie de lutte contre les dérèglements du climat, les deux crises étant étroitement liées.
Des experts de l’UNESCO ont de nouveau tiré la sonnette d’alarme dans un rapport publié lundi dernier. La Grande Barrière de corail de l’Australie, le plus important écosystème de récifs de la planète, est plus que jamais « en péril », principalement en raison des impacts du réchauffement climatique. Sous le coup de la chaleur, ses coraux subissent des épisodes de blanchiment qui menacent directement la survie de ce milieu de vie très riche qui compte plus de 6000 espèces différentes.
Mais le pire est à venir, selon ce qui se dégage des constats du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Si le réchauffement atteint 1,5 °C, ce qui risque de survenir avant 2040, plus de 90 % des récifs de coraux de la planète pourraient être condamnés à disparaître. Or, même s’ils n’occupent qu’une infime partie des océans, ils abritent plus de 30 % de la vie marine. Leur déclin, voire leur extinction, aurait donc des conséquences dévastatrices pour la vie sur Terre.

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3 décembre 2022 - La Presse+
Protection de la biodiversité - Les défis du Québec

Sommes-nous de bons élèves en matière de protection de l’environnement ? Des experts se prononcent sur la performance québécoise et les obstacles à venir.
La perte des habitats au cœur du problème
« Dans le monde, le problème majeur qui crée des pertes de biodiversité, c’est de loin la perte d’habitats », dit Dominique Gravel, professeur de biologie à l’Université de Sherbrooke et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en écologie intégrative. Au Québec, depuis une vingtaine d’années, il n’y a pas eu de grandes pertes d’habitats fauniques. Il y a cependant eu des pertes ponctuelles, plus ciblées, « qui contenaient des éléments remarquables, comme la rainette faux-grillon ».
Un enjeu demeure : la préservation des milieux humides. « Le sud du Québec était parsemé de milieux humides jusqu’au début du XXe siècle. On a tout déboisé, on a tout drainé », rappelle M. Gravel. C’est d’ailleurs dans le sud de la province que la bataille pour la biodiversité sera la plus importante dans les prochaines années. « La protection et la conservation des milieux naturels dans le sud du Québec, c’est clairement un enjeu majeur, confirme Cyril Frazao, directeur exécutif de Nature Québec. Parce qu’on a beau vouloir protéger le territoire au nord, c’est dans le sud du Québec qu’on retrouve la plus grande biodiversité. »

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Espèces sauvages 2020: la situation générale des espèces au Canada
Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril

30 novembre 2022 - Le Devoir
Au moins 2253 espèces sont «possiblement en péril» au Canada

Plus le portrait de la biodiversité se précise au Canada, plus on constate une hausse du nombre d’espèces sauvages qui seraient menacées. C’est ce qui se dégage d’un rapport fédéral publié mardi, à quelques jours de l’ouverture de la conférence de l’ONU sur la biodiversité (COP15), et qui démontre que la situation de plusieurs milliers d’espèces est toujours méconnue au pays.
Le rapport Espèces sauvages 2020, qui a nécessité cinq ans de travail, évalue la situation de 50 534 espèces qu’on retrouve au Canada (dont 21 933 présentes au Québec), sur les quelque 80 000 qu’on retrouverait au pays. Cette évaluation ratisse donc très large. Elle comprend autant les champignons que les mammifères marins, en passant par les insectes, les plantes, les mollusques, les poissons, les oiseaux, les reptiles ou les amphibiens.
Les résultats de cette évaluation à l’échelle nationale indiquent que 2253 espèces sont « possiblement en péril » au Canada. Cela comprend 873 espèces « gravement en péril », 1245 « en péril », 40 espèces « présumées disparues » et 95 « possiblement disparues ».

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COP15 Montréal

29 novembre 2022 - lapresse.ca
Conférence des Nations unies sur la biodiversité - Québec pressé de protéger le caribou

Québec doit adopter des mesures immédiates de protection du caribou forestier, exigent deux communautés innues de la Côte-Nord à la veille de la conférence des Nations unies sur la biodiversité.
Les Premières Nations d’Essipit et de Pessamit participeront à ce grand sommet mondial qui se tiendra à partir du 7 décembre à Montréal pour y « mettre à l’ordre du jour les préjudices irréversibles » que le déclin de la biodiversité engendre pour elles.
« La première chose qu’on demande, c’est une restauration de l’habitat du caribou avec un engagement à long terme du gouvernement du Québec », a expliqué à La Presse Michael Ross, directeur, développement et territoire, du Conseil de la Première Nation des Innus d’Essipit.
Une façon d’y parvenir serait de concrétiser le projet de la communauté de Pessamit de créer une aire protégée dans le secteur du réservoir Pipmuacan, à cheval sur le Saguenay–Lac-Saint-Jean et la Côte-Nord, pour y protéger la harde de caribous du même nom, menacée de disparition.

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Épaulards sur la côte ouest de l'Amérique du Nord
Photo : Robert Pittman - NOAA (CC0)

28 novembre 2022 - Radio-Canada
Sur la côte ouest, les épaulards jouent leur survie

Symboles de l’océan Pacifique, emblèmes de nombreuses communautés autochtones, les épaulards résidents du Sud sont en péril, mis à mal par les activités humaines et menacés par les changements climatiques. Sur la côte ouest, en Colombie-Britannique, scientifiques et Premières Nations se mobilisent, alors que l'espèce joue sa survie.
Au large de l’île de Vancouver, les épaulards résidents du Sud, en voie de disparition, ne se comptent plus que par dizaines. Si de son côté, la population d’épaulards résidents du Nord semble, avec 322 individus, mieux résister aux menaces qui pèsent sur elle, le portrait n’en demeure pas moins alarmant.
D’une espèce à l’autre, comment expliquer cette différence? D’un habitat à l’autre, quelle est la nature de ces périls?

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Bromus pubescens (brome pubescent)
Photo : © Peter M. Dziuk/MinnesotaWildflowers.info

26 novembre 2022
Boucar Diouf, humoriste, conteur, docteur en biologie et animateur
Qui se soucie vraiment de la biodiversité végétale ?

Le zoocentrisme, c’est cet intérêt disproportionné que l’humanité a pour les animaux au détriment de la vie végétale.
Si l’animal nous fascine tant, c’est parce qu’il a des yeux, des pattes, et se déplace comme nous. Il ressemble bien plus à notre alter ego qu’une marguerite ou un sapin. Le célèbre philosophe de l’Antiquité Aristote voyait aussi les plantes comme des êtres inanimés. Une représentation réductrice qui se frayera durablement un chemin dans les croyances et le savoir cumulatif du monde occidental.
Encore aujourd’hui, dans la langue française, certaines expressions fossilisent ce mépris historique. Quand l’humain végète, il n’est jamais loin de l’inertie cérébrale à partir de laquelle le vivant et la roche se confondent. De la même façon, se faire comparer à une plante verte est tout aussi réducteur. Les végétaux, on les trouve si banals qu’on s’indigne bien moins devant les massacres à la tronçonneuse dont leur biodiversité est victime. Nombreux sont les militants qui s’offusquent, à juste raison, devant la menace de disparition des ours polaires, des baleines, des rhinocéros, des éléphants ou d’une petite grenouille endémique d’un marécage convoité par l’industrie. Cependant, peu déchireront leur chemise devant le drame végétal en ces temps de crise.

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Papillon monarque sur une asclépiade
Photo : Chesna via Pixabay

25 novembre 2022 - Le Devoir
Les changements climatiques menacent aussi les insectes

Les changements climatiques ont déjà, et auront dans l’avenir, un impact important sur les populations d’insectes de la planète, et on doit absolument se préoccuper des répercussions que cela pourrait avoir, prévient un consortium international de plus de 70 scientifiques.
« (Les insectes) sont très vulnérables a priori de par leur biologie« », a dit l’un des signataires de l’article synthèse paru dans le journal Ecological Monographs, le professeur Jacques Brodeur du département de sciences biologiques de l’Université de Montréal.
«« On observe des impacts au niveau de leur physiologie, de leur comportement, de leur distribution dans l’espace, au niveau de leur abondance également. Il y a plusieurs études majeures qui ont été publiées ces dernières années et qui font état d’une diminution de la diversité et de l’abondance des insectes à l’échelle de la planète. »

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Requin bleu (Prionace glauca)
Photo : Diego Delso, delso.photo, (CC-BY-SA)

25 novembre 2022 - lapresse.ca
Protection des requins - Décision « historique » au sommet sur les espèces menacées

La conférence sur le commerce international des espèces menacées s’est clôturée vendredi à Panama avec une décision « historique » visant à protéger une cinquantaine d’espèces de requins menacés par le florissant trafic de leurs ailerons en Asie.
Au dernier jour de cette 19e Conférence (COP19) de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées (CITES), les délégués de 183 États et de l’Union européenne ont décidé en séance plénière de réguler la pêche de 54 espèces de requins requiem (Carcharhinidae) et de requins-marteaux (Sphynidae).
Ces squales ont été inscrits à l’Annexe II de la CITES limitant strictement le commerce de certaines espèces par consensus, malgré les réserves émises par le Japon concernant la protection accordée au requin bleu, Tokyo estimant qu’il ne s’agit pas d’une espèce menacée.
Le délégué japonais a exprimé « la vive préoccupation » de son pays concernant les conséquences de cette décision jugée « préjudiciable d’un point de vue social et économique » pour les pêcheurs de son pays.

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Tundra au Nunavut (Canada)
Photo : ADialla via Wikimedia (CC BY 2.0)

23 novembre 2022 - Radio-Canada International
Biodiversité dans l’Arctique : « la plus grande menace, c’est le changement climatique »

Migration d’espèces du sud vers le nord, disparition d’écosystèmes arctiques, perte d’habitats. Le plus grand facteur qui réduit la diversité de la flore et de la faune dans le Grand Nord est incontestablement le réchauffement du climat. Mais à cela s’ajoutent d’autres menaces qui devront être prises en compte à la COP15, à Montréal. Entrevue avec Dominique Berteaux, spécialiste de la biodiversité nordique.
Regard sur l’Arctique : Si l’on observe ce qui se passe au-delà du 66e parallèle, quelles sont les grandes menaces à la biodiversité à l’heure actuelle?
Dominique Berteaux : Le changement climatique, c’est vraiment ce qui domine. Et surtout, plus on va au nord, plus ça domine. Parce qu’il y a une amplification, ça se réchauffe encore plus quand on va plus vers le nord. Et on constate une remontée des espèces vers le pôle.
Chez les animaux, souvent les espèces nordiques sont extrêmement adaptées à des conditions très difficiles, mais elles ne sont pas très bien adaptées à la compétition. Donc, si une nouvelle espèce arrive, dont l’arrivée est permise par le réchauffement du climat, cette nouvelle espèce va facilement prendre la place de l’autre par compétition.

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Bromus pubescens (brome pubescent)
Photo : © Peter M. Dziuk/MinnesotaWildflowers.info

22 novembre 2022 - La Presse+
Flore menacée ou vulnérable - Québec ignore 24 plantes en péril

Le gouvernement du Québec ignore les recommandations de ses scientifiques, qui demandent que l’on protège 24 espèces additionnelles de plantes rares, a appris La Presse à deux semaines de l’ouverture à Montréal de la conférence de l’ONU sur la biodiversité COP15.
Pas moins de 15 de ces 24 recommandations du Comité aviseur sur la flore menacée ou vulnérable, obtenues grâce à une demande d’accès aux documents des organismes publics, sont « en attente » depuis plus de 11 ans. Les plus récentes datent de novembre 2019.
La plupart des espèces en attente d’être protégées, comme le brome pubescent (Bromus pubescens), l’élyme velu (Elymus villosus) ou l’aster de Pringle (Symphyotrichum pilosum var. pringlei), se trouvent dans le sud de la province. La biodiversité y est plus riche, mais la pression y est aussi plus forte sur les habitats, en raison de l’étalement urbain. Ce serait d’ailleurs pour éviter des entraves au développement et aux projets d’exploitation des ressources naturelles que les gouvernements successifs n’agissent pas, avancent les experts consultés par La Presse.
« J’ai l’impression que c’est tout simplement une question de volonté politique qui est inexistante », laisse tomber le professeur Luc Brouillet, un botaniste de l’Université de Montréal qui a été membre du Comité pendant huit ans, avant de prendre sa retraite en 2019.

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Une abeille dans un pissenlit
Photo : Jean-Raphaël Guillaumin via Flickr (CC BY-SA 2.0)

19 novembre 2022
Boucar Diouf, humoriste, conteur, docteur en biologie et animateur
Le jour où les abeilles disparaîtront…

Je veux profiter du sommet de l’ONU sur la biodiversité, qui se tiendra du 5 au 17 décembre prochain, pour vous proposer trois chroniques portant sur le sujet. Dans cette première, je vous parle de biodiversité des abeilles.
Quand certains jeunes citadins mélangent biodiversité et pollinisateurs, l’abeille mellifère (Apis mellifera) n’est jamais loin. Or, ce n’est pas parce qu’on a une ruche sur son toit qu’on sauve « les abeilles ».
Contribuer à la sauvegarde de l’abeille mellifère ne signifie pas sauver « les abeilles ». Avec quelque 20 000 espèces sur la planète, la biodiversité des abeilles est bien plus large. Des espèces d’abeilles, il en existe des grosses, des petites, des solitaires, des sociales, des parasites, des paisibles, des agressives et même des dépourvues de dard. Seulement au Canada, on dénombre près de 800 espèces.

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COP15 Montréal

10 novembre 2022 - Le Devoir
Les négociations sur la biodiversité s’annoncent ardues à la COP15 de Montréal

Même si Montréal accueillera cette année une conférence mondiale sur la biodiversité (COP15) qui est cruciale pour l’avenir de l’humanité, le succès de cet événement est loin d’être acquis, prévient l’ONU. Et aucun chef d’État ou de gouvernement n’est attendu lors de ce sommet de sauvetage d’une planète plus que jamais « en crise ».
« Le déclin de la biodiversité atteint présentement un niveau sans précédent dans l’histoire. Nous estimons que 90 % des écosystèmes ont été affectés jusqu’à présent et plus d’un million d’espèces sont menacées de disparition », a laissé tomber jeudi la Secrétaire exécutive de la Convention sur la diversité biologique (CDB), Elizabeth Maruma Mrema.
« Les scientifiques sont très clairs : notre planète est en crise » et la situation « va empirer » au cours des prochaines années, a-t-elle ajouté, dans le cadre d’une séance d’information pour présenter les enjeux de la prochaine conférence des Nations unies sur la biodiversité, mieux connue sous le nom de COP15. Celle-ci se tiendra à Montréal du 7 au 19 décembre prochain.

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Rainette faux-grillon boréale
Photo : hww.ca

31 octobre 2022 - Radio-Canada
Selon Steven Guilbeault, « le party est fini » sur les territoires d’espèces menacées

Ottawa avertit les municipalités et les provinces qu'il n'y aura plus de tolérance en matière de destruction des habitats abritant des espèces menacées.
À l'approche de la COP15 sur la biodiversité, qui se tiendra à Montréal en décembre prochain, le ministre fédéral de l'Environnement, Steven Guilbeault, a reconnu qu'il y a un « manque de sensibilité » de plusieurs intervenants face aux milieux de vie de certaines espèces en péril.
En entrevue avec La Presse canadienne, le ministre Guilbeault a fait valoir que les interventions fédérales comme celle qui a stoppé la construction d'un boulevard à Longueuil afin de protéger la rainette faux-grillon, une grenouille en voie d'extinction, seront répétées jusqu'à ce que le message soit compris.

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Milieu humide de l'étang de Stoke
Photo : Mario Hains via Wikimedia (CC BY-SA 3.0)

28 octobre 2022
Alexandre Sirois, éditorialiste La Presse+
Protection des milieux humides - Un (autre) fiasco environnemental

Les révélations consternantes au sujet de la destruction des milieux humides au Québec se suivent et, hélas, se ressemblent.
Depuis le début du mois d’octobre, notre journaliste Éric-Pierre Champagne nous a appris que :

  • En l’espace d’un an, 3,8 km⁠2 de milieux humides ont été détruits au Québec (pour une période de 12 mois se terminant à la fin mars 2022).
  • De ces milieux humides, on en retrouve près de la moitié (1,8 km2) dans les régions de la Montérégie, des Laurentides, de Laval, de Chaudière-Appalaches et du Centre-du-Québec. Or, on sait à quel point dans le Sud du Québec, ces milieux se font rares et toute perte est lourde de conséquences.
  • Moins de 3 % des quelque 100 millions recueillis pour compenser pour la destruction des milieux humides depuis cinq ans ont été réinvestis pour en créer de nouveaux ou en restaurer, comme prévu.
C’est un vrai fiasco.
C’est la démonstration que le système mis sur pied il y a cinq ans dans le but de freiner la destruction des milieux humides ne fonctionne pas.

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COP15 Montréal

27 octobre 2022 - Le Devoir
Ottawa et Québec exhortés à s’engager concrètement pour la biodiversité

Les gouvernements du Québec et du Canada doivent faire preuve de « leadership » av nt la Conférence de l’ONU sur la biodiversité (COP15), qui se tiendra à Montréal en décembre. Un regroupement de 67 organisations mobilisées en vue de l’événement plaide pour des « gestes concrets » de protection des milieux naturels et des espèces menacées au cours des prochaines semaines.
« La COP15 pourrait être l’événement le plus important pour la biodiversité de la décennie, a fait valoir jeudi le directeur général de la Société pour la nature et les parcs du Québec (SNAP Québec), Alain Branchaud. Cette conférence, qui doit adopter un cadre mondial pour stopper le déclin du vivant et faire de la protection de la nature un fondement de notre société, pourrait être l’équivalent de la conférence de l’ONU qui a permis l’adoption de l’Accord de Paris sur le climat en 2015. »
Dans ce contexte, le Collectif COP15, qui compte des groupes environnementaux et de la société civile, demande aux gouvernements du Québec et du Canada « des gains concrets en matière de protection des milieux naturels et des espèces menacées » d’ici la tenue de la conférence de l’ONU, du 7 au 19 décembre.

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Rainette faux-grillon boréale
Photo : hww.ca

26 octobre 2022 - Le Devoir
Hydro-Québec a détruit un habitat essentiel de la rainette faux-grillon

Hydro-Québec a enfreint la Loi sur les espèces en péril en menant des travaux directement dans l’habitat essentiel de la rainette faux-grillon, une espèce menacée et protégée par la législation fédérale. La société d’État a été condamnée à payer une amende de 40 000 $.
Selon ce qu’on peut lire dans un communiqué publié mardi par Environnement et Changement climatique Canada, Hydro-Québec a récemment « plaidé coupable à un chef d’accusation pour avoir enfreint les interdictions prévues au Décret d’urgence visant la protection de la rainette faux-grillon de l’Ouest ».
Cela signifie que la société d’État a contrevenu à la Loi sur les espèces en péril, qui protège l’habitat du batracien. Celle-ci interdit en effet de tuer une espèce sauvage inscrite comme espèce menacée, de lui nuire, ainsi que d’endommager ou de détruire son habitat.

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Business for Nature

25 octobre 2022 - lapresse.ca
Protection de la biodiversité - Plus de 300 grandes entreprises réclament une reddition de compte

Les entreprises devraient être contraintes d’évaluer et rendre public l’impact de leurs activités sur la biodiversité, ont réclamé mercredi plus de 300 sociétés dans une lettre ouverte aux dirigeants du monde, à l’approche de négociations cruciales des Nations unies pour freiner le déclin catastrophique de la biodiversité.
« Nous avons besoin que les gouvernements du monde entier transforment les règles du jeu économique et exigent des entreprises qu’elles agissent maintenant », affirme la déclaration publiée par la coalition « Business for Nature ».
Celle-ci a été signée par 330 entreprises, représentant un chiffre d’affaires cumulé de plus 1500 milliards de dollars, parmi lesquelles Unilever, IKEA, Danone, BNP Paribas ou encore le géant indien de l’acier Tata Steel.

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Baleine franche de l'Atlantique nord
Photo : Florida Fish and Wildlife Conservation Commission (FWC) (CC BY-NC-ND 2.0)

24 octobre 2022 - Radio-Canada
La population de baleines noires de l’Atlantique Nord poursuit son déclin

L'espèce est passée de 348 individus en 2020 à 340 en 2021, révèle le nouveau recensement du North Atlantic Right Whale Consortium, dont les membres s'alarment de voir que l'espèce demeure en voie de disparition.
Il s’agit d’une situation inquiétante pour les scientifiques responsables de ce rapport, puisqu’en 2022 seuls 15 baleineaux ont vu le jour. En 2021, il s'agissait plutôt de 18 nouveaux baleineaux, un nombre encore jugé insuffisant. Au début des années 2000, il y avait 24 naissances annuellement.
La prochaine saison des naissances commencera autour de la mi-novembre, au plus tard en décembre, jusqu'au mois de mars, explique Philip Hamilton, un biologiste de la faune marine travaillant au sein du New England Aquarium.

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Milieu humide de l'étang de Stoke
Photo : Mario Hains via Wikimedia (CC BY-SA 3.0)

25 octobre 2022 - Radio-Canada
Milieux humides : des millions qui dorment dans des coffres

Depuis 2017, des promoteurs qui détruisent des milieux humides doivent contribuer à un fonds pour créer de nouveaux milieux ou en restaurer. Selon des regroupements environnementaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec, aucun projet n’a encore été accepté et 5 millions $ dorment dans les coffres.
En entrevue à l’émission Toujours le matin, la directrice générale du Conseil régional de l'environnement du Centre-du-Québec, Andréanne Blais, confirme qu’il y a 4 millions $ destinés à sa région. La semaine dernière, la directrice générale d'Environnement Mauricie, Lauréanne Daneau, confiait à cette même émission avoir appris grâce à une demande d’accès à l’information que près d’un million était destiné à la Mauricie.

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Rainette faux-grillon boréale
Photo : hww.ca

24 octobre 2022 - La Presse+
Espèces menacées - Québec accusé de traîner la patte

Le gouvernement du Québec refuse depuis 13 ans de désigner de nouvelles espèces à protéger sur son territoire. Le comité chargé de faire des recommandations pour désigner les espèces animales menacées ou vulnérables n’a pas été consulté par Québec une seule fois au cours des cinq dernières années, a appris La Presse.
À l’approche de la conférence des Nations unies sur la biodiversité COP15, qui se tiendra à Montréal en décembre, le bilan du Québec est critiqué. Deux des trois membres restants du comité pour les espèces menacées à l’ancien ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), les biologistes Pierre Dumont et David Rodrigue, dénoncent l’absence d’actions concrètes du gouvernement.
« Il y a clairement une stratégie du gouvernement de ne pas s’encombrer d’éléments qui protègent les espèces en péril », dit David Rodrigue, qui a été nommé au comité pour les espèces fauniques en 2001. Ce comité doit conseiller le ministre en ce qui concerne « les propositions et recommandations touchant la désignation, la protection et la gestion des espèces menacées ou vulnérables, ou susceptibles d’être désignées ».

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19 octobre 2022 - Le Devoir
Le déclin de la biodiversité continue de toucher le Canada, prévient le Fonds mondial pour la nature

Selon le plus récent rapport Planète vivante du Fonds mondial pour la nature (WWF), la biodiversité de la planète a accusé un déclin spectaculaire au cours des 50 dernières années. À l’échelle planétaire, le document évoque un recul de 70 % pour 31 821 populations animales de 5230 espèces différentes entre 1970 et 2018.
À l’échelle nord-américaine, le document évalue la chute à environ 20 % sur la même période, et celle-ci concerne une variété d’espèces de poissons, d’oiseaux, de mammifères, d’amphibiens et de reptiles. Ce constat comprend le Canada, qui accueillera à Montréal en décembre la conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15).
« Il y a un énorme déclin de la biodiversité partout dans le monde, y compris au Canada. Les espèces et les populations d’espèces subissent ce déclin et il faut s’attaquer au problème », affirme Catherine Paquette, spécialiste des écosystèmes d’eau douce pour la branche canadienne du WWF.

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Milieu humide de l'étang de Stoke
Photo : Mario Hains via Wikimedia (CC BY-SA 3.0)

18 octobre 2022 - Le Devoir
Destruction de milieux humides pour assurer le développement immobilier à Laval

Pour bâtir de nouveaux quartiers dans l’est de la ville, Laval effectue actuellement des travaux dans des milieux humides qui auront « un impact permanent dans le littoral de la rivière des Prairies », selon un rapport environnemental déposé au ministère de l’Environnement du Québec. Des opérations d’excavation ont aussi été réalisées à quelques mètres de là, sur un site qui sert d’habitat à des espèces menacées.
Afin d’enfouir les conduites d’eau nécessaires au développement de nouveaux projets résidentiels dans l’est de l’île Jésus, des travaux ont actuellement cours dans des milieux humides, sur les berges de la rivière des Prairies. Bien que les surfaces « seront végétalisées », les travaux auront « un impact permanent dans le littoral de la rivière des Prairies sur une superficie de 95 m2 », lit-on dans un rapport d’impact environnemental que la Ville de Laval a remis au ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les Changements climatiques (MELCC), en juin dernier.
Des travaux sont également effectués dans une zone où on trouve le chevalier cuivré, selon les données du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP). En vertu de la Loi sur les espèces en péril du gouvernement fédéral, il est interdit de détruire des éléments de l’habitat essentiel de cette espèce de poisson « en voie de disparition », le seul vertébré endémique du Québec.

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Rivière Saint-Régis, Montérégie, Québec
Photo : SCABRIC

13 octobre 2022 - La Presse+
Pesticides dans les rivières - Le fléau suit son cours

Malgré une chute spectaculaire de leur usage, les pesticides néonicotinoïdes sont toujours mesurés dans les rivières agricoles à des concentrations qui menacent la vie aquatique.
C’est ce que révèle un rapport sur la présence des pesticides dans l’eau au Québec, publié discrètement sur le site internet du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec (MELCC).
Mieux connu comme les pesticides « tueurs d’abeilles », les « néonics » sont une famille d’insecticides qui peuvent aussi avoir des effets néfastes sur les invertébrés aquatiques, lorsqu’ils sont lessivés des champs vers les cours d’eau.
Depuis 1992, le Ministère documente la présence de pesticides dans les zones agricoles dominées par les monocultures de maïs et de soya, en prélevant des échantillons dans quatre rivières témoins.

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The global Living Planet Index (1970 to 2018
Graphique : WWF

12 octobre 2022 - Le Devoir
Près de 70% de la faune sauvage a disparu depuis 1970

La planète a perdu en moyenne près de 70 % de ses populations d’animaux sauvages en une cinquantaine d’années, selon l’évaluation de référence du Fonds mondial pour la nature (WWF) publiée jeudi, qui pointe le lien de plus en plus marqué entre perte de biodiversité et réchauffement climatique.
Entre 1970 et 2018, 69 % en moyenne des populations de cette faune sauvage — poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles — a disparu, selon l’Indice Planète vivante, outil de référence publié tous les deux ans par le WWF.
La destruction des habitats naturels, en particulier pour développer l’agriculture, reste la cause principale, selon le rapport, suivi par la surexploitation et le braconnage.

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Milieu humide de l'étang de Stoke
Photo : Mario Hains via Wikimedia (CC BY-SA 3.0)

7 octobre 2022
Philippe Mercure, éditorialiste La Presse+
La biodiversité ? Pas dans ma cour !

Jusqu’à quel point les municipalités peuvent-elles se mêler de ce qui se passe sur votre terrain afin de protéger la nature ?
C’est la difficile question à laquelle nous faisons face à la suite de récentes décisions juridiques. Des décisions qui opposent le droit de jouir de sa propriété privée au devoir collectif de protéger la nature, et parmi lesquelles les villes du Québec disent avoir de la difficulté à voir clair.
Ce flou, c’est maintenant à Québec de le dissiper. Le gouvernement provincial doit préciser ses lois afin que les municipalités sachent ce qu’elles peuvent faire et ce qu’elles ne peuvent pas faire au nom de la protection de l’environnement et de la biodiversité.
Sinon, la peur des poursuites risque de paralyser les villes et de les empêcher de remplir leurs obligations environnementales. C’est notre qualité de vie et le développement harmonieux de notre territoire qui sont en jeu.

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7 octobre 2022 - La Presse+
Compensations pour la destruction de milieux humides - Près de 100 millions dorment à Québec

Depuis cinq ans, le gouvernement du Québec a récolté près de 100 millions de dollars en compensation pour la destruction de milieux humides. À peine 2,6 % de ces fonds ont été réinvestis à ce jour pour la restauration ou la création de nouveaux milieux humides. Un retard qui sera de plus en plus difficile à combler, préviennent des experts.
Entrée en vigueur le 16 juin 2017, la Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques était censée mettre fin à des décennies d’abus qui ont permis de détruire d’immenses superficies dans toute la province, particulièrement dans les basses-terres du Saint-Laurent. Elle fixe un objectif d’« aucune perte nette » de milieux humides.
Ces milieux jouent un rôle essentiel dans un contexte de lutte contre les changements climatiques, puisqu’ils captent d’importantes quantités de carbone, en plus d’assurer toutes sortes de services écosystémiques. Mais selon une analyse commandée en 2013 par l’ancien ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, à peine 1 % des milieux humides détruits entre 2006 et 2010 ont été compensés.

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Commissaire à l'environnement et au développement durable du Canada : La protection des espèces aquatiques en péril

4 octobre 2022 - Radio-Canada
Ottawa peu enclin à protéger les espèces aquatiques à valeur commerciale

Les autorités fédérales sont très réticentes à inscrire sur la liste des « espèces en péril » les poissons qui ont une valeur commerciale, même s’ils sont en voie de disparition, déplore le commissaire à l'environnement et au développement durable du Canada, Jerry DeMarco, dans une série de rapports déposés mardi à la Chambre des communes.
Dans l’un de ces documents, intitulé La protection des espèces aquatiques en péril, Jerry DeMarco s’est concentré sur le processus de classement de neuf espèces de poissons, de deux moules et d'une espèce de tortue de mer.
Sur les neuf espèces de poissons, cinq représentaient une valeur commerciale importante, soit la morue franche, la truite arc-en-ciel anadrome, le saumon quinnat de l'Okanagan, le sébaste à bouche jaune et le thon rouge de l'Atlantique.

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Une mouette à queue fourchue dans les îles Galapagos
Photo : Sue Cantan via Wikimedia (CC BY 2.0)

28 septembre 2022 - Le Journal de Montréal
La moitié des espèces d’oiseaux en déclin dans le monde

Près de la moitié des espèces d’oiseau sont en déclin dans le monde et une sur huit est menacée d’extinction sous la pression notamment de l’agriculture, de l’exploitation forestière et du changement climatique, alerte un rapport de référence publié mercredi par l’ONG internationale BirdLife.
Cette dernière dresse un tableau «profondément inquiétant» dans son rapport 2022 sur l’état des populations d’oiseaux dans le monde.
«Une espèce d’oiseau sur huit est menacée d’extinction, et l’état des populations d’oiseaux dans le monde continue de se détériorer: les espèces se rapprochent toujours plus rapidement de l’extinction», écrit BirdLife.
La majorité des espèces qui ne sont pas encore menacées sont pour leur part en déclin. Ainsi les populations de 49 % des espèces (soit 5 412) sont en déclin, 38 % (4 234) sont stables et seulement 6 % (659) sont à la hausse.

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Caribous migrateurs de l’Est
Photo : Steeve Côté/COSEPAC, Service canadien de la faune

17 septembre 2022 - Le Devoir
Le caribou migrateur menacé par la crise climatique

Habitué de les repérer dans l’immensité de la toundra, le gardien de parc Noah Annahatak a été le premier à apercevoir les quelques caribous migrateurs qui se confondaient avec le paysage rocailleux du parc national des Pingualuit, un secteur crucial de la route migratoire de ces cervidés. « Ils sont seulement trois, mais la semaine dernière, il y en avait des milliers ici, avec beaucoup de jeunes de l’année », souligne-t-il en balayant du regard les rives du lac Manarsulik.
Les traces de leur passage récent sont d’ailleurs visibles partout dans ce parc situé au coeur du Nunavik, à l’ouest du village de Kangiqsujuaq. Sur ce territoire préservé de l’activité humaine, ces caribous appartenant au troupeau de la rivière aux Feuilles ont littéralement tracé des centaines de sentiers. Ils ont aussi laissé partout des touffes de leur pelage d’hiver en muant lors de leur progression vers l’extrémité nordique du Québec. Il faut dire qu’il s’agit du groupe le plus abondant au Québec, avec ses quelque 200 000 bêtes.

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Mères au front

14 septembre 2022
Nathalie Ainsley, Mère au front pour Laurie et Annie, et plus de 120 autres signataires
Le 3 octobre, nous voterons pour nos enfants

Nos enfants sont en danger, nous exigeons du courage politique et nous voterons pour les protéger !
De partout au Québec, les Mères au front se mobilisent pour rappeler à tous les partis que les enjeux environnementaux doivent non seulement être au cœur de cette campagne électorale, mais aussi au centre des décisions des élu.e.s et de l’appareil public. Nous demandons au prochain gouvernement de passer toutes ses décisions au crible quant à leurs effets sur l’environnement et sur l’équité intergénérationnel. Il est impératif d’éviter d’accentuer la crise climatique, les atteintes à notre santé et à la biodiversité.
Alors que la semaine dernière la revue Science confirmait que le réchauffement planétaire a déjà rapproché le monde de dangereux points de bascule menant à des perturbations climatiques irréversibles, nous qui sommes mères ne savons plus comment protéger nos enfants.

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Perte de couvert arboré de l'Amazonie 2001-2020
Carte : Global Forest Watch, World Resources Institute

6 septembre 2022 - Le Devoir
Des chefs autochtones avertissent que 26% de l’Amazonie est à jamais détruite

C’est l’« alerte rouge » environnementale en Amazonie. 26 % de l’écosystème du poumon vert de la planète est irréversiblement détruit à cause de la déforestation, du narcotrafic et de la contamination, ont averti mardi des dirigeants autochtones réunis à Lima, au Pérou.
« Pour nous, annoncer que l’Amazonie est contaminée et détruite à 26 % est très alarmant », a souligné auprès de l’AFP le Vénézuélien Gregorio Mirabal, à la tête de la Coordination des organisations autochtones du bassin amazonien (Coica), qui représente 3,5 millions d’Autochtones habitant cette région. « C’est une alerte rouge nous disant que, si nous ne faisons rien maintenant, nous n’atteindrons pas les objectifs de développement de 2030 ni ceux des grands accords conclus à la COP de Glasgow », a assuré M. Mirabal, 54 ans, portant avec fierté une couronne de plumes rouges et jaunes.

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Rangifer tarandus (caribou montagnard)
Photo : Grand-Duc via Wikimedia (CC-BY-SA 3.0)

7 septembre 2022 - Radio-Canada
La biodiversité, « parent pauvre » des plateformes électorales en environnement

Le déclin de la biodiversité est à peine abordé dans les programmes environnementaux des partis politiques ces élections-ci, alors qu'il préoccupe la population québécoise, selon une récente étude de la Chaire de recherche du Canada en économie écologique.
« Lorsqu'on regarde la campagne qui se déroule, c'est vraiment famélique, ce qu'on retrouve en matière de biodiversité », lance Jérôme Dupras, chercheur et professeur titulaire de la Chaire, rattachée à l'Université du Québec en Outaouais.
D'après l'étude menée par M. Dupras et ses collègues, les Québécois se disent pourtant préoccupés par le déclin d'espèces fauniques – en particulier le caribou forestier et le béluga de l'estuaire du Saint-Laurent – et comprennent qu'ils subiront les effets de leur disparition.

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23 août 2022 - Le Devoir
Québec et Ottawa s’entendent sur la protection du caribou

À quelques jours du déclenchement de la campagne électorale au Québec, le gouvernement Legault a conclu une entente de principe avec le gouvernement fédéral sur la protection du caribou forestier, en plus de rendre public un rapport soulignant l’« urgence d’agir » pour sauver l’espèce.
Selon l’annonce effectuée lundi matin, ce sera l’ensemble des hardes du Québec qui vont faire l’objet de mesures de protection. En tout, 65 % de l’habitat naturel du caribou boréal et du caribou montagnard de la Gaspésie sera protégé, selon un mécanisme qui permet l’implication des communautés autochtones.
« Ceci permet aux deux ordres de gouvernement d’affirmer, aujourd’hui, qu’ils sont confiants de parvenir à une entente visant le maintien, la protection et le rétablissement du caribou forestier sur le territoire québécois », peut-on lire dans le communiqué du fédéral.

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12 août 2022 - La Presse+
Protection du caribou - Les Innus de Pessamit mettent en demeure Ottawa et Québec

Les Innus de Pessamit somment les gouvernements fédéral et québécois de mettre en place des mesures de protection du caribou forestier d’ici le début de septembre, sans quoi ils s’adresseront aux tribunaux.
La Première Nation située sur la Côte-Nord a fait parvenir des mises en demeure en ce sens, par huissier, aux deux ordres de gouvernement, cette semaine.
Le Conseil de bande de Pessamit accentue ainsi la pression sur Ottawa, qui étudie depuis de nombreux mois la possibilité d’intervenir par décret pour imposer des mesures que Québec tarde à mettre en place.
« Compte tenu de l’urgence de la situation et de l’insuffisance des actes posés à ce jour, le Conseil demande au gouvernement du Canada, par les présentes, de mettre en place des mesures concrètes et expéditives en guise de protection de l’espèce et de l’habitat du caribou », indique la mise en demeure adressée à Ottawa, dont La Presse a obtenu copie.

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Arpenteuse de la pruche
Photo : Ressources naturelles Canada

27 juillet 2022 - Le Devoir
Les signes d’un déclin des insectes s’accumulent au Québec

Y a-t-il moins d’insectes qu’avant au Québec ? La question semble absurde lorsqu’elle est posée en pleine forêt, à la mi-juillet, dans le parc national de la Jacques-Cartier, pendant qu’un nuage de moustiques et de mouches vrombit autour des deux entomologistes en visite sur le terrain.
Ils sont là pour examiner un piège à insectes. Le piège, suspendu à hauteur d’homme, comporte deux entonnoirs qui récoltent les petits volatiles percutant l’un des panneaux transparents du dispositif. Nicolas Bédard, l’un des entomologistes, dévisse le bocal pour observer la récolte : il y trouve des cantharides, des longicornes, des taupins et d’autres bêtes aux noms étranges.
À deux pas du piège, il aperçoit un Zopheridae sur le tronc d’un arbre mort. Ce coléoptère brun, cabossé, d’environ un centimètre, ressemble comme deux gouttes d’eau à un morceau d’écorce. Quand l’entomologiste l’effleure, il se laisse tomber et rétracte ses pattes : le camouflage est parfait.

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IUCN Red List

22 juillet 2022 - Le Devoir
Le papillon monarque maintenant «en danger»

Le papillon monarque s’approche un peu plus de l’extinction : l’effondrement de sa population a incité jeudi un regroupement de chercheurs à placer le célèbre insecte aux ailes orange et noir sur sa liste des espèces en danger.
« Ce n’est pas seulement un déclin dévastateur », a dit Stuart Pimm, un écologiste de l’Université Duke qui n’a pas participé à la décision. « On parle d’un des papillons les plus reconnaissables de la planète. »
L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a ajouté le papillon migrateur à sa « liste rouge » des espèces menacées pour la première fois. Elle considère dorénavant qu’il est « en danger » ― à deux étapes de l’extinction. Le groupe estime que la population du papillon en Amérique du Nord s’est effondrée de 22 % à 72 % depuis 10 ans, selon la méthode de mesure utilisée.

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21 juillet 2022 - La Croix
Biodiversité : plus de 41 000 espèces menacées dans le monde

L’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) a publié ce jeudi 21 juillet sa liste rouge des espèces animales et végétales menacées par l’activité de l’homme. En 2022, sur près de 150 000 espèces étudiées, plus de 41 000 sont considérées en danger.
Fruit d’un travail de plusieurs mois de la part de scientifiques du monde entier et référence en la matière au niveau international, la nouvelle liste rouge des espèces menacées, publiée jeudi 21 juillet par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) ne révèle pas de résultats très positifs sur l’avenir de la biodiversité. Cette année, sur 147 517 espèces étudiées (animales et végétales), 41 459 sont considérées comme menacées (soit 28 %). En comparaison, l’année 2021 comptait 40 084 espèces menacées (sur 142 577 étudiées).
Parmi les espèces menacées recensées, 9 065 sont en danger critique d’extinction, 16 094 sont en danger et 16 300 sont jugées vulnérables. Créée en 1964, la liste rouge recense déjà 902 espèces aujourd’hui éteintes et 82 espèces disparues à l’état sauvage.

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Autoroute 25, Québec
Photo : Doug Kerr via Flickr (CC BY-SA 2.0)

21 juillet 2022 - Radio-Canada
Prolonger l’A-25 détruira des forêts et réduira la biodiversité, selon le MTQ

Le prolongement de l'autoroute 25 dans Lanaudière, annoncé par le gouvernement Legault en septembre 2020, entraînera la coupe de centaines d'arbres, en plus de provoquer une « perte de biodiversité à l'échelle locale et régionale », de l'avis même du ministère des Transports du Québec.
Les impacts environnementaux de la transformation de la route 125 en "route nationale" à quatre voies, entre les municipalités de Saint-Esprit et de Sainte-Julienne, sont ainsi décrits dans un avis publié mercredi.
Les travaux prévus impliquent l'élargissement de la route existante sur une distance de 9,2 kilomètres et une largeur de 90 mètres.
Or, au même endroit que celui visé par l'élargissement prévu, indique l'Annexe IV du document ministériel, on compte "une forêt rare" appelée Saint-Esprit de Montcalm.

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Rangifer tarandus (caribou montagnard)
Photo : Grand-Duc via Wikimedia (CC-BY-SA 3.0)

15 juillet 2022 - Radio-Canada
Caribou : Québec a présenté un plan peu convaincant et sans aires protégées

Le plan déposé par Québec auprès du gouvernement fédéral n'est pas de nature à porter secours au caribou forestier à court terme, déplorent des biologistes. Selon eux, l'absence de nouvelles aires protégées, « le nerf de la guerre », ne permet pas d'espérer un rétablissement des hardes et vient plutôt confirmer le statu quo auquel Ottawa veut s'attaquer.
Début avril, le ministre fédéral de l'Environnement, Steven Guilbeault, a fait parvenir une lettre au gouvernement Legault dans laquelle il le sommait de fournir tout renseignement sur la protection du cervidé en sol québécois.
Les informations demandées ont finalement été transmises aux fonctionnaires fédéraux en juin dernier, deux mois après l'échéance du 20 avril fixée par le ministre. Leur contenu n'a pas convaincu Ottawa de faire marche arrière.

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Femelle béluga morte en donnant naissance
Photo : Pierre-Henri Fontaine

13 juillet 2022 - The Conversation
Les retardateurs de flamme, un véritable danger pour la faune

Les retardateurs de flamme sont ajoutés à une variété de produits afin de ralentir la propagation des flammes en cas d’incendie. On les retrouve par exemple dans les matériaux de construction, les plastiques, les mousses à base de polyuréthane dans les meubles, les textiles, les pièces automobiles, et l’équipement électronique (votre iPhone !) et électrique.
Malheureusement, ces normes sont souvent de mauvais prédicteurs des risques d’incendie réels et conduisent trop souvent à l’utilisation non fondée de ces composés chimiques toxiques. Mais c’est là un autre débat…
Lorsque les gens se débarrassent des produits de consommation contenant des retardateurs de flamme, ces composés chimiques se retrouvent dans l’environnement et contaminent la faune du fleuve Saint-Laurent et de son estuaire. Ils peuvent également parcourir de grandes distances dans l’air vers les régions éloignées, jusqu’en Arctique. Résultat : on trouve aujourd’hui ces composés ignifuges dans presque toutes les espèces étudiées dans le fleuve Saint-Laurent.

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COP15 Montréal

14 juillet 2022 - The Conversation
Plus d’un tiers de l’humanité dépend des espèces sauvages pour vivre

Dix ans après sa création, l’IPBES – la plate-forme intergouvermentale sur la biodiversité et les services écosystémiques – a dévoilé en ce début juillet 2022 deux nouveaux rapports portant sur l’utilisation durable des espèces sauvages et les valeurs attribuées à la biodiversité. Ces travaux auront mobilisé plus de 80 scientifiques de différents pays pendant quatre années.
[...]
Ces nouveaux rapports nous permettent de prendre conscience d’une situation que nous oublions ou que nous ignorons trop souvent : sur Terre, trois milliards d’êtres humains dépendent directement des prélèvements d’espèces sauvages pour leur subsistance.
« Enfermés » dans nos sociétés développées, nos modes de vie urbains ou péri-urbains, nous n’avons bien souvent pas conscience que 45 % des humains sur la planète sont ainsi liés aux espèces sauvages de manière essentielle. Il ne s’agit pas ici d’agriculture ou d’élevage traditionnels, basés sur des espèces domestiques et que nous aurions tendance à considérer comme l’idéal d’une reconnexion à la nature.

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11 juillet 2022 - Le Devoir
La nature n’est pas qu’une source de profit, alerte l’ONU

L’humanité doit cesser de considérer la nature comme une source de profit à court terme et se baser sur des « valeurs » liant son bien-être à l’état de notre planète, alerte l’ONU dans un rapport publié lundi.
Sans un tel changement, les objectifs de développement durable et de réduction des inégalités dans le monde resteront des voeux pieux, soulignent les experts de la biodiversité des Nations unies, l’IPBES, dans le volume consacré aux « valeurs et évaluation de la nature ».
« La manière dont nous appréhendons le développement économique est au coeur de la crise de la biodiversité », résume pour l’AFP Unai Pascual, économiste de l’environnement à l’université de Berne et coprésident de la session de l’IPBES qui a adopté ce rapport lors d’une réunion de 139 pays à Bonn.

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8 juillet 2022 - Radio-Canada
L’ONU met en garde contre la surexploitation des espèces sauvages

La surexploitation d'espèces sauvages menace le bien-être de milliards d'êtres humains, avertit l'ONU dans un rapport, vendredi, qui donne des pistes pour leur usage plus durable et met en valeur les savoirs des peuples autochtones.
Des milliards de personnes dans le monde, aussi bien dans les pays développés qu'en développement, « dépendent et bénéficient de l'utilisation d'espèces sauvages », indiquent les experts de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES).
D'un bout à l'autre du globe, environ 50 000 espèces sauvages sont exploitées par différentes pratiques, comme la pêche, la cueillette ou la coupe de bois, dont plus de 10 000 espèces récoltées directement à des fins d'alimentation, selon le rapport.

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27 juin 2022 - La Presse+
Protection de la biodiversité - Le Canada doit donner l’exemple, estime Greenpeace

Au moment où le déclin de nombreuses espèces d’oiseaux, d’amphibiens et de mammifères s’accélère au pays, Greenpeace Canada propose l’adoption d’une nouvelle loi plus contraignante pour protéger la biodiversité. L’organisation demande au Canada de donner l’exemple alors que Montréal accueillera en décembre prochain la Convention sur la biodiversité biologique.
Un dur constat
Actuellement au Canada, 1231 espèces sont protégées en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP). Un rapport préparé par Greenpeace Canada, dévoilé lundi, rappelle néanmoins que les populations d’espèces menacées au pays ont diminué de 59 % depuis 1970. En plus de 40 ans, les populations d’oiseaux des prairies ont diminué de 69 %, celles des oiseaux insectivores, de 51 % et celles des oiseaux de rivage, de 43 %. Quant aux mammifères (43 %), aux reptiles et amphibiens (34 %) et aux poissons (20 %), leurs populations ont aussi connu des reculs importants. Dans la majorité des cas, les activités humaines sont à l’origine de la destruction des habitats de nombreuses espèces.

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Achillée millefeuille (Achillea millefolium)
Photo : Gzen92 via Wikimedia (CC BY-SA 4.0)

20 juin 2022 - La Presse+
Faire des pelouses un « filet de biodiversité »

Les espaces gazonnés qui abondent en banlieue pourraient être de riches « filets de biodiversité » s’ils étaient un peu plus diversifiés. Salaberry-de-Valleyfield tente de changer « les codes de la pelouse » et mobilise les enfants pour former une escouade de semeurs.
Sans pollinisateurs, il n’y aurait pas de Nutella.
Les enfants ont tout de suite compris, avec cette illustration concrète de Magali Joube, l’importance de la biodiversité, sans laquelle le cacao qui entre dans la fabrication de la célèbre tartinade n’existerait pas.
La classe de troisième année de « monsieur Sébastien », à l’école Sainte-Agnès, assistait à la présentation de la conseillère en communication de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield, par un matin pluvieux de juin.
« À quoi sert la biodiversité ? », leur a-t-elle demandé.
« À rendre la nature plus forte », a résumé la petite Alice, 8 ans.

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Forêt de la Seigneurie de Lotbinière
Photo : Les Amis de la Forêt seigneuriale de Lotbinière

17 juin 2022 - Le Devoir
Québec annonce la création de nouvelles aires protégées dans le Sud

Le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette, a annoncé vendredi son intention de créer 11 nouvelles aires protégées, majoritairement dans le sud de la province, ce qui réjouit des environnementalistes, qui réclamaient depuis longtemps la protection de plus de forêts et d’écosystèmes dans le sud du Québec.
Le gouvernement compte ajouter près de 2000 km² au réseau de territoires protégés.
« La création d’aires protégées est encore l’un des meilleurs outils pour favoriser la conservation de la nature à long terme ainsi que l’adaptation des espèces et des écosystèmes aux changements climatiques », a indiqué le ministre Charette dans un communiqué.

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Vergerette à feuilles segmentées
Photo : Matt Lavin via Wikimedia (CC BY-SA 2.0)

13 juin 2022 - Le Devoir
Onze plantes s’ajoutent à la liste des espèces en danger du Québec

Le gouvernement Legault ajoutera 11 variétés de plantes à la liste des espèces menacées ou vulnérables du Québec, a appris Le Devoir. Les espèces les plus susceptibles de disparaître sont toutes particulièrement sensibles aux impacts des activités humaines, qui menacent leurs habitats souvent très restreints.
Disant vouloir être « proactif » dans la protection des espèces floristiques, dans un contexte de crise climatique et de perte de biodiversité, le Conseil des ministres a décidé d’ajouter à cette liste onze nouvelles espèces, dont huit sont considérées comme « menacées » et trois sont jugées « vulnérables ». Il s’agit de la première désignation d’espèces floristiques par le gouvernement québécois en près de 10 ans.

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Rangifer tarandus (caribou montagnard)
Photo : Grand-Duc via Wikimedia (CC-BY-SA 3.0)

7 juin 2022 - La Presse+
Commission indépendante sur les caribous - Des mémoires copiés et de « mauvaise foi »

Une douzaine de municipalités et de municipalités régionales de comté (MRC) du Saguenay–Lac-Saint-Jean ont soumis le même mémoire, mot pour mot, à la Commission indépendante sur les caribous forestiers et montagnards, un document qui véhicule par ailleurs des faussetés sur la situation de l’espèce, constatent des experts.
Les mémoires des villes de Roberval et Dolbeau-Mistassini, mais aussi de plus petites municipalités comme Girardville ou Saint-Henri-de-Taillon, sont eux-mêmes une retranscription de passages du mémoire soumis par l’Alliance forêt boréale (AFB).
Cette organisation à but non lucratif, composée d’élus du Saguenay–Lac-Saint-Jean et de la Côte-Nord, défend le « droit de récolter et de créer de la richesse en mettant en valeur la forêt boréale » et remet en doute le déclin du caribou.

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Rainette faux-grillon boréale
Photo : hww.ca

7 juin 2022 - Le Devoir
Le déclin du vivant s’accélère malgré 30 ans de promesses

Trente ans après la signature de la Convention sur la diversité biologique des Nations unies, le portrait est plus sombre que jamais, mais plusieurs tentent toujours de lutter contre le déclin de la biodiversité. Le Devoir a discuté du sujet avec la secrétaire exécutive de la Convention, Elizabeth Maruma Mrema, et le ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbeault.
« On ne souffre pas seulement de la crise climatique, mais aussi de la perte de biodiversité », résume au Devoir la secrétaire exécutive de la Convention sur la diversité biologique, Elizabeth Maruma Mrema, alors que ce traité onusien issu du Sommet de la Terre de Rio, en 1992, fête ces jours-ci son 30e anniversaire.
Le constat de cette avocate tanzanienne est d’ailleurs sans équivoque : malgré trois décennies de promesses des pays signataires — ils sont aujourd’hui 196 —, la crise de la biodiversité est pire que jamais. « Les plus récentes données scientifiques ne nous offrent pas un portrait positif. La situation est mauvaise. La biodiversité décline à un rythme sans précédent, en raison de l’augmentation des pressions qui provoquent ce déclin », insiste celle qui sera à la tribune du Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM) ce mardi.

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Vallée de la rivière Péribonka
Photo : Sauvegarde Péribonka via Facebook

3 juin 2022 - Radio-Canada
Québec donne le feu vert à une aire protégée près de la rivière Péribonka

Le ministre de l’Environnement du Québec fait un pas de plus vers la protection d’une aire de 235 kilomètres carrés sur les rives de la rivière Péribonka, dans le secteur de la municipalité de Lamarche.
En entrevue à C’est jamais pareil, Benoit Charette a annoncé la mise sur pied d’un comité régional pour délimiter précisément le territoire qui sera protégé et de quelle façon.
« On a une idée générale du corridor, mais pour ce qui est de la délimitation fine et des usages pour la région, c’est le comité qui décidera », a précisé le ministre.
Il cède ainsi aux pressions populaires qui avaient forcé l’annulation de coupes forestières autorisées par le ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs l’an dernier.

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IUCN Red List

22 mai 2022 - Radio-Canada
Plus de 500 espèces d’animaux pourraient avoir disparu depuis 50 ans

Plus de 500 espèces d'animaux n'ont pas été aperçues au cours des 50 dernières années, indique une étude.
Selon un des coauteurs, le professeur Arne Mooers, de l'Université Simon-Fraser, il existe de bonnes chances que certaines d'entre elles puissent toujours exister dans des habitats inhospitaliers difficiles à atteindre.
Néanmoins, certaines espèces se sont probablement éteintes.
« Nous avons découvert que plus de 500 espèces n'ont pas été observées depuis 50 ans, dit-il. C'est le double du nombre d'espèces déclarées éteintes depuis 1500. Il existe une grande liste d'espèces dont nous ne savons pas si elles existent encore. »

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Rangifer tarandus (caribou montagnard)
Photo : Grand-Duc via Wikimedia (CC-BY-SA 3.0)

7 mai 2022
Pierre Drapeau, professeur à l’UQAM et 37 spécialistes membres du Centre d’étude de la forêt (CEF)
Sauver les caribous grâce au carbone forestier

Le dossier du caribou forestier a fait les manchettes ces derniers temps et une décision sera bientôt prise à propos de sa protection. La communauté scientifique a proposé plusieurs solutions réalistes telles que la fermeture des routes après l’exploitation pour limiter l’accès aux prédateurs et le maintien des vieilles forêts nécessaires aux caribous — entre autres par plus de territoires protégés en grands massifs. Ces solutions sont souvent écartées par des arguments économiques. Pourtant, ces arguments pourraient facilement être contournés si on pouvait comptabiliser les bienfaits de ces pratiques sur des services écologiques autres que la production de matière ligneuse. Un de ces services est justement quantifiable et monnayable au Québec : la séquestration du carbone atmosphérique.
Parmi les retombées positives des pratiques d’aménagement forestier durable, la séquestration de carbone est probablement celle qui pourrait permettre le plus efficacement de justifier les coûts nécessaires pour conserver au sein des territoires occupés par le caribou forestier les grands massifs forestiers nécessaires au maintien de ses populations.

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7 mai 2022 - Le Devoir
Protéger les forêts pour protéger le climat… et les caribous

Plusieurs scientifiques québécois pressent le gouvernement d’utiliser des outils financiers qui ont déjà fait leurs preuves afin de protéger les forêts matures de la province. Dans une lettre envoyée au Devoir,, les cosignataires proposent ainsi de « comptabiliser les bienfaits » de la protection de ces écosystèmes, qui permettent à la fois de lutter contre la crise climatique et de préserver les habitats essentiels à la survie du caribou forestier.
Alors que le gouvernement caquiste répète que la protection du caribou forestier ne doit pas nuire à l’économie du Québec, les 37 cosignataires font valoir que la protection des dernières vieilles forêts de la province est indispensable pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et qu’elle aurait aussi des bienfaits économiques. Les scientifiques provenant d’une dizaine d’universités rappellent d’ailleurs que « cette stratégie, connue sous le nom de “solutions fondées sur la nature”, est largement reconnue par la science et les grandes organisations internationales », dont le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC).

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Champs de pissenlits au printemps
Photo : Tanaka Juuyoh (田中十洋) via pxhere.com

1er mai 2022
Edith Smeesters, biologiste
Hommage aux pissenlits

Avec le Défi Pissenlits 2022 qui débute aujourd’hui, l’auteure invitée Edith Smeesters rend hommage à cette plante tant détestée, mais aussi, si sympathique et utile.
Parmi toutes les herbes dites «mauvaises», le pissenlit est sans doute celle qui est la plus détestée et la plus persécutée, en Amérique du Nord en tout cas. Laisser fleurir des pissenlits sur sa pelouse, cela paraît comme une insulte pour un grand nombre de gens qui considèrent que c’est faire preuve de laisser-aller et de négligence, c’est une honte pour tout le voisinage! Certains pensent que cela peut même dévaluer la valeur des maisons et encore aujourd’hui, beaucoup de gens me disent qu’ils arrachent tous les pissenlits manuellement car cela ne fait pas partie d’une pelouse bien entretenue. D’où peut bien venir cette phobie, cette aversion pour une plante qui a pourtant de multiples qualités et que l’on retrouve dans tous les coins de la planète?

Lire la suite :: Visitez le site du Défi Pissenlits 2022


Rainette faux-grillon boréale
Photo : hww.ca

27 avril 2022 - lapresse.ca
Habitat de la rainette faux-grillon à Longueuil - Des milieux humides détruits par le CN

Le Canadien National (CN) a détruit sans autorisation un milieu humide à Longueuil, qui abritait l’un des derniers habitats de la rainette faux-grillon, espèce menacée au Canada et vulnérable au Québec. Un geste qui a valu à l’entreprise un avis de non-conformité du ministère québécois de l’Environnement. La Société pour la nature et les parcs (SNAP) demande une enquête afin de déterminer si l’entreprise a aussi commis une infraction à la Loi sur les espèces en péril.
Le 11 avril dernier, Tommy Montpetit et son équipe avaient rendez-vous au marais Darveau, à Longueuil, pour y réaliser un inventaire de la rainette faux-grillon. La technique consiste à écouter la petite grenouille chanter au moment de la période de reproduction au printemps. Plus elles sont nombreuses, plus la cote de chant attribuée au milieu visité sera élevée.
Mais cette journée-là, aucune rainette ne chantait au marais Darveau. Pour la simple et bonne raison qu’une partie de ses milieux humides avait été remblayée. Tommy Montpetit, qui est directeur de la conservation à l’organisme Ciel et Terre, a immédiatement prévenu la Ville de Longueuil, qui a ensuite averti le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) du Québec.

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Rangifer tarandus (caribou montagnard)
Photo : Grand-Duc via Wikimedia (CC-BY-SA 3.0)

26 avril 2022
Chef Mike Mckenzie – Uashat mak Mani-utenam, Chef Bryan Mark – Unamen Shipu – et sept autres Chefs innus
L'Atiku (le caribou) au cœur d’une relation millénaire - Une responsabilité prise au sérieux

Une relation millénaire unit l’Atiku et les Innus. En effet, ayant permis la survie de notre Nation, il fait partie de notre identité, de notre spiritualité et de notre culture.
C’est pourquoi les Chefs des neuf communautés innues au Québec (Mashteuiatsh, Essipit, Pessamit, Uashat mak Mani-utenam, Ekuanitshit, Nutashkuan, Unamen Shipu, Pakua Shipi et Matimekush Lac John) croient fermement que la protection de l’Atiku est une de leurs responsabilités – en vertu des droits et titres ancestraux qu’elles détiennent sur Nitassinan, territoire ancestral, tout en assurant la pratique de leurs activités ancestrales et la sécurité alimentaire de leurs membres.
L’Atiku est donc vital pour les Innus et nos savoirs doivent se transmettre de génération en génération. Jusqu’à tout récemment, notre société était construite alentour de l’Atiku, de ses déplacements et de sa chasse. Son déclin engendre forcément une perte de notre identité, celle que nos ancêtres, grands-parents et parents ont chèrement défendue. C’est à notre tour de prendre les mesures qui s’imposent pour assurer le maintien de notre relation millénaire avec l’Atiku pour les « sept générations à venir ».

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23 avril 2022 - Le Devoir
La biodiversité québécoise en mal de protection

La saga du caribou forestier est venue rappeler, encore une fois, les lacunes importantes en matière de protection de la biodiversité au Québec. Un constat d’échec qui illustre un manque de volonté politique et une vision dépassée du rôle crucial que jouent les milieux naturels.
L’an dernier, le gouvernement Legault s’est opposé à la protection de l’habitat du chevalier cuivré, un poisson au seuil de l’extinction qu’on ne trouve qu’au Québec. Il a aussi autorisé la destruction d’un des derniers habitats de la rainette faux-grillon, malgré l’avis de ses scientifiques. Et à l’automne, il a reporté le plan de protection essentiel pour éviter la disparition des caribous forestiers, qui peuplent la forêt boréale depuis des milliers d’années. À la place, une nouvelle harde de l’espèce, celle de Charlevoix, a été mise en captivité. Elle est maintenant nourrie avec du lichen stocké dans un abri tempo.
Toutes ces récentes décisions des élus caquistes ont un point en commun : elles ont été prises pour éviter que la protection d’espèces plus menacées que jamais ne vienne bloquer des projets de développement économique. « Oui, l’environnement, mais ça prend un équilibre, pas aux dépens des emplois. Ça prend du développement économique », a d’ailleurs souligné en août dernier le premier ministre François Legault.

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Champs de pissenlits au printemps
Photo : Tanaka Juuyoh (田中十洋) via pxhere.com

23 avril 2022
Larry Hodgson, le Jardinier paresseux, journaliste et blogueur horticole
Ouvrez les yeux sur la beauté au quotidien

Il y a très longtemps, peut-être 35 ans, des responsables du bureau de tourisme local m’ont demandé d’emmener une dignitaire d’Haïti faire une tournée dans les jardins de la rive sud de Québec. Apparemment, elle aimait les plantes et les jardins et, étant originaire d’un pays tropical, était curieuse de voir ce que les jardiniers de ma partie froide et enneigée du monde pourraient faire pousser. Des arrangements ont été pris avec quelques jardiniers connus pour leurs beaux jardins privés et nous sommes partis pour la journée, loin à la campagne, pour visiter ces endroits charmants.
Le temps était parfait, le ciel était d’un bleu profond avec de beaux nuages blancs bien moelleux, et tout était vert et luxuriant, coloré comme dans n’importe quel pays qui vient de sortir d’un hiver long et froid. De plus, les propriétaires des jardins étaient charmants, accueillants et tellement fiers de leurs beaux jardins. C’était vraiment une journée parfaite du début à la fin et tout s’est passé si vite.

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Moisie - forêt en friche
Photo : Gilles Douaire via Flickr (CC BY-SA 2.0)

21 avril 2022 - La Presse+
Côte-Nord - Le régime forestier menacé, s’inquiètent des experts

« Le ministère [des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP)] se permet de remettre en question ce qui est au cœur du régime forestier », et ce, « sans réorientation politique formelle », s’insurge le biologiste et ingénieur forestier Louis Bélanger, professeur retraité de l’Université Laval.
« On avait mis ça en place pour éviter une surexploitation des forêts qui ne respecterait pas la conservation de la biodiversité », dit-il, estimant que les modifications étudiées sont contraires à l’esprit du nouveau régime forestier, qui a remplacé en 2013 celui qui datait des années 1980.
Il est « évident que les industriels seront favorables à la diminution des modalités d’aménagement écosystémique », car cela se traduirait par des volumes supplémentaires de bois pour eux, observe un ancien employé du MFFP, dont nous taisons le nom pour lui éviter des représailles.

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Une abeille dans un pissenlit
Photo : Jean-Raphaël Guillaumin via Flickr (CC BY-SA 2.0)

20 avril 2022 - Radio-Canada
Réchauffement et agriculture intensive : combinaison fatale pour les insectes

Les populations d'insectes sont quasiment deux fois moins nombreuses dans les zones victimes du réchauffement climatique et d'une agriculture intensive que dans les habitats les moins perturbés, selon une étude publiée mercredi qui s'inquiète des conséquences pour la pollinisation des cultures.
Les chercheurs ont mesuré à la fois l'abondance des insectes et le nombre d'espèces différentes présentes dans diverses régions du monde, comparant ces chiffres à des zones vierges et moins touchées par le changement climatique.
L'étude, publiée dans la revue Nature, conclut que le réchauffement de la planète et l'utilisation intensive des terres ne touchent pas seulement la population totale d'insectes, divisée de près de moitié, mais qu'elle réduit également de 27 % le nombre d'espèces.

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Femelle béluga morte en donnant naissance
Photo : Pierre-Henri Fontaine

19 avril 2022 - Le Devoir
Près de 100 bélugas retrouvés morts depuis 2016

Les années se suivent, et l’inquiétude demeure vive pour les experts du béluga du Saint-Laurent. Pas moins de 19 individus de cette population menacée ont été retrouvés morts sur les rives du Saint-Laurent en 2021, dont six nouveau-nés, selon un bilan obtenu par Le Devoir. Ces mortalités, qui hypothèquent les possibilités de rétablissement de l’espèce, mettent en lumière des problèmes récurrents au moment de la mise bas dans un écosystème de plus en plus perturbé par l’activité humaine.
« Malheureusement, on a encore cette année beaucoup de mortalité néonatale. C’est une tendance observée cette dernière décennie et qui se poursuit », résume Robert Michaud, directeur scientifique du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM) et coordonnateur du Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins (RQUMM).

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Rangifer tarandus (caribou montagnard)
Photo : Grand-Duc via Wikimedia (CC-BY-SA 3.0)

2 avril 2022 - La Presse+
Caribous du Pipmuacan - Les prochains à disparaître ?

De plus en plus encerclée par les coupes forestières, la harde de caribous du Pipmuacan, qui chevauche la Côte-Nord et le Saguenay–Lac-Saint-Jean, risque d’être la prochaine à disparaître. Mais les Innus se battent pour la sauver. La Presse est allée à leur rencontre, juste avant que la commission mise sur pied par Québec commence, dans 10 jours, à étudier les répercussions économiques du rétablissement de l’espèce.
Ils sont apparus au loin, au détour d’une pointe couverte d’épinettes noires : cinq caribous, reconnaissables à leur col de fourrure blanc.
Les motoneiges se sont tout de suite immobilisées, mais les bêtes jusque-là tranquilles sur le lac gelé et recouvert de neige les avaient déjà entendues et se sont engouffrées dans la forêt.
« Il y a un petit faon ! », s’est exclamé Jean-Luc Kanapé, après s’être approché pour observer les pistes laissées dans la neige par les grands cervidés.
La présence d’un jeune caribou dans le groupe est une rare bonne nouvelle, confie l’assistant à la recherche sur le caribou du Conseil des Innus de Pessamit.

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Parc de la Frayère, Boucherville, Québec
Photo : © Ville de Boucherville

1er avril 2022 - La Presse+
Protection des milieux naturels - « Fin de la récréation » dans le Grand Montréal

La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) s’apprête à frapper un grand coup en interdisant toute construction dans les boisés et les milieux humides « d’intérêt » sur son territoire. La CMM invoque l’« urgence d’agir » pour ainsi rattraper son retard en matière de protection des milieux naturels.
La Presse a appris que les élus de la CMM seraient invités à adopter d’ici la fin du mois d’avril un projet de règlement de contrôle intérimaire interdisant pratiquement tous les travaux ou constructions dans les milieux naturels jugés « d’intérêt » par l’organisation supramunicipale. Les habitats d’une espèce menacée, la rainette faux-grillon, seront aussi protégés sur tout le territoire.
La Communauté métropolitaine de Montréal inclut les villes de Montréal, Laval et Longueuil ainsi que 79 autres municipalités, de Mirabel à L’Assomption dans la couronne nord, et de Vaudreuil-Dorion à Contrecœur au sud.

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COP15 sur la biodiversité

27 mars 2022 - Le Soleil
L’argent, au cœur de négociations mondiales sur la biodiversité

Le monde est-il prêt à payer pour protéger la nature et ne plus dépenser des sommes folles à la détruire? La question est au cœur de négociations internationales pour mieux protéger la nature à Genève, en amont de la COP15 biodiversité en Chine.
Le chiffre donne le vertige: au moins 1800 milliards de dollars US de subventions publiques (2246 G$ CAN), soit 2% du PIB mondial, participent chaque année à la destruction de la nature, selon une étude de la coalition Business for Nature.
D’autres études évoquent des chiffres moins élevés, mais s’accordent pour reconnaître que le monde dépense bien plus pour détruire la nature, qui fournit air pur, eau potable ou alimentation, que pour la protéger.

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Rangifer tarandus (caribou montagnard)
Photo : Grand-Duc via Wikimedia (CC-BY-SA 3.0)

18 mars 2022 - Le Devoir
Une commission pour «limiter les impacts économiques» de la protection du caribou

La commission sur les caribous forestiers mise sur pied par le gouvernement Legault a pour mandat de proposer des moyens de « limiter les impacts socio-économiques » de la protection de cette espèce menacée. Les consultations publiques, menées uniquement dans des régions où l’industrie forestière est bien présente, se tiendront alors qu’on ne connaît pas l’état de la population de ces cervidés.
La « Commission indépendante sur les caribous forestiers et montagnards » a dévoilé jeudi les détails des consultations qui se tiendront en avril et en mai prochains, en s’appuyant sur deux scénarios « hypothétiques et théoriques » de protection de l’espèce. Tous deux comprennent des mesures supplémentaires de protection, mais l’un des scénarios élaborés par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) serait mis en œuvre « sans impact » additionnel pour l’industrie forestière.
Dans le cas de ce scénario, qui éviterait les éventuelles pertes financières pour l’industrie, le gouvernement prévoit que trois « populations » de caribous disparaîtraient.

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Ponceau dont le remblai a été entièrement érodé par l’action de l’eau.
Photo : Laboratoire d’hydrologie forestière de l'Université Laval

16 mars 2022 - The Conversation
Les chemins forestiers abandonnés par Québec endommagent les milieux aquatiques

Depuis maintenant plus de 25 ans, le ministère québécois des Forêts, de la Faune et des Parcs a trouvé un moyen très efficace d’augmenter sa compétitivité forestière par rapport aux autres provinces canadiennes.
En décidant de ne pas mettre en place de plan de gestion des chemins forestiers depuis le milieu des années 1990, le gouvernement du Québec et les compagnies forestières exploitant les forêts publiques de l’État ont réalisé des économies notables, au détriment de la protection des milieux aquatiques pour les générations futures. En effet, l’abandon de ces chemins après leur usage est une pratique qui ne semble être courante et légale qu’au Québec, ce qui cause aujourd’hui une menace directe à la qualité de l’eau, causée par l’érosion des chemins et le lessivage du remblai des ponceaux. Ces défaillances entraînent graduellement des tonnes de sédiments dans les milieux aquatiques.

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Ferme du Ruisseau Fleury. Consolidation dea zone tampon du ruisseau Fleury.
Photo : Arbre-évolution/Carbone riverain™

16 mars 2022 - La Terre de chez nous
La biodiversité en milieu agricole, vers une reconnaissance accrue

Depuis quelques années, les mouvements écologistes font pression sur les acteurs du milieu agricole afin d’obtenir un resserrement des réglementations et d’augmenter le nombre d’actions posées pour améliorer la qualité de l’environnement.
Dans ce contexte, on entend souvent parler de biodiversité, mais comment améliorer celle-ci dans un contexte de monoculture sans affecter les rendements aux champs? Une solution ­efficace et dont les impacts sur les cultures sont positifs est l’implantation d’aménagements pour la biodiversité aux abords des champs. Qu’il s’agisse de l’aménagement de bandes riveraines ou d’îlots boisés ou de l’installation de nichoirs à pollinisateurs, ces actions concrètes améliorent le paysage québécois, ajoutent de la biodiversité et ont une plus-value en milieu agricole.
Si l’on se penche plus particulièrement sur les aménagements de bandes riveraines, on réalise que celles-ci stabilisent les berges, filtrent l’eau de ruissellement, peuvent contrôler les espèces exotiques envahissantes, favorisent l’habitat d’espèces fauniques bénéfiques et permettent une meilleure cohabitation avec l’agriculture grâce à la création de corridors écologiques.

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Delphinapterus leucas (béluga du Saint-Laurent)
Photo : GREMM

12 mars 2022 - Le Devoir
Travaux de dragage dans l’habitat essentiel du béluga

La Société des traversiers du Québec prévoit mener, année après année, des travaux de dragage et de rejet de sédiments dans l’habitat essentiel du béluga du Saint-Laurent, non loin de Cacouna. La société d’État réalisera d’ailleurs les opérations à une période de l’année où des femelles accompagnées de leurs jeunes sont présentes dans le secteur. Mais elle assure que toutes les mesures seront prises pour réduire les impacts sur cette population en voie de disparition.
La Société des traversiers du Québec (STQ) assure la gestion du quai de Rivière-du-Loup, dans le cadre du service de traversier qui relie cette municipalité à celle de Saint-Siméon, dans Charlevoix. Or, la zone portuaire de la rive sud du Saint-Laurent est soumise à une sédimentation importante, ce qui oblige la STQ à mener des travaux annuels de dragage de sédiments.
Près de 60 000 mètres cubes ont ainsi été retirés en 2020, avant d’être rejetés dans l’estuaire, dans une zone située à trois kilomètres au nord-est du quai.

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Rangifer tarandus (caribou montagnard)
Photo : Grand-Duc via Wikimedia (CC-BY-SA 3.0)

4 mars 2022 - Le Devoir
Des coupes forestières dans l’habitat des derniers caribous de la Gaspésie

Le gouvernement Legault compte autoriser des coupes forestières dans une zone qui fait partie de l’habitat des caribous de la Gaspésie, une population portée au seuil de l’extinction en bonne partie en raison de la dégradation des forêts de la région. Ce chantier est prévu alors que le gouvernement s’apprête à lancer un programme de capture des femelles gestantes pour tenter de sauver le cheptel.
Selon ce que prévoit le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), un « plan d’aménagement spécial » est prévu afin de couper des arbres dans une zone atteinte par la tordeuse des bourgeons d’épinette, située à l’ouest du parc national de la Gaspésie.

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24 février 2022 - lapresse.ca
Protection du caribou - Les Innus poursuivent Québec

Les Premières Nations d’Essipit, sur la Côte-Nord, et de Mashteuiatsh, au Lac-Saint-Jean, reprochent à Québec d’avoir « manqué délibérément à son obligation constitutionnelle » de consultation à propos des « enjeux de protection d’Atiku, le caribou », ont-elles indiqué dans un communiqué, jeudi.
« Nous exigeons le respect de nos droits ancestraux et des mesures de protection immédiates du caribou et de son habitat, sur les bases des savoirs et connaissances innus et scientifiques », y affirment les chefs Martin Dufour, de la Première Nation des Innus Essipit, et Gilbert Dominique, de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh, dont fait partie Mashteuiatsh.
« Le gouvernement du Québec n’a jamais pris en compte ni respecté les droits et le rôle décisionnel des Premières Nations concernant cette espèce », depuis le dépôt d’un plan d’action pour l’aménagement de l’habitat du caribou, en 2016, déplorent les deux communautés.

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8 février 2022 - La Presse+
Protection du caribou - Le ministre Dufour contredit par son propre ministère

Un nouveau document vient confirmer ce qui cause la disparition des caribous. Le ministre Pierre Dufour, qui l’avait commandé, est accusé par les scientifiques de vouloir gagner du temps. Il a décliné la demande d’entrevue de La Presse.
La « revue de littérature » commandée par le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Pierre Dufour, pour mieux comprendre le déclin du caribou réitère que les causes et solutions sont bien connues.
« La principale menace au maintien et à l’autosuffisance des populations de caribous forestiers et montagnards [est] l’altération de l’habitat associée aux perturbations anthropiques, causées principalement par l’aménagement forestier au Québec », conclut le document produit par ses propres fonctionnaires.

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3 février 2022 - Le Devoir
Ottawa menace d’agir pour protéger le caribou si Québec ne bouge pas

La patience du fédéral a atteint ses limites. Devant la situation « critique » du caribou forestier et l’absence de stratégie de protection de l’espèce du gouvernement Legault, le ministre Steven Guilbeault exige une rencontre avec ses homologues provinciaux. Il se dit d’ailleurs prêt à agir si Québec refuse de prendre les mesures nécessaires pour éviter la disparition de l’espèce.
« Comme vous le savez, la situation du caribou boréal est critique, et le temps presse pour agir afin de préserver cette espèce unique et importante dans le paysage québécois, tant aujourd’hui que pour nos enfants et petits-enfants », souligne le ministre canadien de l’Environnement dans une lettre qu’il vient de faire parvenir à son homologue québécois, Benoit Charette, et au ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Pierre Dufour.

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3 février 2022 - La Presse+
L’incessant déclin du caribou

Il occupait jadis le sud du Québec et même une partie de la Nouvelle-Angleterre. Mais la destruction constante de son habitat ne cesse de le pousser vers le nord. Aperçu de la situation du caribou.
Trois « écotypes » de caribous
Le caribou est divisé en plusieurs sous-espèces, dont une seule vit au Québec : le caribou des bois (Rangifer tarandus caribou). Il en existe trois « écotypes », c’est-à-dire des variétés qui se sont génétiquement adaptées aux conditions propres à leur milieu : le caribou migrateur, dans le nord du Québec, le caribou forestier (appelé boréal par Ottawa), au nord du fleuve Saint-Laurent, et le caribou montagnard, en Gaspésie et dans les monts Torngat, à la frontière du Québec et du Labrador.

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Allée d'arbres au milieu des champs
Photo : Fanny0429 via Wikimedia (CC BY-SA 4.0)

23 janvier 2022 - The Conversation
Climat, biodiversité : le retour gagnant des arbres champêtres

Depuis le milieu du XXe siècle, 70 % des haies ont été détruites pour augmenter la productivité des fermes françaises.
Pourtant, on leur reconnaît aujourd’hui de nombreux bénéfices économiques, écologiques mais aussi agronomiques… À l’heure de la mobilisation contre les dérèglements climatiques et le recul de la biodiversité, quel rôle joueront ces espaces dans le développement d’une agriculture mieux adaptée aux changements globaux ?

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Parc récréoforestier de
Photo : © Municipalité de Saint-Mathieu-du-Parc

20 janvier 2022 - Le Devoir
Coupes forestières en vue dans une zone ciblée pour une aire protégée

Malgré la demande de moratoire appuyée par des citoyens et des municipalités de la région, le gouvernement Legault va de l’avant avec le projet de coupes forestières à Saint-Mathieu-du-Parc, en Mauricie. L’entreprise Rémabec pourra mener ses activités industrielles dans un secteur qui a été ciblé pour un projet d’aire protégée et reconnu comme un habitat important de la tortue des bois, une espèce menacée.
Les coupes forestières débuteront dès le 24 janvier, a confirmé jeudi le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), dans le cadre d’un point de presse. La « récolte » aura lieu tout près d’un parc récréoforestier fréquenté par les adeptes de plein air, mais aussi près d’un « refuge biologique », au sud du parc national de la Mauricie.
Ce secteur abrite aussi une « importante population » de tortues des bois, une espèce « menacée » et légalement protégée en vertu de la Loi sur les espèces en péril du Canada.

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Explorations de minéraux dans les fonds océaniques
Carte : International Seabed Authority

19 janvier 2022 - Le Devoir
Ottawa ne s’oppose pas à l’exploitation minière dans les océans

Malgré les craintes formulées par de nombreux scientifiques et les appels au moratoire, le gouvernement Trudeau ne s’oppose pas à l’exploration et à l’exploitation minières dans les océans. Il plaide toutefois pour l’imposition de « moyens efficaces » de protection des écosystèmes des zones convoitées par cette industrie naissante. L’exploration minière en milieu marin n’est pas non plus formellement interdite dans les eaux canadiennes.
Alors que l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) prépare le cadre réglementaire qui doit ouvrir la porte à l’exploitation minière des fonds océaniques de la planète, Le Devoir a interpellé le gouvernement du Canada afin de connaître sa position de pays membre de l’AIFM sur le sujet.

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Golfe du Saint-Laurent
Carte : openstreetmap.org (ODbL/CC-BY-SA 2.0)

18 janvier 2022 - Radio-Canada
Les eaux du golfe du Saint-Laurent fracassent des records de température

Ces changements pourraient avoir des répercussions importantes sur la biodiversité.
Les eaux du golfe du Saint-Laurent ont fracassé des records de température en 2021. Un chercheur se dit surpris de voir que la couche intermédiaire froide a connu la température la plus chaude en 40 ans et dit de l’année 2021 que c'est une « année remarquable ».
Peter Galbraith est chercheur en océanographie physique à Pêches et Océans Canada. Chaque année, il fait l'état des conditions océanographiques du golfe du Saint-Laurent, grâce au Programme de monitorage de la zone atlantique (PMZA).
Selon lui, l’année 2021 sort de l’ordinaire. « Je suis surpris, ça fait 16 ans que je fais l’état de l’océan et c’est l’année la plus remarquable que j’aie faite », déclare-t-il.

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Pacifique Nord,  Muroran, Japon
Photo : 1642ahmed (CC0)

15 janvier 2022 - Radio-Canada
Les océans se réchauffent à un rythme sans précédent

Conséquence directe des dérèglements climatiques, les océans de la planète se réchauffent et enregistrent des records de chaleur d’année en année. Cette hausse de température menace et bouleverse des écosystèmes entiers, tout en mettant en sursis des communautés côtières.
Le constat est sans appel : l’année 2021 a été la plus chaude jamais enregistrée dans les océans, selon une récente étude publiée dans la revue Advances in Atmospheric Sciences.
Les auteurs affirment que les océans ont absorbé 14 zettajoules de plus en un an, soit l’équivalent de 145 fois la production mondiale d’électricité.
Leurs résultats montrent que la température des océans ne cesse d’augmenter depuis la fin des années 1950 et que des records sont battus pour la troisième année consécutive.

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Rangifer tarandus (caribou montagnard)
Photo : Grand-Duc via Wikimedia (CC-BY-SA 3.0)

10 décembre 2021 - Le Devoir
Les caribous de la Gaspésie et de Charlevoix au bord de l’extinction

En fort déclin et soumises à d’importantes perturbations de leur habitat, les populations de caribous de la Gaspésie et de Charlevoix risquent de disparaître à court terme, selon ce qui se dégage des nouveaux inventaires de populations. Le gouvernement Legault a repoussé la mise en œuvre d’une stratégie de protection de l’espèce, mais des « mesures exceptionnelles » sont prévues pour sauver les deux hardes isolées, qui se retrouveront en bonne partie en captivité.
Les caribous montagnards de la Gaspésie, qui constituent la dernière population de l’espèce vivant au sud du Saint-Laurent, ne sont pas plus de 32 à 36 bêtes, selon le plus récent inventaire publié jeudi par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP). En 2019, leur cheptel en déclin était évalué à 40 bêtes, alors que les inventaires publiés à partir de données de 2017 signalaient la présence d’environ 75 bêtes.

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Ferme du Ruisseau Fleury. Consolidation dea zone tampon du ruisseau Fleury.
Photo : Arbre-évolution/Carbone riverain™

6 décembre 2021 - La Presse+
Agriculture - Séquestrer du CO2 en protégeant les cours d’eau

La coopérative Arbre-Évolution offre un service clés en main aux agriculteurs qui désirent utiliser leurs bandes riveraines pour séquestrer du carbone… et en tirer profit.
Les petits cours d’eau qui traversent les champs de la Ferme du ruisseau Fleury changeront de visage, dans les prochaines années : des arbres et arbustes plantés de part et d’autre se dresseront bientôt, faisant office de barrière protectrice.
« On voulait créer une zone tampon entre les champs et les ruisseaux, une bande de biodiversité », explique Matthieu Giroux, qui a repris avec sa sœur Geneviève les rênes de l’entreprise familiale située à Val-Alain, dans Chaudière-Appalaches.

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Un Plan Sud pour le Québec
Image : livreblanc.ca

1er décembre 2021 -L'actualité
Un plan pour protéger la biodiversité du sud du Québec

Dans un livre blanc à paraître aujourd’hui, des spécialistes de la conservation présentent une quarantaine de recommandations pour accélérer la protection de notre patrimoine naturel au sud du 49e parallèle. Car le temps presse.
Souvent dans l’ombre des changements climatiques et des cibles de réduction des émissions de GES, le déclin de la biodiversité constitue pourtant un enjeu tout aussi crucial et urgent. D’autant plus qu’ils sont tous deux intrinsèquement liés. La biodiversité est complexe. Elle englobe les différents gènes, espèces et écosystèmes sur Terre, et leurs interactions. Cette variété précieuse nous est vitale : elle permet de nourrir le monde, de diminuer les impacts des catastrophes naturelles, d’absorber du CO2, et elle fournit plus de la moitié des médicaments qui nous soignent.

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Taux de saturation en oxigène dans le Saint-Laurent
Carte : Gouvernement du Québec

25 novembre 2021 - Le Devoir
Chute abrupte d’oxygène dans les eaux du Saint-Laurent

Les plus récentes données sur la concentration en oxygène dans les eaux profondes de l’estuaire du Saint-Laurent ont permis de constater « une chute précipitée et surprenante », a appris Le Devoir. Le constat est tel qu’il représente une menace directe pour la vie marine de cet écosystème de plus en plus fragilisé par les impacts de la crise climatique.
« Les concentrations en oxygène ont chuté de 50 % par rapport à ce qu’elles étaient il y a moins de trois ans. C’est une chute précipitée et surprenante, parce que la vitesse à laquelle ça descend est exceptionnelle. C’est du jamais vu depuis les données de 1930. Les niveaux sont situés nettement plus bas que ceux de l’hypoxie sévère », laisse tomber le professeur émérite Alfonso Mucci, du Département des sciences de la Terre et des planètes de l’Université McGill.

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Rainette faux-grillon boréale
Photo : hww.ca

22 novembre 2021 - Le Devoir
Ottawa adopte un décret de protection de la rainette faux-grillon à Longueuil

Le gouvernement Trudeau a finalement adopté un décret qui stoppe définitivement les travaux routiers qui ont détruit en partie un habitat de la rainette faux-grillon à Longueuil. Le gouvernement Legault avait donné le feu vert au projet, malgré un avis de ses experts qui avaient mis en lumière les risques pour cette espèce menacée.
Le décret entré en vigueur lundi vient mettre un terme au projet de prolongement du boulevard Béliveau, à Longueuil, sur une distance d’environ 300 mètres. Les travaux étaient déjà suspendus, après une demande d’injonction présentée en Cour par le Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE) et la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec).

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