Comité citoyen de Saint-Pierre-les-Becquets
Urgence climatique
 

Après plus de 40 ans de laissez-faire, alors que les scientifiques tiraient la sonnette d’alarme sur le réchauffement planétaire causé par les gaz à effet de serre (GES) que génère l’activité humaine, l’urgence d’agir est là.

Si nous voulons que nos enfants et nos petits-enfants vivent à l’abri des catastrophes naturelles et sociales qu’amènera un bouleversement du climat, c’est maintenant qu’il faut agir. Le temps des demi-mesures et des tergiversations est terminé.

C’est pourquoi le Comité citoyen de Saint-Pierre-les-Becquets appuie sans réserve les initiatives citoyennes visant à diminuer les émissions de GES dans nos communautés, au Québec et au Canada. De même, nous demandons à tous les niveaux de gouvernement et aux entreprises de s’engager fermement et immédiatement dans la voie de la transition écologique visant à s’assurer que l’on atteigne et dépasse nos cibles de réductions des émissions de gaz à effet de serre et que l’on respecte l’Accord de Paris sur le climat.

 
Greta Thunberg, étudiante suédoise et militante pour le climat
Actualités

Scénarios possibles d’évolution du climat selon Michael E. Mann
Graphique : Mark Hertsgaard, Saleemul Huq and Michael E. Mann

23 avril 2024
Isabelle Hachey, chroniqueuse, lapresse.ca
Non, ce n’est pas la fin du monde

« Révolution ou apocalypse », « L’écocide continue », « Vous mourrez de vieillesse, mais nous, nous n’aurons pas cette chance »… À lire les sombres messages des pancartes brandies dans les rues de Montréal, dimanche, une vieille image m’est revenue en tête.
C’était plus fort que moi, ces messages apocalyptiques m’ont rappelé Philippulus, le prophète de malheur de L’Étoile mystérieuse de Tintin. Vous savez, le savant fou à barbe blanche qui bat un gong en pleine rue en proclamant : « C’est le châtiment ! Faites pénitence ! La fin des temps est venue ! »
Ça y est, me suis-je dit, je souffre de fatigue climatique. Et je ne suis malheureusement pas la seule, dirait-on. Il y a cinq ans à peine, le Jour de la Terre réunissait des centaines de milliers de manifestants à Montréal, pour une mobilisation sans précédent. Dimanche, ils n’étaient que quelques centaines.
Il faut dire que le discours catastrophiste ambiant à propos des changements climatiques ne fait rien pour arranger les choses.

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anomalies_temp_quebec_1922-2023.jpg
Graphique : Institut de la statistique du Québec

23 avril 2024 - lapresse.ca
Québec - L’année 2023 nettement plus chaude que la normale

Pour la 26e année consécutive, le Québec a connu une anomalie de température positive. Et 2023 s’impose comme l’une des années les plus chaudes jamais enregistrées dans la province, avec des températures moyennes de 2,7 degrés supérieures à celles du XXe siècle.
Les effets du réchauffement planétaire sont bien perceptibles au Québec, et ce, depuis plusieurs décennies. Causé par la hausse des gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère, ce réchauffement provoque des anomalies. En 2023, cette anomalie atteignait 2,7 degrés en plus par rapport à la moyenne historique enregistrée dans la province, selon l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).

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Anomalies des températures mensuelles de surface de la mer en 2023 (Europe)
Cartes : Copernicus/ECMWF

21 avril 2024 - lapresse.ca
L’Europe a subi en 2023 un record de jours de « stress thermique extrême »

L’Europe a connu en 2023 un nombre record de jours où la chaleur ressentie a été « extrême » pour les corps humains, à cause de températures au-delà de 35 °C ou 40 °C dont les effets sur les organismes ont été accentués par l’humidité, l’absence de vent ou la chaleur du béton urbain.
« L’année 2023 a atteint un nombre record de jours de “stress thermique extrême”, c’est-à-dire de journées où la “température ressentie” a dépassé l’équivalent de 46 °C », selon un rapport de l’observatoire européen Copernicus et de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) publié lundi.
Cet indice de « stress thermique » prend en compte l’effet sur le corps humain de la température combinée à d’autres facteurs (humidité, vent, rayonnement).

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Mauritanie
Photo : Ammar Hassan via Flickr CC BY 2.0 DEED

18 avril 2024 - TVA Nouvelles
Le changement climatique «d'origine humaine» derrière la vague de chaleur meurtrière au Sahel

La vague de chaleur meurtrière qui a frappé le Sahel début avril est liée au changement climatique «d'origine humaine», affirment les scientifiques du réseau World Weather Attribution (WWA) dans une étude publiée jeudi.
Du 1er au 5 avril, le Mali et le Burkina Faso ont connu une vague de chaleur exceptionnelle, autant par sa durée que par son intensité, avec des températures supérieures à 45°C à l'origine de nombreux décès dans ces pays.
Les observations des scientifiques et les comparaisons des modèles de températures «montrent que les vagues de chaleur de la magnitude observée en mars et avril 2024 dans la région auraient été impossibles» sans un réchauffement global de 1,2 °C, «d'origine humaine».

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Récif corallien (Acropora) (Ile de la Réunion)
Photo : Elapied via Wikipedia (CC BY-SA 2.0 FR DEED)

15 avril 2024 - lapresse.ca
Réchauffement des océans. Les récifs coralliens continuent de blanchir

Les récifs coralliens du monde entier connaissent pour la quatrième année un blanchissement global, ont déclaré lundi d’éminents experts des récifs, résultat du réchauffement des eaux océaniques dans le cadre du changement climatique provoqué par l’humain.
Le blanchissement des récifs coralliens dans au moins 53 pays, territoires ou économies locales a été confirmé entre février 2023 et aujourd’hui, ont déclaré des scientifiques de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) et de l’organisme International Coral Reef Initiative. Cela se produit lorsque les coraux stressés expulsent les algues qui sont leur source de nourriture et leur donnent leur couleur. Si le blanchissement est sévère et prolongé, le corail peut mourir.
Les récifs coralliens sont des écosystèmes importants qui soutiennent la vie sous-marine, protègent la biodiversité et ralentissent l’érosion. Ils soutiennent également les économies locales grâce au tourisme.

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Carte géologique de la région de Bécancour et projection des failles normales au toit du socle précambrien (tracés gris) (adaptée de Globensky, 1987; SOQUIP, 1984; SIGPEG, 2009)
Source : INRS, Centre Eau Terre Environnement (2014)

15 avril 2024 - lapresse.ca
Captage et séquestration du carbone. Important test d’acceptabilité pour Deep Sky

Deep Sky, qui caresse l’objectif d’éliminer du carbone atmosphérique à coups de milliards de tonnes, saura bientôt si le sous-sol québécois est propice à l’enfouissement. La jeune pousse montréalaise finalise ses préparatifs pour aller voir ce qui se passe sous terre à Bécancour, où un test d’acceptabilité sociale l’attend.
La dernière année a surtout été marquée par la réalisation d’une ronde de financement de 75 millions – à laquelle Investissement Québec, le bras financier de l’État québécois, a contribué. Le travail sur le terrain doit maintenant démarrer chez Deep Sky. La première étape : réaliser des imageries sismiques dans le Centre-du-Québec.
« Cela ne détruit rien et on ne coupe pas d’arbres, précise d’emblée son cofondateur et président du conseil d’administration, Frédéric Lalonde, qui a également cofondé l’application de voyage Hopper. Mais il faut quand même aller expliquer ce que c’est. On va faire du porte-à-porte pour que les gens comprennent. On ne voit pas cela souvent au Québec. »

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Historique du prix des unités d'émission de millésime présent aux enchères du Québec etde la Californie (CAD)
Graphique : Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, Québec

13 avril 2024
Stéphanie Grammond, éditorialiste, lapresse.ca
Notre bourse du carbone est dans le champ

Le Québec a été un chef de file en environnement lorsqu’il a lancé sa bourse du carbone, en 2013. Mais plus de 10 ans après cette belle avancée, notre système ne tourne pas rond. Si bien qu’on est presque jaloux de la taxe carbone fédérale qui s’applique chez nos voisins !
Qu’est-ce qui cloche ?
D’une part, le prix du carbone au Québec est largement inférieur à celui des autres provinces, qui commencent à crier à l’injustice. La question se pose : notre tarification de la pollution est-elle trop timide ?
D’autre part, Québec n’arrive pas à investir l’argent récolté grâce à la bourse du carbone qui doit servir à financer des initiatives vertes. À ce compte, on se demande s’il ne serait pas plus simple de retourner l’argent aux contribuables, comme Ottawa le fait avec la taxe carbone.

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10 avril 2024 - lapresse.ca
Fonds d’électrification et de changements climatiques. Un surplus de 1,7 milliard critiqué de toute part

Le Fonds vert est assis sur un surplus accumulé de 1,7 milliard de dollars, une incongruité en pleine urgence climatique selon les experts, environnementalistes et partis de l’opposition. Pourtant, le gouvernement ne souhaite pas y toucher, et veut même le faire croître.
« À l’heure actuelle, l’objectif n’est donc pas d’éliminer rapidement le surplus accumulé dans le Fonds d’électrification et de changements climatiques [la nouvelle appellation du Fonds vert], mais plutôt de s’assurer de pouvoir soutenir sa croissance. Aussi, les revenus de placement de ce surplus accumulé reviennent dans le FECC », affirme Amélie Moffet, attachée de presse du ministre de l’Environnement, Benoit Charette.
Cette somme représente un montant supérieur à l’ensemble des dépenses faites par le FECC pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ou s’adapter aux changements climatiques pour l’année 2023-2024 (1,6 milliard de dollars).

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Température quotidienne de la surface de la mer (°C) 1979-2024
Graphique : Copernicus/ECMWF

12 avril 2024 - Le Journal de Québec
Les océans surchauffent comme jamais, s'alarment les scientifiques

L'augmentation vertigineuse de la température des océans alarme les scientifiques, qui appellent à renforcer la recherche sur les changements à l’œuvre et craignent des effets dévastateurs sur le climat dans son ensemble.
«Les changements se produisent si rapidement que nous ne sommes pas en mesure d'en suivre l'impact», reconnaît Vidar Helgesen, secrétaire exécutif de la Commission océanographique intergouvernementale de l'Unesco, pour qui «s'attaquer au réchauffement des océans est urgent».
«Un effort beaucoup plus important d'observation et de recherche en temps réel est nécessaire», a-t-il dit à l'AFP lors de la conférence de la Décennie des Océans qui s'achève vendredi à Barcelone et a réuni 1 500 scientifiques, représentants d'États ou d'organisations.
La température des océans, qui recouvrent 70% de la Terre et jouent un rôle clé dans la régulation du climat mondial, a atteint un nouveau record absolu en mars, avec 21,07°C de moyenne mesurés en surface, hors zones proches des pôles, selon l'observatoire européen Copernicus.

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Inondations à Gatineau en 2023
Photo : Yves Elou Légaré via Facebook

10 avril 2024 - lapresse.ca
Adaptation climatique. Plusieurs scénarios doivent être envisagés pour prévoir le pire, soutient Alain Webster

Il « faut travailler sur différentes trajectoires d’adaptation » aux changements climatiques, pas seulement en fonction de ce qui est prévu et souhaitable, mais en fonction du pire.
C’est l’avertissement lancé par le président du Comité consultatif sur les changements climatiques, Alain Webster, qui rappelle que des milliards de dollars et des infrastructures critiques sont en jeu.
Dans une synthèse présentée récemment à la haute fonction publique, le comité a présenté plusieurs scénarios sur les impacts de la hausse des températures dans le sud et le nord du Québec.
Or, ces données donnent encore une conception « trop simple » de l’adaptation climatique, selon M. Webster, qui travaille à perfectionner divers scénarios.

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Navire porte-container dans le port de Vancouver
Photo : ©Vancouver Fraser Port Authority

9 avril 2024 - Radio-Canada
Les émissions d’un terminal à conteneurs : « un secret commercial », dit son gestionnaire

L’entreprise britanno-colombienne qui exploite le plus grand terminal à conteneurs du Canada poursuit le gouvernement fédéral dans le but de garder secrètes cinq années de données sur ses émissions de gaz à effet de serre.
GCT Canada affirme que le ministre de l'Environnement et du Changement climatique veut publier les données sur les émissions de l'installation Deltaport, située au sud de Vancouver, dans le cadre du Programme fédéral de déclaration des gaz à effet de serre.
L'entreprise affirme, dans une requête à la Cour fédérale, que ces informations sont un « secret commercial » et que leur publication entraînerait des pertes financières et nuirait à sa « position concurrentielle ».

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La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rendu un arrêt historique en condamnant pour la première fois un État pour son manque d’action face au changement climatique
Photo : Aînées pour le climat Suisse

9 avril 2024 - Le Devoir
La CEDH rend un jugement historique en condamnant la Suisse pour inaction climatique

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rendu mardi un arrêt historique en condamnant pour la première fois un État pour son manque d’action face au changement climatique, en l’occurrence la Suisse, une décision qui s’appliquera dans les 46 États membres du Conseil de l’Europe.
« L’arrêt d’aujourd’hui est un arrêt historique et nous sommes vraiment très heureuses d’avoir porté ceci jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme », a lancé Anne Mahrer, l’une des militantes écologistes suisses qui ont fait condamner Berne. « Maintenant, nous allons être extrêmement attentives à ce que la Suisse mette en oeuvre la décision. »
« Ce n’est que le début », a prévenu Greta Thunberg, présente à Strasbourg. « Partout dans le monde, de plus en plus de gens traînent leurs gouvernements devant les tribunaux pour les tenir pour responsables de leurs actions. En aucun cas nous ne devons reculer, nous devons nous battre encore plus parce que ce n’est que le début », a lancé la jeune militante suédoise pour le climat.

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Anomalies mensuelles de l'air de surface à l'échelle mondiale, 1940-2024
Graphique : Copernicus/ECMWF

8 avril 2024 - Le Devoir
Mars 2024, dixième mois d’affilée de chaleurs historiques sur terre et mers

Avec un nouveau record de température en mars, les douze derniers mois ont été les plus chauds jamais enregistrés dans le monde, 1,58 °C de plus que dans le climat de la planète au XIXe siècle, avant que se fasse sentir l’effet de la combustion des énergies fossiles, de la déforestation ou de l’agriculture intensive.
Poursuivant une série ininterrompue de dix records mensuels, mars 2024 constitue un nouveau signal après une année où le réchauffement climatique anthropique, accentué par le phénomène El Niño, a multiplié les catastrophes naturelles, alors que l’humanité n’a pas encore diminué ses émissions des gaz à effet de serre.

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Zones de rusticité au Québec
Carte : Ressources naturelles Canada (Base de données GEOSCAN)

2 avril 2024 - Le Devoir
Adapter son jardinage à la réalité des changements climatiques

Avec l’arrivée du printemps, la fièvre du jardinage gagne en intensité. Tout jardinier amateur qui espère obtenir du succès avec ses plates-bandes, son potager et ses arbres fruitiers a avantage à connaître la zone horticole dans laquelle il se trouve afin de s’assurer de planter des variétés adaptées à sa région. Mais ces données pourraient changer au cours des prochains mois, car Ressources naturelles Canada travaille sur une nouvelle carte des zones de rusticité des plantes afin de mieux refléter la réalité du réchauffement climatique.
Dans les années 2000, l’île de Montréal était située en zone 5b. En 2014, à la faveur d’une révision des zones de rusticité des plantes, elle est passée à la zone 6a. Rimouski a pour sa part sauté de la zone 4a à la zone 5a. Ailleurs, cet indicateur n’a pas changé, comme à Gaspé, qui s’est maintenue dans la zone 4a.

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Raton laveur
Photo : Musicaline via Wikimedia (CC BY-SA 4.0 DEED)

28 mars 2024 - Radio-Canada
La faune urbaine changera en raison du réchauffement climatique

La ville de Québec pourrait accueillir plus de 500 nouvelles espèces dans les prochaines décennies.
L'écosystème urbain avec lequel les humains sont devenus familiers, comprenant des oiseaux, des insectes et des mammifères, devrait connaître un bouleversement en raison du changement climatique.
« La nature avec laquelle les gens interagissent n'est pas celle de Banff ou d'un parc provincial », a expliqué Alessandro Filazzola, auteur principal d'un article publié mercredi dans la revue PLOS One (en anglais). « Elle se trouve dans leur cour ».
« Les villes ne bougent pas. Si vous restez immobile pendant que le monde bouge autour de vous, qu'arrivera-t-il à toute la faune sauvage que vous connaissez? »
  —Alessandro Filazzola, Université de Toronto

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La tarification de la pollution par le carbone contribuera à un tiers des réductions d’émissions du Canada en 2030
Graphique : Environnement et ressources naturelles Canada

26 mars 2024 - lapresse.ca
Tarification carbone - 165 professeurs d’économie canadiens plaident en sa faveur

En fin d’après-midi mardi, 165 économistes, professeurs et directeurs de départements, provenant des principales universités du pays, avaient signé une lettre ouverte pour rectifier les faits sur « la tarification sur le carbone », car actuellement, selon eux, le débat public sur le sujet « n’est pas sain » et n’est pas basé sur la réalité.
C’est un professeur émérite de l’Université Simon Fraser, Richard George Lipsey, qui a envoyé un courriel à ses collègues à travers le pays mardi pour leur demander de signer la lettre.
Dans le premier paragraphe de la lettre, celui qui est officier de l’Ordre du Canada résume ainsi les points clés de la démarche : « En tant qu’économistes, nous sommes préoccupés par les menaces importantes liées au changement climatique. Nous encourageons les gouvernements à recourir à des politiques économiquement sensées pour réduire les émissions à faible coût, répondre aux préoccupations des Canadiens en matière d’abordabilité, maintenir la compétitivité des entreprises et soutenir la transition du Canada vers une économie à faibles émissions de carbone. La politique canadienne de tarification du carbone fait tout cela », écrit le professeur Lipsey.

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Plantation de café dans les hauts plateaux du centre du Vietnam
Photo : ©2020 CIAT/Trong Chinh (CC BY-NC-SA 2.0 DEED)

25 mars 2024 - lapresse.ca
La mondialisation risque d’aggraver les effets des changements climatiques

À moins d’une baisse draconienne des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) au cours des prochaines années, la facture pourrait frôler les 25 000 milliards US d’ici 2060, soutient une nouvelle étude publiée dans la revue Nature. Et tout le monde sera affecté, les pays pauvres comme les nations les plus riches. Gros plan.
Des chaînes d’approvisionnement menacées
« Il est prouvé que la fréquence et la gravité des vagues de chaleur mondiales ne cessent d’augmenter, ce qui suscite des inquiétudes quant aux effets futurs du changement climatique et aux coûts socio-économiques qui y sont associés », écrivent d’entrée de jeu les auteurs de l’étude intitulée Les chaînes d’approvisionnement mondiales amplifient les coûts économiques des futurs risques de chaleur extrême (Global supply chains amplify economic costs of future extreme heat risk, dans sa version originale anglaise). Selon l’équipe de chercheurs de l’Université Tsinghua, à Pékin, la mondialisation est le principal facteur aggravant dans un contexte de changement climatique. L’étude s’intéresse notamment aux conséquences du réchauffement sur les pays exportateurs et importateurs.

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La tarification de la pollution par le carbone contribuera à un tiers des réductions d’émissions du Canada en 2030
Graphique : Environnement et ressources naturelles Canada

21 mars 2024 - Le Devoir
Petit rappel sur ce mal aimé prix du carbone

Il doit y avoir un malentendu. D’aucuns diront que les bouleversements climatiques sont l’une des plus graves crises existentielles auxquelles l’humanité a été confrontée. Or, les experts considèrent la tarification des émissions de gaz à effet de serre (GES) comme l’un des meilleurs moyens de lutter contre eux. Pour que sa propre taxe carbone passe mieux auprès des Canadiens, le gouvernement fédéral leur retourne toutes ses recettes, avec pour résultat que quatre ménages sur cinq reçoivent plus d’argent qu’ils ne lui en versent.
Pourtant, rarement aura-t-on assisté à pareil tir groupé contre la taxe carbone fédérale. Autrefois favorable à ce recours à la logique du marché, l’opposition conservatrice à Ottawa promet aujourd’hui de l’abolir si elle est élue, comme le prédisent les sondages. En attendant, sept des huit provinces canadiennes où elle s’applique directement rejettent son augmentation prévue le mois prochain. Quant aux Canadiens, plusieurs avouent ne pas savoir, mais ils sont plus nombreux à s’opposer à la tarification du carbone qu’à l’appuyer, exception faite des Québécois.

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Ciment McInnis
Photo : Ciment McInnis

22 mars 2024 - Radio-Canada
Les cimenteries confrontées à leur énorme empreinte carbone

Le gouvernement de François Legault demande aux quatre cimenteries du Québec de proposer un plan de réduction des gaz à effet de serre (GES) d'ici le 1er mai. Un problème complexe pour cette filière qui émet 15 % de la totalité du carbone industriel de la province. Or, plusieurs avenues sont déjà explorées pour atteindre cet objectif.
« Quand on parle de GES, c'est ici que ça passe », lance Gilles Autote, en pointant les fours de la cimenterie de Saint-Constant, en Montérégie.
L'usine produit près de 900 000 tonnes de ciment par année et exploite sur le même site une carrière de calcaire, précise le porte-parole québécois de l'entreprise Lafarge, une filiale de Holcim, le premier producteur mondial de béton.
La température des immenses tubes métalliques monte au-delà de 1400 degrés Celsius pendant la transformation du calcaire en clinker, le principal élément du ciment standard, appelé généralement ciment Portland.

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Un emplacement Walmart à Modesto, en Californie
Photo : TaurusEmerald via Wikimedia (CC BY-SA 4.0 DEED)

20 mars 2024 - Le Devoir
Les plans climatiques de centaines de multinationales renvoyés à la table à dessin

Des centaines d’entreprises qui s’étaient engagées à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) afin de limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C ont échoué à soumettre des plans climatiques suffisamment ambitieux. L’organisme indépendant supervisant leurs stratégies a ainsi renvoyé à la table à dessin des géants comme Walmart, Microsoft et Twitter, mais aussi la coopérative québécoise Agropur et la maison mère de Tim Hortons.
En 2021, à l’occasion de la COP26, tenue à Glasgow, en Écosse, des milliers d’entreprises s’étaient engagées à réduire considérablement leurs émissions de GES. Plus de 1000 d’entre elles disaient vouloir se doter d’objectifs compatibles avec un réchauffement maximal du climat de 1,5 °C, comme le prévoyait l’Accord de Paris, scellé en 2015. Pour y arriver, elles s’engageaient à soumettre un plan détaillé de réduction de leurs émissions à l’initiative Science Based Targets (SBTi), un organisme indépendant chargé d’en vérifier le fondement scientifique.

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Anomalies de la température globale annuelle moyenne pour la période entre 1850 et 2023 (en respectant la période de 1850 à 1900)
Graphique : Organisation météorologique mondiale (OMM)

20 mars 2024 - lapresse.ca
Bilan sur l’état du climat. « Nous sommes en alerte rouge »

L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a dévoilé mardi son plus récent bilan sur l’état du climat. Un bulletin qui sonne comme un constat d’échec puisque les émissions de gaz à effet de serre, la température de surface et la température des océans ont établi de nouveaux records en 2023.
En 2022, dernière année où des chiffres consolidés sont disponibles, les concentrations de CO (417,9 parties par million) et de méthane (1923 parties par milliard) dans l’atmosphère ont établi de nouveaux records, aggravant ainsi l’effet de serre qui influence le climat planétaire. Ces valeurs ont malheureusement poursuivi leur progression en 2023 et en 2024, établissant au passage de nouveaux records. Philippe Gachon, professeur d’hydroclimatologie à l’UQAM, est particulièrement préoccupé par le méthane, une « bombe à retardement » qui a un pouvoir de réchauffement de 20 à 30 fois plus important que le CO2. « Le méthane peut aussi favoriser l’atteinte de points de bascule qui vont complètement modifier l’état d’équilibre du climat », souligne le chercheur.

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Forêts mixte en Autriche
Photo : Friedrich Böhringer via Wikimedia (CC BY-SA 2.5 DEED)

18 mars 2024 - CNRS
La biodiversité protège les forêts des effets du changement climatique

La biodiversité joue un rôle protecteur sur le fonctionnement des écosystèmes dans des conditions climatiques désavantageuses, selon deux études menées par des scientifiques du CNRS1 et leurs collègues allemands et chinois, à paraitre le 18 mars dans les revues Global Change Biology et PNAS.
Favoriser la biodiversité dans les forêts peut par exemple considérablement atténuer les conséquences du changement climatique sur le recyclage du carbone et de l’azote, un processus indispensable au bon fonctionnement des écosystèmes forestiers et au stockage naturel du carbone dans les sols. Issu de la décomposition de la matière organique (feuilles et plantes mortes) par des microorganismes et la faune du sol, ce processus est ralenti dans des conditions climatiques plus sèches, telles qu’induites par le changement climatique.

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Réseau autoroutier aux abords des ponts de Québec (QC, Canada)
Photo : Axel Drainville via Flickr (CC BY-NC 2.0 DEED)

15 mars 2024 - Le Devoir
Les émissions de GES encore à la hausse en 2022 au Québec

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) du Québec sont reparties à la hausse en 2022. Selon les estimations officielles, 79 millions de tonnes de GES ont été émises cette année-là, soit un peu plus que les 77,6 millions rejetées dans l’atmosphère en 2021, et davantage que les prévisions évoquées par le gouvernement en décembre dernier.
C’est un signal inquiétant, car le gouvernement s’est pourtant engagé à réduire les GES de 37,5 % en 2030 par rapport à l’année de référence 1990.
Depuis l’année 2020, au plus fort de la pandémie, lorsque 74 mégatonnes avaient été émises dans l’atmosphère, les émissions polluantes sont en croissance.

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emission_methane_energie_2000-2022.png
Graphique : AIE (CC BY 4.0)

14 mars 2024 - Le Devoir
Les émissions de méthane de l’industrie fossile restent à des niveaux records

Les émissions mondiales de méthane de l’industrie fossile, essentiellement dues aux fuites de ce puissant gaz à effet de serre, sont restées à des niveaux records en 2023, « sans raison » puisque les solutions existent et sont abordables, selon l’analyse publiée mercredi par l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
La production d’énergie liée au pétrole, au gaz et au charbon « a entraîné environ 120 millions de tonnes d’émissions de méthane en 2023, soit une légère augmentation par rapport à 2022 », estime l’AIE, qui prévoit toutefois une diminution très prochaine compte tenu des changements amorcés dans le secteur et des engagements pris à la COP28.
« Dix autres millions de tonnes » proviennent « de la bioénergie », comme le bois brûlé pour les foyers de cuisson, ajoute l’AIE dans cette édition 2024 de son « Global Methane Tracker ».

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Forum mondial bâtiments et climat, Paris, 2024

8 mars 2024 - Le Journal de Québec
Réchauffement climatique: 70 pays s'engagent à revoir les façons de construire sur la planète

Au moins 70 pays se sont engagés vendredi à revoir et adapter les façons de construire des bâtiments afin de freiner le réchauffement climatique, tout en protégeant le bâti des aléas qui se multiplient, ont annoncé l'ONU et le gouvernement français.
Les ministres de l'environnement ou de la construction des pays signataires - dont les États-Unis et l'Arabie Saoudite, mais pas la Chine - ont adopté une «déclaration de Chaillot», du nom du palais à Paris dans laquelle elle a été finalisée, lors du premier «Forum mondial bâtiments et climat» organisé par l'agence des Nations unies pour l'environnement, et le gouvernement français.

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Anomalies mensuelles de la température mondiale de l'air en surface, 1940-2024
Graphique : Copernicus ERA5, CS3/ECMWF

6 mars 2024 - Le Devoir
La Terre et ses océans plus chauds que jamais

Après un premier mois de l’année très doux, un deuxième presque printanier : février 2024 est le mois de février le plus chaud jamais enregistré sur la planète, selon des données de l’observatoire européen pour le climat Copernicus obtenues par Le Devoir. Il s’agit du neuvième mois d’affilée où un record est battu, signe d’une période exceptionnelle, mais loin d’être la dernière du genre.
La Terre a enregistré une température moyenne de 13,54 °C en février 2024, soit 0,81 °C au-delà de la moyenne des températures enregistrées de 1991 à 2020. C’est 0,12 °C de plus que le dernier record pour ce mois, établi en 2016. C’est aussi 1,77 °C de plus qu’à l’ère préindustrielle, ce qui dépasse le seuil de 1,5 °C établi dans l’Accord de Paris.
Les 12 derniers mois — mars 2023 à février 2024 — ont ainsi enregistré une anomalie moyenne de 1,56 °C, un nouveau record. On a observé une anomalie mensuelle moyenne dépassant le seuil de 1,5 °C tous les mois depuis juillet 2023.

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Sainte-Angèle-de-Laval, à Bécancour, vu du Saint-Laurent
Photo : Fralambert via Wikimedia (CC BY-SA 3.0 DEED)

26 février 2024 - lapresse.ca
Course municipale à la décarbonation

Devant l’urgence climatique, les villes de la province se regroupent dans une course pour réduire leur empreinte carbone. Elles seront accompagnées dans un Parcours de décarbonation municipale tout juste lancé par l’Union des municipalités du Québec (UMQ). Le premier défi consiste à s’attaquer à la pollution émise par les bâtiments et les véhicules.
« Les nouveaux maires sont de plus en plus sensibles à l’environnement. Nous ne partons pas de zéro », résume le président de l’UMQ et maire de Varennes, Martin Damphousse, en ouvrant les portes de son hôtel de ville. Un bâtiment patrimonial dont l’étanchéité énergétique laisse à désirer, admet-il.
La première cohorte du Parcours regroupe près d’une dizaine de municipalités, petites et grandes, dont Varennes. Une dizaine d’autres souhaitent se joindre à la deuxième vague de décarbonation, prévue à la fin de l’été 2024, indique l’UMQ.

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Anomalies de températures journalières 18-02-2024
Graphique : Copernicus ERA5, CS3/ECMWF

17 février 2024 - BBC News
Premier dépassement de la limite de 1,5°C sur une année, fixée pour le réchauffement de la planète

Pour la première fois, le réchauffement climatique a dépassé 1,5°C sur une année entière, selon le service climatique de l'UE.
Les dirigeants mondiaux ont promis en 2015 d’essayer de limiter la hausse des températures à long terme à 1,5°C, ce qui est considéré comme crucial pour éviter les impacts les plus dommageables.
Cette première rupture d'un an ne rompt pas cet accord historique de Paris, mais elle rapproche le monde de cet objectif à long terme.
Des mesures urgentes pour réduire les émissions de carbone peuvent encore ralentir le réchauffement, affirment les scientifiques.

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Inondations à Gatineau en 2023
Photo : Yves Elou Légaré via Facebook

27 janvier 2024 - lapresse.ca
Les traumatismes du climat. Après la tempête, la détresse

Quelques cèdres, un grand pommetier, c’est tout ce qui reste du passage de Louise David au 2, rue René, à Gatineau. Disparu, le coin de paradis fleuri qu’elle avait aménagé dans sa cour arrière. Démolie, sa coquette maison blanche ornée d’une porte noire. Rasée comme presque toutes les maisons de sa rue et des dizaines d’autres de Pointe-Gatineau, l’un des plus vieux secteurs de la principale ville de l’Outaouais.
« C’est le climat qui m’a chassée de mon quartier. Moi, je voulais vivre là jusqu’à ce que je m’en aille dans une maison pour aînés. À 73 ans, c’est dur de tout recommencer », dit en soupirant Mme David, qui se considère aujourd’hui comme une réfugiée climatique.
Lorsque les eaux grises de la rivière Gatineau ont englouti le secteur au printemps 2017, on n’avait rien vu de tel depuis le milieu des années 1970.
« On s’est tous dit qu’une fois par 40 ans, on pouvait vivre avec ça, nettoyer, recommencer. Mais deux ans plus tard, c’était encore pire ! »

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Des sécheresses sans précédent dans le bassin amazonien
Carte : Cemaden, gov.br

26 janvier 2024 - Le Devoir
Le changement climatique derrière la sécheresse dévastatrice de l’Amazonie en 2023, selon une étude

Le changement climatique a largement favorisé la sécheresse dévastatrice qui a frappé en 2023 l’Amazonie, l’un des écosystèmes les plus importants au monde pour stabiliser le climat mondial menacé par le réchauffement.
La sécheresse agricole historique a touché des millions de personnes dans tout le bassin amazonien, attisant d’énormes incendies de forêt, réduisant les principaux cours d’eau et causant des ravages catastrophiques sur la faune.
Certains experts ont suggéré que l’arrivée du phénomène météorologique naturel El Niño était à l’origine des conditions poudrières. Mais une nouvelle étude menée par des scientifiques du World Weather Attribution (WWA), publiée mercredi, révèle que le changement climatique causé par la pollution carbonée émise par la planète en était le principal responsable.

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​​​Anomalies mensuelles de la température mondiale de l'air à la surface (°C) par rapport à 1991-2020 de janvier 1940 à décembre 2023
Graphique : C3S/ECMWF

9 janvier 2024 - Radio-Canada
L’observatoire Copernicus confirme que 2023 a été l’année la plus chaude de l’histoire

C'était attendu, c'est désormais confirmé : 2023, marquée par un cortège de désastres climatiques inédits, est bien l'année la plus chaude de l'histoire, flirtant pour la première fois sur une année entière avec la limite de 1,5 °C de réchauffement climatique fixée par l'accord de Paris.
Avec une température moyenne de 14,98 °C, l'année écoulée a été de 1,48 °C plus chaude que le climat de l'ère préindustrielle (1850-1900), a annoncé mardi l'observatoire européen Copernicus dans son bilan annuel. Le nouveau record dépasse d'une large marge (0,17 °C) le précédent, pourtant récent, de 2016.
Derrière cette mesure de thermomètre s'égrène une longue liste de catastrophes climatiques, alimentées par les émissions de gaz à effet de serre de l'humanité : incendies massifs au Canada, sécheresses extrêmes dans la Corne de l'Afrique ou au Moyen-Orient, canicules estivales inédites en Europe, aux États-Unis et en Chine, chaleurs hivernales records en Australie ou en Amérique du Sud, précipitations dévastatrices, ouragans renforcés, etc.

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Puits de pétrole dans la banlieue de la capitale azerbaïdjanaise
Photo : Stefano Campolo via Flickr (CC BY-NC-SA 2.0 DEED)

8 janvier 2024 - Le Devoir
Le pays hôte de la COP29 augmentera sa production d’énergies fossiles

Alors que la récente conférence climatique des Nations unies (COP28) s’est terminée avec un engagement des États à amorcer une « transition » hors des énergies fossiles, le pays qui accueillera la COP29 cette année, l’Azerbaïdjan, prévoit d’augmenter sa production gazière au cours des prochaines années.
Selon des informations révélées lundi par le quotidien britannique The Guardian, l’Azerbaïdjan prévoit extraire chaque année plus de 49 milliards de mètres cubes de gaz naturel en 2033, contre 37 milliards de mètres cubes à l’heure actuelle. Une telle hausse équivaut à une augmentation de plus de 30 % de la production annuelle du pays, qui détient un des gisements gaziers les plus importants de la planète, situé sous la mer Caspienne.
Sur une période de 10 ans, selon les données obtenues par The Guardian, la production totale atteindra 411 milliards de mètres cubes, ce qui devrait produire 781 millions de tonnes de gaz à effet de serre.

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Dégâts de l’oragan Fiona aux Îles-de-la-Madeleine, Québec
Photo : Municipalité des Îles-de-la-Madeleine

4 janvier 2024 - Le Devoir
La crise climatique imposera «des choix difficiles» aux îles de la Madeleine

Les îles de la Madeleine subissent plus que jamais les effets du réchauffement climatique, et l’archipel espère obtenir sous peu le financement nécessaire pour se préparer à ce qui l’attend dans les années à venir. En entrevue au Devoir, le maire Antonin Valiquette est toutefois formel : la crise imposera « des choix difficiles », et il ne sera pas possible de préserver l’entièreté de ce territoire symbolique du paysage maritime du Québec.
« Il faut accepter l’idée que les Îles vont se transformer. On ne pourra pas tout protéger », explique-t-il, en évoquant les multiples menaces qui pèsent sur cette région située en plein coeur du golfe du Saint-Laurent.
Le dérèglement du climat mondial provoque une montée du niveau des eaux, un déclin du couvert de glace qui protégeait les Îles contre l’effet des tempêtes hivernales et une augmentation probable de la force et de la fréquence des ouragans qui remontent vers le nord pour frapper l’archipel.

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Changement de température mondiale (1850-2022)
Graphique : Ed Hawkins, National Centre for Atmospheric Science, UoR. (CC BY 4.0 DEED)

20 décembre 2023 - Radio-Canada
Voici pourquoi 2023 est l’année de tous les records climatiques

Jamais le climat ne s’est autant déréglé qu’en 2023. Aux records de chaleur, battus au fil de l’année, s’ajoutent des écarts de température et des événements météorologiques extrêmes comme la planète en a rarement connu. Alors que tous les indicateurs sont au rouge, l'année qui s'achève – la plus chaude de l'histoire – donne un aperçu des phénomènes irréversibles qui se produiront si l'humanité poursuit sur sa lancée, au-delà du seuil limite de réchauffement de 1,5 °C.
Si les climatologues anticipaient une année très chaude, ils ne s’attendaient pas à ce que nous a réservé 2023. D’un bout à l’autre de la planète, les records de température sont tombés les uns après les autres, particulièrement depuis le mois de mai.
Au sortir d’un été record, pendant lequel juillet est officiellement devenu le mois le plus chaud jamais enregistré, nous avons battu des records également en octobre et en novembre. Ce dernier mois a ainsi été le septième mois le plus chaud d’affilée cette année.

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Dégâts de l’oragan Fiona aux Îles-de-la-Madeleine, Québec
Photo : Municipalité des Îles-de-la-Madeleine

16 décembre 2023 - Radio-Canada
Les communautés rurales plus vulnérables aux changements climatiques

Comparativement aux citadins, les Canadiens qui résident dans des zones rurales sont plus vulnérables aux changements climatiques et sont aux prises avec des obstacles supplémentaires pour s’y adapter, indique un nouveau rapport du gouvernement fédéral.
Le rapport de synthèse intitulé Le Canada dans un climat en changement, publié la semaine dernière, conclut que les changements climatiques nuisent à la santé des Canadiens, menacent les infrastructures vieillissantes du pays et fragilisent la production agricole et les ressources naturelles. Il affirme également que le Canada n’en fait pas assez pour s’adapter.
Le document présente 10 conclusions tirées de plusieurs rapports produits depuis 2017, qui portent sur les répercussions des changements climatiques au Canada et sur les progrès du pays en matière d’adaptation.

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Xcel Energy's Sherburne County (Sherco) Generating Station, une centrale électrique au charbon, près de Becker, Minnesota
Photo : Tony Webster via Wikimedia (CC BY-SA 2.0)

15 décembre 2023 - Le Devoir
La planète n’a jamais consommé autant de charbon qu’en 2023

La planète qui n’a jamais eu aussi chaud qu’en 2023 n’a jamais consommé autant de charbon : la demande mondiale a atteint 8,53 milliards de tonnes cette année, un record historique, indique vendredi l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Alors que l’observatoire européen Copernicus estimait début novembre « avec une quasi-certitude » que les températures moyennes sur la planète dépasseraient cette année le record annuel établi en 2016, l’AIE a établi que les tonnes de charbon consommées dans le monde cette année dépasseraient le record précédent datant de 2022.
La combustion du charbon pour produire de l’énergie ou dans l’industrie émet dans l’atmosphère une large part du CO2 responsable du réchauffement de la planète.

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Logo COP28

13 décembre 2023 - Le Devoir
Que faut-il retenir de la COP28 outre la «transition» hors des énergies fossiles?

La conférence des Nations unies sur les changements climatiques a donné lieu à des avancées importantes en matière d’engagements en faveur de la réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre, tout en donnant la mesure du fossé qui nous sépare toujours d’une action suffisamment ambitieuse pour nous éviter le pire. Tour d’horizon.
Financement pour les pertes et les dommages
La COP28 s’est ouverte sur un gain attendu par plusieurs pays qui subissent déjà les conséquences du réchauffement climatique, mais sans en être responsables. Plusieurs États développés ont en effet promis du financement pour le fonds consacré aux « pertes et dommages », dont la création remonte à la conférence climatique de 2022, tenue en Égypte.

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Anomalies de températures en Arctique été 2023
Carte : NOAA Climate.gov

12 décembre 2023 - Radio-Canada International
L’été 2023 a été le plus chaud jamais enregistré dans l’Arctique

L'été 2023 a été le plus chaud jamais enregistré dans l'Arctique, selon un rapport de référence publié mardi, qui dresse un tableau alarmant de cette région du monde, particulièrement soumise aux effets du réchauffement climatique.
Ce document annuel, publié par l'Agence atmosphérique et océanique américaine (NOAA), souligne notamment l'ampleur des incendies record qui ont frappé le Canada durant l'été, et la fonte de la calotte glaciaire du Groenland qui se poursuit.
L'année passée (d'octobre 2022 à septembre 2023) arrive au sixième rang des plus chaudes depuis 1900 dans l'Arctique. Mais l'été (de juillet à septembre) a battu un record avec une température moyenne de 6,4 °C.

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Troupeau de bœufs et de veaux dans un pâturage au Québec
Photo : Les producteurs de bovins du Québec

12 décembre 2023 - Radio-Canada
Un steak carboneutre? Ce n’est pas pour demain

Depuis quelques années, des élevages québécois tentent de réduire leur empreinte carbone. C’est le cas dans la filière bovine, où le défi est particulièrement relevé parce que les ruminants produisent beaucoup de méthane.
La copropriétaire d'Écobœuf, Frédérique Lavallée, est persuadée qu’il est possible de produire un steak carboneutre : « c'est justement la mission qu'on s'est donnée », s’exclame-t-elle.
Il reste, pour y arriver, un problème de taille à régler et qui n’a rien de trivial : les rots.
Plus exactement, les renvois de la soixantaine de bouvillons qui composent le troupeau de sa ferme de recherche, située à La Sarre, en Abitibi-Témiscamingue.

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Gaspillage alimentaire
Photo : Foerster via Wikimedia (CC0 1.0 DEED)

9 décembre 2023 - Radio-Canada
Le gaspillage alimentaire, angle mort du réchauffement climatique

Alors que 134 pays présents à Dubaï pour la COP28, dont le Canada, se sont engagés à inclure l’agriculture et l’alimentation dans leurs plans climat d’ici à 2025, le pays est à la traine en matière de gaspillage alimentaire, selon plusieurs spécialistes alors qu'il s'agit pourtant d'une importance source de gaz à effet de serre.
En tout, 1,17 milliard de tonnes de nourriture sont gaspillées chaque année dans le monde, tandis que 735 millions de personnes ont souffert de malnutrition en 2022, a constaté le Programme alimentaire mondial.
« Un tiers de tous les aliments produits pour la consommation humaine sont gaspillés et contribuent pour 8 à 10 % des émissions de gaz à effet de serre qui ont un impact sur le climat », mentionne Doug O'Brien, vice-président des programmes du Global FoodBanking Network, une organisation à but non lucratif qui recherche des solutions communautaires pour lutter contre la faim.

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Budget Carbone Global depuis 1960
Graphique : climatecentral.org

8 décembre 2023 - Le Journal de Montréal
Les pays riches doivent se passer des énergies fossiles d'ici 2040, selon des scientifiques

Les pays développés de l'OCDE doivent abandonner toutes les énergies fossiles d'ici 2040, et le reste du monde d'ici 2050, selon une réévaluation de climatologues réputés, qu'ils ont adressée vendredi au patron de l'ONU et à l'ONU Climat, en pleines négociations de la COP28.
Cette note, consultée par l'AFP, conclut à la nécessité d'adopter un tel calendrier, plus serré que prévu, si le monde veut limiter le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, coeur des négociations qui se tiennent à Dubaï jusqu'au 12 décembre.
Le calendrier est le fruit des calculs de Johan Röckstrom, de l'Institut de Potsdam pour la recherche sur l'impact du climat (PIK) en Allemagne, et de son homologue Pierre Friedlingstein, de l'Université d'Exeter en Angleterre, qu'ils ont envoyé vendredi au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et à l'ONU Climat.

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Températures et concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone au cours des 66 derniers millions d'années.
Graphique : news.climate.columbia.edu (Adapté de CenCO2PIP, Science 2023)

7 décembre 2023 - lapresse.ca
Les niveaux actuels de CO2, du jamais-vu depuis 14 millions d’années

Les niveaux actuels de dioxyde de carbone dans l’atmosphère n’ont pas été atteints depuis 14 millions d’années sur Terre, révèle jeudi une vaste étude qui évoque les climats inhospitaliers vers lesquels l’humanité se dirige.
Cette publication dans la revue Science retrace les niveaux de CO2 depuis 66 millions d’années avant notre ère jusqu’au réchauffement climatique d’aujourd’hui avec une précision inédite.
« Cela nous montre bien à quel point ce que l’on est en train de faire est vraiment, vraiment inhabituel dans l’histoire de la Terre », explique l’autrice principale Baerbel Hoenisch, chercheuse pour l’université Columbia à New York.
La dernière fois que l’atmosphère de notre planète contenait la même concentration du principal gaz à effet de serre (le CO2) qu’aujourd’hui, soit environ 420 ppm (parties par million), remonte à environ 14 à 16 millions d’années.

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Sables bitumineux, Fort McMurray, Alberta
Photo : eryn.rickard via Wikimedia (CC BY 2.0)

7 décembre 2023 - Le Devoir
Pas de plafond sur les émissions de GES de l’industrie des énergies fossiles avant 2030

Le plafond d’émissions de gaz à effet de serre de l’industrie pétrolière et gazière, promis en 2021 par le gouvernement Trudeau, ne sera pas imposé avant 2030 et il prévoit la « souplesse » nécessaire pour permettre aux entreprises d’augmenter la production, notamment dans le secteur des sables bitumineux. L’Alberta a malgré tout promis d’opposer un véritable « bouclier constitutionnel » contre ce genre de mesure de lutte contre la crise climatique.
Le gouvernement fédéral a dévoilé jeudi les détails du système national de plafonnement et d’échange de droits d’émissions de gaz à effet de serre qui doit, selon Ottawa, permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur des énergies fossiles, qui sont toujours en hausse.
Il est prévu d’accorder d’abord « gratuitement » des droits d’émissions aux multinationales qui exploitent du pétrole ou du gaz au Canada, mais aussi aux installations de gaz naturel liquéfié. Une « mise aux enchères » pourrait être envisagée éventuellement. Rien n’a été précisé jeudi par rapport à ce qui pourrait être imposé aux entreprises, qui ont engrangé des profits records en 2022.

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Anomalie mondiale de la température de l’air en surface 1940-2023
Graphique : Copernicus Climate Change Service/ECMWF

5 décembre 2023 - lapresse.ca
L’année 2023 sera « la plus chaude » de l’histoire

L’année 2023 sera la plus chaude de l’histoire après un mois de novembre « extraordinaire » qui est devenu le sixième mois consécutif à battre des records, a déclaré mercredi le service européen Copernicus en pleines négociations climatiques à la COP28.
Le mois écoulé, avec une moyenne de 14,22 °C à la surface du globe, dépasse de 0,32 °C le record précédent de novembre 2020.
Novembre 2023 est par ailleurs 1,75 °C plus chaud que la moyenne d’un mois de novembre pour la période 1850-1900, qui correspond à l’ère pré-industrielle.
L’automne boréal (septembre à novembre dans l’hémisphère Nord) est ainsi le plus chaud de l’histoire, avec 15,30 °C, soit « une marge large » de 0,88 °C au-dessus des moyennes.

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Trajectoires mondiales de CO2 utilisant les budgets carbone restants du GIEC AR6
Graphique : Global Carbon Project (CC BY 4.0 DEED)

4 décembre 2023 - lapresse.ca
Le seuil de 1,5 °C de réchauffement de la planète pourrait être franchi dans 7 ans

Il est « désormais inévitable » que le seuil de 1,5 °C de réchauffement de la planète soit dépassé « de manière constante sur plusieurs années » et il y a une chance sur deux pour que cela arrive dans seulement sept ans, ont alerté mardi les scientifiques du Global Carbon Project, qui appellent à agir.
Selon cette étude de référence présentée à la réunion de l’ONU sur le climat à Dubaï, les émissions de CO2 produites par l’utilisation du charbon, du gaz et du pétrole dans le monde pour se chauffer, s’éclairer ou rouler devraient en effet franchir un nouveau record en 2023.
En 2015, avec le traité de l’Accord de Paris, les dirigeants mondiaux s’étaient fixé comme objectif de ne pas dépasser le seuil de +1,5 °C degré pour éviter des vagues de chaleur à répétition et des changements profonds, voire irréversibles, infligés à la nature par l’action humaine.

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Projet Deep Sky de capture de CO2 au Québec
Photo : © Deep Sky

4 décembre 2023 - lapresse.ca
Brasser de l’air pour sauver la Terre

[...] Val-des-Sources s’appelait auparavant Asbestos, un nom devenu toxique, parce qu’associé aux mésothéliomes, asbestoses et autres maladies du poumon causés par les fibres de l’amiante qu’on a extrait ici pendant plus d’un siècle.
Olivier Dufresne, lui, voit dans ces immenses tas de roche à la fois une occasion d’affaires et une solution à la plus grande menace qui pèse sur l’humanité : l’accumulation de dioxyde de carbone dans l’atmosphère.
Son plan : utiliser le magnésium contenu dans les résidus miniers pour retirer du carbone de l’atmosphère.
L’idée vient d’une équation chimique bien simple, que je me permets d’écrire ici :
MgO + CO2 = MgCO3

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4 décembre 2023 - lapresse.ca
Mirage ou révolution ?

Mirage pour certains, passage obligé vers la carboneutralité pour d’autres, le captage et la séquestration du carbone suscitent la controverse comme peu de technologies le font.
Il faut dire que la technique peut désigner plusieurs choses différentes et qu’il n’est pas simple de s’y retrouver.
Les experts s’entendent sur une chose : il faudra capter et séquestrer du carbone pour atteindre la carboneutralité en 2050 comme le Québec s’y est engagé. Éliminer toutes les émissions sera tout simplement impossible.

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Réseau autoroutier aux abords des ponts de Québec (QC, Canada)
Photo : Axel Drainville via Flickr (CC BY-NC 2.0 DEED)

1er décembre 2023 - lapresse.ca
Émissions de gaz à effet de serre - Le transport routier plombe le bilan de Québec

L’agglomération de Québec s’éloigne de sa cible de réduction d’émissions de gaz à effet de serre (GES), principalement à cause du transport routier, indiquent les données de l’année 2021, montrant selon divers observateurs la nécessité d’investir « massivement » dans les transports en commun.
Les villes de Québec, de L’Ancienne-Lorette et de Saint-Augustin-de-Desmaures, qui composent l’agglomération, ont généré 3,5 millions de tonnes d’équivalent dioxyde de carbone (Mt éq. CO2) durant cette deuxième année de la pandémie de COVID-19, révèle leur inventaire des émissions de GES de 2021, que La Presse a obtenu – l’agglomération ne rend pas encore ses inventaires publics.
Il s’agit d’une hausse de 2,5 % par rapport à 2010, alors que la capitale ambitionne de réduire ses émissions de 45 % par rapport à cette année-là d’ici 2030.
Cet objectif « commence à être vraiment, vraiment difficile à atteindre », s’est inquiété Christian Savard, directeur général de Vivre en ville, une organisation établie à Québec vouée au développement de milieux de vie de qualité.

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Sables bitumineux, Fort McMurray, Alberta
Photo : eryn.rickard via Wikimedia (CC BY 2.0)

27 novembre 2023 - Radio-Canada
Décarboner les sables bitumineux albertains : un écran de fumée?

Les plus importants producteurs de sables bitumineux du Canada disent vouloir atteindre la carboneutralité d’ici 2050 en construisant un imposant réseau de captage et de stockage de carbone. Leurs ambitions soulèvent toutefois de nombreux doutes – du coût astronomique dont ils souhaitent voir la majeure partie épongée par des fonds publics à l’efficacité réelle du procédé, en passant par les inquiétudes des Premières Nations.
Tel que proposé, le projet de l’Alliance Nouvelles voies est évalué à plus de 16,5 milliards de dollars. Pour financer sa construction, le consortium formé des six plus grands producteurs de sables bitumineux espère recevoir l’appui des gouvernements du Canada et de l’Alberta.

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Logo COP28

27 novembre 2023 - Le Devoir
Le président de la COP accusé d’avoir voulu conclure des marchés dans les énergies fossiles

Le président de la COP28 sur le climat, Sultan Al Jaber, qui est aussi le patron d’une compagnie pétrolière, a voulu mettre à profit son rôle à la COP pour conclure des marchés dans les énergies fossiles, a affirmé lundi la BBC.
« Les documents évoqués dans l’article de la BBC sont inexacts et n’ont pas été utilisés par la COP28 lors de réunions », a rétorqué un porte-parole de la COP28, qui se déroulera à partir de jeudi et jusqu’au 12 décembre à Dubaï.
« Il est extrêmement décevant que la BBC utilise des documents non vérifiés », a ajouté le porte-parole.
« Je ne peux pas croire que ce soit vrai », a déclaré le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, interrogé par des journalistes.
La BBC s’appuie pour son enquête sur des documents recueillis par des journalistes du Centre for Climate Reporting (CCR).

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25 novembre 2023 - Radio-Canada
Les COP sur les changements climatiques sont-elles toujours utiles?

Le fait que l’hôte de la conférence des Nations unies sur le climat soit une puissance pétrolière ne contribue en rien à rehausser la confiance du public envers ce sommet grandiloquent. Mais pouvons-nous vraiment nous passer des COP?
Si les autorités de l’ONU souhaitaient cultiver le cynisme ambiant envers cette grande conférence, elles ne s’y seraient pas prises autrement. Mettre aux commandes un État pétrolier pour accueillir le grand sommet annuel sur le climat semble quelque peu paradoxal.
C'est d’autant plus vrai que le grand patron de la rencontre, Ahmed al-Jaber, porte deux chapeaux. C’est bien lui qui va diriger les négociations et orienter les discussions sur la lutte contre les changements climatiques. Le hic, c’est qu’il est aussi le président de la principale compagnie pétrolière nationale des Émirats arabes unis, l'Abu Dhabi National Oil Company (ADNOC).

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25 novembre 2023 - Le Devoir
L’éléphant pétrolier dans la salle de la COP28

La conférence climatique mondiale qui s’ouvre jeudi prochain aux Émirats arabes unis sera plus que jamais le théâtre d’un affrontement entre les partisans des énergies fossiles et ceux, de plus en plus nombreux, qui réclament une sortie rapide des carburants qui alimentent la crise climatique. Ce sera donc un test pour la volonté des États à prendre enfin le problème au sérieux.
Retour en 1980. Henry Shaw, un scientifique au service de la pétrolière Exxon, redoute la mise en oeuvre d’une réglementation qui condamnerait l’industrie des énergies fossiles au déclin, alors que la communauté scientifique prend conscience des impacts des émissions de gaz à effet de serre sur le climat planétaire.

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VUS
Photo : Caribb via Flickr(CC BY-NC-ND 2.0)

25 novembre 2023 - lapresse.ca
Les VUS sont plus populaires, ce qui efface les bénéfices des technologies propres

L’impact négatif des véhicules sur le climat, qui est considérable, aurait pu diminuer de plus de 30 % au cours de la dernière décennie sans l’appétit mondial pour les grosses voitures, suggère un nouveau rapport de l’Initiative mondiale pour les économies de carburant.
es véhicules utilitaires sport (VUS) représentent désormais plus de la moitié de toutes les ventes de voitures neuves dans le monde, a déclaré le groupe, et ce n’est pas le seul à faire ce constat. L’Agence internationale de l’énergie, utilisant une définition plus étroite des VUS, estime qu’ils en représentent près de la moitié.
Au fil des ans, ces voitures sont devenues plus grosses, tout comme leur impact sur le climat, car les émissions de dioxyde de carbone « sont presque directement proportionnelles à la consommation de carburant » des voitures à essence. Le carbone qui entre à la pompe sort par le pot d’échappement.

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Réseaux sociaux
Image : Lewis Ogden via Flickr (CC BY 2.0)

24 novembre 2023 - BBC
5 idées fausses sur le climat à l'épreuve des faits 

Le fait que les médias sociaux soient inondés d'informations inexactes ou trompeuses sur le changement climatique est bien documenté.
Les experts estiment qu'il s'agit d'un problème, car si les gens croient à ces faussetés, des mesures importantes pour lutter contre le changement climatique pourraient être retardées.
La BBC s'est penchée sur cinq idées fausses que l'on trouve couramment en ligne.

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Jet privé du groupe Aerosmithe
Photo : Dave Subelack via Flickr (CC BY-NC-SA 2.0 DEED)

22 novembre 2023 - lapresse.ca
Des milliardaires friands de jets privés

Le milliardaire canadien Lawrence Stroll figure au palmarès de 200 personnalités dont les vols en jet privé ont rejeté plus de 415 000 tonnes de CO2 dans l’atmosphère depuis 2022. Un total qui représente l’équivalent de l’empreinte carbone de 37 000 Québécois.
Selon le quotidien The Guardian, 200 milliardaires et célébrités ont volé pendant l’équivalent de 11 années depuis le début de 2022. Ces vols ont produit 415 518 tonnes de CO2 au cours des 21 derniers mois, a calculé le quotidien britannique.
Ce total équivaut aux émissions de gaz à effet de serre (GES) de 36 771 Québécois. Le plus récent bilan de l’Institut de la statistique du Québec évalue les émissions annuelles de GES à 11,3 tonnes par habitant dans la province.

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21 novembre 2023 - lapresse.ca
Émissions de gaz à effet de serre - Pollueurs inégaux

Les 1 % les plus riches sur la planète produisent plus de gaz à effet de serre que 66 % des plus pauvres, soit environ 5 milliards de personnes, selon un rapport d’Oxfam sur les inégalités et les changements climatiques. Un constat troublant au moment où le réchauffement mondial s’accélère, constate l’Organisation des Nations unies.
Dans son plus récent rapport intitulé Égalité climatique : une planète pour les 99 %, Oxfam rappelle qu’en 2019, les 10 % les plus riches sur la planète étaient responsables de 50 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES). À l’inverse, les 50 % les plus pauvres ont produit 8 % des émissions globales. « Il faut non seulement aborder les responsabilités historiques et actuelles des nations fortement émettrices et des grandes entreprises pour leur rôle dans les émissions de carbone, mais aussi, et surtout, le rôle démesuré que les personnes les plus riches jouent dans la crise climatique par leurs émissions, leurs investissements et leur emprise sur la politique », avancent les auteurs du rapport.

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Réchauffement climatique maximal projeté au cours du 21e siècle (°C)
Graphique : Programme des Nations Unies pour l'environnement

20 novembre 2023 - Le Journal de Montréal
Le monde sur une trajectoire de réchauffement de 2,5°C à 2,9°C, alerte l'ONU

Les engagements climatiques pris par les pays du monde entier placent la planète sur une trajectoire de réchauffement catastrophique allant jusqu'à 2,9°C au cours de ce siècle, bien au-delà des limites fixées par la communauté internationale, alerte lundi l'ONU, en appelant le G20 à être plus ambitieux.
La poursuite des politiques actuellement en place laisse présager une hausse des températures de 3°C, par rapport à l’aire pré-industrielle, au cours de ce siècle, selon la dernière mouture du rapport du Programme de l'ONU pour l'environnement (PNUE) sur l'écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions, publié chaque année avant la COP.
La mise en œuvre des engagements climatiques actuels pris par les pays du monde entier ne permettra de contenir la hausse qu'à 2,9°C en tenant compte de leurs promesses inconditionnelles pour le futur - qui ne sont soumises à aucune condition de soutien extérieur - selon ce document publié juste avant le début des grandes négociations sur le climat à Dubaï dans le cadre de la COP28 (30 novembre - 12 décembre).

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Sables bitumineux, Fort McMurray, Alberta
Photo : eryn.rickard via Wikimedia (CC BY 2.0)

18 novembre 2023 - Radio-Canada
Les émissions de méthane en Alberta seraient sous-estimées de moitié, selon une étude

Les émissions de méthane de l’industrie énergétique de l’Alberta sont sous-estimées de 50 %, selon une étude d’un des principaux laboratoires sur le climat du Canada.
Le méthane est un gaz à effet de serre considéré comme étant environ 80 fois plus puissant que le dioxyde de carbone dans les 20 années suivant sa libération.
Matthew Johnson, un des principaux auteurs de la recherche publiée dans la revue scientifique Communications Earth and Environment, a combiné de nombreuses méthodes pour mesurer les émissions de méthane dans la province.
Avec son équipe, il a mesuré par exemple ces émissions à trois niveaux : depuis la surface, en avion et par données satellites. Les scientifiques ont observé 3500 complexes gaziers et pétroliers ainsi que 5600 puits dans la province.

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Soleil accablant, canicule
Photo : (CC 0)

17 novembre 2023 - Le Devoir
Les Québécois craignent la crise climatique et veulent plus d’actions, selon un sondage

Une grande majorité de Québécois, soit 77 %, croient que les changements climatiques menacent la survie de notre civilisation et 68 % sont d’avis que les gouvernements doivent forcer les changements de comportements individuels pour lutter contre la crise climatique, selon un nouveau sondage Léger.
La crise climatique menace la civilisation et le pire est à venir, selon les trois quarts des Québécois qui ont répondu au sondage réalisé par la COMM Climat (Communauté de pratique en communication climatique au Québec).
Plus de 85 % des personnes interrogées sont plutôt d’accord ou totalement d’accord pour affirmer que « pour s’en sortir face aux changements climatiques, les gouvernements, les entreprises et les individus devront repenser en profondeur notre mode de vie ».
Les francophones sont plus nombreux à être de cet avis, soit 86 % contre 80 % pour les anglophones.

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15 novembre - Radio-Canada
La chaleur extrême risque de tuer cinq fois plus d’humains d’ici 2050

Près de cinq fois plus de personnes risquent de mourir sous l'effet de la chaleur extrême sur Terre dans les prochaines décennies, alertent des experts internationaux dans un rapport publié mercredi, avertissant que la santé de l'humanité est en grave danger si rien n'est fait contre le changement climatique.
Dans le scénario d'un réchauffement planétaire de 2 °C d'ici la fin du siècle (il est actuellement en voie d'atteindre 2,7 °C d'ici 2100), les décès annuels liés à la chaleur devraient augmenter de 370 % d'ici 2050, soit une multiplication par 4,7, selon l'édition 2023 d'un document de référence publié tous les ans par la revue médicale The Lancet.
Et la chaleur fatale n'est qu'une des menaces pour la santé humaine découlant de l'usage croissant des combustibles fossiles, confirme ce « compte à rebours sur la santé et le changement climatique » à quelques semaines de la conférence internationale sur le climat (COP28) de Dubaï, où, pour la première fois, une journée sera dédiée à la santé, le 3 décembre.

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Concentration des gaz à effet de serre CO2, CH4 et N2O (1984-2022)
Graphiques : Organisation météorologique mondiale (OMM)

15 novembre 2023 - Le Devoir
Les concentrations des gaz à effet de serre ont atteint un niveau jamais vu en 2022

Les concentrations de gaz à effet de serre, responsable du changement climatique, ont battu des records en 2022, une tendance qui n’est pas près de s’inverser, a alerté l’ONU mercredi, appelant à réduire d’urgence la consommation de combustibles fossiles.
Pour la première fois, en 2022, les concentrations moyennes mondiales de dioxyde de carbone (CO2), le gaz à effet de serre le plus important, ont dépassé de 50 % les valeurs préindustrielles.
Elles ont continué à augmenter cette année, d’après le Bulletin des gaz à effet de serre de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), publié à deux semaines de la plus importante COP depuis l’accord de Paris, qui se tiendra du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï.

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Logo COP28

14 novembre 2023 - Le Journal de Montréal
2% au lieu de 43%: l'ONU alerte sur la trajectoire de réduction des émissions mondiales

À deux semaines de la plus importante COP depuis l'accord de Paris, l'humanité continue le «hors-piste»: selon l'ONU, les engagements actuels des pays mènent à 2% de baisse des émissions entre 2019 et 2030, au lieu des 43% préconisés pour limiter le réchauffement à 1,5°C.
Cette conclusion, établie par un rapport publié mardi, montre que les gouvernements doivent passer des «petits pas» aux «pas de géants lors de la COP28», a déclaré Simon Stiell, secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CNUCC).
Cette 28e conférence des Nations unies sur le climat, du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï, «doit être un véritable tournant» car «nous sommes hors-piste» et «chaque fraction de degré compte», a exhorté M. Stiell dans un message vidéo.

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9 novembre - Radio-Canada
Des lanceurs d’alerte accusent McKinsey de jouer double jeu en matière de climat

McKinsey, plus grand cabinet de conseil au monde, se sert de son influence dans les préparatifs de la COP28 pour défendre les intérêts de ses clients pétrogaziers, sapant les efforts pour sortir des énergies fossiles, selon plusieurs sources et documents consultés par l'AFP.
En coulisses, l'américain McKinsey & Company a fourni aux organisateurs émiratis de la 28e conférence sur le climat des Nations unies des scénarios sur l'avenir du secteur énergétique mondial qui sont en contradiction avec les objectifs climatiques que le cabinet affiche publiquement, révèle l'enquête de l'AFP.
Un « récit de la transition énergétique », rédigé par le cabinet et consulté par l'AFP, prévoit une réduction de la consommation de pétrole de seulement 50 % d'ici 2050, et évoque des milliers de milliards de dollars d'investissements annuels dans le pétrole et le gaz d'ici là.

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Le pont Laviolette à Trois-Rivières, lors d'un orage
Photo : Axel Drainville via Flickr (CC BY-NC 2.0 DEED)

10 novembre 2023 - lapresse.ca
La foudre frappera plus souvent au Québec

Les changements climatiques devraient augmenter de 20 % les épisodes de foudre dans les forêts boréales d’ici la fin du siècle, selon une nouvelle étude britannique. Or, les éclairs allument la moitié des incendies au pays.
Les scientifiques ne s’entendent pas sur l’impact des changements climatiques sous les tropiques, mais sous les latitudes plus élevées, un consensus se dégage.
« Dans les grandes forêts non aménagées du Nord, il devrait y avoir une augmentation de 11 % à 31 % de la fréquence de la foudre à chaque augmentation d’un degré de la température », explique Matthew Jones, de l’Université d’East Anglia. Il est l’auteur principal de l’étude liant foudre et réchauffement de la planète publiée jeudi dans la revue Nature Geoscience. « Les modèles s’accordent sur ce point, même s’ils diffèrent pour les tropiques, où survient la plupart de la foudre. »

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Sables bitumineux canadiens - Fort McMurray, Alberta, Canada
Photo : kris krüg via Flickr (CC BY-NC-ND 2.0 DEED)

8 novembre - Radio-Canada
Le Canada augmente sa production pétrolière malgré ses promesses environnementales

Un rapport de l’Organisation des Nations unies (ONU) affirme que le Canada fait partie d'un groupe de pays qui n’atteindront pas les engagements climatiques pris dans le cadre de l'Accord de Paris en 2015 à cause, notamment, de ses activités pétrolières et gazières.
Le rapport mené par une équipe internationale de scientifiques affirme que, en 2030, le monde produira plus du double de la quantité de combustible fossile nécessaire pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C.
Le Canada est l'un des pays qui prévoient d’augmenter leur production dans la prochaine décennie. Pour atteindre les cibles mondiales en matière de carboneutralité, la production canadienne de pétrole devrait plutôt atteindre son sommet en 2026, avant de redescendre.

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8 novembre 2023 - Le Devoir
Les pays producteurs d’énergies fossiles sont en voie de mettre fin à un climat viable

Les signaux climatiques inquiétants ont beau être omniprésents, les pays continuent d’encourager une croissance de la production mondiale d’énergies fossiles, constatent les Nations unies dans un rapport publié mercredi, lequel lance un appel sans équivoque à quelques jours de la prochaine conférence climatique mondiale : il faut éliminer le recours au pétrole, au gaz et au charbon.
Selon les données compilées dans l’analyse publiée par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), les différents gouvernements prévoient produire en 2030 deux fois plus de combustibles fossiles que ce qui serait compatible avec l’objectif le plus ambitieux de l’Accord de Paris, soit limiter le réchauffement à 1,5 °C, par rapport à l’ère préindustrielle.
La production attendue d’ici la fin de la décennie est également au moins 69 % trop élevée pour limiter la hausse des températures à 2 °C, un seuil bien au-delà d’un climat planétaire jugé viable par les scientifiques et qui serait caractérisé par une multiplication des phénomènes climatiques extrêmes.

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Anomalie mondiale de la température de l’air en surface 1940-2023
Graphique : Copernicus Climate Change Service/ECMWF

7 novembre 2023 - lapresse.ca
Le mois d’octobre le plus chaud jamais enregistré

2023 continue sa course au sommet du thermomètre : le mois d’octobre a été le plus chaud jamais enregistré dans le monde, poursuivant une succession de records mensuels entamée en juin, a annoncé mercredi l’observatoire européen Copernicus, pour qui 2023 dépassera avec une « quasi-certitude » le record annuel de 2016.
Ces nouvelles mesures, qui se traduisent par des sécheresses synonymes de famines, des incendies dévastateurs ou des ouragans renforcés, alimentent les avertissements des scientifiques, qui seront l’arrière-plan de la 28e conférence climatique des Nations unies à Dubaï (30 novembre-12 décembre).
« Nous pouvons affirmer avec une quasi-certitude que 2023 sera l’année la plus chaude dans les annales » et « le sentiment de devoir prendre d’urgence des mesures climatiques ambitieuses à l’approche de la COP28 n’a jamais été aussi fort », a déclaré Samantha Burgess, cheffe adjointe du service changement climatique (C3S) de Copernicus, dans un communiqué.

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4 novembre 2023 - Le Devoir
«Pertes et dommages» climatiques : un cap décisif franchi avant la COP28

Pays du Nord et du Sud sont parvenus samedi à un fragile compromis sur les contours du futur fonds sur les « pertes et dommages » climatiques des pays vulnérables, ouvrant la voie à un accord lors de la COP28 de Dubaï sur cette question cruciale pour la réussite du sommet.
L’adoption sur le principe de ce fonds avait été considérée comme le résultat majeur de la COP27 en Égypte l’an dernier, et les discussions sur sa mise en oeuvre (fonctionnement, donateurs, bénéficiaires et etc.) ont été confiées à un comité de transition.
Samedi soir, une cinquième et ultime réunion de ce comité sur l’établissement de ce fonds s’est conclue par l’adoption d’un texte malgré les réserves des États-Unis et de plusieurs pays en développement, lors d’une séance plénière retransmise en ligne, a constaté l’AFP.

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Superficies annuelles brûlées entre 1972 et 2023 au Québec en millions d’hectares
Graphique : Victor Danneyrolles (CC BY-ND 4.0)

1er novembre 2023 - The Conversation
Les feux de forêt de l’été 2023 ont été les plus dévastateurs en 50 ans. Le pire reste-t-il à venir ?

Après une saison estivale marquée par des incendies exceptionnels, les forêts québécoises s’apprêtent à connaître un bref répit avec le retour des températures plus fraîches et des précipitations neigeuses.
Mais pour combien de temps ? De tels événements deviendront-ils plus fréquents ?.
Experts des dynamiques de perturbations en milieu boréal, nous proposons ici de dresser un bilan des feux ayant eu lieu en 2023 au Québec, et d’apporter un éclairage sur leurs causes et conséquences.
Des millions d’hectares affectés
Selon la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU), près de 700 incendies ont ravagé environ 5,1 millions d’hectares (soit la superficie du Costa Rica), au nord comme au sud de la limite nordique des forêts attribuables, soit la ligne qui sépare le Nord québécois du sud, où les forêts sont soumises à des coupes forestières.

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Sables bitumineux, Fort McMurray, Alberta
Photo : eryn.rickard via Wikimedia (CC BY 2.0)

31 octobre 2023 - lapresse.ca
L’utilisation de combustibles fossiles doit être réduite d’ici 2029, prévient une étude

Dans un peu plus de cinq ans, soit au début de l’année 2029, le monde ne pourra probablement pas rester sous la limite de température convenue au niveau international pour le réchauffement de la planète s’il continue à brûler des combustibles fossiles au rythme actuel, prévient une nouvelle étude.
Cette étude rapproche de trois ans la date à laquelle la planète atteindra un seuil climatique critique, c’est-à-dire une augmentation de 1,5 degré Celsius depuis les années 1800.
Au-delà de cette augmentation de température, les risques de catastrophes augmentent, car la planète perdra probablement la plupart de ses récifs coralliens, une calotte glaciaire essentielle pourrait commencer à fondre de manière irréversible, et les pénuries d’eau, les vagues de chaleur et les décès dus à des conditions météorologiques extrêmes augmentent considérablement, selon un rapport scientifique antérieur des Nations unies.

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6 points de bascule dont l’humainité se rapproche
Image : Université des Nations unies (UNU-EHS)

25 octobre - Radio-Canada
Voici 6 points de bascule dont l’humainité se rapproche

Faute de solutions suffisamment innovantes pour lutter contre le réchauffement climatique et modifier nos modes de vie, des changements radicaux, voire irréversibles, se profilent à l'horizon. La menace qu'ils représentent pour les écosystèmes naturels plane aussi sur les systèmes alimentaires, les ressources en eau ainsi que les réseaux de transport et d'information. Un nouveau rapport définit six points de bascule « interconnectés » que nous sommes en voie d'atteindre.
Des chercheurs de l'Institute for Environment and Human Security de l'Université des Nations unies (UNU-EHS) ont voulu étendre le concept de point de bascule, souvent évoqué pour parler des risques liés au climat changeant, afin de déterminer les conséquences qui pèsent sur nos systèmes si nos habitudes demeurent inchangées.
Tel que défini par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), un point de bascule climatique survient lorsqu'un système subit des perturbations, même mineures, qui viennent modifier son état de façon irréversible. Même si les facteurs qui ont mené à ce changement disparaissent, le système ne peut revenir à ce qu'il était initialement.
Si la calotte glaciaire du Groenland fond, le système s'en trouve fondamentalement modifié : on considère alors qu'il a atteint son point de bascule.

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En bonne voie pour atteindre un pic pour tous les combustibles fossiles avant 2030
Graphiques : IEA 2023 (CC BY 4.0)

24 octobre 2023 - Le Devoir
Le pic de consommation d’énergies fossiles est en vu

Les signaux sont clairs. La transition énergétique s’accélère à l’échelle de la planète, selon un nouveau rapport publié mardi par l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Mais malgré les constats de la science, la consommation d’énergies fossiles demeure beaucoup trop élevée pour qu’on limite le réchauffement, prévient l’organisation.
Ce rapport de 355 pages sur les perspectives énergétiques, intitulé World Energy Outlook 2023 et obtenu sous embargo, souligne ainsi que le portrait mondial de notre consommation d’énergie est en voie de se transformer « significativement » d’ici 2030, sur la seule base des politiques déjà en place.
L’organisation prévoit notamment que les énergies renouvelables représenteront près de 50 % de la production d’électricité dans le monde, que les voitures électriques seront 10 fois plus nombreuses qu’aujourd’hui, que la croissance de la production d’énergie solaire sera plus forte que jamais et que les investissements dans les projets éoliens en milieu marin seront nettement plus importants que ceux faits dans les centrales au gaz et au charbon.

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Extension du couvert de glace en Antarctique
Graphique : seaice.visuals.earth

21 octobre 2023 - lapresse.ca
La banquise autour de l’Antarctique se rétrécit de façon dramatique

Un chercheur de Calgary, qui est demeuré au cours des huit derniers mois dans l’Antarctique pour étudier la banquise, dit avoir été témoin des effets des changements climatiques dans cette région du globe.
Vishnu Nandan, un associé de recherche postdoctoral de l’Université de Calgary, étudie, en compagnie de Robbie Mallett de l’Université du Manitoba, les différentes techniques qui pourraient permettre d’améliorer la façon dont les satellites radar mesurent l’épaisseur de la glace et de la neige de l’Antarctique.
Ses travaux font partie d’un projet britannique dont le but est de mettre en place un système radar de pointe au sol qui pourrait imiter ce que font les satellites en orbite.

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Ouragan Joaquin au nord des Bermudes
Photo : NOAA/NASA GOES Project

19 octobre 2023 - Le Devoir
La probabilité d’ouragans majeurs dans l’Atlantique nord se renforce, selon une étude

Les ouragans de l’Atlantique sont aujourd’hui plus susceptibles de se transformer rapidement en « ouragans majeurs » (catégorie 3 et plus) que dans les années 1970 et 1980, selon une nouvelle étude publiée jeudi, qui met en garde contre les risques accrus pour les communautés côtières.
Les océans, principaux moteurs des ouragans, se sont considérablement réchauffés ces dernières années, les mers du globe ayant absorbé plus de 90 % du réchauffement excessif causé par l’activité de l’homme.
Des recherches antérieures ont montré que le changement climatique crée les conditions propices à des tempêtes plus puissantes, qui s’intensifient plus rapidement et transportent plus d’eau, même s’il n’est pas établi qu’il en augmente la fréquence.

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Recharge d'une auto élcetrique
Photo : Ivan Radic via Flickr (CC BY 2.0)

10 octobre 2023
Francis Vailles, chroniqueur, lapresse.ca
Inutiles, les véhicules électriques ?

Je lis et j’entends toutes sortes de choses sur la pertinence des véhicules électriques. Sur Facebook circule même une vidéo professionnelle où une dame, à l’air crédible, les démolit méthodiquement, affirmant qu’ils polluent bien plus que les véhicules à essence…
Il est temps de remettre les pendules à l’heure, dans le contexte du développement de la filière des batteries électriques au Québec.
D’abord, les études sérieuses arrivent toutes aux mêmes constats : les véhicules électriques (VE) émettent beaucoup moins de gaz à effet de serre GES sur leur durée de vie que les véhicules à essence, tout pris en compte.

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Smog sur Ottawa
Photo : Santé publique Ottawa

10 octobre 2023
Dre Melissa Lem, présidente, Association canadienne des médecins pour l’environnement, ainsi que neuf autres signataires
La crise climatique est une urgence touchant la santé publique

Le mois de juillet 2023 a été le plus chaud jamais enregistré sur la planète depuis le début des relevés de températures. Depuis le début de l’année, des incendies de forêt ont brûlé plus de 15 millions d’hectares dans tout le Canada, battant ainsi tous les records précédents. Souvent dans des conditions périlleuses, des dizaines de milliers de personnes ont dû évacuer leur domicile, dont un grand nombre d’Autochtones. De plus, l’exposition à des niveaux dangereusement élevés de fumée a nui à la santé de millions de personnes. Des résidants de l’ensemble des provinces et territoires ont également subi les contrecoups des vagues et des records de chaleur.
De nombreux décès sont attribuables aux phénomènes climatiques. Rappelons-nous que cet été, un enfant de 2 ans est décédé à la suite d’une crise d’asthme en Colombie-Britannique, un père et ses deux enfants ont péri dans les inondations en Nouvelle-Écosse, et quatre pompiers ont perdu la vie. De plus, des centaines de personnes ont succombé aux vagues de chaleur au cours des cinq dernières années. Nous savons qu’un nombre incalculable de personnes verront leur espérance de vie réduite et leur santé compromise par l’exposition à la fumée toxique des incendies de forêt et à la chaleur extrême.

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Golfe du Saint-Laurent
Carte : openstreetmap.org (ODbL/CC-BY-SA 2.0)

9 octobre - Radio-Canada
Nouveaux records de chaleur dans le golfe du Saint-Laurent en septembre

Après des records de chaleur en juillet, le mercure a atteint un sommet historique dans les eaux du golfe du Saint-Laurent au mois de septembre.
« Ce qu’on vit présentement, c’est complètement démesuré. Les eaux sont 5,2 °C plus chaudes qu’elles devraient l’être », s'alarme Peter Galbraith, chercheur scientifique en océanographie physique à l'Institut Maurice-Lamontagne.
Alors que la température des eaux de surface du golfe du Saint-Laurent devrait se situer autour de 6 °C en septembre, le mercure a atteint 11 °C sur les mesures satellitaires — un pic normalement atteint au début du mois d'août.

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Températures surface-air été 2023
Graphique : Copernicus ECMWF

6 octobre - La Presse+
L’année 2023 frôle la barre des 1,5 °C

Les températures mondiales continuent d’écraser les records : après un été inédit et un mois de septembre qui « dépasse l’entendement », 2023 est désormais l’année la plus chaude jamais mesurée sur les neuf premiers mois, s’approchant d’une anomalie de 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle.
Un avertissement funeste à deux mois de la COP28, à Dubaï, lors de laquelle le sort des énergies fossiles, premier responsable du réchauffement, opposera encore pays producteurs et ceux qui souhaitent fixer une date pour la sortie du pétrole, du gaz et du charbon.
De janvier à septembre, « la température moyenne mondiale est 1,40 °C au-dessus de la moyenne préindustrielle (1850-1900) », avant l’effet sur le climat des émissions de gaz à effet de serre de l’humanité, a annoncé jeudi le service sur le changement climatique (C3S) de l’observatoire européen Copernicus.

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Groenland, cote est, communauté Inuit d'Ittoqqortoormiit, chasseurs Inuits sur banquise
Photo : CurieuxVoyageurs via Flickr (CC BY-NC-ND 2.0)

4 octobre 2023 - Le Journal de Montréal
Face au réchauffement climatique, le monde des Inuits fond comme neige au soleil

Le fracas des icebergs qui s'effondrent dans les eaux turquoise de l'est du Groenland, c'est l'alarme qui sonne pour l'un des écosystèmes les plus importants de la planète au bord de l'abîme.
Alors que la glace fond comme peau de chagrin, dans le village d'Ittoqqortoormiit l'une des dernières communautés de chasseurs inuits voit ses moyens de survie ancestraux menacés.
Si la calotte glaciaire du Groenland renferme un douzième de l'eau douce de la planète - de quoi faire grimper le niveau de la mer de sept mètres en cas de fonte -, le changement climatique pourrait priver cette bourgade isolée de sa seule source d'approvisionnement en eau potable.
Des hivers froids, une glace robuste et une neige abondante constituent l'environnement naturel dans lequel ces Inuits, établis près du détroit Scoresby, ont coutume d'évoluer.

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Vue d'une unité de méthanisation des effluents d'élevage à Mayrac dans le Lot en France
Photo : GrandBout via Wikimedia (CC BY-SA 4.0)

3 octobre 2023 - Radio-Canada
Le méthane, une cible facile pour réduire les GES

Réduire radicalement les émissions de méthane maintenant serait un des leviers les plus efficaces pour limiter le réchauffement de façon significative, rapide et à faible coût.
Lors de son passage au Sommet des Nations unies sur l’ambition climatique il y a deux semaines, Justin Trudeau a fait une promesse qui est passée un peu inaperçue : il s’est engagé, d’ici la fin de l’année, à présenter un projet de réglementation qui permettrait au Canada de surpasser sa cible de réduction des émissions de méthane.
En octobre 2021, le gouvernement Trudeau avait promis de diminuer de 75 % les émissions de méthane du secteur pétrolier et gazier d’ici 2030. Voilà qu’il nous annonce qu’il pourrait faire mieux – sans toutefois offrir davantage de détails.
Cette proposition n’est pas la panacée. Au Canada, le méthane est la source d’à peine 15 % des émissions de GES, alors que le CO2 y compte pour 80 %.

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Sommes-nous près d’atteindre un réchauffement climatique de 1,5˚C ?
Graphique : Copernicus/ECMWF - Climate Data Store

2 octobre 2023 - Le Devoir
Le réchauffement planétaire devrait dépasser 1,5 ˚C d’ici 2034

L’année 2023 est en voie de devenir la plus chaude de l’histoire de l’humanité, et le rythme de réchauffement est tel que l’objectif le plus ambitieux de l’Accord de Paris, censé nous éviter le pire de la crise climatique, pourrait être hors d’atteinte dans à peine plus de dix ans.
Selon une mise à jour de la trajectoire climatique mondiale établie par l’observatoire européen Copernicus, le réchauffement planétaire devrait atteindre 1,5 °C, par rapport à l’ère préindustrielle, d’ici la fin de 2034.
Ce niveau de dérèglement du climat deviendra une réalité si la trajectoire actuelle se maintient, précise l’organisation, qui est une référence dans le domaine des changements climatiques. Ses conclusions rejoignent celles d’une étude publiée au début de 2023 dans Proceedings of the National Academy of Sciences, et qui indiquait que la barre du +1,5 °C devrait être atteinte entre 2033 et 2035.

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Milieu humide de l'étang de Stoke
Photo : Mario Hains via Wikimedia (CC BY-SA 3.0)

29 septembre 2023 - lapresse.ca
Milieux humides - Les destructions illégales se multiplient

Les destructions illégales de milieux humides se multiplient dans toutes les régions du Québec même si ceux-ci sont essentiels à la biodiversité et à la lutte contre les changements climatiques. Entre 2018 et 2022, ce sont 3,3 millions de mètres carrés qui ont été rayés de la carte sans la moindre autorisation, a appris La Presse.
En quatre ans, c’est donc une superficie équivalant à une fois et demie celle du parc du Mont-Royal qui a été détruite sans aucune autorisation ministérielle, révèlent des données du ministère québécois de l’Environnement, obtenues par La Presse en vertu de la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels.
Toutes les régions sont touchées, même Montréal et Laval, où les milieux humides sont de plus en plus rares.

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Sables bitumineux, Fort McMurray, Alberta
Photo : eryn.rickard via Wikimedia (CC BY 2.0)

28 septembre 2023 - Le Journal de Montréal
L’augmentation des GES du secteur pétrolier canadien annule les gains

La pollution et l'exploitation des ressources naturelles par l'humanité continuent de pousser la Terre au-delà de ses capacités de résilience: six seuils écologiques sont désormais dépassés et deux autres sont en passe de l'être, avertit l'actualisation mercredi de l'étude de référence sur le concept des neuf «limites planétaires».
L’augmentation des émissions des secteurs pétrogazier et du bâtiment au Canada en 2022 a suffi à annuler les réductions effectuées ailleurs dans la société, selon des estimations préliminaires de l’Institut climatique du Canada (ICC) publiées jeudi.
Plutôt que de baisser, les émissions totales du Canada ont grimpé de 2,1 % en 2022 par rapport à l’année précédente, et près des trois quarts (72 %) de cette augmentation sont attribuables aux deux secteurs cités plus haut, soutient l’organisation.
L’augmentation des émissions issues de la production du pétrole et du gaz est liée à «une économie en plein essor, et donc, plus énergivore».
En ce qui concerne les bâtiments, la hausse vient surtout des «besoins accrus» pour le chauffage en hiver.

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26 septembre 2023 - Le Devoir
Les pays riches doivent devancer leur objectif de carboneutralité, prévient l’AIE

Limiter les dérèglements du climat mondial à un seuil viable implique que les pays riches devancent leur objectif de carboneutralité à 2045, conclut l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans un rapport publié mardi. L’organisme souligne aussi que les nouveaux projets d’énergies fossiles qui se profilent à l’horizon, notamment au Canada, ne devraient pas être autorisés.
Près de huit ans après la signature de l’Accord de Paris, les conclusions de cette deuxième édition de la « Feuille de route vers la carboneutralité » de l’AIE sont sans équivoque : il faut appuyer dès maintenant sur l’accélérateur de la transition énergétique si on veut se donner une chance de respecter l’objectif de cette entente climatique, soit limiter le réchauffement à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle.
Le portrait actuel de la situation montre en effet que l’espoir d’atteindre cette cible « s’est rétréci ». L’AIE souligne ainsi que la reprise postpandémie a été marquée par un sursaut des émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur énergétique. Celles-ci ont atteint 37 milliards de tonnes en 2022, soit un record « inquiétant ».

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La surface de la banquise de l’Antarctique, qui est à son maximum à cette saison, est cette année la plus faible jamais enregistrée depuis le début des relevés scientifiques
Graphique : Arctic Data archive System

26 septembre 2023 - Le Monde
Antarctique : la surface de la banquise plus réduite que jamais en hiver

La surface de la banquise de l’Antarctique, qui est à son maximum à cette saison, est cette année la plus faible jamais enregistrée depuis le début des relevés scientifiques, a annoncé lundi 24 septembre l’observatoire américain de référence.
La banquise de l’Antarctique fond en été et se reconstitue en hiver, lequel touche actuellement à sa fin dans l’hémisphère Sud. Le 10 septembre, « la banquise de l’Antarctique a atteint une étendue maximale annuelle de 16,96 millions de km2 », écrit le National Snow and Ice Data Center (NSIDC). « Il s’agit du maximum le plus bas pour la banquise dans les relevés allant de 1979 à 2023 ; et de loin. »
L’étendue maximale atteinte cette année est de 1,03 million de km² inférieure à la plus faible précédemment enregistrée, soit près de deux fois la superficie de la France.

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Sommet sur l’ambition climatique 2023

22 septembre 2023
Aurélie Lanctôt, chroniqueuse, Le Devoir
Briller parmi les cancres

Tout était dans le ton, à la fois poli et implacable, de la sous-secrétaire générale des Nations unies, Melissa Fleming, qui présidait mercredi l’assemblée du Sommet sur l’ambition climatique ; dans ses sourcils levés et son regard braqué sur le premier ministre Justin Trudeau, alors qu’elle introduisait son allocution. « L’année dernière, le Canada a été parmi les plus grands responsables de l’expansion des hydrocarbures à travers le monde », a-t-elle souligné, avant de demander au premier ministre quelles actions seront entreprises par le Canada pour maintenir le cap sur l’objectif de limiter le réchauffement à 1,5 °C.
Le commentaire a aussitôt fait réagir, alors qu’à New York étaient rassemblés, sur invitation du secrétaire général des Nations unies, les pays et régions du monde qui se démarquent pour leurs ambitions climatiques. Le sourire et le ton optimiste du premier ministre canadien sonnaient particulièrement faux alors qu’il prononçait un bref discours annonçant l’intention du Canada de réduire ses émissions de méthane de 75 % par rapport au niveau de 2012 d’ici 2030. Il a aussi souligné l’adoption imminente d’un règlement sur le plafonnement des émissions du secteur pétrolier.
De bien pâles promesses pour un pays qui, à lui seul, est responsable de 10 % des projets d’expansion du secteur pétro-gazier dans le monde, rappelait plus tôt ce mois-ci un rapport de l’organisme Oil Change International. Le Canada devient ainsi, après les États-Unis, le plus important vecteur de l’expansion du secteur des hydrocarbures, sur l’horizon 2050.

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20 septembre 2023 - Radio-Canada
L’humanité aux « portes de l’enfer » avec la crise climatique, avertit le chef de l’ONU

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a averti mercredi que la dépendance de l'humanité aux énergies fossiles avait « ouvert les portes de l'enfer » au moment de lancer un sommet sur la lutte contre le réchauffement climatique sans la Chine ni les États-Unis.
La poursuite de la hausse des émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement, a entraîné cette année une « chaleur épouvantable » et des « incendies historiques  dans le monde entier, a constaté Antonio Guterres lors de cette réunion partiellement éclipsée par l'annonce du Royaume-Uni de mettre un coup de frein à certains de ses engagements climatiques.
Cependant, il n'est pas trop tard pour « limiter la hausse des températures mondiales à 1,5 °C », a assuré le chef de l'ONU. « L'avenir n'est pas écrit : c'est à vous, les dirigeants, de l'écrire. »

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Steven Guilbeault, Ministre de l'Environnement et du Changement climatique, Canada
Photo : UN Biodiversity via Wikimedia (CC BY 2.0)

20 septembre 2023 - Le Devoir
25 millions de barils de pétrole chaque jour dans un monde «carboneutre», admet Guilbeault

Même si elle parvient à atteindre la « carboneutralité », essentielle d’ici 2050 pour limiter les dérèglements du climat, l’humanité consommera 25 millions de barils de pétrole par jour, affirme le ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbeault, en entrevue avec Le Devoir. Le gouvernement Trudeau promet cependant d’imposer à l’automne 2024 un plafond d’émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’industrie canadienne des énergies fossiles.
Dans le cadre d’un entretien accordé dans le contexte du Sommet sur l’ambition climatique qui se tient mercredi à New York, le ministre de l’Environnement et du Changement climatique a indiqué que le « projet de règlement final » sur le plafonnement et la réduction des émissions de GES du secteur pétrolier et gazier sera déposé avant la prochaine conférence climatique des Nations unies, la COP28, prévue en décembre.
Le ministre Guilbeault prévoit en outre que ce règlement, qui vise à freiner la croissance continue des émissions issues de la production d’énergies fossiles au Canada, sera « adopté », et donc en vigueur, au plus tard à l’automne 2024. [...]

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Camion semi-remorque
Photo : blinkend via Pixabay (Licence Paxabay)

20 septembre 2023 - lapresse.ca
Québec rejette la proposition phare de son comité consultatif

Le gouvernement Legault rejette l’idée d’imposer une contribution kilométrique au secteur du camionnage pour favoriser la décarbonation du transport lourd de marchandises, dont les émissions de gaz à effet de serre (GES) sont en forte hausse.
« Nous n’irons pas de l’avant avec l’ajout d’une taxe kilométrique », a affirmé le cabinet de la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, dans une déclaration transmise à La Presse, mercredi, en réaction à la proposition phare du plus récent avis du comité consultatif sur les changements climatiques.
Ce comité d’experts indépendant chargé de conseiller le ministre de l’Environnement recommande à Québec de faire payer à l’industrie du camionnage les kilomètres parcourus sur les routes de la province et de développer le transport ferroviaire et maritime de marchandises, constatant l’inefficacité des mesures gouvernementales actuelles.

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20 septembre 2023 - lapresse.ca
Québec doit freiner le transport par camion, plaide un comité consultatif

Faire payer l’industrie du camionnage les kilomètres parcourus sur les routes, développer le transport ferroviaire et maritime de marchandises ; Québec doit changer d’approche pour réussir à décarboner le secteur du transport lourd, plaide le Comité consultatif sur les changements climatiques dans un avis qui sera rendu public ce mercredi et que La Presse a obtenu.
« Le système actuel de mobilité des marchandises n’est pas orienté vers l’efficacité énergétique et encore moins vers l’atteinte de la carboneutralité », écrit le comité indépendant chargé de conseiller le ministre québécois de l’Environnement, qui estime que la croissance des émissions de gaz à effet de serre (GES) de ce secteur reflète « la déficience des mesures mises en place » par Québec.
Bien que la Politique de mobilité durable – 2030 du gouvernement québécois s’inspire de l’approche internationalement reconnue « Réduire – Transférer – Améliorer », les mesures proposées relèvent essentiellement de la troisième et dernière étape, négligeant les deux premières, déplore l’avis.

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Champs inondés
Photo : Ferme J.A. Paquin et cie via Facebook

18 septembre 2023 - La Presse+
Changements climatiques - Nos légumes en danger

Nourrir les Québécois est de plus en plus difficile pour ceux qui en font leur gagne-pain. Les changements climatiques, qui s’ajoutent à des coûts croissants, pourraient faire disparaître la production maraîchère. La demande pour les produits locaux a beau augmenter, faire pousser des légumes est devenu un parcours du combattant qui épuise même les plus aguerris des producteurs.
Ça fait 100 ans que les Pigeon vivent de ce qui pousse sur la terre familiale, à Saint-Rémi. La ferme a évolué en même temps que l’économie québécoise : elle a grossi, s’est mécanisée et s’est spécialisée. Aujourd’hui, les Pigeon cultivent 400 hectares et sont les plus importants producteurs de haricots au Québec. Ceux qu’on achète en saison dans nos supermarchés.

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Superficie brûlée : 17,4 millions d’hectares. Que représente cette superficie?
Carte : © Mapbox © OpenStreetMap via Radio-Canada

18 septembre 2023 - Radio-Canada
Plus de 17 millions d'hectares de forêt brûlée, ça ressemble à quoi?

Le Canada traverse une saison des feux de forêt sans précédent; le monde entier l'a constaté cet été lorsque la fumée s’est répandue jusqu’aux États-Unis et même en Europe. D’un océan à l’autre, des milliers de brasiers ont ravagé le paysage, totalisant quelque 17,4 millions d’hectares jusqu’à présent.
Une superficie record
Les brasiers ont ravagé en moyenne 2,8 millions d’hectares annuellement au Canada entre 2012 et 2022. Le précédent record, établi en 1989, était de 7,6 millions d’hectares, soit moins de la moitié de la superficie rasée jusqu’à présent par les brasiers en 2023.
Le nombre de personnes évacuées a aussi franchi le dernier sommet, établi en 2016, lors de l’incendie de Fort McMurray, en Alberta. On comptait alors environ 100 000 évacués au pays, tandis qu’ils sont plus de 220 000 cette année.

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16 septembre 2023 - Radio-Canada
Feux et réchauffement climatique : des forêts menacées de disparaître

Dans l’Ouest canadien, les incendies de forêt, combinés à l’action du climat, compromettent désormais le retour de la végétation. Des chercheurs s'inquiètent même du sort de certaines forêts humides.
Au volant de sa fourgonnette, la chercheuse Lori Daniels remonte le chemin tortueux qui mène au sommet d’une colline près d’Elephant Hill. Nous sommes dans une région aride de la Colombie-Britannique, à une centaine de kilomètres à l’ouest de Kamloops.
Ce qui frappe, une fois sur le site d’étude, ce sont les signes clairs de la violence du feu. Partout, des arbres calcinés. Ils tiennent encore debout tant bien que mal.
Le feu d’Elephant Hill a détruit près de 2000 kilomètres carrés de forêt. Il fait partie de cette nouvelle catégorie d’incendies qu’on appelle les mégafeux.

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United in Science 2023, OMM

14 septembre 2023 - Radio-Canada
Changements climatiques : « La réponse mondiale est loin d’être à la hauteur »

Seulement 15 % des objectifs de développement durable établis par l’Accord de Paris sont en voie d’être réalisés, selon le rapport United in Science publié jeudi par l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
Dix-huit organisations, dont le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), ont contribué à la production de ce rapport, dont les perspectives sont plutôt sombres.
Sa publication survient quelques jours avant le Sommet sur les objectifs de développement durable et le Sommet sur l’ambition climatique, qui se tiendront la semaine prochaine à l’Assemblée générale des Nations unies, à New York.

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Limites planétaires 2023
Graphique : Stockholm Resilience Centre

13 septembre 2023 - Le Journal de Québec
L'humanité franchit les limites écologiques de la planète

La pollution et l'exploitation des ressources naturelles par l'humanité continuent de pousser la Terre au-delà de ses capacités de résilience: six seuils écologiques sont désormais dépassés et deux autres sont en passe de l'être, avertit l'actualisation mercredi de l'étude de référence sur le concept des neuf «limites planétaires».
Le changement climatique, la déforestation, la perte de biodiversité, la quantité de produits chimiques synthétiques (dont les plastiques), la raréfaction de l'eau douce et l'équilibre du cycle de l'azote sont les six limites largement franchies, annonce l'étude menée par une équipe internationale de 29 scientifiques.
Deux autres -- l'acidification des océans et la concentration des particules fines polluantes dans l'atmosphère -- sont proches des seuils d'alerte. Seul l'état de la couche d'ozone reste en dessous, avec une bonne marge.
Ces «limites planétaires», correspondant à des seuils à ne dépasser dans neuf domaines pour que les écosystèmes évoluent dans une «zone de fonctionnement sûre» à même de garantir l'habitabilité de la Terre, ont été définies en 2009 par le Stockholm Resilience Centre.

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Répartition dans l'été des vagues de chaleur recensées en France métropolitaine depuis 1947. Les courbes représentent la température moyenne quotidienne en France dépassant le seuil de 23,4 °C
Graphique : Météo-France & Infoclimat via Le Monde

13 septembre 2023 - Le Monde
La « saison » des vagues de chaleur s’allonge et s’intensifie sous l’effet du réchauffement climatique

Plus fréquentes qu’avant, ces vagues surviennent aussi de plus en plus tôt, en juin ou tard en août, voire en septembre, allongeant la part de l’été soumise aux fortes chaleurs en France.
Dix jours après une vague de chaleur historiquement forte et tardive subie du 17 au 24 août, la France a subi un deuxième épisode de chaleurs exceptionnelles du 4 au 11 septembre. Un épisode particulièrement marqué au nord-ouest du pays, où il a été classé comme « vague de chaleur » dans six régions (Bretagne, Normandie, Hauts-de-France, Centre-Val de Loire, Pays de la Loire et Ile-de-France). De nombreux records de températures ont aussi été observés pour un mois de septembre. Un fait qui illustre l’allongement de la « saison » des vagues de chaleur sous l’effet du réchauffement du climat.
S’il comportait des étés chauds, voire des canicules historiques (celle de 1976 a marqué les mémoires, notamment dans le nord-ouest du pays), le climat français ne souffrait de vagues de chaleur que de manière occasionnelle. On en compte dix entre 1947 et 1989, soit environ une tous les quatre ans. Le réchauffement climatique, sous l’effet des gaz à effet de serre, a accéléré cette fréquence.

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Sables bitumineux, Fort McMurray, Alberta
Photo : eryn.rickard via Wikimedia (CC BY 2.0)

12 septembre 2023 - Le Devoir
Le Canada qualifié d’«hypocrite climatique» en raison de l’expansion des secteurs pétrolier et gazier

Le Canada est en voie de devenir un des leaders mondiaux de l’expansion des secteurs pétrolier et gazier au cours des prochaines années, déplore Oil Change International, dans un rapport publié mardi. L’organisme presse donc le gouvernement Trudeau de concrétiser rapidement sa promesse de plafonner et de réduire les émissions de l’industrie, une réglementation dont les détails sont attendus cet automne.
Selon les conclusions de ce groupe de recherche très critique de notre dépendance aux énergies fossiles, le Canada pourrait devenir le deuxième plus important pays en termes de hausse de la production de pétrole et de gaz d’ici 2050. Il serait ainsi devancé par les États-Unis, mais précéderait plusieurs autres gros producteurs, dont la Norvège, la Russie et l’Arabie saoudite.
Oil Change International calcule que le Canada pourrait ainsi représenter à lui seul près de 10 % de l’expansion globale prévue au cours de cette période. Cette nouvelle exploitation, si elle se concrétise, représenterait des émissions totales de 18,6 milliards de tonnes de gaz à effet de serre, selon les calculs inscrits dans ce rapport d’une trentaine de pages. Un tel bilan équivaudrait aux émissions globales de 117 centrales au charbon, illustre-t-on, tout en qualifiant le Canada d’« hypocrite climatique ».

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Benoit Charette, ministre de l’Environnement, Québec
Photo : Thomas Verville via Wikimedia (CC BY-SA 4.0)

11 septembre 2023 - Radio-Canada
Québec formera un comité d’experts sur l’adaptation aux changements climatiques

Le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, s’apprête à annoncer la création d’un comité d’experts pour le conseiller en matière d’adaptation aux changements climatiques, a appris Radio-Canada.
Interpellé par les grandes villes du Québec, il promet une « action renforcée » dans les prochains mois.
La question est devenue source de discorde entre les maires et mairesses de la province et le gouvernement du Québec. Les municipalités estiment qu’elles ont besoin de 2 milliards de dollars par année pour adapter leurs infrastructures aux changements climatiques, un investissement auquel elles n’ont pas eu droit jusqu’ici.
Bien qu’il ne s’engage pas à répondre aux demandes municipales, le ministre de l’Environnement promet d’en faire plus. « Les circonstances font en sorte qu’on doit encore mettre davantage l’accent sur cet aspect-là », a dit Benoit Charette en entrevue.

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Logo Tribunal international du droit de la mer (TIDM)

11 septembre 2023 - Le Journal de Québec
Changements climatiques: des États insulaires veulent une plus grande protection des océans

Les dirigeants de petits États insulaires menacés par le changement climatique se sont tournés lundi vers le tribunal maritime des Nations unies pour demander un renforcement des mesures de protection des océans.
L'audience, qui va durer deux semaines, doit déterminer si les gaz à effet de serre sont de la «pollution marine» au sens de la Convention de l'ONU sur les droits de la mer, protégée par cette cour basée à Hambourg en Allemagne.
Une telle classification imposerait juridiquement aux 157 États ayant ratifié ce traité de prendre davantage de mesures législatives contre le réchauffement climatique.

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Logo G20 India 2023

9 septembre 2023 - lapresse.ca
Sans accord sur la sortie des énergies fossiles - Le G20 s’engage sur les énergies renouvelables

Profondément divisé sur le pétrole, le G20 a échoué à appeler à une sortie des énergies fossiles samedi, mais soutient pour la première fois un triplement des renouvelables d’ici 2030 : une déclaration « lueur d’espoir » pour les uns, mais « strict minimum » pour les autres à trois mois de la COP28.
L’avenir des énergies fossiles, cause essentielle de la crise climatique de plus en plus sévère, est cette année au cœur des négociations internationales devant culminer en décembre à la 28e Conférence climat des Nations unies à Dubaï.
Une sortie des énergies fossiles sans captage de CO2 (« unabated ») est d’ailleurs jugée « indispensable » dans le premier bilan d’étape officiel de l’accord de Paris, publié vendredi par l’ONU Climat. Et le G7 en a approuvé le principe au printemps, certes sans calendrier.

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CO2 atmosphérique à l'observatoire du Mauna Loa 1959-2023
Graphique : NOAA

8 septembre 2023 - Le Devoir
Sombre premier bilan de la mise en oeuvre de l’Accord de Paris

Le monde doit sortir des énergies fossiles polluantes, atteindre le pic de ses émissions de CO2 d’ici 2025 et faire « beaucoup plus, maintenant, sur tous les fronts » pour affronter la crise climatique, selon un rapport sous l’égide de l’ONU Climat qui sera au coeur de la COP28 de Dubaï dans trois mois.
Ce nouveau rappel à l’ordre intervient au moment où les dirigeants des grandes nations du G20 se réunissent à New Delhi, avec peu d’espoir de réaliser des avancées ambitieuses sur la question climatique. Les émissions de gaz à effet de serre des États-Unis et de l’Europe baissent depuis des années, tandis que celles de la Chine (1er émetteur) et de l’Inde continuent d’augmenter.
Très attendu, ce rapport de 90 pages et 17 « enseignements clés » constitue le premier bilan de tous les efforts accomplis ou non depuis 2015 par l’humanité pour respecter l’Accord de Paris et son objectif le plus ambitieux de limiter le réchauffement à 1,5 °C.

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Smog sur Ottawa
Photo : Santé publique Ottawa

6 septembre 2023 - Le Devoir
Les vagues de chaleur concoctent une «potion diabolique» de polluants

Les vagues de chaleur, plus intenses et plus fréquentes à cause du changement climatique, concoctent une « potion diabolique » de polluants qui menacent les humains et tous les êtres vivants, a averti l’ONU mercredi.
Si les voiles de fumée provoqués par les feux de forêt qui ont étouffé Athènes, New York ou Montréal cet été sont la partie la plus visible de la pollution atmosphérique provoquée par les vagues de chaleurs, elles induisent aussi toute une série de processus chimiques plus insidieux et dangereux pour la santé.
« Les vagues de chaleur détériorent la qualité de l’air, avec des répercussions sur la santé humaine, les écosystèmes, l’agriculture et même notre vie quotidienne », a souligné le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale, à l’occasion de la publication du Bulletin sur la qualité de l’air et du climat.

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Anomalies de température en juin, juillet et août chaque année depuis 1880
Graphique : NASA

6 septembre 2023 - Le Devoir
2023 sera probablement l’année la plus chaude de l’Histoire

L’été, soit les mois de juin, de juillet et d’août, a connu les températures mondiales moyennes les plus élevées jamais mesurées, a annoncé mercredi l’observatoire européen Copernicus, pour qui 2023 sera probablement l’année la plus chaude de l’Histoire.
« L’effondrement climatique a commencé », a déploré le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, dans un communiqué. « Notre climat implose plus vite que nous ne pouvons y faire face, avec des phénomènes météorologiques extrêmes qui frappent tous les coins de la planète », a-t-il ajouté, rappelant comment « les scientifiques ont depuis longtemps mis en garde contre les conséquences de notre dépendance aux combustibles fossiles ».
Canicules, sécheresses, inondations ou incendies ont frappé l’Asie, l’Europe et l’Amérique du Nord sur cette période, dans des proportions dramatiques et souvent inédites, avec leur prix en vies humaines et en dégâts sur les économies et l’environnement.

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Projet Deep Sky de capture de CO2 au Québec
Photo : © Deep Sky

5 septembre 2023 - Le Devoir
Deep Sky cherche où enfouir du CO₂ dans le sous-sol québécois

Deep Sky, une entreprise qui veut enlever du carbone de l’atmosphère, cherche où enfouir des centaines de milliers de tonnes de CO2 dans le sous-sol québécois. D’ici un an, elle veut ouvrir deux centres d’essais dans la province. Et d’ici 2025, elle compte ouvrir une usine qui aura besoin de dizaines de mégawatts d’électricité.
Si l’ambition à long terme de l’entreprise montréalaise fondée en 2022 se réalise, le paysage énergétique du Québec — et du monde — serait profondément transformé. Il faut en effet des quantités considérables d’électricité pour, comme le souhaite Deep Sky, retirer de l’atmosphère et des océans tout le CO2 relâché depuis la révolution industrielle, et ainsi couper court au réchauffement climatique.
« Peu importe ce qu’on dit ou ce qu’on pense maintenant, il va falloir retirer ce carbone », avance Frédéric Lalonde, l’un des cofondateurs de la jeune entreprise, en entrevue au Devoir. « La réalité nous a déjà rattrapés », affirme-t-il, en évoquant les feux de forêt qui ont fait rage cet été.

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Projet d'énergie solaire en Thaïlande
Photo : Asian Development Bank (CC BY-NC-ND 2.0)

29 août 2023 - Le Devoir
Compétitivité record pour les énergies renouvelables

La compétitivité des énergies renouvelables s’est encore accélérée l’an dernier, renforcée par la crise des prix des combustibles fossiles et ce malgré l’inflation des coûts, indique l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA).
Selon un rapport publié mardi, environ 86 % (187 gigawatts) de la capacité renouvelable mise en service en 2022 avait un coût inférieur à celui de l’électricité produite à partir de combustibles fossiles (charbon, gaz). L’an dernier, le secteur mondial de l’électricité a directement économisé avec les renouvelables (solaire, éolien, hydroélectricité, etc.) 520 milliards de dollars sur le coût des combustibles grâce aux sites de production installés dans le monde depuis 2000.
Outre ces économies directes, la réduction des émissions de CO2 et des polluants atmosphériques se traduit par de « substantiels avantages » économiques, ajoute le rapport. Sans le déploiement réalisé au cours des deux dernières décennies, les répercussions économiques de la hausse du prix des combustibles fossiles en 2022 auraient été bien plus graves, « dépassant même la capacité de nombreux gouvernements à les atténuer », souligne le rapport.

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Les poussins de manchots empereurs en mue
Photo : Fguerraz via Wikimedia (CC BY-SA 3.0)

24 août 2023 - lapresse.ca
Fonte de la banquise en Antarctique - Mortalité « catastrophique » chez les poussins de manchots empereurs

Les manchots empereurs seront-ils la première espèce polaire à disparaître en raison du réchauffement climatique ? Une étude scientifique parue jeudi constate quoi qu’il en soit une mortalité totale et « sinistre » des poussins dans plusieurs colonies de l’Antarctique, à la suite de la fonte record de la banquise ces derniers mois.
Sur cinq colonies surveillées dans la région de la mer de Bellingshausen, à l’ouest de l’Antarctique, toutes sauf une ont subi une perte « catastrophique » de 100 % de poussins, qui se sont noyés ou sont morts de froid lorsque la glace a cédé sous leurs minuscules pattes. Ils n’étaient pas assez matures pour affronter de telles conditions, rapportent les chercheurs dans Communications : Earth & Environment, une revue du groupe Springer Nature.
« Il s’agit du premier échec majeur de la reproduction des manchots empereurs dans plusieurs colonies en même temps en raison de la fonte des glaces de mer, et c’est probablement un signe de ce qui nous attend à l’avenir », a déclaré à l’AFP l’auteur principal Peter Fretwell, chercheur au British Antarctic Survey.

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Déforestation en Amazonie
Carte : TerraBrasilis/INPE (CC BY-SA 4.0)

23 août 2023 - lapresse.ca
Les émissions de CO2 en Amazonie ont flambé sous Bolsonaro

Les émissions de carbone en Amazonie ont doublé en 2019 et 2020, les deux premières années du mandat de l’ex-président brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro, quand la déforestation était au plus haut, selon une étude publiée mercredi.
La plus grande forêt tropicale du monde est vitale pour freiner le réchauffement de la planète. Or, des scientifiques ont montré qu’elle avait déjà commencé à rejeter plus de CO2 qu’elle n’en absorbe, s’approchant d’un « point de non-retour » qui la verrait se transformer en savane.
En utilisant des échantillons d’air recueillis lors de survols de la jungle, des chercheurs ont montré que les émissions en Amazonie étaient passées de 240 millions de tonnes en moyenne de 2010 à 2018 à 440 millions en 2019 (+83 %) et 520 millions en 2020 (+117 %). La moyenne de ces deux années équivaut au double de celles des huit années précédentes.

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Irradiation solaire et température 1880-2018
Graphique : NASA/JPL-Caltech (CC0)

22 août 2023 - RTBF
Non, le "grand minimum solaire" ne nous sauvera pas du réchauffement climatique 

Certaines déclarations sur le réchauffement climatique prétendent que nous ne devrions pas trop nous inquiéter, parce que nous serions à l’aube d’un nouvel âge glaciaire. Les termes le plus souvent utilisés pour présenter cette hypothèse concernent la notion de "Grand Minimum Solaire".
Dans ce tweet, en relayant un article développé sur un site climato-sceptique français, un internaute indique qu’un Grand Minimum Solaire est attendu entre 2020 et 2053 et qu’il conduira à un refroidissement.
Un Grand Minimum Solaire, c’est quoi ? Le Soleil, qui nous fournit de l’énergie, connaît une activité variable. Celle-ci repose sur des cycles, notamment des cycles de 11 ans.

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Feux de forêt en activité, Canada-USA, 23-08-2023
Carte : NASA/Fire Information for Resource Management System

22 août 2023 - Le Devoir
Près de 70% des habitants ont fui leur domicile dans les Territoires du Nord-Ouest

Les équipes de combattants du feu ont poursuivi mardi leur travail acharné de lutte contre les incendies de forêt majeurs qui ont forcé près de 7 personnes sur 10 à fuir leur domicile dans les Territoires du Nord-Ouest, soit environ 30 000 personnes.
L’agent d’information du gouvernement territorial sur les incendies, Mike Westwick, a confirmé que les flammes se trouvent toujours à une quinzaine de kilomètres de Yellowknife, la capitale territoriale ayant été évacuée de la grande majorité de ses 20 000 habitants.
Le combat contre les flammes s’annonce toutefois ardu du côté de Fort Smith, qui se trouve à la frontière entre l’Alberta et les Territoires du Nord-Ouest, où le mercure avoisinera les 30 degrés Celsius.

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22 août 2023 - Le Devoir
Plus de 30 000 personnes sommées d’évacuer dû aux feux en Colombie-Britannique

La lutte contre les feux de forêt en Colombie-Britannique, du côté des deux berges du lac allongé Okanagan se poursuit.
Le gouvernement a imposé des restrictions aux déplacements afin de laisser le champ libre aux milliers de personnes évacuées qui ont été forcées de quitter leur domicile. Plus de 30 000 personnes font l’objet d’ordres d’évacuation dans la région de Kelowna et de West Kelowna.
Les pompiers ont indiqué que des conditions plus fraîches ont contribué au combat, mais ils s’attendent à des jours difficiles.
Environ 200 pompiers luttent contre le feu de forêt destructeur de McDougall Creek, dont la superficie a atteint 105 kilomètres carrés.

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Incendies de forêt dans le nord du Québec
Photo : SOPFEU

22 août 2023 - Radio-Canada
Les feux de forêt au Québec étroitement liés au changement climatique, selon une étude

Le réchauffement climatique a rendu au moins sept fois plus probables les conditions météo extrêmes à l'origine de la saison des feux qui fait rage dans l'est du Canada cette année, selon une étude publiée mardi par un réseau de scientifiques spécialisé dans ce type d'analyses.
Les chercheurs du réseau World Weather Attribution (WWA) ont déterminé que le changement climatique, provoqué par l'activité humaine, a augmenté la probabilité de températures élevées et de faibles taux d'humidité, notamment, ce qui a joué un rôle majeur dans la propagation du brasier.
Le Canada connaît cette année la saison des feux la plus dévastatrice de son histoire: plus de 1000 feux sont actifs d'est en ouest à l'heure actuelle.

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Fous de Bassan aux Sept Iles, Réserve naturelle nationale des Sept-Îles
Photo : Ibex73 via Wikimedia (CC BY-SA 4.0)

21 août 2023 - Radio-Canada
Le réchauffement de l’océan sera désastreux pour les oiseaux marins

La vague de chaleur qui s’est abattue sur Terre-Neuve-et-Labrador plus tôt cet été et le réchauffement de l’océan entraînent de sérieuses conséquences sur les oiseaux marins, selon le biologiste Bill Montevecchi, de l’Université Memorial.
« C’est absolument énorme. En pensant à la grippe aviaire l'année dernière, nous avons eu des mortalités massives d'oiseaux. Des dizaines de milliers d'oiseaux à Terre-Neuve seulement sont morts l'année dernière », affirme M. Montevecchi.
La chaleur est particulièrement difficile pour les oiseaux marins parce qu’ils nichent sur des falaises exposées au soleil. La chaleur peut nuire à leurs œufs.

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La rafinerie Ruwais, Abu Dhabi
Photo : Rickmaj via Wikimedia (CC BY-SA 4.0)

18 août 2023 - Le Devoir
Les Émirats arabes unis ne déclarent pas leurs émissions de méthane à l’ONU

Nouveau test de crédibilité pour la présidence de la prochaine conférence climatique mondiale (COP28) : le pays hôte, les Émirats arabes unis, n’a pas divulgué à l’ONU les données sur ses émissions de méthane, un très puissant gaz à effet de serre.
Une partie de ces émissions est imputable à la principale entreprise pétrolière et gazière du pays, qui est dirigée par le sultan Ahmed al-Jaber, président de la prochaine conférence onusienne.
Le réputé quotidien britannique The Guardian a révélé jeudi que les Émirats arabes unis n’ont jamais transmis de rapport détaillant leurs émissions de méthane aux Nations unies, qui demandent aux pays de le faire tous les deux ans, et ce, depuis 2014.

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Boreogadus saida, morue polaire
Image : H. L. Todd via Wikimedia (CC0)

17 août 2023 - Radio-Canada
L’habitat de la morue arctique est menacé par le réchauffement de l’océan

La morue arctique, qui est l'espèce marine la plus abondante dans l'océan Arctique, est menacée par le réchauffement des eaux.
L’océanographe et biologiste marin Maxime Geoffroy, chercheur à l’Institut maritime de l’Université Memorial de Terre-Neuve, explique que la morue arctique (Boreogadus saida) est un poisson-fourrage, mangé par d’autres animaux.
La principale conclusion, c’est que l’habitat de la morue arctique [...] va diminuer avec la fonte de la glace, mais aussi avec le réchauffement des eaux en Arctique, puis jusque dans les eaux du Labrador et certaines régions de Terre-Neuve », dit Maxime Geoffroy, auteur d’une récente étude sur la question.

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Jeunes plaignants qui accusent les agences gouvernementales d'enfreindre la Constitution de l'État en soutenant l'industrie des énergies fossiles
Photo : © Robin Loznak/Our Children Trust

14 août 2023 - Radio-Canada
Procès sur le climat : victoire historique des jeunes contre l’État du Montana

Dans une décision historique, une juge du Montana a tranché en faveur des jeunes plaignants qui accusent les agences gouvernementales d'enfreindre la Constitution de l'État en soutenant l'industrie des énergies fossiles.
Près de deux mois après la tenue des audiences de ce premier procès constitutionnel sur le climat de l'histoire des États-Unis, la juge Kathy Seeley a déclaré qu'une disposition de la politique environnementale du Montana (Montana Environmental Policy Act, ou MEPA) était inconstitutionnelle.
Cette disposition permet aux agences de réglementation de l'État d'accorder des permis à des projets d'exploitation des combustibles fossiles sans s'enquérir des effets sur le climat, comme les gaz à effet de serre qui résultent des activités de l'industrie. Ce faisant, les autorités échouent à garantir « le droit à un environnement propre et sain », comme le stipule la Constitution, selon la décision.

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Un satellite de la NASA a capturé l'éruption explosive de Hunga Tonga-Hunga Ha'apai dans le Pacifique Sud
Image : Joshua Stevens/NASA Earth Observatory

14 août 2023 - lapresse.ca
Vu, lu et vérifié - L’éruption du volcan Hunga Tonga a-t-elle contribué aux récents records de chaleur ? 

En janvier 2022, l’éruption du volcan sous-marin Hunga Tonga-Hunga Ha’apai, dans le Pacifique, a provoqué l’afflux d’importantes quantités de vapeur d’eau dans l’atmosphère. Plus de 18 mois plus tard, cet évènement est-il responsable des records de chaleur enregistrés au cours de l’été partout sur la planète ?
C’est la nouvelle lubie des climatosceptiques. Si le mois de juillet a fracassé le record de chaleur depuis au moins l’ère préindustrielle, c’est la faute au volcan Hunga Tonga, situé dans l’océan Pacifique, qui a provoqué l’arrivée de millions de tonnes de vapeur d’eau dans la stratosphère. En effet, comme le CO2, la vapeur est aussi un gaz à effet de serre qui contribue au réchauffement planétaire.
Sur Twitter/X, jeudi, l’Association des climato-réalistes affirme que « le volcan des Tonga (janvier 2022) et le cycle solaire 25 bien plus fort que prévu sont deux causes principales de l’accélération du réchauffement cette année, et non pas le CO2 ! ».

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Ferme Vimo en Estrie, Québec
Photo : Fondation Masswippi

12 août 2023 - Le Devoir
La petite prairie qui séquestrait du carbone

La famille de Pascal Viens élève des vaches laitières depuis 100 ans dans ce coin de l’Estrie. Quand, d’un bon coup de botte, il enfonce sa pelle dans le sol, c’est la terre de son père, de son grand-père et de son arrière-grand-père qui craque. Pour assurer la pérennité de son entreprise familiale — et de la planète en général —, M. Viens caresse une nouvelle ambition pour son champ : séquestrer du carbone.
Depuis des décennies, les prairies et les pâturages du Québec disparaissent au profit de monocultures de maïs et de soya, qui appauvrissent les sols en matière organique. Du fait, les terres agricoles dégagent du carbone dans l’atmosphère. « Il faut que ça change. Pas juste la production laitière, tout doit changer », lance M. Viens.
Pour nourrir son troupeau, il cultive 200 hectares. Un peu de maïs et de blé, mais surtout de l’herbe. Le producteur laitier reçoit Le Devoir à Hatley, dans l’une de ses prairies, où poussent une douzaine d’espèces de plantes fourragères. Luzerne, fétuque, trèfle et fléole s’entremêlent. Avec sa pelle, M. Viens déterre un gros dactyle — une graminée aux larges brins. Une touffe de racines très fines apparaît.

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Centile de température terrestre et océanique janvier-juillet 2023
Carte : NOAA

10 août 2023 - The Conversation
Pourquoi les températures pourraient battre des records au cours des prochains mois

Comme dit l’adage bien connu des climatologues « Climate is what you expect, weather is what you get » (« Le climat c’est ce que l’on attend, le temps c’est ce que l’on obtient »).
Les phénomènes météorologiques locaux sont difficiles à prévoir car ils fluctuent rapidement sous l’influence de processus non linéaires et chaotiques, tandis que l’évolution du climat global sur le plus long terme repose sur des phénomènes physiques bien connus qui sont généralement prévisibles. Les prochains 12-18 mois devraient être assez exceptionnels en termes de températures, suite à un alignement de phénomènes locaux et globaux qui se combinent.
Avec mon équipe dont la spécialité est l’étude par satellites de l’évolution de l’atmosphère, j’analyse chaque jour des millions de données vues du ciel pour surveiller les températures sur terre comme sur la mer, partout autour du globe terrestre, et pour mesurer les concentrations des gaz présents dans l’atmosphère. Ces dernières semaines à partir des cartes satellites, nous avons aussi pu observer les records de chaleur qui ont été battus dans de nombreux pays, comme rapportés par les agences météorologiques et les médias.

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Fonte des calottes glaciaires
Photo : Gerald Simmons via Flickr (CC BY 2.0)

8 août 2023 - lapresse.ca
Réchauffement climatique - Même le lointain et isolé Antarctique est touché

Le continent le plus au sud n’est pas isolé des conditions météorologiques extrêmes associées au changement climatique d’origine humaine, selon un nouvel article paru dans la revue « Frontiers in Environmental Science », qui tente de brosser un tableau cohérent d’une région du monde qui a été jusqu’ici un peu à part.
Son extrémité ouest et en particulier sa péninsule ont connu une fonte dramatique de la calotte glaciaire, qui pourrait provoquer une élévation massive du niveau de la mer au cours des prochains siècles. Par ailleurs, le côté est gagne parfois de la glace, mais un glacier dans l’ouest de l’Antarctique fond si vite que les scientifiques l’ont surnommé « le glacier du jugement dernier », et un effort international tente de comprendre ce qui lui arrive.
Enfin, la glace de mer en Antarctique est passée d’un niveau record à des quantités bien plus faibles que jamais auparavant.

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Smog sur Ottawa
Photo : Santé publique Ottawa

5 août 2023 - Radio-Canada
Les aléas de la météo de cet été sont là pour de bon, selon des experts

Inondations, sécheresse, eaux chaudes baignant trois côtes et, surtout, fumée des incendies de forêt d'un océan à l'autre et outre-mer. Oui, ce sont les changements climatiques, disent les scientifiques, qui s'attendent à plus de bizarreries météorologiques au cours des prochaines années.
« Ça a été une saison et une année d'extrêmes », reconnaît d'emblée Danny Blair, codirecteur du Centre du climat des Prairies, à l'Université de Winnipeg.
La sécheresse en est un exemple. En raison de sa grande superficie, le Canada compte toujours quelques régions plus sèches, mais jamais la sécheresse n'avait été d'une telle ampleur à l'échelle du pays.
La carte de la sécheresse du 30 juin d'Agriculture Canada montre que la majeure partie du pays était anormalement sèche. De vastes étendues des Prairies ont subi une sécheresse au moins modérée qui est allée jusqu'à l'extrême dans le sud de l'Alberta.

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Température quotidienne de la surface de la mer 30 juillet 2023
Graphique : ClimateReanalyzer.org

4 août 2023 - lapresse.ca
Les océans établissent un nouveau record mondial

Les océans ont battu dimanche un nouveau record mondial de température, laissant craindre des conséquences néfastes pour la vie marine comme pour les équilibres climatiques.
La température de surface des océans « a atteint 20,96 °C le 30 juillet » 2023, selon la base de données ERA5, alors que « le précédent record était de 20,95 °C en mars 2016 », a indiqué une porte-parole du service européen Copernicus à l’AFP.
Ces données concernent les océans entre les 60es parallèles nord et sud, excluant donc uniquement les régions polaires.
L’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), qui utilise une base de données différentes, relève elle aussi la même tendance au réchauffement des océans ces derniers mois, avec un record de températures atteint le 4 avril, à 21,06 degrés. Au 1er août, la température des océans était quasiment au même niveau (21,03 °C) et toujours au-dessus du précédent record de 2016.

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Du 1er janvier au 31 juillet, les émissions de carbone accumulées provenant des feux de forêt partout au Canada
Graphique : Copernicus-ECMWF

3 août 2023 - Le Devoir
Les feux de forêt au Canada ont généré un record d’émissions de carbone

Les émissions de carbone générées par les feux au Canada ont atteint des niveaux inédits, et représentaient déjà à la fin juillet plus du double du précédent record annuel, qui datait de 2014, selon les données de l’observatoire européen Copernicus publiées jeudi.
« Actuellement, les émissions totales des feux de forêt au Canada se situent à environ 290 mégatonnes [de carbone], alors que le précédent record enregistré en 2014 était de 138 mégatonnes », indique Copernicus dans un bulletin.
Le chiffre pour 2023 ne reflète pour l’instant que les émissions produites depuis le début de l’année et même, pour l’essentiel, depuis début mai, quand les feux ont commencé à ravager le pays, alors que la saison des feux n’est pas encore terminée.

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3 août 2023 - Le Devoir
Feux de forêt et climat: «les prédictions les plus épouvantables» se matérialisent

Catherine Potvin n’est plus capable d’être optimiste. Cette biologiste forestière, professeure à l’Université McGill depuis plus de 30 ans et ex-négociatrice du Panama dans les grandes conférences climatiques, est abattue. Le 25 juin au matin, la fumée était si épaisse qu’elle ne voyait plus le lac devant chez elle. L’implacable réalité la frappait en pleine face. « On voit les prédictions les plus épouvantables se matérialiser », affirme-t-elle maintenant avec désarroi.
« Le déclin des forêts, on le prévoyait, rappelle cette éminente scientifique québécoise, spécialiste des changements climatiques et lauréate de nombreux prix. Et on disait : attention, quand les forêts commencent à décliner, on perd le contrôle. Et là, maintenant, c’est évident que c’est en train d’arriver. »

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Indice de changement climatique ™ de juillet 2023
Graphique : Climate Central

3 août 2023 - Le Devoir
Juillet a été plus chaud pour 81% de l’humanité

Le réchauffement climatique d’origine humaine a rendu le mois de juillet plus chaud pour quatre habitants de la planète sur cinq, et plus de deux milliards de personnes ont ressenti chaque jour une chaleur accrue par le changement climatique, selon une étude éclair.
Plus de 6,5 milliards de personnes, soit 81 % de la population mondiale, ont souffert pendant au moins une journée d’une température notablement plus élevée en raison du changement climatique, selon un rapport publié mercredi par Climate Central, une organisation scientifique à but non lucratif qui calcule l’ampleur de l’incidence du changement climatique sur la météo quotidienne.
« Nous faisons réellement face à un changement climatique à peu près partout », a prévenu Andrew Pershing, le vice-président de Climate Central chargé des sciences.

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Logo G20 India 2023

2 août 2023
Philippe Mercure, éditorialiste, lapresse.ca
Le moment raté du G20

Vendredi dernier, à Chennai, en Inde, la température a atteint 36 °C, quelques degrés au-dessus des normales de saison pour l’endroit.
C’est dans cette chaleur torride que les ministres de l’Environnement du G20, dont le ministre canadien Steven Guilbeault, étaient réunis. Et ils ont échoué à s’entendre sur un plan pour plafonner leurs émissions de gaz à effet de serre.
Peut-être aurait-il fallu couper la climatisation à ces dirigeants pour leur rappeler que, en dehors de leurs salles de conférence, le monde brûle ?
Les climatologues nous disent que le mois de juillet qui vient de prendre fin est le plus chaud depuis 120 000 ans. L’été 2023 sera celui où des millions de personnes sur la planète auront réalisé que les changements climatiques n’étaient pas qu’un concept théorique.
Il est facile de ne pas se sentir concerné par l’urgence climatique quand on entend parler de lointaines calottes glaciaires qui fondent.

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Ixodes ricinus, tique ricin
Photo : Erik Karits via Pixabay (Licence Pixabay)

29 juillet 2023 - lapresse.ca
Changements climatiques - Un terreau fertile pour les maladies infectieuses au Québec

Les hivers plus doux et les étés plus chauds et humides favorisent la propagation de maladies infectieuses au Québec. Parmi celles-ci, on retrouve la maladie de Lyme, le virus du Nil occidental et la rage, qui pourraient devenir plus fréquents dans les années à venir.
Les animaux sauvages se dispersent
En raison de la sécheresse et à la suite d’incendies de forêt, de plus en plus d’animaux sauvages dans le monde, comme les chauves-souris et les rongeurs, se déplacent vers de nouvelles régions en quête de nourriture pour survivre, explique Levon Abrahamyan, professeur du département de pathologie et microbiologie de la faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal. Ces bêtes peuvent toutefois transporter avec elles des virus ou des bactéries qui peuvent infecter l’humain et causer de véritables épidémies.

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Température de surface de l'Atlantique Nord, juillet 2023
Graphique : ClimateReanalyzer.org

28 juillet 2023 - Le Devoir
Un mois avant son pic habituel, l’océan Atlantique Nord bat son record de chaleur

Après la mer Méditerranée, l’océan Atlantique Nord a lui aussi battu cette semaine un record journalier de température, avec plusieurs semaines d’avance sur son pic de chaleur habituel, selon des données préliminaires emblématiques des vagues de chaleur marine frappant actuellement la planète.
Les eaux de l’Atlantique Nord ont atteint mercredi une température moyenne encore jamais mesurée jusqu’ici, selon l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), dont les relevés ont commencé au début des années 1980.
« Selon notre analyse, le record de température moyenne de l’eau de surface dans l’Atlantique Nord est de 24,9 °C, et a été observé le 26 juillet », a déclaré à l’AFP Xungang Yin, scientifique aux centres nationaux pour l’information environnementale (NCEI) de NOAA.

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La température moyenne mondiale de l'air en surface, juillet 2023
Graphique : Copernicus/ECMWF

27 juillet 2023 - Le Devoir
«Place à l’ère de l’ébullition mondiale», dit l’ONU

L’humanité est entrée dans l’« ère de l’ébullition » climatique, a averti jeudi le chef des Nations unies alors que l’autorité météorologique mondiale a affirmé que juillet 2023 sera « très certainement le mois le plus chaud jamais mesuré ».
Après trois semaines inédites de surchauffe des mers et de canicules sur trois continents, l’événement est probablement « sans précédent » sur des milliers d’années et n’est qu’un « avant-goût » de l’avenir climatique de la planète, estiment l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies et l’observatoire européen Copernicus.
La Grèce en partie ravagée par les flammes, de même que le Canada, par ailleurs victime de terribles inondations ; une chaleur écrasante sur l’Europe du Sud, l’Afrique du Nord, le sud des États-Unis et une partie de la Chine, qui vient également d’essuyer les ravages du typhon Doksuri : les signes visibles du réchauffement climatique d’origine humaine se manifestent en simultané. « L’ère du réchauffement climatique est terminée, place à l’ère de l’ébullition mondiale », a averti le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, devant la presse.

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Xcel Energy's Sherburne County (Sherco) Generating Station, une centrale électrique au charbon, près de Becker, Minnesota
Photo : Tony Webster via Wikimedia (CC BY-SA 2.0)

27 juillet 2023 - Le Devoir
Sur une planète en surchauffe, la consommation mondiale de charbon bat des records

La consommation mondiale de charbon a touché un sommet « historique » en 2022 et devrait de nouveau flirter avec un « niveau record » cette année, a indiqué jeudi l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
La combustion du charbon en vue de produire de l’énergie ou pour l’industrie émet dans l’atmosphère une large part du CO2 responsable du réchauffement de la planète. Les records de consommation sont ainsi une mauvaise nouvelle pour le climat, d’autant que l’ONU et l’observatoire européen Copernicus ont confirmé, jeudi également, que le mois de juillet 2023 sera « très certainement le plus chaud jamais enregistré » sur la planète. L’an dernier, la consommation de charbon « a augmenté de 3,3 %, à 8,3 milliards de tonnes », indique le rapport de l’AIE.

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Carte topographique des mers nordiques et des bassins subpolaires avec circulation schématique des courants de surface
Carte : R. Curry, Woods Hole Oceanographic Institution/Science/USGCRP (CC BY 3.0)

26 juillet 2023 - lapresse.ca
Réchauffement de l’Atlantique - Un effondrement des grands courants marins d’ici la fin du siècle ?

La dernière fois qu’il y a eu un ralentissement majeur dans le puissant réseau de courants océaniques qui façonne le climat autour de l’Atlantique Nord, il semble que cela ait plongé l’Europe dans un grand froid pendant plus d’un millénaire.
C’était il y a environ 12 800 ans, à une époque où peu de gens étaient là pour en faire l’expérience. Mais depuis quelques décennies, le réchauffement dû à l’activité humaine pourrait entraîner un nouveau ralentissement des courants, et les scientifiques s’efforcent de déterminer si et quand ils pourraient subir un nouvel affaiblissement important, qui aurait des répercussions sur les conditions météorologiques d’une grande partie de la planète.
Cette semaine, deux chercheurs danois ont proposé une réponse audacieuse : un fort affaiblissement des courants, voire leur arrêt, pourrait survenir d’ici la fin du siècle.
Susanne Ditlevsen, professeure de statistiques à l’Université de Copenhague, a déclaré dans une interview que les chercheurs avaient été surpris de constater que leur analyse montrait qu’un effondrement potentiel se produirait si rapidement.

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Soleil accablant, canicule
Photo : (CC 0)

25 juillet 2023 - Le Devoir
Les canicules actuelles auraient été «quasiment impossibles» sans le changement climatique

Plus de 50 degrés dans la Vallée de la mort aux États-Unis, un record historique de 45,3 °C en Catalogne, plus de 43 °C à Phoenix depuis 24 jours : sans le changement climatique, de telles canicules auraient été « quasiment impossibles » en Europe et aux États-Unis, démontre mardi le réseau World Weather Attribution (WWA).
Ce réseau scientifique qui évalue le lien entre événements météorologiques extrêmes et dérèglement climatique estime aussi que ce dernier a rendu la vague de chaleur en Chine « au moins 50 fois plus probable ».
Le changement climatique, causé par les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine, « a rendu les canicules plus chaudes, plus longues et plus fréquentes », souligne le WWA.

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Milieu humide
Photo : © Greifswald Mire Centre

22 juillet 2023 - TVA Nouvelles
Ce pays ressuscite ses marais pour combattre le réchauffement

Perdue au milieu des champs dans le nord de l'Allemagne s'étend une marée de massettes. Ces plantes aquatiques à longue tige signalent la présence de l'un des plus grands marais remis en eau d'Europe.
Cuissardes enfilées jusqu'à la taille et yeux rivés sur son GPS, la biologiste Meline Brendel déambule dans l'eau stagnante entre ces roseaux de deux mètres, là où, il y a quatre ans, s'étalait encore un champ.
Elle plante des piquets et note consciencieusement les niveaux d'eau: «bas», «moyen», «haut».
La surface de 10 hectares, à deux pas de la petite ville de Malchin, avait été asséchée au fil des siècles pour extraire la tourbe, cultiver des céréales ou élever des animaux, comme 98% des marais en Allemagne, selon le centre de recherche spécialisé Greifswald Moor.

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Ruisseau de fonte, Groenland
Photo : Ian Joughin via imaggeo.egu.eu (CC BY-NC-SA 3.0)

20 juillet 2023 - Radio-Canada
Le Groenland pourrait fondre encore plus facilement qu’attendu, selon une étude

Une couche de glace épaisse de plus de 1,5 km a fondu au Groenland il y a 416 000 années, au cours d'une période de réchauffement climatique naturel modéré, signe de sa plus grande vulnérabilité qu'on ne l'avait imaginé au changement climatique actuel, selon une étude publiée jeudi.
La fonte de cette calotte glaciaire avait alors entraîné une montée importante du niveau des eaux, ce qui menacerait aujourd'hui les régions côtières.
Cette découverte scientifique bouscule la croyance enracinée selon laquelle la plus grande île du monde constituait une forteresse de glace qui résiste depuis 2,5 millions d'années.
« Si nous voulons comprendre le futur, nous avons besoin de comprendre le passé », souligne Paul Bierman, professeur à l'Université du Vermont, aux États-Unis, qui a codirigé l'étude publiée dans la revue Science.

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Carte du monde montrant les températures de surface de la mer au 14 avril 2023
Carte : ClimateReanalyzer.org

20 juillet 2023 - Le Journal de Montréal
La surchauffe des océans menace les écosystèmes marins

Bientôt un océan plein de méduses? Les canicules océaniques, qui touchent près de la moitié des eaux du globe, menacent de fragiliser et de transformer en profondeur les écosystèmes marins, déjà affaiblis par le réchauffement climatique.
En juillet, 44% des océans du monde subissent des vagues de chaleur marines, un record depuis 1991, selon l'Administration océanographique américaine NOAA, qui estime que cette proportion pourrait atteindre 50% d'ici à septembre-octobre.
La température mondiale des océans avoisine 21°C, proche du record absolu (21,1°C). L'Atlantique Nord atteint 24,5°C, avec une canicule persistante, depuis fin mai, dans le golfe de Gascogne et au large du Portugal.
En Méditerranée, on relève même 30°C localement (4°C au-dessus des normales) entre la Sicile et Naples, selon Thibault Guinaldo, chercheur en océanographie spatiale au Centre d'études en météorologie satellitaire (CEMS) de Lannion (Côtes-d'Armor).

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Température de l'atmosphère à deux mètres du sol
Graphique : Climate Reanalyzer™/NOAA

23 juillet 2023 - La Tribune de Genève
Le feu fait rage en Grèce tandis que les États-Unis étouffent

Plus de 30 000 personnes ont dû fuir les flammes sur l’île de Rhodes, écrasée comme toute la Grèce sous une fournaise favorisant les incendies, pendant que la canicule continue aussi sa progression dans le sud des États-Unis.
Depuis le début de l’été, la chaleur accable des dizaines de millions de personnes dans le monde et juillet pourrait s’avérer le mois le plus chaud jamais enregistré sur Terre, d’après les prédictions des experts qui soulignent l’impact du réchauffement climatique.
Incendie hors de contrôle en Grèce
En Grèce, où les pompiers ont recensé 46 nouveaux incendies en 24 heures, le feu fait rage dimanche pour le sixième jour d’affilée sur l’île très touristique de Rhodes, dans l’archipel du Dodécanèse.

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18 juillet 2023 - Le Monde
Une canicule persistante s’installe dans plusieurs zones de l’hémisphère Nord, dont le sud de la France

De nombreux pays d’Asie, d’Europe et d’Amérique du Nord subiront une chaleur étouffante : plus de 40 °C en Italie, des régions d’Espagne à 15 °C au-dessus des normales, des records attendus aux Etats-Unis. En France, sept départements sont en vigilance orange.
Des températures qui dépassent les 40 °C en Italie, frôlent même les 48 °C en Sardaigne, des régions d’Espagne à 15 °C au-dessus des normales saisonnières, des records attendus aux Etats-Unis : la vague de chaleur va encore s’accentuer mardi 18 juillet dans certaines parties de l’hémisphère nord. L’été 2023 est marqué, en France comme dans le reste du monde, par des températures anormalement élevées, très au-dessus des normales de saison, un des signes les plus directs du changement climatique selon les scientifiques.
En France, des températures allant jusqu’à 40 °C sont attendues en Provence, en Corse et en Occitanie, avec sept départements placés en vigilance orange pour canicule par Météo France. L’institut météorologique évoque un « épisode caniculaire non exceptionnel, mais dont la persistance nécessite une vigilance particulière ». « On ne va pas forcément battre beaucoup de records en France, mais c’est le fait que ça va rester très élevé plusieurs jours de suite, jour et nuit, qui va avoir beaucoup d’impact sur les populations », explique François Gourand, prévisionniste de Météo-France.

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Aedes aegypti à Dar es Salaam, Tanzanie
Photo : Muhammad Mahdi Karim via Wikimedia (GNU FDL 1.2)

18 juillet 2023 - Le Soleil
Réchauffement climatique: craintes de propagation des maladies infectieuses

Partout dans le monde, les gens vivent plus longtemps et en meilleure santé qu’il y a seulement un demi-siècle. Les changements climatiques menacent d’anéantir ces progrès.
Partout sur la planète, les animaux — et les maladies qu’ils véhiculent — se déplacent pour s’adapter à une planète en ébullition. Et ils ne sont pas les seuls : les tiques, les moustiques, les bactéries, les algues et même les champignons sont en mouvement, déplaçant ou élargissant leur aire de répartition historique pour s’adapter à des conditions climatiques qui évoluent à un rythme sans précédent.
Ces changements ne se produisent pas dans le vide.
La déforestation, l’exploitation minière, l’agriculture et l’étalement urbain grugent les dernières zones sauvages de la planète, contribuant à la perte de biodiversité qui se produit à un rythme sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Les populations d’espèces dont l’homme dépend pour sa subsistance s’amenuisent et sont repoussées dans des zones d’habitat de plus en plus petites, ce qui crée de nouveaux foyers de maladies zoonotiques.

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Dégâts de l’oragan Fiona aux Îles-de-la-Madeleine, Québec
Photo : Municipalité des Îles-de-la-Madeleine

17 juillet 2023 - Le Journal de Montréal
Les ravages du changement climatique bien visibles aux Îles-de-la-Madeleine

Une course contre la montre et surtout contre les éléments: dans le golfe du Saint-Laurent, aux Îles-de-la-Madeleine, les falaises reculent, les dunes disparaissent, et des sentiers s'effondrent, laissant des maisons vulnérables face à l'océan.
Les changements climatiques sont devenus ici une réalité palpable au quotidien, et d'une saison à l'autre, le décor naturel change.
«Les Îles-de-la-Madeleine sont aux premières loges des changements en cours, nous sommes tout petits face à l'immensité», reconnaît Mayka Thibodeau du Cermim, le Centre de recherches sur les milieux insulaires et maritimes établi sur ces îles.
Et la vitesse de ces bouleversements donne le vertige aux 13 000 habitants qui réalisent que leur environnement est appelé à se transformer radicalement.
Les berges des îles reculent déjà en moyenne d'un demi-mètre par an, selon une étude de l'Université du Québec à Rimouski (UQAR). Et pour Diane Saint-Jean et sa compagne, derrière ce chiffre: l'angoisse.

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Incendies de forêt dans le nord du Québec
Photo : SOPFEU

15 juillet 2023
Isabelle Hachey, chroniqueuse, lapresse.ca
Nous n’avons encore rien vu

Je sais bien que ça ne fait même pas un mois. Mais avouez qu’on perd le fil des cataclysmes climatiques. Depuis les ravages des incendies de forêt dans le nord du Québec, nous avons eu droit à des inondations, à des glissements de terrain, à des tornades, à des pluies torrentielles, à la journée la plus chaude jamais enregistrée sur la planète…
Et l’été ne fait que commencer. Préparez-vous, préviennent les scientifiques, parce que ça va chauffer. Littéralement.
Je sais bien, aussi, que nous ne les écouterons pas. Pas assez, en tout cas. La fin du monde orangée de la fin du mois de juin est déjà oubliée. Déjà, nous voilà de retour à la programmation régulière. Nous préférons parler de la pluie et surtout du beau temps, comme s’il n’y avait pas péril en la demeure.
Comme si les temps n’étaient pas complètement fous.

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15 juillet 2023 - lapresse.ca
Le plus grand incendie jamais vu brûle au nord du 49e parallèle

Presque aussi vaste que la Montérégie, le plus grand incendie de l’histoire du Québec – plus de 1 million d’hectares – ravage la forêt boréale à l’est de la baie James.
Pendant que tous les yeux étaient tournés vers les orages et les inondations dands le sud de la province, le plus grand brasier de l’histoire du Québec brûlait cette semaine au nord du 49e parallèle.
Avec ses 1 041 760 hectares – à peine plus petit que le Liban –, cet incendie est trois fois plus grand que celui qui avait fait les manchettes en 2013.
Il s’agit du plus vaste incendie jamais recensé par la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU), a confirmé à La Presse la porte-parole Mélanie Morin.

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15 juillet 2023 - Radio-Canada
Plus de 10 millions d’hectares de forêt ont brûlé d’un océan à l’autre

Des flammes d'un océan à l'autre : le Canada a franchi le seuil de 10 millions d'hectares de forêt partis en fumée cette année alors que les incendies continuent de faire rage dans presque toutes les provinces et tous les territoires, à l'exception du Nouveau-Brunswick, de l'Île-du-Prince-Édouard et du Nunavut.
Selon le Centre interservices des feux de forêt du Canada (CIFFC), près de 900 brasiers faisaient rage au pays en date de vendredi, en légère hausse par rapport au bilan précédent.
De ce nombre, 564 ne sont pas circonscrits, 106 sont contenus et 226 ont été maîtrisés.
Près de la moitié (369) de ces feux de forêt ont été dénombrés en Colombie-Britannique; le Québec en compte plutôt 120, l'Alberta, 118, et l'Ontario, 68.

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Température de l'atmosphère à deux mètres du sol
Graphique : Climate Reanalyzer™/NOAA

15 juillet 2023
Stéphanie Grammond, éditorialiste, lapresse.ca
Avez-vous hâte à l’hiver ?

Commencez-vous à vous ennuyer de l’hiver ? Il y a de quoi avec la succession d’évènements météorologiques extrêmes qui s’abattent sur nous depuis le printemps comme les plaies d’Égypte.
Début avril, la pluie verglaçante prive plus d’un million de Québécois d’électricité et cause la mort de quatre personnes.
Début mai, la pluie diluvienne gonfle la rivière du Gouffre qui inonde Baie-Saint-Paul, dans Charlevoix, et emporte deux hommes.
Puis à la fin mai, une vague de chaleur hâtive atteint même la Gaspésie où le mercure dépasse les 30 °C, du jamais vu depuis 1944. À Montréal, la chaleur est cuisante dans les îlots de chaleur où la température est souvent supérieure de 10 à 15 °C.

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15 juillet 2023 - Radio-Canada
Déferlement de vagues de chaleur à travers le monde

La canicule s'étend samedi dans le monde, de l'Europe à la Chine en passant par les États-Unis, contraignant les autorités à prendre des mesures draconiennes pour faire face à ces vagues de chaleur et à d'autres incendies, nouvelles manifestations du réchauffement climatique.
L'Italie, du nord au sud, connaît une vague de chaleur et attend des records historiques de températures dans les prochains jours. Dimanche, 16 villes seront en alerte rouge sur l'ensemble du territoire, avec des températures attendues de 36 à 37 °C de Rome à Bologne, avant un pic redouté en début de semaine prochaine.
« C'est la fournaise. On ne peut pas rester trop longtemps au même endroit, il fait trop chaud », a témoigné auprès de l'AFP samedi matin Veronika Niederlovi, 16 ans, une touriste tchèque venue visiter Rome.

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10 juillet 2023 - Le Devoir
La première semaine de juillet était la plus chaude jamais mesurée dans le monde

Après un mois de juin déjà record, la planète a connu sa semaine la plus chaude jamais mesurée, subissant l’effet cumulé du réchauffement climatique causé par l’activité humaine et du retour du phénomène El Niño.
Du 3 au 9 juillet, « le monde vient de connaître la semaine la plus chaude jamais enregistrée, selon des données préliminaires » d’agences internationales, a indiqué lundi l’Organisation météorologique mondiale (OMM) dans un communiqué.
Ce record est le dernier en date d’une série enregistrée sur les six premiers mois de l’année 2023, déjà marquée par une sécheresse exceptionnelle en Espagne, de fortes vagues de chaleur en Chine comme aux États-Unis et des feux de forêt catastrophiques au Canada.
Les températures battent des records tant sur terre que dans les océans « avec des effets potentiellement dévastateurs sur les écosystèmes et l’environnement », a déclaré l’OMM.

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Feu de forêt à proximité de Chapais, Québec, juin 2023
Photo : Page Facebook de la municipalité de Chapais

6 juillet 2023 - Le Devoir
Dix fois plus d’hectares ont brûlé au Canada en 2023 que sur toute une décennie

La superficie ravagée cette année par les incendies de forêt au pays est plus de 10 fois supérieure à la moyenne d’hectares brûlés par décennie, et le Québec est la province la plus touchée.
« La situation est critique […] et au Québec [elle] est particulièrement rare et grave », a dit jeudi le ministre fédéral de la Santé et député québécois Jean-Yves Duclos.
Il a relevé que la province n’a pas l’habitude, historiquement, d’être au coeur de la saison des incendies de forêt.
M. Duclos a souligné qu’Ottawa a fourni du soutien pour répondre à l’urgence de la situation, assurant que le fédéral sera aussi présent à plus long terme.

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Température de l'atmosphère à deux mètres du sol
Graphique : Climate Reanalyzer™/NOAA

6 juillet 2023 - Le Devoir
La Terre surchauffe

La surface de la planète Terre a connu cette semaine les trois plus chaudes journées jamais enregistrées. Depuis le printemps, les océans atteignent continuellement de nouveaux sommets de température. Et, en ce début d’hiver austral, la banquise autour de l’Antarctique gèle anormalement peu. Voici l’état des lieux, en graphiques et en cartes.
La température moyenne de la planète s’est élevée à 17,18 °C mardi et mercredi. Il s’agit d’un record depuis le début des mesures par satellite, en 1979. Lundi, le mercure moyen de la planète est monté à 17,01 °C, ce qui constituait alors un nouveau sommet. Le précédent record quotidien remontait à l’été dernier, quand la marque de 16,92 °C avait été atteinte.
Officiellement, la Terre connaît donc les journées les plus chaudes depuis 44 ans. Toutefois, de telles températures sont possiblement inédites depuis des dizaines de milliers d’années.

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6 juillet 2023 - Le Devoir
Le monde a connu son mois de juin le plus chaud jamais enregistré

L’été 2023 se dessine progressivement comme hors norme dans les annales humaines, avec la confirmation jeudi, par l’observatoire européen du changement climatique Copernicus, du mois de juin le plus chaud jamais enregistré, avec l’effet combiné du changement climatique et du retour du phénomène El Niño.
Et la tendance se poursuit en juillet : la journée de mardi a été la plus chaude jamais mesurée au niveau mondial, tous mois confondus, avec 17,03 °C, a confirmé Copernicus sur la base de mesures préliminaires. Lundi 3 juillet, un premier record avait déjà été battu avec 16,88 °C sur l’ensemble du globe (terres et mers confondues).
Même s’il est incertain de prédire la suite de l’été, les records de température s’enchaînent depuis avril, de la Chine à l’Espagne en passant par l’océan Atlantique, signe le plus direct du dérèglement du climat de la planète, avec les catastrophes qu’il attise de façon moins prévisible : feux de forêts, sécheresses, pluies extrêmes…

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Smog sur Ottawa
Photo : Santé publique Ottawa

4 juillet 2023 - Radio-Canada
Les phénomènes météorologiques extrêmes sont là pour de bon, comment y faire face?

Inondations, pluies torrentielles, orages violents, tornades, feux de forêt, sécheresses… Les phénomènes météorologiques extrêmes font maintenant partie de notre réalité et risquent même de devenir plus fréquents au cours des prochaines années. Sommes-nous prêts? Sinon, comment pouvons-nous mieux nous préparer pour faire face à cette réalité? Trois experts répondent à nos questions.
Sommes-nous suffisamment conscients de ce qui nous attend?
Il y a une certaine planification qui a été faite, reconnaît Philippe Gachon, professeur d'hydroclimatologie à l'Université du Québec à Montréal (UQAM), en entrevue à ICI RDI. Toutefois, on sous-estime l’ampleur du réchauffement climatique et, surtout, le nombre de phénomènes, qui se multiplient dans le monde entier. On doit se rendre compte que la rapidité avec laquelle le changement climatique se produit fait augmenter la probabilité d’avoir des feux de forêt, des inondations majeures, des vagues de forte chaleur, etc. Donc, il faut être capable de prévenir plutôt que d’attendre que la crise se produise, et cela se fait notamment par l’éducation.

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2 juillet 2023 - lapresse.ca
À quoi ressembleront les étés de l’avenir

Avec la fumée des incendies de forêt, la chaleur, mais aussi les pluies diluviennes, la saison actuelle donne-t-elle un bon aperçu de ce à quoi ressembleront les étés québécois à mesure que la planète se réchauffera ? Probablement, si on se fie aux modèles les plus récents. La vulgarisatrice scientifique Angelica Alberti-Dufort propose quatre sources pour voir comment nos étés changeront d’ici 2100.
Commençons par le commencement : la spécialiste en recherche et transfert des connaissances Angelica Alberti-Dufort suggère d’abord de jeter un œil sur un document du GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, la référence mondiale en matière de changements climatiques. Le « Résumé à l’intention des décideurs », d’une quarantaine de pages, fait la synthèse des plus récentes connaissances sur l’état actuel du climat et les changements attendus à l’échelle mondiale, explique celle qui a une formation en géographie. « Le GIEC constate que la température globale a augmenté de presque 1 oC depuis la période préindustrielle, dit-elle. Ça peut paraître peu, mais à certains endroits, comme près des pôles, c’est plus. Et en été, les extrêmes chauds – les vagues de chaleur – font augmenter cette moyenne mondiale. »

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Feu de forêt à proximité de Chapais, Québec, juin 2023
Photo : Page Facebook de la municipalité de Chapais

29 juin 2023 - Radio-Canada
« Nous sommes en état d’urgence climatique », dit la grande cheffe crie du Québec

Avec une saison des feux de forêt sans précédent, les responsables des communautés cries du nord du Québec se préparent aux défis et aux impacts à long terme que cela entraîne.
« Nous sommes en état d’urgence climatique », a déclaré la grande cheffe crie Mandy Gull-Masty. « Chaque personne à qui j’ai parlé, chaque aîné, m’a partagé la même chose : "Je n'ai jamais vu cela". »
Mme Gull-Masty, qui considère les utilisateurs des terres cries comme des « réfugiés d’une urgence climatique », a également déclaré que les dirigeants cris avaient entamé des discussions pour trouver des moyens de soutenir ces utilisateurs qui ont perdu leurs champs et leur équipement pour chasser, pêcher et piéger.

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29 juin 2023
Alexandre Sirois, éditorialiste, lapresse.ca
Tirerons-nous des leçons des grands incendies ?

C’est tout ce qu’il y a de plus normal dans nos sociétés contemporaines : une fois une crise terminée, on passe à un autre appel. On aborde de nouveaux problèmes à régler. On s’attaque aux plus récentes controverses à apaiser.
Pendant un bref moment, la crise la plus retentissante au Québec a été celle de la qualité de l’air. Montréal qui se retrouve numéro un au classement des villes avec la pire qualité de l’air au monde, ça secoue.
C’était la triste conséquence d’une autre crise. Celle provoquée par les incendies de forêt qui continuent de faire des ravages dans plusieurs secteurs de la province.
Mais cette crise aussi sera un jour derrière nous. On ne s’en plaindra pas. Le plus tôt sera le mieux. Si la danse de la pluie était efficace, nous serions nombreux à en apprendre les pas.

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26 juin 2023 - Le Devoir
Des feux records depuis 100 ans au Québec

Les feux de forêt faisant rage au Québec cette année ont atteint une superficie record. Jamais autant d’hectares n’étaient partis en fumée en une seule saison depuis au moins 1923, année à partir de laquelle on dispose de données fiables pour la forêt exploitée commercialement.
La Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) rapportait lundi 1,25 million d’hectares atteints par les incendies en « zone intensive » — au sud du 51e parallèle, environ — depuis le début de la saison. Le précédent record, datant de 1923, s’élevait à 1,23 million d’hectares.
« Si on continue de brûler au rythme actuel tout le reste de l’été, ce sera une année qui sortira de tout ce qui a été observé dans le dernier siècle », prévient Victor Danneyrolles, un professeur d’écologie forestière de l’Université du Québec à Chicoutimi qui suit la situation de près.

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Biomasse
Photo : Richard Mayer via Wikimedia (CC BY 3.0)

28 juin 2023 - Le Devoir
En quoi la combustion de la biomasse constitue-t-elle un si grand avantage pour le climat?

Pendant sa croissance, chaque arbre siphonne du CO2 qui flotte dans l’air. Il use de cet élément pour former ses racines, son tronc, ses branches. Lorsqu’on brûle une bûche — ou qu’un feu de forêt fait rage, bien que ce ne soit pas le sujet de cet article —, le carbone du bois libère une chaleur intense et redevient du CO2. Un joli feu de camp génère donc des gaz à effet de serre (GES).
Venons-en donc à la question de Serge Blondin, l’un des lecteurs du Courrier de la planète : pourquoi considère-t-on que brûler de la biomasse — des bûches ou des granules de bois, par exemple — est moins nocif pour le climat que brûler du gaz naturel, de l’essence ou du charbon ?
Réponse courte : contrairement aux combustibles fossiles, qui prennent des millions d’années à se former, les arbres poussent en quelques décennies. Le carbone libéré au moment de la combustion du bois sera donc ravalé par le nouvel érable, le nouveau bouleau ou la nouvelle épinette qui remplacera l’arbre coupé. En cas de déforestation, la combustion de biomasse entraîne cependant un ajout net de CO2 dans l’atmosphère.

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Mont-Saint-Pierre en Gaspésie
Photo : Benoit Rochon via Wikimedia (CC BY 3.0)

27 juin 2023 - Radio-Canada
Crise climatique : « La Gaspésie doit être une zone sentinelle »

« La rapidité avec laquelle le réchauffement est en train de se produire en particulier dans l’est du Canada est sans égal », prévient Philippe Gachon, professeur d'hydroclimatologie à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et directeur du Réseau Inondations InterSectoriel du Québec (RIISQ).
Tempêtes hivernales, cyclones extratropicaux… le golfe du Saint-Laurent connaîtra des événements météorologiques de plus en plus extrêmes, à mesure que le nord de l'océan Atlantique se réchauffe.
De tels événements entraînent dans leur sillage des conséquences bien tangibles en Gaspésie, comme de fortes ondes de tempête, entraînant l’érosion des berges et des inondations.
En proie à divers phénomènes météorologiques, l’est du pays est ni plus ni moins un laboratoire du changement climatique au Canada, selon le climatologue Philippe Gachon.

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Température de surface de la mer (SST) de la NOAA Optimum Interpolation SST (OISST) version 2.1, 25-06-2023
Carte : Climate Reanalyzer, Climate Change Institute, University of Maine (CC BY-NC 4.0)

26 juin 2023 - lapresse.ca
Une vague de chaleur historique dans l’océan Atlantique inquiète

Des scientifiques s’inquiètent des conséquences de la vague de chaleur sans précédent qui frappe actuellement l’océan Atlantique. Tout indique que cet océan connaîtra l’année la plus chaude jamais enregistrée.
Selon le Met Office, qui est le service national britannique de météorologie, « mai 2023 a connu les températures les plus élevées de tous les mois de mai depuis 1850 » dans l’océan Atlantique Nord.
La vague de chaleur dans l’océan Atlantique, qui peut avoir des « impacts significatifs sur la vie marine, sur les communautés côtières et sur l’économie », a de « 90 à 100 % de chances de se poursuivre jusqu’en août et 70 à 80 % de chances de durer jusqu’à la fin de l’année », selon l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA).
« C’est du jamais vu » et « c’est inquiétant », affirme Philippe Archambault, professeur de biologie à l’Université Laval.
On ignore pour l’instant quelles seront les conséquences à court terme de cette canicule marine sur la flore et la faune de l’océan.

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Un avion arrive à basse altitude pour atterrir à l'aéroport de Murcia San Javier en Espagne
Photo : xlibber via Wikimedia (CC BY 2.0)

22 juin 2023 - Le Devoir
Dix-sept compagnies aériennes européennes visées par une plainte pour écoblanchiment

Suffit-il d’ajouter une option à son billet d’avion pour voler de façon durable ? Cette pratique qu’ont généralisée les compagnies est « trompeuse », selon des associations européennes qui ont porté plainte auprès de la Commission européenne.
Vingt-trois associations de 19 pays ont annoncé jeudi qu’elles déposaient une plainte contre 17 compagnies aériennes qu’elles accusent d’écoblanchiment et de « pratiques commerciales trompeuses ».
Ces associations, membres du Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), reprochent aux compagnies visées de « sous-entendre que le transport aérien peut être “durable”, “écoresponsable” et “vert” », expliquent dans un communiqué commun la CLCV et l’UFC-Que Choisir, qui font partie des requérants.

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Chaîne de l'Hindu Kush
Photo : Mansari007 via Wikimedia (CC BY-SA 4.0)

19 juin 2023 - lapresse.ca
Les glaciers himalayens fondent à un rythme sans précédent

Les glaciers fondent à un rythme sans précédent dans les chaînes de montagnes himalayennes de l’Hindu Kush et pourraient perdre jusqu’à 80 % de leur volume actuel au cours de ce siècle si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas fortement réduites, selon une nouvelle étude.
Le rapport du Centre international pour le développement intégré des montagnes, établi à Katmandou, indique que les crues soudaines et les avalanches augmenteraient probablement dans les années à venir, et que la disponibilité de l’eau douce serait affectée pour près de 2 milliards de personnes qui vivent en aval de 12 rivières qui prennent leur source dans ces montagnes.
La glace et la neige dans les chaînes himalayennes de l’Hindu Kush constituent une importante source d’eau pour ces rivières, qui traversent 16 pays d’Asie et fournissent de l’eau douce à 240 millions de personnes dans les montagnes et à 1,65 milliard en aval.
« Les personnes vivant dans ces montagnes, qui n’ont presque pas contribué au réchauffement climatique, sont exposées à un risque élevé en raison du changement climatique », a déclaré Amina Maharjan, spécialiste des migrations et l’une des auteurs du rapport.

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WMO RA VI Températures annuelles Europe/Anomalie de température moyenne 2022t
Graphiques : Copernicus European Union's Earth Observation Programme

19 juin 2023 - Le Journal de Québec
Le réchauffement climatique toujours plus rapide en Europe

L'Europe a connu une année 2022 plus chaude de 2,3 degrés que le climat de la fin du 19e siècle, confirmant la surchauffe du continent à un rythme deux fois plus rapide que la moyenne mondiale, qui alimente canicules et sécheresses exceptionnelles.
« En 2022, l'Europe se situait à environ 2,3°C au-dessus de la moyenne pré-industrielle (1850-1900) utilisée comme référence pour l'Accord de Paris sur le changement climatique », ont annoncé lundi l'Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations-Unies et le réseau européen Copernicus dans leur bilan annuel.
En novembre, l'OMM avait déjà annoncé que l'Europe s'était réchauffée à un rythme de +0,5 degré par décennie depuis 1990, soit deux fois plus vite que la moyenne des cinq autres régions météorologiques mondiales.
L'année 2022 a été la plus chaude jamais enregistrée pour la Belgique, la France, l'Allemagne, l'Irlande, l'Italie, le Luxembourg, le Portugal, l'Espagne, la Suisse et le Royaume-Uni.

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Impressions d'une forêt boréale
Photo : Kerbla Edzerdla via Wikimedia (CC BY 3.0)

15 juin 2023 - The Conversation
Peut-on mettre la forêt boréale au service de la lutte aux changements climatiques ?

Les émissions de CO2 provoquées par l’utilisation des carburants fossiles et la déforestation sont la principale cause du réchauffement de plus de 1 °C du climat planétaire enregistré depuis cent ans. Au rythme actuel, ce réchauffement dépassera très probablement 2 °C avant 2100, provoquant des bouleversements du climat partout sur la planète.
Pour faire face à cette menace, il faut mettre en œuvre rapidement et de façon soutenue tous les moyens pour réduire les émissions et augmenter les absorptions de CO2 à l’échelle planétaire. À ce titre, l’arrêt de la déforestation et le boisement sont des mesures généralement reconnues comme des moyens efficaces et peu coûteux pour lutter contre les changements climatiques, car les arbres captent le CO2 et le stockent dans le bois, les racines et le sol.
C’est ce qui a incité le Gouvernement canadien à inclure la plantation de 2 milliards d’arbres entre 2020 et 2030 dans la panoplie des actions mises en œuvre pour atteindre la carboneutralité en 2050.

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Golfe du Saint-Laurent
Carte : openstreetmap.org (ODbL/CC-BY-SA 2.0)

14 juin 2023 - Radio-Canada
De nouveaux records de température enregistrés dans le Saint-Laurent

Les eaux profondes du golfe du Saint-Laurent n’ont jamais été aussi chaudes depuis 1915. La moyenne de température des eaux de surface atteint aussi des sommets depuis 1982. Le réchauffement est tel que la crevette nordique risque même de devenir « commercialement éteinte », selon des scientifiques de Pêches et Océans Canada qui ont dévoilé le résultat de leurs recherches, mardi, à l’Institut Maurice-Lamontagne de Mont-Joli.
En 2022, les eaux profondes du golfe ont dépassé le seuil de 7 °C. C'est la première fois qu'une température aussi élevée est observée depuis le début de l'enregistrement de ce type de données, en 1915.
« Depuis 2015, on est en record centenaire. Chaque année, c’est plus chaud que la dernière année. Depuis ce record-là de 2015, ça a augmenté de 1 °C », indique Peter Galbraith, qui est chercheur en océanographie pour Pêches et Océans Canada.

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L’empreinte carbone de la société québécoise
Graphique : Institut de la statistique du Québec

12 juin 2023 - Le Devoir
L’empreinte carbone des Québécois est plus élevée qu’on le croyait

L’empreinte carbone de la société québécoise est nettement plus élevée que le bilan officiel publié chaque année par le gouvernement du Québec, révèle une première estimation publiée lundi par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).
Selon les données comptabilisées, l’empreinte carbone s’élevait à « au moins » 95 millions de tonnes d’équivalent CO2 en 2018, ce qui équivaut à 11,3 tonnes par habitant. Le bilan officiel publié par le gouvernement du Québec pour sa part état de 81,04 millions de tonnes pour cette même année 2018.
Il faut dire que l’ISQ a établi un bilan plus complet des émissions de gaz à effet de serre (GES) des Québécois. Celui-ci mesure les émissions dans la province (50 millions de tonnes, soit 53 % du bilan), mais aussi celles ailleurs au Canada (15 millions de tonnes, soit 16 % du bilan) et celles occasionnées ailleurs dans le monde (30 millions de tonnes, soit 31 % du bilan).

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Inondations 2023 Baie-Saint-Paul, Québec
Photo : Radio-Canada

11 juin 2023 - Radio-Canada
Crise climatique : l’UMQ réclame plus d’argent pour aider les ville

En cinq ans, l’Outaouais, à l’instar de plusieurs régions du Québec, a été le théâtre d'inondations, de tornades, d'un derecho et de verglas. Plus récemment, c’est le smog qui a envahi plusieurs villes en Amérique du Nord. Pour l’Union des municipalités du Québec (UMQ), il n'y a qu'un seul dénominateur commun à tous ces événements : la crise climatique. Par conséquent, elle réclame plus d’argent pour aider les villes à y remédier.
Selon le président de l’UMQ et maire de Varenne, Martin Damphousse, les municipalités, qui sont « des gouvernements de proximité », sont sous pression face aux catastrophes naturelles à répétition des dernières années.
« La pression est arrivée de partout », surenchérit-il.
Le président du comité sur la forêt de l’UMQ, Benoit Lauzon, ajoute que les municipalités font « leur possible ». Mais, ils ont besoin de moyens afin de réaliser leurs ambitions climatiques.

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Pompier au combat des feux de forêt, Québec, juin 2023
Photo : Pacific Southwest Forest Service, USDA via Flickr (CC BY 2.0)

9 juin 2023 - Le Devoir
Le Québec n’est pas prêt à faire face aux feux de forêt

Le Québec aura fort à faire pour s’adapter à une hausse probable du nombre et de l’intensité des feux de forêt dans les années à venir. Il faudra non seulement réfléchir à l’aménagement des territoires vulnérables aux incendies, mais aussi mieux évaluer les risques qu’ils représentent pour la santé physique et mentale des Québécois, affirment les experts consultés par Le Devoir.
Le premier ministre, François Legault, a lui-même reconnu cette semaine que « les changements climatiques amènent une nécessité d’investir dans ce qu’on appelle l’adaptation », en citant en exemple la possibilité de bonifier la capacité d’intervention, et notamment le nombre d’avions-citernes dont dispose le Québec.
Cette bonification des ressources pour s’attaquer aux brasiers est effectivement incontournable, affirme Angelica Alberti-Dufort, spécialiste en adaptation au consortium Ouranos. Mais elle souligne que le chantier qui nous attend est vaste. « Avec l’ampleur des feux qu’on voit actuellement, on comprend que nous sommes un peu inconscients des risques les plus importants. Il reste beaucoup de travail. »

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8 juin 2023 - lapresse.ca
Incendies de forêt - Les villes devront fournir leur part d’efforts pour s’adapter, dit Legault

Érosion des berges, îlots de chaleur, et maintenant, préparation aux incendies de forêt : les villes devront fournir leur part d’efforts pour s’adapter aux changements climatiques, et le gouvernement du Québec ne paiera pas tout, a affirmé François Legault. La stratégie de protection du caribou forestier, qui devait être annoncée dans les prochains jours, sera par ailleurs revue de fond en comble.
« Au Québec, on a plus d’impôt sur le revenu qu’en Ontario, mais moins de taxe foncière qu’en Ontario. Quand les municipalités laissent entendre qu’il y a une marge de manœuvre magique à Québec, il faudrait que quelqu’un me la montre. Je ne vois pas cette marge de manœuvre là. Il va falloir travailler tout le monde ensemble pour faire des efforts », a lancé le premier ministre jeudi en marge d’une conférence de presse sur les incendies de forêt.
Son gouvernement compte investir près de 300 millions par année pour l’adaptation aux changements climatiques, mais cette somme est inférieure aux 2 milliards par année demandées par les grandes villes.

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Obs'COP 22x
Image : EDF (CC BY-NC-SA 4.0)

8 juin 2023 - Radio-Canada
Le déni climatique gagne du terrain

Le printemps n’est pas encore terminé, mais on sait déjà que l’année 2023 passera à l’histoire des grandes années de catastrophes climatiques au Canada.
Plus de 3 millions d’hectares sont partis en fumée au pays depuis le début de la saison, soit 11 fois plus que la moyenne des 10 dernières années au cours de la même période.
Ici comme ailleurs sur la planète, des canicules toujours plus intenses se multiplient, des sécheresses et des inondations extrêmes chamboulent la vie de millions de gens et des anomalies de température dérèglent toujours plus l’équilibre climatique.
Quatre décennies de progrès scientifique sur le climat nous ont permis de comprendre que les changements climatiques sont une tendance lourde. La vaste majorité des projections faites par les experts à partir de la fin des années 1980 se concrétisent aujourd’hui.

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Anomalie de température maximale annuelle moyenne terrestre
Graphique : Piers M. Forster et all. (CC BY 4.0)

8 juin 2023 - Le Devoir
Le réchauffement climatique causé par l’humanité atteint un rythme inédit, alertent des chercheurs

« Un dur rappel à la réalité des faits » : le réchauffement dû aux activités humaines s’accroît désormais à un rythme de plus de 0,2 °C par décennie, avec des émissions de gaz à effet de serre à un niveau inédit, selon une vaste étude internationale publiée jeudi.
« Sur la période 2013-2022, le réchauffement causé par l’humanité a augmenté à un niveau sans précédent de plus de 0,2 °C par décennie », écrivent une cinquantaine de chercheurs de renom dans la revue Earth System Science Data, s’appuyant sur les méthodes du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), les experts climat mandatés par les Nations unies (ONU).
L’intérêt de l’étude est de fournir des indicateurs actualisés à partir du rapport du GIEC de 2021, sans attendre le prochain cycle dans plusieurs années. Les scientifiques entendent fournir des données ouvertes à jour chaque année, pour nourrir les négociations des conférences des parties de l’ONU et le débat politique, alors que la décennie actuelle est jugée décisive pour sauver l’objectif de l’accord de Paris de 2015.

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Autoroute Décarie, Montréal
Photo : Jean Gagnon via Wikimedia (CC BY-SA 3.0)

8 juin 2023 - Radio-Canada
Climat : les politiques de neutralité carbone manquent de crédibilité

Les promesses de neutralité carbone des grands pays émetteurs, à commencer par la Chine et les États-Unis, manquent dans l'ensemble de crédibilité, ce qui risque de placer le monde sur le chemin d'un réchauffement climatique dangereux, conclut une étude scientifique publiée jeudi.
« Lorsque nous examinons la crédibilité des promesses climatiques actuelles, notre évaluation montre que le monde reste loin d'assurer un futur climatique sûr », écrivent les auteurs dans la revue américaine Science, au terme d'un inventaire inédit.
L'Accord de Paris, signé en 2015, vise à maintenir l'augmentation de la température moyenne mondiale « bien en dessous de 2° C»  par rapport aux niveaux préindustriels et à poursuivre les efforts pour la limiter plutôt à 1,5° C.

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GMC Hummer électrique
Photo : GMC Canada

7 juin 2023
Isabelle Hachey, chroniqueuse, lapresse.ca
Le Hummer caca d’oie

Le gouvernement de François Legault a choisi le 29 mai pour annoncer en grande pompe la fabrication de batteries vertes à Bécancour. Malheureusement pour lui, c’est ce jour-là que Michel Côté est mort. L’éclipse médiatique était inévitable.
Peu après, le Québec s’est mis à brûler. Nouvelle éclipse – voilée, cette fois, par la fumée des incendies de forêt.
Décidément, ce n’était pas la semaine du premier ministre. Il l’a d’ailleurs souligné, samedi, sur Facebook. Bien sûr, il suivait de près la situation des incendies, a-t-il écrit. « Mais je voulais quand même vous parler ce matin d’une annonce extraordinaire qu’on a faite cette semaine et qui est passée un peu inaperçue. »
Parlons donc de cette annonce. Dès 2025, General Motors produira des batteries de véhicules électriques dans le parc industriel de Bécancour, au cœur de ce qui est appelé à devenir, selon le gouvernement, la Vallée de la transition énergétique.

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Smog sur Ottawa
Photo : Santé publique Ottawa

7 juin 2023
Patrick Lagacé, chroniqueur, lapresse.ca
Incendies de forêt - Des images dangereusement belle

Ce n’est pas la première fois qu’on le remarque : quand les forêts brûlent, les astres sont magnifiques. Le soleil, lundi soir, était d’un orange fluo aux contours flous. Mardi matin, il était encore anormalement magnifié.
Lundi, au café, c’est comme si on avait appliqué aux fenêtres un filtre de couleur : l’extérieur semblait jauni artificiellement, gracieuseté des particules fines qui nous parviennent des nombreux chemins des incendies.
Ces mêmes particules fines changent la vision qu’on peut avoir du monde jusqu’à New York où, semble-t-il, le smog québécois a coloré le ciel, lundi soir. Encore là, les photos sont magnifiques… Même si l’atmosphère du Nord-Est américain est polluée comme elle ne l’avait pas été depuis 2019.

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Débâcle dans l'Arctique
Photo : Harley D. Nygren (NOAA) via Wikimedia (CC0)

6 juin 2023 - Le Devoir
L’Arctique pourrait être privé de sa banquise dans moins d’une décennie

L’Arctique pourrait être privé de glace de mer en été dès les années 2030, soit bien plus tôt qu’estimé jusqu’à présent, et même dans un scénario de faibles émissions de gaz à effet de serre, affirment des chercheurs dans un article publié mardi.
Des scientifiques basés en Corée, au Canada et en Allemagne ont utilisé des données d’observation des années 1979-2019 pour effectuer de nouvelles simulations. « Les résultats indiquent que le premier mois de septembre sans glace de mer interviendra dès les années 2030-2050, quels que soient les scénarios d’émissions », concluent-ils dans la revue Nature Communications.
Lorsque les experts parlent d’absence de glace, cela veut dire une surface inférieure à 1 million de km2, car il pourra toujours rester de la glace résiduelle le long des côtes. L’océan Arctique représente une superficie d’environ 14 millions de km2 et est recouvert de glace une majeure partie de l’année.

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Carte des feux de forêt au Québec, juin 2023
Carte : SOPFEU

5 juin 2023 - Le Devoir
Le Québec brûlera de plus en plus en raison de la crise climatique

La crise climatique qui s’aggrave aura pour effet d’augmenter le nombre et l’intensité des feux de forêt au Québec au cours des prochaines années, constatent les experts de la question. Pour tenter de limiter les impacts de ces incendies, dont une hausse des émissions de gaz à effet de serre, il est d’ailleurs urgent de revoir nos pratiques forestières, affirment-ils.
Lundi, la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) faisait état de plus de 1600 km2 de forêts touchées par les incendies, soit près de quatre fois la superficie de l’île de Montréal. L’ampleur de la crise est sans commune mesure par rapport aux dernières années, puisque la moyenne sur 10 ans s’élève à 2,5 km2 à la même date.
La saison des brasiers forestiers, qui ne fait que commencer, risque d’ailleurs de se poursuivre avec une intensité sans précédent au cours des prochains jours et des prochaines semaines, a prévenu lundi le premier ministre, François Legault. Ce dernier y voit d’ailleurs la marque du réchauffement climatique. Le gouvernement fédéral entrevoit lui aussi une saison de feux particulièrement intense dans plusieurs régions du pays. Cette situation, dramatique pour plusieurs communautés, n’étonne pas Yan Boulanger, chercheur en écologie forestière à Ressources naturelles Canada. « L’impact des changements climatiques est déjà important. La saison des feux est de plus en plus longue, elle débute de plus en plus tôt et les conditions propices aux feux sont de plus en plus sévères », constate-t-il.

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Incendie à Santa Clarita, Californie en octobre 2007
Photo : Jeff Turner via Wikimedia (CC BY 2.0)e

5 juin 2023 - lapresse.ca
Changements climatiques - Une partie des États-Unis rendue inassurable

Ce mois-ci, la plus grande compagnie d’assurance habitation de Californie, State Farm, a annoncé qu’elle cesserait de vendre des couvertures aux propriétaires. Et ce, non seulement dans les zones touchées par les incendies de forêt, mais partout dans l’État.
Les compagnies d’assurance, lassées de perdre de l’argent, augmentent leurs tarifs, restreignent leur couverture ou se retirent complètement de certaines zones, ce qui rend plus coûteux le fait de vivre dans sa maison.
« Le risque a un prix », a déclaré Roy Wright, ancien responsable des assurances à l’Agence fédérale de gestion des urgences, aujourd’hui à la tête de l’Institut d’assurance pour la sécurité des entreprises et des habitations, un groupe de recherche. « Nous commençons à peine à le voir. »

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Forêt mixte
Photo : Antranias via Pixabay (Licence Pixabay)

1er juin 2023 - Radio-Canada
Les forêts diversifiées séquestrent davantage de carbone et d’azote, selon une étude

La séquestration de carbone et d’azote dans les sols des forêts naturelles est beaucoup plus importante lorsqu'elles sont composées d’un nombre important d’espèces d’arbres et que leur distribution est équitable, selon une étude de l’Université de l’Alberta.
« C’est la première étude qui est arrivée à démontrer que, dans des forêts naturelles, la diversité des espèces d’arbres avantage la séquestration du carbone dans les sols », dit un des auteurs de l’étude, Scott Chang, professeur spécialisé dans les sols forestiers.
L'équipe de chercheurs a examiné les données de l’Inventaire forestier national du Canada pour sélectionner les forêts naturelles à étudier. Par la suite, elle a prélevé des échantillons de leurs sols pour les analyser.
Selon les observations des chercheurs, dans les forêts pleinement diversifiées, la séquestration de gaz à effet de serre et qui favorisent la croissance des arbres augmente de 30 % à 32 % pour le carbone, et de 42 à 50 %, pour l'azote.

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Emerald Lake - Rocheuses canadiennes - Alberta - Après la première neige de la saison
Photo : Adam Jones, Ph.D. via Wikimedia (CC BY-SA 3.0)

1er juin 2023 - Radio-Canada
Les montagnes de l’Ouest retiennent 25 % moins d’eau qu’autrefois, selon une étude

Les changements climatiques, qui accélèrent la fonte des neiges dans les montagnes de l'ouest de l'Amérique du Nord, rendent cette région plus susceptible de subir des inondations, des sécheresses et des feux de forêt, concluent des chercheurs de l'Université du Colorado à Boulder.
Entre 1950 et 2013, la capacité de rétention d'eau du manteau neigeux des montagnes Rocheuses et des chaînes côtières a diminué de 25 %, selon l'étude publiée dans le journal Communications Earth & Environment.
Ce déclin est causé par le réchauffement climatique qui retarde le début des chutes de neige à l'automne et cause une fonte plus rapide au printemps, explique l'auteur principale de l'étude, Kate Hale.
Résultat : l'eau s'écoule des montagnes plus tôt et plus rapidement, ce qui accroît les risques d'inondations et réduit la capacité des montagnes de servir de « tours à eau » l'été, lorsque les précipitations se font plus rares et que la région est la plus menacée par les feux de forêt.

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Fonte des calottes glaciaires
Photo : Gerald Simmons via Flickr (CC BY 2.0)

30 mai 2023 - Franceinfo
Réchauffement climatique : l'ONU alerte sur les rapides modifications de la cryosphère et appelle à une coordination internationale d'urgence

L'Organisation météorologique mondiale a approuvé une résolution qui fait de l'étude des modifications de la cryosphère "une de ses principales priorités".
Diminution de la banquise, fonte des glaciers... Les modifications rapides et parfois irréversibles de la cryosphère – surface où l'eau est à l'état de glace – sous l'effet du réchauffement climatique nécessitent une coordination internationale de toute urgence, a alerté l'ONU mardi 30 mai.
Par une décision unanime des pays membres de l'Organisation météorologique mondiale réunis actuellement en Congrès à Genève, l'organisation a approuvé une résolution qui fait de l'étude des modifications de la cryosphère "une de ses principales priorités", a déclaré mardi une porte-parole de l'agence onusienne, Clare Nullis.
Cette décision a été prise "compte tenu des impacts croissants de la diminution de la banquise, de la fonte des glaciers, des calottes glaciaires, du pergélisol et de la neige sur l'élévation du niveau de la mer, les risques liés à l'eau et la sécurité de l'eau, les économies et les écosystèmes", a-t-elle expliqué.

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Lobby des énergies fossiles à la COP27

26 mai 2023 - La Presse+
Où en est la transition énergétique des géants pétrogaziers ?

Sous pression croissante, la plupart des sociétés pétrogazières du monde occidental investissent dans les énergies vertes, mais sans abandonner les énergies fossiles, arguant qu’il faut répondre à la demande de pétrole et de gaz, au risque de rater l’objectif de la neutralité carbone en 2050.
Au milieu d’un parterre d’actionnaires, des voix scandent : « Allez en enfer ! » La scène s’est déroulée mardi à l’assemblée générale de Shell à Londres, prise pour cible par des dizaines de militants environnementaux. Et l’histoire se répète.
Après Shell, BP ou Barclays, banque accusée de financer l’exploitation d’hydrocarbures, TotalEnergies s’apprête aussi à vivre ce vendredi une assemblée générale houleuse, comme en 2022.
Depuis 2021, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) presse le monde d’arrêter tout nouveau projet d’exploration pétrolière pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré par rapport au niveau préindustriel. Mais de nouveaux champs pétroliers continuent d’ouvrir.

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Projet d'énergie solaire en Thaïlande
Photo : Asian Development Bank (CC BY-NC-ND 2.0)

25 mai 2023 - Radio-Canada
Le solaire prêt à dépasser l’extraction pétrolière pour les investissements, selon l’AIE

Le « couronnement » du roi soleil : les investissements dans les énergies bas carbone s'accélèrent, avec le solaire prêt à dépasser en 2023 les montants consacrés à l'extraction pétrolière, indique jeudi l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui entrevoit cependant aussi un « rebond » des financements des combustibles fossiles.
Poussé par les crises énergétique et climatique, l'investissement dans les technologies décarbonées devrait atteindre 1700 milliards de dollars en 2023, quand environ 1000 milliards iront aux pétrole, gaz et charbon, selon le rapport annuel de l'AIE consacré aux investissements dans l'énergie.
Ces flux, qui portent sur les renouvelables (éolien, solaire, etc.), le nucléaire, les voitures électriques, les pompes à chaleur devraient croître de 24 % par an sur la période 2021-23.
Dans le même temps, les montants consacrés aux hydrocarbures et au charbon continuent de progresser de 15 % annuellement.

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Ciment McInnis
Photo : Ciment McInnis

19 mai 2023 - lapresse.ca
Plan pour une économie verte - Québec forcera les cimenteries à réduire leurs émissions de GES

Les cimenteries devront réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) de gré ou de force, prévient le gouvernement Legault, qui dévoilera ce vendredi le troisième « plan de mise en œuvre » de ses objectifs de lutte contre les changements climatiques.
La Presse a obtenu d’une source ayant accès au plan les détails des mesures concernant le secteur industriel, qui est le deuxième générateur de GES en importance de la province.
Québec aidera financièrement les grandes entreprises industrielles à réduire leurs émissions, dont les cimenteries, mais ces dernières se verront aussi imposer une « obligation de résultat », explique cette source, qui n’était pas autorisée à parler publiquement du plan avant son annonce officielle.
« Si ce qui est proposé volontairement [par les cimenteries] n’est pas suffisamment conséquent ou important, c’est là qu’on pourra ajouter des contraintes à travers la réglementation », explique cette source.

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Lac des Cygnes, Parc national des Grands-Jardins, Québec, Canada
Photo : Domenico Convertini via Wikimedia (CC BY-SA 2.0)

18 mai 2023 - TVA Nouvelles
La moitié des lacs et réservoirs du monde perdent de l'eau

La quantité d'eau diminue dans plus de la moitié des lacs et réservoirs du monde, menaçant une source vitale d'eau douce, selon une nouvelle étude qui attribue largement cette tendance au réchauffement climatique et à leur utilisation excessive par les humains.
Environ un quart de la population mondiale vit dans une zone comportant un lac ou un réservoir (plan d'eau régulé par un barrage) qui s'assèche, alerte jeudi cette étude publiée dans la prestigieuse revue Science.
«Les lacs sont en danger au niveau mondial, et cela a de vastes implications», a déclaré à l'AFP Balaji Rajagopalan, professeur à l'université de Colorado Boulder, et co-auteur de l'étude. «Ils permettent aux sociétés et à l'humanité de vivre, et pourtant ils ne reçoivent pas le respect qu'ils méritent.»
Les lacs couvrent environ 3% de la surface terrestre, mais représentent 87% de l'eau douce liquide sur Terre.

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WMO Global Annual to Decadal Climate Update (Target years: 2023-2027)
Photo : World Meteorological Organization (WMO)

17 mai 2023 - Radio-Canada
La période 2023-2027 sera « sans doute » la plus chaude jamais enregistrée

La période 2023-2027 sera avec une quasi-certitude la plus chaude jamais enregistrée sur Terre, sous l'effet combiné des gaz à effet de serre et du phénomène météorologique El Niño, qui font grimper les températures, a averti mercredi l'ONU.
De plus, les températures mondiales devraient bientôt dépasser l'objectif le plus ambitieux des accords de Paris sur le climat, met en garde l'Organisation météorologique mondiale (OMM).
« Il y a une probabilité de 98 % qu'au moins une des cinq prochaines années, et la période de cinq ans dans son ensemble, soit la plus chaude jamais enregistrée », a souligné l'OMM.
Elle estime à 66 % la probabilité que la température moyenne annuelle à la surface du globe dépasse de 1,5 °C les niveaux préindustriels pendant au moins l'une des cinq prochaines années.

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Cyclone tropical Mocha dans le golfe du Bengale
Image : NASA/NOAA

15 mai 2023 - Le Journal de Montréal
Le réchauffement climatique rend les ouragans plus intenses et destructeurs

[...] « Le nombre global de cyclones tropicaux n’a pas changé au niveau mondial, mais le changement climatique a augmenté la survenue des tempêtes les plus intenses et destructrices », résume le World Weather Attribution (WWA), un groupe de scientifiques qui cherche à établir le lien entre certains événements extrêmes et le réchauffement de la planète.
Le nombre total de cyclones n’a ainsi pas changé, mais les plus violents (catégories 3 à 5 sur l’échelle de Saffir-Simpson), qui causent la majorité des dommages, deviennent ainsi plus fréquents.
Le changement climatique causé par l’activité humaine affecte d’une part la pluviosité des cyclones, renforcée par l’augmentation des températures de l’atmosphère.
« Une augmentation de trois degrés de la température de l’air c’est potentiellement des augmentations de 20% de la quantité de pluie générée par un épisode cyclonique », souligne Emmanuel Cloppet.

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Carte du monde montrant les températures de surface de la mer au 14 avril 2023
Carte : ClimateReanalyzer.org

4 mai 2023 - Le Journal de Montréal
Coup de chaud à la surface des océans, « bombe à retardement » du réchauffement climatique

La surface des mers a battu en avril son record annuel et se maintient depuis à des niveaux inédits: le phénomène, alarmant, mais sans surprise pour les scientifiques, illustre surtout comment les activités humaines ont transformé les océans en « bombe à retardement » du réchauffement climatique.
Début avril, la température moyenne à la surface des océans, à l’exception des eaux polaires, a atteint 21,1°C, selon les données de l’observatoire américain NOAA, battant le précédent record de 21°C en mars 2016.
Si la moyenne a commencé à redescendre un peu fin avril -- cycle naturel à la sortie de l’hiver austral --, les températures se maintiennent depuis six semaines au-dessus des records de saison.

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Inondations 2023 Baie-Saint-Paul, Québec
Photo : Radio-Canada

4 mai 2023
Vincent Brousseau-Pouliot, éditorialiste, lapresse.ca
Il ne faut pas attendre d’être inondés

Les tristes inondations dans Charlevoix ont coûté la vie à deux pompiers, coupé Baie-Saint-Paul en deux et fait plusieurs centaines de sinistrés.
« Les changements climatiques nous frappent, et on doit réagir et mettre les sommes conséquentes pour sécuriser le Québec », a dit le ministre de la Sécurité publique du Québec, François Bonnardel.
Cette déclaration confirme qu’il n’y a pas de débat (entre personnes sérieuses) au Québec sur le fait que les changements climatiques causent de plus en plus de catastrophes naturelles. Les phénomènes extrêmes deviendront malheureusement plus nombreux et plus virulents.
C’est pourquoi, en plus de fournir notre part d’efforts pour ralentir les changements climatiques et limiter la hausse de la température à 1,5 oC, il faut préparer nos infrastructures aux dégâts que les changements climatiques pourraient causer.

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Centrale Rapide-Blanc
Photo : Hydro-Québec

1er mai 2023 - lapresse.ca
Hydro-Québec face à la crise climatique -Barrages : se préparer au pire

Les changements climatiques s’accélèrent. Les évènements météo extrêmes se multiplient et les crues sont imprévisibles. Pour Hydro-Québec, les opérations se complexifient. Elle investira des milliards pour mettre à niveau ses infrastructures, dont ses barrages vieillissants. La Presse s’est rendue en Mauricie, berceau de l’hydroélectricité.
Le printemps s’installe. Comme chaque année, à 400 kilomètres au nord-ouest de Trois-Rivières, un employé d’Hydro-Québec ferme manuellement la dernière vanne du vieux barrage Gouin. La rivière Saint-Maurice est prête à accueillir l’eau de la fonte des neiges d’un territoire équivalent à la Suisse.
Entre cet ouvrage construit en 1917 et le fleuve Saint-Laurent, une goutte d’eau mettra cinq jours à traverser les eaux tumultueuses du Saint-Maurice et fera virer les turbines de 11 centrales hydroélectriques.

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Graphique des températures anormales de surface de l'océan [°C] observées en décembre 1997 lors du dernier fort El Niño.
Graphique : NOAA (CC0)

30 avril 2023 - France Info
Climat : on vous explique pourquoi le retour du phénomène météo El Niño est redouté

Il pourrait "alimenter un nouveau pic des températures mondiales", a prévenu Petteri Taalas, secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale de l'ONU.
Les météorologues et les climatologues du monde entier sont sur le qui-vive. "Une évolution importante du système climatique planétaire se met en place cet été avec l'émergence probable du phénomène El Niño", écrit Météo France, lundi 24 avril, dans ses prévisions à trois mois. Certains scénarios anticipent même un "super El Niño" à venir. Franceinfo revient sur ce phénomène météorologique pour tenter d'y voir clair.

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Densités projetées de sites contaminés dans les régions dominées par le pergélisol arctique.
Cartes : Langer, M., von Deimling, T.S., Westermann, S. et al. (CC BY 4.0), Nature Communications

29 avril 2023 - Le Devoir
La fonte du pergélisol ouvre la porte à la dispersion massive de contaminants

Une autre catastrophe écologique guette l’Arctique en marge du réchauffement climatique.
Alors que les experts font état depuis longtemps de la menace posée par la libération de quantités massives de gaz à effet de serre – méthane et CO2 – qui vont s’échapper avec le dégel du pergélisol, une nouvelle étude démontre que des contaminants toxiques de toutes sortes, accumulés depuis des décennies sur des sites industriels dans le Grand Nord, sont également à risque de s’échapper.
L’étude de la revue Nature Communications, réalisée par des chercheurs de l’Institut Alfred-Wegener pour la recherche polaire et marine, à Bremerhaven, en Allemagne, recense des dizaines de milliers de sites industriels contaminés, dont environ 3600 dans les régions de pergélisol du Canada et de l’Alaska.
Il s’agit de sites d’exploration ou de forage pétrolier, de sites miniers et d’anciennes installations militaires, autant d’endroits où l’on a enfoui et entreposé au fil des décennies des déchets toxiques sous la prémisse que le pergélisol, présumément gelé en permanence, représentait une barrière sécuritaire et impénétrable. Or, la fonte du pergélisol, dont le nom signifie littéralement « sol gelé en permanence », représente une menace que l’on n’avait pas prévue à l’époque.

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Éthiopie : la pire sécheresse depuis une générationt
Photo : © Union Européenne, 2022 (photographe: Silvya Bolliger)

27 avril 2023 - Le Devoir
Le réchauffement climatique à l’origine de la sécheresse historique dans la Corne de l’Afrique

La sécheresse historique qui frappe la Grande Corne de l’Afrique est la conjonction inédite d’un manque de pluie et de fortes températures qui n’aurait pas pu se produire sans les conséquences des émissions humaines de gaz à effet de serre, démontre une étude scientifique publiée jeudi.
« Le changement climatique causé par les activités humaines a rendu la sécheresse agricole dans la Corne de l’Afrique environ 100 fois plus probable » qu’autrefois, indique dans un rapport la World Weather Attribution (WWA), réseau mondial de scientifiques qui évalue sans délai le lien entre les événements météorologiques extrêmes et le dérèglement climatique.
Depuis fin 2020, les pays de la Grande Corne de l’Afrique (Éthiopie, Érythrée, Somalie, Djibouti, Kenya et Soudan), large péninsule de l’est du continent, subissent leur pire sécheresse en 40 ans.

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Sables bitumineux, Fort McMurray, Alberta
Photo : eryn.rickard via Wikimedia (CC BY 2.0)

24 avril 2023 - Radio-Canada
La méthode de calcul des pétrolières sous-estimerait largement les GES, dit une étude

Le volume des émissions de gaz à effet de serre issus des sables bitumineux est beaucoup plus important qu’on ne le pense, selon une étude des chercheurs du ministère fédéral de l’Environnement et du Changement climatique.
L'étude, publiée dans le journal scientifique PNAS Nexus, estime que ces émissions seraient de 65 % plus élevées que ce que disent les pétrolières.
« Nous avons constaté que [les émissions] de CO2 sont plus élevées que celles déclarées dans le cadre du programme de déclaration des gaz à effet de serre », dit la chercheuse Sumi Wren.
Les chercheurs du Ministère ont pu tirer cette conclusion en utilisant des outils de mesure d’émissions de GES différents de ceux des pétrolières. Ils ont notamment utilisé des résultats d'analyses d’échantillons atmosphériques pris par avion, jumelés à des données satellitaires et historiques.

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Projet
Image : MTQ

22 avril 2023 - Radio-Canada
Troisième lien : en a-t-on vraiment besoin?

L’abandon d’un troisième lien autoroutier par le gouvernement de la CAQ est l’occasion de poser un profond diagnostic des besoins en matière de transport dans la grande région de Québec. Un tunnel pour le transport en commun est-il vraiment la solution?
[...] « Il faut ouvrir le champ des possibles », [...]. Décortiquer le problème jusqu’à la moelle et dépasser les solutions simples.
Par exemple, est-ce que l’interconnexion entre la Rive-Sud et le centre-ville de Québec est toujours aussi nécessaire? Quels sont, par exemple, les besoins de déplacement entre l’ouest et l’est de la Rive-Sud? Ou entre les villes au nord du fleuve?
Mme Morency souligne aussi qu’un projet comme le tunnel prendra beaucoup de temps à voir le jour : « Peut-on investir dans des projets pour que les gens aient des options plus vite que dans 10 ans? On veut que les gens changent de comportement, mais on leur dit : attendez 10 ans. »

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Fonte des calottes glaciaires
Photo : Gerald Simmons via Flickr (CC BY 2.0)

21 avril 2023 - Ouest-France
Fonte des glaciers, vagues de chaleur… Ce qu’il faut retenir du rapport de l’Onu sur le climat

L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a publié ce vendredi 21 avril 2023 son bilan climatique de l’année 2022. Celui-ci rappelle notamment que les huit dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées et que la température des océans a atteint un niveau record.
Pour les climatologues du monde entier, il est visiblement l’heure de faire les comptes. Au lendemain de la publication du bilan 2022 du programme européen Copernicus, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a en effet publié ce vendredi 21 avril 2023 son état des lieux du climat mondial.
« Les émissions de gaz à effet de serre ne cessent de croître, le climat continue de changer et les populations du monde entier sont toujours durement touchées par les phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes », a résumé Petteri Taalas, le secrétaire général de l’OMM, en marge de la présentation du rapport.
Les huit dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées
Celui-ci rappelle notamment que la température moyenne relevée l’an passé à la surface du globe a été 1,15 °C degré supérieure à la moyenne de la période préindustrielle (1850-1900). Cette anomalie de température fait de 2022 « la 5e ou 6e année la plus chaude » depuis le début des relevés, indique l’OMM, et ce malgré le refroidissement dû au phénomène climatique La Niña.

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Programme 2 milliards d'arbres Canada
Photo : Ressources naturelles Canada

20 avril 2023 - Radio-Canada
Changements climatiques : le Canada en voie de rater sa cible d’arbres plantés

Le gouvernement canadien s’est engagé en 2021 à planter 2 milliards d’arbres en 10 ans, dans le but précis de capter le carbone pour l’aider à réduire de 40 à 45 % ses émissions de gaz à effet de serre (GES). Mais « il est peu probable que le programme [...] atteigne ses objectifs », a conclu le commissaire à l’environnement et au développement durable du Canada dans une série de cinq rapports déposés jeudi à la Chambre des communes.
« Même si le ministère a presque atteint son objectif de planter 30 millions d’arbres en 2021, soit la première année du programme de 10 ans, il a manqué de beaucoup son objectif pour la deuxième année, écrit le commissaire Jerry DeMarco. Dans le meilleur des scénarios, après deux ans, le programme ne pourrait atteindre que 2,3 % de son objectif global de planter 2 milliards d’arbres. »
« Il s’agit là d’une situation inquiétante, car la plantation d’arbres fait partie du plan du Canada pour gérer la double crise des changements climatiques et de la perte de la biodiversité. »
  — Une citation de Extrait du rapport du commissaire à l'environnement et au développement durable

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Inondations quartier Cartierville de Montréal, 8 mai 2017
Photo : Exile on Ontario St via Wikimedia (CC BY-SA 2.0)

19 avril 2023 - Le Devoir
Chantier urgent d’adaptation climatique pour les municipalités

La prochaine décennie sera critique pour l’adaptation aux effets de la crise climatique dans les municipalités du Québec. Les besoins s’élèvent à 20 milliards de dollars et l’essentiel de cette somme devra être consacré aux infrastructures routières et de gestion des eaux, conclut une étude commandée par l’Union des municipalités du Québec (UMQ) et obtenue par Le Devoir. Or, le gouvernement Legault n’a toujours pas pris la mesure de l’urgence, dénoncent des élus.
Même s’il parvient à réduire ses émissions de gaz à effet de serre en investissant des milliards de dollars de fonds publics, le Québec sera frappé de plein fouet par les effets des dérèglements du climat. Les scientifiques évoquent une hausse du nombre et de la durée des vagues de chaleur meurtrières, des précipitations plus intenses, davantage de périodes de gel et de dégel, des risques accrus d’inondations et une aggravation de l’érosion côtière.

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Jeune femme allergique au pollen.
Photo : Cenczi via PxHere (CC0)

18 avril 2023 - Ouest-France
Les allergies aux pollens vont être aggravées par le réchauffement climatique : voici pourquoi

La hausse des températures attendue dans les prochaines décennies va rendre les pollens plus agressifs et plus nombreux. Conséquence, les personnes qui y sont allergiques en souffriront davantage. Et pendant plus longtemps.
Vous êtes allergiques au pollen ? Eh bien vous n’avez pas fini d’éternuer ! Dans les prochaines décennies, le réchauffement climatique devrait rendre l’allergie dont vous souffrez encore plus incommodante qu’elle ne l’est actuellement.
Comme le rappelait en 2020 une étude publiée dans la revue française d’allergologie, la pollinisation des végétaux, qui est responsable de vos éternuements, rhinites et autres yeux rougis, est en effet « directement liée » à deux variables fortement modifiées par le réchauffement climatique : « La température et les précipitations. » Et pour cause : quand la première augmente et que les secondes se raréfient, les pollens peuvent se développer et se répandre dans l’atmosphère plus facilement.

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Maisons cossues à Brossard, Rive-Sud de Montréal
Photo : Axel Drainville via Flickr (CC BY-NC 2.0)

18 avril 2023 - Le Devoir
Les ménages riches émettent trois fois plus de CO2 que les plus pauvres

Les ménages québécois les plus riches ont une empreinte carbone trois fois plus élevée que les ménages les plus pauvres. Cette estimation, calculée à partir des habitudes de consommation des différents segments de la population, est celle de l’Observatoire québécois des inégalités, qui a publié mardi une analyse à ce sujet.
Le quintile supérieur des ménages du Québec, en matière de revenu disponible — c’est-à-dire les 20 % les plus riches —, a une empreinte carbone de 28 tonnes de CO2 par année. Les ménages qui se classent parmi le quintile inférieur ne libèrent quant à eux, par l’entremise de leur consommation, que 10 tonnes par année.
Une telle analyse n’avait jamais été réalisée pour le Québec, avance l’économiste Geoffroy Boucher, auteur de l’étude. Elle est issue de données de l’Institut de la statistique du Québec et de Statistique Canada pour l’année 2017. En moyenne, on compte 2,17 personnes par ménage au Québec.

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Sables bitumineux, Fort McMurray, Alberta
Photo : eryn.rickard via Wikimedia (CC BY 2.0)

16 avril 2023 - Radio-Canada
Le G7 veut accélérer sa sortie des énergies fossiles mais ne se fixe aucune échéance

Les pays industrialisés du G7 se sont engagés dimanche à « accélérer » leur « sortie » des énergies fossiles dans tous les secteurs, mais sans se fixer de nouvelle échéance, et ont décidé de viser en commun zéro nouvelle pollution plastique d'ici 2040.
Leur promesse de sortir des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) ne concerne cependant pas celles qui sont assorties de dispositifs de capture et de stockage du CO2, précise le communiqué commun des ministres du Climat, de l'Énergie et de l'Environnement du G7, réunis depuis samedi à Sapporo, au Japon.
Au lieu d'un calendrier précis, ces grands pays industrialisés (États-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie et Canada) inscrivent plus vaguement cet objectif dans leurs efforts pour atteindre la neutralité carbone énergétique d'ici 2050 « au plus tard ».
Ils s'étaient déjà engagés l'an dernier à décarboner majoritairement leurs secteurs électriques d'ici 2035, un objectif reconfirmé dimanche.

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Émissions de GES et intensité indexée des émissions de GES du Canada
Graphique : Environnement et Changement climatique Canada

15 avril 2023 - La Presse+
Gaz à effet de serre - Les émissions du Canada repartent à la hausse

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) du Canada sont reparties à la hausse en 2021, deuxième année de la pandémie, montrent les plus récentes données officielles.
Le Canada a émis 670 millions de tonnes d’équivalent de dioxyde de carbone (Mt éq. CO2) cette année-là, contre 659 millions de tonnes en 2020, indique le Rapport d’inventaire national publié par Ottawa, vendredi, à la veille de la date limite du 15 avril pour le présenter à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
Cette hausse de 1,8 % est attribuable essentiellement au secteur des transports et à celui de l’extraction de pétrole et de gaz, dont les augmentations ont été respectivement de 9 Mt (+5 %) et 4 Mt (+4 %), effaçant largement les légères diminutions enregistrées dans le secteur du chauffage résidentiel et celui de l’agriculture.

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Photo aérienne des inondations causées par l'ouragan Florence, 2018
Photo : S.C. Air National Guard (CC0)

14 avril 2023 - La Presse+
Sud-est des États-Unis - La hausse du niveau de la mer s’accélère

La hausse du niveau de la mer va en s’accélérant sur les côtes du sud-est des États-Unis, menaçant tant les populations que les milieux naturels et les infrastructures, indiquent de nouvelles études.
Selon les plus récentes données, des millions d’habitants établis près des côtes sont susceptibles de vivre des variations climatiques – dont des ouragans – plus dévastatrices que celles des décennies précédentes. De grandes villes comme Houston, Miami, Charleston et La Nouvelle-Orléans sont à risque.
Plus concrètement, le niveau des eaux bordant les côtes du Sud-Est américain et celles du golfe du Mexique se serait relevé de 12,7 cm depuis 2010, indique une récente étude de l’Université de l’Arizona. Cette augmentation est beaucoup plus importante que la moyenne des décennies précédentes.

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Sables bitumineux, Fort McMurray, Alberta
Photo : eryn.rickard via Wikimedia (CC BY 2.0)

1er avril 2023 - Radio-Canada
Climat : les budgets d’Ottawa et de Québec s’attaquent peu à la racine du problème

Face au défi climatique, le fameux syndrome de l’autruche est très commun : bien que l’enjeu préoccupe grandement les citoyens et nos responsables politiques, il y a un pas parfois difficile à franchir quand vient le moment de poser les gestes nécessaires, souvent déplaisants et complexes.
On se cache, alors, un peu la tête dans le sable, pour ne pas voir les vrais problèmes.
Ou on regarde un peu ailleurs.
Il serait très malhonnête de dire que Québec et Ottawa jouent toujours à l’autruche face à la question climatique. Jamais il n’a été autant question de décarbonation de l’économie dans les budgets que les deux gouvernements viennent de présenter aux citoyens.
La question, toutefois, est de savoir si leurs mesures s’attaquent à la racine du problème. Et force est de constater que ce n’est pas toujours le cas, autant à Québec qu’à Ottawa.

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30 mars 2023 - Le Devoir
Une nouvelle forme de subvention aux énergies fossiles au Canada?

Le gouvernement Trudeau se défend de vouloir subventionner l’industrie des énergies fossiles avec les centaines de millions de dollars prévus pour le développement du captage, du stockage et de l’utilisation du carbone (CSUC). Les entreprises pétrolières et gazières misent beaucoup sur cette technologie expérimentale pour tenter de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre tout en poursuivant l’exploitation au cours des prochaines décennies.
Dans son budget présenté mardi, Ottawa a prévu un « crédit d’impôt à l’investissement dans le captage, l’utilisation et le stockage du carbone » qui devrait coûter « environ 520 millions de dollars sur cinq ans à compter de 2023-2024 ». Selon ce qu’on peut lire dans les documents budgétaires, le gouvernement voit ces « technologies » comme « un outil important pour réduire les émissions dans les secteurs à fortes émissions et aider à créer de bons emplois ».

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Saison du sirop d'érable
Photo : Charles Rondeau (CC0)

30 mars 2023 - Radio-Canada
Notre sirop d’érable en péril

Le réchauffement climatique menace l'un des plus importants fleurons québécois : le sirop d'érable. Cet or ambré produit ici et convoité partout dans le monde pourrait être mis à l’épreuve par les aléas attendus de la météo d’ici la fin du siècle.
La production acéricole se concentre dans l’est du Canada, principalement au Québec. On y trouve 75 % des érablières, mais 89 % des érables entaillés, selon Statistique Canada.
Sans surprise, l’exploitation de l’érable se fait en grande majorité dans sa niche climatique, c’est-à-dire là où les conditions sont favorables à son développement, ou encore tolérables.

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Une éléphante de savane d'Afrique (Loxodonta africana) avec son éléphanteau au Zimbabwe
Photo : Charles J. Sharp via Wikimedia (CC BY-SA 4.0)

29 mars 2023 - Le Journal de Montréal
Neuf espèces animales pourraient aider à limiter le réchauffement climatique

Forêts, océans et zones humides sont de formidables puits de carbone qui aident à limiter le dérèglement climatique. Mais selon une étude, neuf types d’espèces animales pourraient également jouer un rôle clé pour rester sous l’objectif de 1,5 degré de réchauffement.
C’est le Vanuatu, un pays insulaire du Pacifique qui est menacé de disparaître en raison des changements climatiques, qui avait présenté la résolution.
Certaines espèces sauvages, en piétinant la terre, en mangeant des plantes ou d’autres animaux ou par leurs excréments, contribuent à faciliter la capture du carbone. Si bien que la préservation ou la restauration de seulement neuf d’entre elles - poissons marins, baleines, requins, le loup gris, le gnou, la loutre de mer, le boeuf musqué, l’éléphant de forêt d’Afrique et le bison d’Amérique - pourrait permettre la capture de 6,41 gigatonnes de dioxyde de carbone par an, estime l’étude publiée lundi dans Nature Climate Change à laquelle ont contribué quinze scientifiques de huit pays.

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Organisation des Nations unies

29 mars 2023 - lapresse.ca
Changements climatiques - Résolution « historique » de l’ONU sur les obligations des États

L’Assemblée générale de l’ONU a adopté mercredi une résolution qui vise à demander à la Cour internationale de justice de se prononcer sur les obligations des États face aux conséquences des changements climatiques.
C’est le Vanuatu, un pays insulaire du Pacifique qui est menacé de disparaître en raison des changements climatiques, qui avait présenté la résolution.
« Ensemble, vous écrivez l’Histoire », a déclaré le secrétaire général des Nations unies aux 132 États qui ont parrainé la résolution.
« Les avis consultatifs de la Cour – le principal organe judiciaire des Nations unies – ont une importance considérable et peuvent avoir un impact durable sur l’ordre juridique international », a ajouté Antonio Guterres.

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Projet
Image : MTQ

25 mars 2023 - Le Devoir
Le troisième lien est-il cohérent avec les constats du GIEC?

Le gouvernement Legault tient mordicus à la construction du troisième lien, tout en se présentant comme un leader en matière de lutte contre la crise climatique. Mais la construction de ce tunnel routier est-elle en phase avec les recommandations du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) ?
Le Devoir, a posé la question au cabinet du ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette, dans la foulée de la publication, lundi dernier, du plus récent rapport du GIEC. Il faut dire que cette synthèse scientifique doit servir d’assise aux politiques climatiques des prochaines années, qui seront cruciales pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et respecter les objectifs de l’Accord de Paris, auxquels a souscrit le Québec.
Le bureau du ministre Charette n’a pas répondu à cette question, nous invitant plutôt à contacter le cabinet de la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault. Ce dernier n’a pas non plus voulu préciser si le projet de tunnel sous le fleuve Saint-Laurent était compatible avec les recommandations du GIEC.

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Impact générationnel de la crise climatique
Graphique : Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC)

24 mars 2023
Robert Dutrisac, éditorialiste, Le Devoir+
Se préparer à l’inévitable dérèglement climatique

En 1992, la Conférence de Rio a débouché sur des engagements internationaux visant le développement durable et la lutte contre les changements climatiques. Cet événement historique devait signaler le réveil de l’humanité face au péril climatique. Or, 31 ans après le Sommet de la Terre, comme on a désigné cette conférence, force est de constater que malgré certaines améliorations, le monde a continué sur une lancée funeste : les émissions mondiales annuelles de gaz à effet de serre (GES) sont aujourd’hui 50 % plus élevées qu’à cette époque, qui devait pourtant marquer un tournant.
Depuis la signature de l’Accord de Paris en 2015, dans lequel les pays signataires s’engageaient à viser l’objectif de contenir le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius par rapport à l’ère préindustrielle, les émissions de GES ont continué à augmenter. En 2022, les émissions de CO2 d’origine humaine ont grimpé à un sommet, soit 36,8 Gt ou 6 % de plus qu’en 2015. Il aura fallu une pandémie mondiale d’une ampleur inouïe en 2020 pour que les émissions reculent. Mais leur progression a repris par la suite.

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21 mars 2023 - La Presse+
Un dernier avertissement

Un autre rapport percutant du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Mais cette fois-ci, les scientifiques multiplient les mises en garde à l’endroit des décideurs du monde entier. L’inaction climatique ne signifie pas la fin du monde, mais le monde, lui, sera profondément transformé d’ici la fin du siècle. À moins de changements radicaux, les bouleversements à venir pourraient bien être sans précédent.
Le GIEC multiplie les avertissements aux décideurs du monde entier face à l’urgence climatique. Les décisions prises aujourd’hui auront des impacts « pour des milliers d’années », préviennent les scientifiques dans leur sixième rapport d’évaluation.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a dévoilé lundi son sixième rapport d’évaluation depuis sa création, en 1988. Si plusieurs constats étaient déjà connus – le rapport fait la synthèse des six rapports publiés par le GIEC depuis 2018 –, le sommaire pour les décideurs sert plusieurs mises en garde aux élus.

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20 mars 2023 - Le Devoir
L’humanité brûle ses dernières chances de limiter le réchauffement climatique

Notre lenteur à nous attaquer à la crise climatique est en train de miner nos chances de limiter le réchauffement à un seuil viable, mais aussi notre capacité à nous adapter à un climat qui a déjà beaucoup changé, prévient le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) dans un nouveau rapport. Cette synthèse souligne aussi que les actions entreprises durant cette décennie vont influer sur les prochains millénaires.
La fenêtre qui nous permettrait de contenir les dérèglements climatiques au seuil jugé viable de +1,5 °C « se referme rapidement », peut-on lire dans la synthèse publiée lundi au terme d’intenses négociations des 195 pays membres du GIEC. « Les choix et les actions mises en oeuvre au cours de la décennie vont avoir des impacts maintenant et pour des milliers d’années », soulignent les auteurs du document, qui est le premier rapport complet du GIEC depuis la signature de l’Accord de Paris.
Les chiffres compilés par les scientifiques donnent d’ailleurs la mesure du défi. Les émissions mondiales annuelles de gaz à effet de serre (GES) sont aujourd’hui 50 % plus élevées qu’il y a 30 ans, et des 2400 milliards de tonnes imputables historiquement à l’activité humaine, plus de 40 % des émissions ont été produites au cours des trois dernières décennies.

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20 mars 2023 - Radio-Canada
Rapport du GIEC : l’action climatique ne peut plus attendre

Les effets des changements climatiques sont encore plus intenses et rapides que prévu, et des actions immédiates sont nécessaires pour limiter les dommages irréversibles. C’est le bilan que dresse le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), référence mondiale en science climatique, dans son nouveau rapport de synthèse publié lundi.
Un tel document, résumant l’état actuel des connaissances scientifiques sur les changements climatiques, n’est publié qu’une fois tous les six ou sept ans par l’organisme. Il s’agira donc de l’épine dorsale des politiques climatiques à adopter dans les années à venir.
« C'est le dernier signal d’alarme du GIEC pour les sept prochaines années, essentiellement », souligne Patrick Bonin, responsable de la campagne Énergie-Climat chez Greenpeace Canada, en entrevue avec Radio-Canada. « Et ces années-là vont avoir un impact sur des millénaires. »

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Alliance nouvelles voies

16 mars 2023 - La Presse+
Greenpeace porte plainte contre six pétrolières pour publicité mensongère

Greenpeace déposera une plainte pour publicité mensongère contre six grands producteurs canadiens de sables bitumineux au Bureau de la concurrence, ce jeudi. La campagne, appelée « Mettons ça au clair », a été diffusée lors d’importants évènements comme la Coupe du monde de soccer, les Internationaux de tennis d’Australie et le Super Bowl.
L’Alliance nouvelles voies (Pathways Alliance), qui regroupe les six plus grandes entreprises de sables bitumineux du pays, affirme qu’elle « avance à grands pas vers la carboneutralité » et qu’elle « aidera notre pays à assurer un avenir durable » dans une campagne lancée en août dernier. Ces déclarations sont « fausses » et « trompeuses », indique Greenpeace dans la plainte que La Presse a pu consulter.
« Le message qui est transmis, c’est que l’Alliance prend au sérieux la crise climatique et qu’elle prend les mesures nécessaires pour y remédier. Mais en réalité, elle continue d’accroître sa production d’énergie fossile. Ça ne colle pas avec l’image “durable” qu’elle essaie de se donner face au public canadien », explique Salomé Sané, chargée de la campagne climat à Greenpeace.

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Carte du projet Willow en Alaska
Carte : Alaska Public Media

14 mars 2023 - La Presse+
Alaska - Biden approuve un projet pétrolier controversé

Le gouvernement américain a approuvé lundi un grand projet pétrolier en Alaska, le projet Willow du géant américain ConocoPhillips, déclenchant la colère des défenseurs de l’environnement aux États-Unis, qui avaient lancé une vaste campagne pour alerter sur ses conséquences néfastes pour le climat.
Le projet a été réduit à trois zones de forage comparativement aux cinq initialement demandées par l’entreprise, a toutefois fait valoir le ministère de l’Intérieur, responsable des terres fédérales aux États-Unis.
L’exploitation pétrolière sera située dans une zone appelée « réserve nationale de pétrole », dans le nord-ouest de l’Alaska. Il s’agit de terres appartenant à l’État américain, alors que le président démocrate Joe Biden était arrivé au pouvoir en promettant de ne pas autoriser de nouveaux forages pétroliers et gaziers sur les terres fédérales.
Le projet approuvé permettra la production de 576 millions de barils de pétrole sur environ 30 ans, selon le document du Ministère. Il entraînera au total l’émission indirecte de l’équivalent de 239 millions de tonnes de CO2.

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Récif corallien d'eau froide
Photo : HeikeM (présumé) via Wikimedia (CC0)

13 mars 2023 - Radio-Canada
Le réchauffement climatique menace aussi les coraux d’eau froide du Canada

Partout dans le monde, les récifs coralliens sont en déclin à cause des émissions de CO2 anthropiques. Les coraux d'eau froide, comme ceux que l’on retrouve au large de la Colombie-Britannique, attirent moins l’attention du public. Ils sont pourtant autant menacés par le réchauffement climatique que leurs congénères tropicaux.
Au large de l’île de Vancouver, des chaînes de montagnes sous-marines culminent dans les profondeurs de l’Océan pacifique. Ces vestiges de volcans abritent des écosystèmes d’une diversité phénoménale, témoigne Robert Rangeley, directeur scientifique de l’organisme de protection des océans, Oceana Canada.
« Il y a d'énormes forêts, de différents types de coraux, comme les coraux arbres rouges ou bambou. Ils peuvent mesurer plusieurs mètres de haut. On y retrouve aussi des éponges de verre, de fausses étoiles de mer, des poulpes, des tonnes et des tonnes de poissons », décrit le chercheur, qui a participé à une expédition d’exploration de 13 de ces monts sous-marins en 2018.

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Carte des glaces Golfe du Saint-Laurent 11 mars 2023
Carte : Environnement et changement climatique Canada

11 mars 2023 - Le Journal de Montréal
Recul alarmant de la glace aux Îles-de-la-Madeleine

La glace qui permettait aux Madelinots de marcher pendant des heures autour des îles est pratiquement inexistante cet hiver, un symptôme flagrant du réchauffement qui touche tout le golfe du Saint-Laurent et empire l’érosion côtière.
À quoi ressemblent les effets des changements climatiques l’hiver dans le golfe du Saint-Laurent ? Il suffit de jeter un coup d’œil aux photos côtières prises aux Îles-de-la-Madeleine par Le Journal la semaine dernière et de les comparer à d’autres prises en 2014.
Il y a moins de dix ans, on pouvait encore se rendre à pied à l’île aux Goélands, située à moins d’un kilomètre de la rive de l’île centrale de Cap-aux-Meules.
Cet hiver, ce petit pignon rocheux est ce qu’il est le reste de l’année : une île entourée d’eau, inaccessible à pied.

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Fonte des calottes glaciaires
Photo : Gerald Simmons via Flickr (CC BY 2.0)

8 mars 2023 - Radio-Canada
Une fonte record de la banquise en Antarctique confirmée par Copernicus

L'étendue de la banquise en Antarctique a atteint, en février, en plein été austral, un record de fonte. C'est ce qu'a confirmé mercredi l'observatoire européen du climat après des données américaines similaires, laissant se dessiner une intensification de la fonte sur la dernière décennie.
La glace de mer, qui fond en été et se reconstitue en hiver, a atteint le 16 février « son étendue la plus faible depuis 45 ans que les données satellitaires sont enregistrées », a déclaré Samantha Burgess, cheffe adjointe de l'observatoire du changement climatique Copernicus (C3S) de l'Union européenne.
« Le minimum de l'étendue quotidienne de la glace de mer en Antarctique a été atteint le 16 février 2023 avec une étendue totale de 2,06 millions de km² », a précisé le C3S à l'AFP.
Ces observations confirment celles de l'observatoire américain de référence, le National Snow and Ice Data Center (NSIDC), qui a aussi annoncé avoir mesuré une étendue minimum record de la banquise d'Antarctique en février.

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Bovins dans un parc d’engraissement aux États-Unis
Photo : U.S. Department of Agriculture (CC0 1.0)

6 mars 2023 - Le Devoir
Nos habitudes alimentaires pourraient réchauffer le climat de près de 1°C d’ici à 2100

Le système alimentaire pourrait à lui seul réchauffer le climat de près de 1 °C d’ici à 2100, mais ce scénario n’est pas une fatalité car un régime plus sain et d’autres mesures permettraient d’en éviter une bonne partie, selon une étude publiée lundi.
« La poursuite des habitudes alimentaires actuelles dans le monde d’ici à la fin du siècle pourrait ajouter environ 1 °C de réchauffement additionnel », conclut un groupe de chercheurs basés aux États-Unis dans une étude publiée par la revue Nature climate change.
Les auteurs proposent une fourchette de 0,7 à 0,9 °C de réchauffement, avec une marge de 0,2 °C, selon les scénarios de croissance démographique. Alors que la planète s’est déjà réchauffée de près de 1,2 °C par rapport à la fin du XIXe siècle, le système alimentaire conduit à lui seul et dans tous les cas à un réchauffement supérieur à l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris (1,5 °C).

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Total des émissions de gaz à effet de serre, Mt éq. CO2 (Canada)
Source : Environnement et changement climatique Canada/OCDE

6 mars 2023 - Radio-Canada
L’économie canadienne est l’une des plus énergivores, souligne l’OCDE dans un rapport

Le Canada a des cibles « ambitieuses » pour décarboner l'économie, mais il faudra « des réductions considérables » des émissions de gaz à effet de serre pour les atteindre, car son économie est l'une des plus énergivores des pays développés, selon un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Parmi les membres de l'OCDE, seule l'Australie est moins efficace lorsque l'on considère la quantité de gaz à effet de serre qui est émise pour produire un niveau comparable de richesse, selon le rapport dévoilé à Ottawa lundi.
Pour chaque unité de produit intérieur brut (PIB) générée, le Canada émet en moyenne plus du double d'émissions que le Royaume-Uni, pour une création de richesse équivalente. L'intensité carbone du Canada est près d'un tiers plus élevée que celle des États-Unis.

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Lac Paradise (Kenya) avec très peu d'eau
Photo : Nagarjun via Wikimedia (CC BY 2.0)

6 mars 2023 - Le Devoir
Les parcs nationaux du Kenya se dessèchent

Le parc national de Marsabit est planté comme une oasis au milieu des terres arides et jaunâtres du nord du Kenya. Le lieu est un refuge pour la végétation luxuriante et humide, où se côtoient éléphants, buffles, babouins, antilopes, oiseaux et zèbres de Grévy. Mais la réserve se dessèche et perd de plus en plus de son lustre, en plus d’être le théâtre de conflits grandissants.
Les autorités de l’agence gouvernementale de préservation Kenya Wildlife Service (KWS) nous ont interdit l’accès au parc, mais Le Devoir a pu constater l’état des lieux en se procurant des billets réservés aux touristes. Le joyau de la réserve, le lac Paradise, une attraction du nord du pays, a vu ses berges rétrécir de quelques dizaines de mètres, raconte le guide qui nous accompagne. Lors de notre passage, quelques buffles, maigres et avec les os visibles sous la peau, marchaient lentement vers le point d’eau dans la brume épaisse du matin, sous le regard de hyènes assises un peu plus loin.

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Réseaux sociaux
Image : Lewis Ogden via Flickr (CC BY 2.0)

6 mars 2023 - Radio-Canada
Les internautes climatosceptiques passent à l’offensive 

Ils sont maîtres dans l’art de propager leur message, déforment et instrumentalisent les constats scientifiques et sont mus par un sentiment antisystème. Voici comment s’organise cette communauté sur les réseaux sociaux.
Les communautés climatosceptiques ont fourbi leurs armes en ligne. Dans la foulée de la pandémie de COVID-19, les publications niant l’existence d’une crise climatique ont connu un regain, notamment sur Twitter, en France. La vague déferle sur les réseaux sociaux, sous l'œil passif des géants du web.
« Il n’y a pas d’urgence climatique, c’est devenu une nouvelle religion. »
« Le GIEC est une machine de propagande politique. »
« Personne n’a été en mesure de prouver que le réchauffement est dû à nos émissions. »

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Surveillance des GES par satellites
Image : Organisation météorologique mondiale

6 mars 2023 - Le Devoir
L’ONU fait un pas de plus vers une traque mondiale des gaz à effet de serre

Les Nations unies devraient pouvoir bientôt mieux observer les gaz à effet qui sont à l’origine du changement climatique en coordonnant les opérations de surveillance qui existent déjà dans différentes régions du monde.
Le Conseil exécutif de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a approuvé le projet de création d’une infrastructure mondiale de surveillance des gaz à effet de serre qu’elle devrait coordonner, destinée à combler les lacunes en matière de connaissances et de production de données et à soutenir les mesures visant à atténuer leurs émissions.
La décision a été adoptée à l’occasion d’une réunion du Conseil exécutif la semaine dernière, a indiqué l’agence lundi. Le projet doit encore être validé par le congrès de l’OMM en mai.

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Terres agricoles
Photo : Drazen Nesic via Pixnio (CC0)

4 mars 2023 - Radio-Canada - La semaine verte
Les GES en grandes cultures [...]

De plus en plus de producteurs agricoles sont sensibilisés à l’impact de leur travail quotidien sur l’empreinte carbone qu’ils laissent au champ ou à la ferme. Mais les moyens d’évaluer ou de calculer l’incidence de leurs pratiques sont encore à inventer. Des projets veulent encourager les agriculteurs à adapter leur façon de faire. D’autres souhaitent les encourager à tirer profit des programmes offerts.
Mais au-delà de l’adaptation devenue nécessaire, une question se pose : qu’en est-il de la carboneutralité en agriculture?
Pendant ce temps, au Danemark, on mise sur la production d’énergie avec les déjections des animaux.

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Feu de foret au Yukon, Canada
Photo : Gouvernement du Yukon

2 mars 2023 - Radio-Canada
La forêt boréale brûle de plus en plus, et c’est un problème pour le climat

Le nombre d'incendies dans la forêt boréale, l'anneau de verdure qui encercle l'Arctique, est en hausse depuis deux décennies et l'année 2021, en particulier, a été exceptionnelle en relâchant une quantité record de CO2 dans l'atmosphère, selon une étude publiée jeudi.
Ces feux sont alimentés par des conditions plus sèches et chaudes, causées par le changement climatique. En relâchant des gaz à effet de serre dans l'atmosphère, ces incendies contribuent en retour au réchauffement de la planète dans un cercle vicieux.
Ce constat met à mal les efforts pour lutter contre le changement climatique, disent les chercheurs.
La forêt boréale, que l'on trouve notamment en Sibérie, dans le nord du Canada et en Alaska, est la plus vaste étendue sauvage au monde. Toutefois, l'étude déplore qu'elle n'ait jusqu'ici pas reçu la même attention que les dégâts causés à la forêt tropicale.

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Sables bitumineux, Fort McMurray, Alberta
Photo : eryn.rickard via Wikimedia (CC BY 2.0)

2 mars 2023 - Le Devoir
Nouveau record pour les émissions de CO2 du secteur de l’énergie

Les émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie ont encore augmenté en 2022, de 0,9 %, pour atteindre un nouveau record, cependant moins élevé que prévu grâce à l’essor des énergies et des technologies vertes, a annoncé jeudi l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
« Le risque d’une croissance débridée des émissions en raison du recours accru au charbon dans le contexte de crise énergétique ne s’est pas matérialisé, l’essor des énergies solaire et éolienne, des voitures électriques, de l’efficacité énergétique et d’autres facteurs ayant freiné la montée du CO2 », relève l’AIE jeudi dans une analyse basée sur des données nationales publiques.
Les émissions dues à l’énergie (plus des trois quarts du total des gaz à effet de serre) gardent « une trajectoire de croissance insoutenable », alimentant le dérèglement du climat, ajoute cependant l’AIE, qui appelle à une action plus forte.

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Jet privé d'AerosmithPhoto : Dave Subelack via Flickr (CC BY-NC-SA 2.0)

27 février 2023
Francis Vailles, chroniqueur, La Presse+
Les riches, l’inflation et les GES

Plus on est riche, moins les prix influencent nos décisions d’achat, on s’entend ?
Un couple qui fait 300 000 $ par année ne collectionne pas les coupons rabais pour faire son épicerie comme une famille qui gagne 30 000 $. Le billet d’avion qui augmente de 150 $ ? Bof ! Le plein d’essence qui fait grimper la facture de 50 $ par mois ? Et alors ?
Le couple riche s’offre des bouteilles de vin plus chères et des vêtements plus luxueux. Sa consommation est aussi bien plus importante, qu’il s’agisse de voitures, de voyages, de chalets, de bateaux, de tout-terrain et tutti quanti.
Cet effet distinctif des prix selon les revenus est incontestable. Et il s’amplifie au fur et à mesure que le revenu d’un ménage augmente.

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Parc national Kluane, Yukon, Canada
Photo : Peter Prokosch/GRID-Arendal via Flickr (CC BY-NC-SA 2.0)

25 février 2023 - Radio-Canada
Des plantes du Yukon n’auraient plus d’endroit où se propager à cause du réchauffement

Plusieurs espèces de plantes du Yukon et de l'Alaska n'auront plus d'endroit pour se propager à cause des changements climatiques, selon une nouvelle étude.
L'étude scientifique publiée le mois dernier dans la revue Diversity and Distributions examine comment 66 espèces de plantes de ces régions réagiront aux changements de température et aux précipitations estimés d'ici l’an 2040.
Selon l'étude, plus de 80 % des espèces pourraient tenter de se propager vers le nord en cas de réchauffement immédiat. L'habitat de plus de 60 % des espèces pourrait rétrécir.
« En gros, si on regarde l'ensemble de la situation, notre cour arrière rétrécit, pas seulement pour les plantes mais aussi pour toutes les autres espèces », souligne une des autrices de l'étude, Chrystal Mantyka-Pringle, également codirectrice du programme des montagnes boréales à la Wildlife Conservation Society of Canada.

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Pierre-Olivier PineauPhoto : HEC

23 février 2023
Paul Journet, chroniqueur, La Presse+
Éloge de la sobriété

En lisant L’équilibre énergétique de Pierre-Olivier Pineau, on réalise à quel point la transition énergétique pourrait aussi être une révolution du bon sens.
Elle exige des changements à la fois radicaux et à portée de main, démontre le titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie à HEC Montréal.
Son nouveau livre est un modèle de clarté et de concision. En moins de 200 pages, il brosse le portrait énergétique du Québec, expose les enjeux économiques et écologiques et propose des solutions concrètes et applicables. À condition d’avoir la volonté de le faire.
[...] Interview.

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Sables bitumineux, Fort McMurray, Alberta
Photo : eryn.rickard via Wikimedia (CC BY 2.0)

23 février 2023 - Le Devoir
Le secteur pétrolier et gazier accusé de miner les efforts du Canada pour le climat

Le secteur pétrolier et gazier canadien, l’un des plus importants au monde, nuit activement aux efforts du pays pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, a dénoncé l’ONG environnementale InfluenceMap dans un rapport publié jeudi.
L’analyse des six plus grandes compagnies pétrolières du pays, qui représentent plus des deux tiers de la valeur marchande du secteur, ainsi que d’un regroupement d’acteurs du milieu, met en évidence une double stratégie visant à augmenter la production de pétrole et de gaz et à influencer les politiques climatiques canadiennes, et ce, en dépit de leur promesse d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et des appels lancés par de nombreux experts en faveur d’une élimination rapide des combustibles fossiles afin de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C.
« Malgré les campagnes de communication “vertes” de l’industrie, les preuves illustrant les efforts déployés pour s’opposer à des politiques climatiques pertinentes suggèrent un engagement peu sincère envers l’action climatique », a déploré Sofia Basheer, analyste d’InfluenceMap, dans un communiqué.

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Carte des glaces Golfe Saint-Laurent 23-02-2023
Carte : Environnement et changement climatique Canada

22 février 2023 - Le Devoir
Vers un Saint-Laurent sans glace?

Le couvert de glace sur le Saint-Laurent est particulièrement faible cette année, constatent les scientifiques. Le réchauffement climatique devrait d’ailleurs accentuer le phénomène dans les prochaines années, ce qui risque d’aggraver l’érosion côtière et représenter une menace supplémentaire pour certaines espèces, dont le béluga du Saint-Laurent.
Chef de section de la dynamique des écosystèmes à Pêches et Océans Canada, Peter Galbraith, connaît bien le cycle des glaces qui se forment en période hivernale sur les eaux de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent. Mais cette année, en observant les cartes qui permettent de suivre au quotidien l’évolution de la situation, il constate surtout l’absence de ce couvert blanc normalement bien présent.
« Nous sommes près des minimums historiques pour la date », souligne-t-il, en entrevue au Devoir. Habituellement, à la mi-février, on compterait plus de 40 km3 de glace sur l’ensemble de cette vaste région maritime, ce qui signifie que le couvert dépasserait largement la limite de l’estuaire pour recouvrir les eaux du golfe, jusqu’à encercler les îles de la Madeleine.

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Carte de la ceinture de pétrole lourd (HOB) tirée des volumes de production de pétrole lourd froid conventionnel déclarés en 2021 par canton de l'Alberta et de la Saskatchewan
Carte : © Environ. Sci. Technol. 2023, S. A. Festa-Bianchet, D. R. Tyner, S. P. Seymour, et M. R. Johnson

21 février 2023 - Le Devoir
Les émissions de méthane seraient sous-estimées en Saskatchewan

De nouvelles recherches menées avec une technologie de pointe suggèrent que les installations de pétrole lourd en Saskatchewan rejettent près de quatre fois la quantité d’un puissant gaz à effet de serre qu’elles déclarent au gouvernement.
La recherche, publiée dans la revue scientifique Environmental Science and Technology, présente de nouvelles méthodes de mesure des émissions de méthane qui remettent en question les pratiques actuelles de l’industrie, explique son auteur, Matthew Johnson, qui est professeur d’ingénierie à l’Université Carleton d’Ottawa.
« Beaucoup de rapports sont fondés sur des estimations, déplore M. Johnson. De toute évidence, ils ne sont pas très précis. »
Le méthane est un sous-produit de la production de pétrole. Il est souvent considéré comme un gaz à effet de serre 25 fois plus puissant que le dioxyde de carbone. L’industrie et le gouvernement tentent de réduire ces émissions des trois quarts, mais il est difficile d’en mesurer l’ampleur.

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Fonte des calottes glaciaires
Photo : Gerald Simmons via Flickr (CC BY 2.0)

19 février 2023 - Radio-Canada
Climat : mauvaises nouvelles en provenance du monde des glaces

Des calottes glaciaires, dont la fonte élèverait les océans de plusieurs mètres, pourraient bien s'effondrer avec un demi-degré de réchauffement supplémentaire du climat, selon des études récentes qui font la lumière sur leurs fragilités jusqu'ici insoupçonnées.
Les calottes du Groenland et de l'Antarctique ont perdu plus de 500 milliards de tonnes par an depuis l'an 2000, soit 6 piscines olympiques toutes les secondes.
Mais les modèles climatiques avaient jusqu'à présent sous-estimé leur contribution à la future montée du niveau des océans, en ne prenant en compte que l'effet de la hausse des températures de l'air sur la glace – et en négligeant les interactions complexes entre l'atmosphère, les océans, les calottes et certains glaciers.

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Air Transat Boeing 737-800 C-FTCX
Photo : BriYYZ via Wikimedia (CC BY-SA 2.0)

18 février 2023 - La Presse+
Économie carboneutre en 2050 - Réalité ou vœu pieux ?

Pour atteindre la carboneutralité au Québec en 2050, tous les secteurs de l’économie, y compris les plus polluants, doivent s’y mettre. Les acteurs de l’industrie ont mis en place divers plans pour y arriver, mais les experts demeurent sceptiques. Tour d’horizon.
Si le Québec est sérieux dans ses engagements, il ne suffira pas de rouler électrique ou d’acheter une thermopompe pour atteindre les objectifs en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Tous les secteurs de l’économie, y compris les plus polluants, doivent s’y mettre. Aperçu des plans qui devraient conduire l’économie vers la carboneutralité en 2050.
[...] Les engagements de l’industrie pour atteindre la carboneutralité en 2050 ne se réaliseront probablement pas, estiment les experts interrogés par La Presse, mais ils sont néanmoins utiles pour pouvoir avancer sur une route qui s’annonce longue et chaotique.
« Il y a des promesses moins crédibles que d’autres », dit Normand Mousseau, directeur scientifique de l’Institut de l’énergie Trottier à Polytechnique Montréal.

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Baromètre de l’action climatique 2022

17 février 2023 - Le Soleil
Un consensus fort sur l’urgence d’agir

Le Baromètre de l’action climatique 2022 révèle que la population québécoise est véritablement préoccupée par la crise climatique et que de nombreux citoyens sont engagés dans la lutte malgré certains paradoxes
Une enquête par questionnaire en ligne réalisée au mois de septembre dernier par la firme Léger auprès d’un échantillon de 2000 personnes âgées de 18 ans et plus vivant au Québec met en lumière un consensus sur la question du climat. Ce sont 86% des répondants qui croient à l’urgence et à la nécessité d’agir en ce domaine. Le sondage révèle également que la population a des attentes élevées par rapport aux entreprises (84%), aux gouvernements (76%) et aux individus (76%) pour qu’ils en fassent davantage dans ce dossier. Les répondants au sondage sont par ailleurs très favorables à des mesures d’adaptation et d’atténuation comme le verdissement urbain (94%). Ils se disent en outre favorables, dans une proportion de 86%, à une bonification du transport collectif comme l’autobus et le métro, la plupart d’entre eux (78%) étant d’accord avec l’idée d’offrir la gratuité à l’ensemble de la population.

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La carte montre des exemples d'emplacements où certaines boucles de rétroaction positive sont susceptibles de fonctionner.
Photo : via One Earth, (A) Patrick Kelley, CC BY 2.0; (B) Boris Radosavljevic, CC BY 2.0; (C) NASA’s Earth Observatory, CC BY 2.0; (D) Nick-D, CC BY-SA 4.0; (E) Doggo19292, Public Domain; (F) David Stanley, CC BY 2.0; (G) NASA/JPL-Caltech, (H) Jonhall, CC BY 3.0, (I) Natalia_Kollegova, Pixabay License.

17 février 2023 - Le Devoir
Des scientifiques alertent sur le danger d’un réchauffement climatique qui s’auto-alimente

Avec le réchauffement de la planète, la banquise fond et la perte de sa surface blanche, qui réfléchissait davantage les rayons du Soleil que l’océan plus sombre, entraîne une hausse accrue des températures. Résultat : la banquise fond encore davantage.
Ce type de cercle vicieux, appelé par les scientifiques une boucle de rétroaction, constitue une source d’inquiétude grandissante pour les experts du climat.
Des chercheurs ont publié vendredi dans la revue One Earth la liste la plus complète à ce jour, selon eux, de ces réactions en chaîne qui s’auto-alimentent.
Et ils tirent la sonnette d’alarme : leur effet sur la planète pourrait être sous-estimé par les modèles climatiques actuels, dont la justesse est pourtant cruciale pour guider les prises de décisions politiques, notamment en matière de réduction de gaz à effet de serre.

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Sables bitumineux, Fort McMurray, Alberta
Photo : eryn.rickard via Wikimedia (CC BY 2.0)

16 février 2023 - Radio-Canada
Les énergies fossiles n’ont jamais été autant subventionnées qu’en 2022

« Plus de mille milliards de dollars » : contraints de répondre dans l'urgence à la flambée des tarifs de l'énergie, les États n'ont jamais autant subventionné la consommation des énergies fossiles qu'en 2022, alors que la crise climatique exigerait l'inverse, a déploré jeudi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
Face à la déstabilisation des marchés de l'énergie provoquée par la guerre en Ukraine et des prix « extraordinairement élevés et volatils », les gouvernements ont préféré protéger les consommateurs et les entreprises, observe l'agence.
« Certaines de ces mesures peuvent être défendues comme [étant] nécessaires politiquement et socialement [...], mais l'ampleur de ces interventions est un signe inquiétant pour la transition énergétique », a-t-elle ajouté.
Outre un fardeau « significatif » sur les finances publiques, « ces dépenses font courir le risque de diminuer l'incitation à utiliser l'énergie efficacement ou à basculer vers des énergies propres », regrette encore l'AIE.

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Tuvalu, vue aérienne
Photo : Lily-Anne Homasi/DFAT via Wikimedia (CC BY 2.0)

14 février 2023 - Radio-Canada
Montée des océans : menace d’un exode d’ampleur « biblique », alerte le chef de l’ONU

Le secrétaire général de l'ONU a mis en garde mardi contre le risque d'un exode d'ampleur « biblique » en raison de la montée du niveau des océans provoquée par le réchauffement. Il a demandé à « combler les lacunes » du droit international, notamment pour les réfugiés.
« Le danger est particulièrement aigu pour près de 900 millions de personnes qui vivent dans des zones côtières peu élevées, une personne sur 10 sur Terre », a déclaré Antonio Guterres devant le Conseil de sécurité.
Des communautés vivant dans des zones de faible élévation et des pays entiers pourraient disparaître à jamais , a-t-il ajouté.
« Nous serions les témoins d'un exode de populations entières, d'une ampleur biblique. »
 — Une citation de Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU

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État de l’énergie au Québec, 2023

15 février 2023 - Le Devoir
Québec n’entend pas freiner la popularité des VUS

L’attrait des consommateurs québécois pour les « camions légers » et les véhicules utilitaires sports (VUS) a beau contribuer à l’aggravation des crises environnementales, le gouvernement Legault n’entend pas agir pour réduire la popularité de ces véhicules.
Les constats de l’édition 2023 du rapport sur l’état de l’énergie au Québec sont sans équivoque : les ventes de VUS, de fourgonnettes et de camionnettes ont connu une hausse marquée au fil des ans dans la province. Celles-ci ont d’ailleurs augmenté de 253 % entre 1990 et 2021, au point de représenter 71 % des ventes dans la province en 2021.
Or, cette popularité grandissante représente une nuisance pour l’atteinte des objectifs environnementaux du Québec, dont les cibles climatiques, souligne le titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie de HEC Montréal, Pierre-Olivier Pineau. « La prolifération des VUS est une très mauvaise nouvelle pour l’étalement urbain et l’occupation du territoire, parce qu’elle incite à moins de densité. C’est aussi une catastrophe pour les coûts des ménages et des infrastructures, parce que les VUS et les routes coûtent très cher. »

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13 février 2023 - Radio-Canada
La consommation d’énergie freine les ambitions climatiques du Québec

Le plan vert du gouvernement Legault ne permettra pas, à lui seul, d'atteindre la carboneutralité d’ici 2050 comme il s'y est engagé, selon un nouveau rapport de HEC Montréal.
Globalement, le secteur de l'énergie n'évolue pas à la hauteur des ambitions climatiques et environnementales du Québec, comprend-on à la lecture du document de 75 pages. Car malgré la crise, les habitudes de consommation ne changent pas, ou si peu.
Dans le secteur des transports, par exemple, la part des ventes de fourgonnettes, de véhicules utilitaires sport (VUS) et de camionnettes continue d’augmenter, observent les auteurs du rapport, ajoutant que, « si la tendance se maintient, la dernière voiture devrait se vendre en 2028 ».
Dans le secteur industriel, près de 60 % de l’énergie consommée est perdue sans générer de valeur ajoutée, font-ils également remarquer.

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13 février 2023 - Le Devoir
Le Québec en état d’«ébriété énergétique»

Les Québécois vivent dans un état d’« ébriété énergétique » qui menace l’atteinte de nos objectifs climatiques et la protection de l’environnement, prévient la Chaire de gestion du secteur de l’énergie de HEC Montréal dans un nouveau rapport, qui met en lumière notre appétit toujours plus grand pour les véhicules utilitaires sport et le manque d’ambition pour réduire notre dépendance aux énergies fossiles.
Même si on parle plus que jamais de la nécessité de lutter contre les crises du climat et de la biodiversité, mais aussi d’accélérer la transition énergétique, « les tendances ne vont pas dans la bonne direction », constate l’édition 2023 de l’État de l’énergie au Québec, qui est publiée lundi.
Une fois l’effet brutal de la pandémie passé, le retour à une certaine normalité a évidemment poussé vers le haut les ventes de produits pétroliers. Le Québec en consomme aujourd’hui près de 18 milliards de litres par année, et ce niveau de consommation « devrait se maintenir jusqu’en 2030 », prévient le titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie de HEC Montréal, Pierre-Olivier Pineau. La province a aussi battu, en 2021, « un record de vente » de diesel pour le transport routier, avec plus de 3,6 milliards de litres, soit 270 millions de litres de plus que le précédent record, établi en 2019.

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13 février 2023
Philippe Mercure, éditorialiste, La Presse+
Transition énergétique - Écoutez les experts, M. Megault !

On ne peut plus ignorer de tels signaux. Un autre rapport d’experts dévoilé ce lundi montre que le gouvernement Legault fonce droit devant au lieu de prendre le nécessaire et urgent virage de la transition énergétique.
« Sans mesures additionnelles à celles identifiées dans le Plan pour une économie verte 2030, le Québec ne pourra décarboner de façon structurante son économie et atteindre ses objectifs climatiques à l’horizon 2030 et 2050 », affirme Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie HEC Montréal et l’un des auteurs de l’État de l’énergie au Québec 2023.
Si le gouvernement fait fi de cet autre drapeau rouge, il faudra en conclure qu’il ignore les données et n’a pas le courage de s’attaquer au plus grand enjeu de notre époque. Bref, qu’il choisit de foncer dans le mur les yeux grand ouverts.
Voici quelques éléments tirés du rapport qui doivent nous secouer.

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Corporate Climate Responsibility Monitor 2023 - NewClimate Institute en collaboration avec Carbon Market Watch

12 février 2023 - Radio-Canada
Les promesses climatiques des multinationales souvent trompeuses, selon une étude

L'écoblanchiment se porte bien : les engagements climatiques des grandes entreprises manquent dans l'ensemble de crédibilité et de transparence, selon un rapport publié lundi qui se penche sur les ambitions affichées de 24 multinationales de tous les secteurs.
Cette étude réalisée par les groupes de réflexion NewClimate Institute et Carbon Market Watch évalue les stratégies de ces géants du commerce, de l'agroalimentaire, du transport ou encore d'industries diverses qui représentaient à elles seules quelque 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2019. Elles ont en commun de mettre en avant leurs engagements en faveur du climat.
La réalité est souvent loin d'être à la hauteur des promesses, conclut le rapport, qui constate une absence généralisée de progrès depuis une précédente édition il y a un an.

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Lac glaciaire, branche orientale du glacier du Ruitor
Photo : Christian via camptocamp.org (CC BY SA 3.0)

7 février 20233 - TVA Nouvelles
Réchauffement climatique: 15 millions de personnes menacées par des inondations issues de lacs glaciaire

Les inondations violentes issues des lacs glaciaires formés ou élargis par les changements climatiques menacent au moins 15 millions de personnes dans le monde, estime une étude parue mardi dans Nature Communications.
Quatre pays sont particulièrement à risque: l'Inde, le Pakistan, la Chine et le Pérou, notent les chercheurs ayant réalisé cette première évaluation mondiale des zones menacées par ce phénomène.
Le volume des lacs formés lors de la désintégration des glaciers dans le monde en raison du réchauffement climatique a bondi de 50% en 30 ans, selon une précédente étude de 2020 basée sur des données satellitaires.
Ces lacs sont particulièrement instables, car ils sont le plus souvent endigués par de la glace ou des sédiments composés de roches meubles et de débris. Lorsque l'eau accumulée éclate à travers ces barrières naturelles, des inondations massives peuvent se produire en aval, provoquant des milliers de morts sur leur passage.

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Température de l'air le 13 juillet 2022
Image : NASA Earth Observatory (CC0)

8 février 2023 - Le Devoir
Le réchauffement climatique devrait dépasser 1,5°C d’ici 10 ans

Sera-t-il possible de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, soit l’objectif le plus ambitieux de l’Accord de Paris ? Certains en doutent, et une nouvelle étude scientifique menée grâce à l’intelligence artificielle (IA) conclut que ce seuil pourrait être atteint d’ici à peine 10 ans. Pour éviter le pire des conséquences des dérèglements du climat planétaire, la communauté internationale a convenu de tout mettre en oeuvre pour éviter de dépasser le seuil du +1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Or, cet engagement nécessiterait de plafonner les émissions mondiales de gaz à effet de serre d’ici 2025, au plus tard, puis de les réduire de 43 % d’ici 2030, par rapport au niveau de 2019.
Pour le moment, les efforts des États sont nettement insuffisants pour espérer atteindre cet objectif, si bien que la barre du +1,5 °C devrait être atteinte entre 2033 et 2035, conclut une étude publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). Cette nouvelle analyse ajoute qu’il existe une « probabilité substantielle » de dépasser les +2 °C avant 2065, et ce, même si l’humanité parvenait à atteindre la carboneutralité.

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2 février 2023 - Le Soleil
Changement climatique: le retour en force des théories du complot 

Les fausses informations sur le changement climatique ont proliféré en ligne en 2022, selon des chercheurs qui évoquent notamment l'impact de la prise de contrôle de Twitter par Elon Musk, qui a rétabli de nombreux comptes interdits.
«Ce qui nous a vraiment surpris cette année, c'est la résurgence d'un langage qui rappelle les années 80 : des expressions comme “canular climatique” et “escroquerie climatique”, qui nient le phénomène du changement climatique», a déclaré Jennie King, qui travaille à l'Institute for Strategic Dialogue (ISD), un groupe d'experts basé à Londres.
Parmi les fausses affirmations les plus véhiculées, celle selon laquelle le CO2 ne joue pas de rôle dans le changement climatique ou celle qui voudrait que le réchauffement climatique ne soit pas causé par l'activité humaine, a détaillé le Climate Action Against Désinformation (CAAD), une coalition d'associations, dans un rapport.

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Suncor Énergie, Montréal-Est, Québec
Photo : Jean Gagnon via Wikimedia (CC BY-SA 3.0)

7 février 2023 - Le Devoir
Les pollueurs du Québec utilisent des crédits carbone dont les bénéfices climatiques seraient exagérés

Dans une forêt pluviale de l’Alaska, entre les montagnes et les fjords, s’élancent de majestueux épicéas de Sitka et quelques pruches de l’Ouest. Le carbone stocké dans ces arbres, comme celui de dizaines d’autres forêts aux États-Unis, est revendiqué par les grands pollueurs québécois qui veulent compenser leurs émissions. Des scientifiques lancent toutefois l’alerte : le bénéfice climatique de ces projets serait grandement surestimé.
Les forêts sont une pièce maîtresse du marché du carbone commun du Québec et de la Californie. Pour se conformer à un plafond d’émissions qui diminue d’année en année, les entreprises peuvent améliorer leur bilan carbone en achetant des droits d’émissions à d’autres participants au marché, ou encore des crédits compensatoires issus d’activités qui ne sont pas soumises au marché, comme la foresterie.
En pratique, la grande majorité des crédits compensatoires du marché commun sont issus de projets forestiers. Et tous ces projets forestiers ont été réalisés aux États-Unis, car jusqu’à décembre 2022, le Québec ne disposait pas d’un protocole permettant de délivrer lui-même de tels crédits carbone. Les participants québécois devaient donc se tourner vers les crédits délivrés par la Californie.

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2 février 2023 - La Presse+
Réduction des émissions de GES - Des subventions pour quelques grands pollueurs du Québec

Suncor, Rio Tinto et Groupe CRH Canada – trois des plus grands pollueurs de la province – font partie d’un petit groupe d’entreprises qui se partagent 20 millions en subventions pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). L’aide financière du gouvernement Legault fait sourciller le titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie de HEC Montréal, Pierre-Olivier Pineau.
« Ce qui me scandalise, ce n’est pas tant les subventions, mais la manière dont cela se passe, affirme le professeur. On parle d’entreprises qui bénéficient déjà d’allocations gratuites (droits de polluer). On leur donne de l’argent pour réduire leurs émissions de GES pour lesquelles elles ne payent presque rien. »
L’argent a été distribué par l’entremise de décrets – avant de faire l’objet d’annonces par communiqués, mercredi – et provient de la Mesure d’aide pour la décarbonation du secteur industriel québécois (MADI), dotée d’une enveloppe de 48 millions. Elles accaparent donc plus de 60 % du budget.

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Sables bitumineux, Fort McMurray, Alberta
Photo : eryn.rickard via Wikimedia (CC BY 2.0)

26 janvier 2023 - La Presse+
Pétrole - Malgré les profits, l’industrie tarde à investir dans la décarbonation

Les dirigeants de l’industrie des sables bitumineux insistent sur le fait qu’ils sont tous pour la réduction des émissions et qu’ils feront de grands investissements dans les technologies vertes, mais ils maintiennent qu’il n’y a pas encore d’endroit où investir cet argent.
De nombreuses entreprises sortent d’une année de bénéfices exceptionnels non pas parce qu’elles ont produit davantage, mais parce que la guerre en Ukraine et les crises de la chaîne d’approvisionnement mondiale ont fait grimper les prix mondiaux du pétrole.
Le ministre de l’Environnement, Steven Guilbeault, a répété à maintes reprises au cours de la dernière année que les entreprises devaient prouver leur engagement en investissant une partie de cet argent dans des initiatives climatiques.
Mais dans une entrevue avec La Presse Canadienne, le chef de la direction de Cenovus, Alex Pourbaix, a indiqué que les entreprises agissaient « aussi agressivement qu’elles le [pouvaient] ».
« Nous n’en sommes pas encore au point où nous pouvons investir des milliards dans ces projets. »

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Golfe du Saint-Laurent
Carte : openstreetmap.org (ODbL/CC-BY-SA 2.0)

25 janvier 2023 - Le Devoir
De nouveaux records de température dans le golfe du Saint-Laurent

Le golfe du Saint-Laurent poursuit son réchauffement. De nouveaux records de température ont été établis en 2022. Non seulement les eaux de surface sont les plus chaudes jamais mesurées, mais la tendance à la hausse est encore plus rapide dans les profondeurs du golfe.
Selon des données récemment compilées, la température de l’eau à 300 mètres de profondeur, moyennée sur l’ensemble du golfe du Saint-Laurent et pour toute l’année 2022, s’élevait à 7,1 °C. Il s’agit de la valeur la plus élevée depuis le début des relevés, en 1915.
« Depuis 2015, les eaux profondes sont plus chaudes que n’importe quelle année du siècle antérieur. Et depuis 2015, chaque année est plus chaude que la précédente », explique Peter Galbraith, océanographe à l’Institut Maurice-Lamontagne (Pêches et Océans Canada), qui a présenté un bilan annuel sur l’état du golfe à ses pairs la semaine dernière.

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St Marys Cement à Bowmanville, Ontario, Canada
Photo : David Dodge, Green Energy Futures (CC BY-NC-SA 2.0)

16 janvier 2023 - Radio-Canada
Les gros pollueurs ontariens ne sont pas en voie de réduire leurs émissions de GES

Les données sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) que le Canada envoie chaque année au Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) montrent que, depuis 2016, les pollueurs les plus prolifiques de l’Ontario n’ont pas réellement réduit leurs émissions.
Les quantités de GES émis par les 12 plus gros pollueurs de l’Ontario ont continué d’augmenter, malgré les cibles de réduction qui sont considérées par les gouvernements et les accords internationaux comme celui de Paris.
De 2016 à 2018, les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté d’un peu moins de 800 000 tonnes de CO2 par an, avant de connaître une légère baisse en 2019 puis un creux de près de 7 millions de tonnes en 2020.
Mais cette baisse s’explique presque totalement par un écrasement de la consommation occasionnée par les confinements qui ont eu lieu en 2020, explique Keith Brooks, directeur des programmes pour l’organisme Environmental Defence.

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ExxonMobil

13 janvier 2023 - La Presse+
Réchauffement climatique - ExxonMobil contredisait ses recherches internes

Les chercheurs d’ExxonMobil utilisaient des modèles climatiques sophistiqués dès les années 1970, qui prédisaient avec une remarquable exactitude l’augmentation de température jusqu’à maintenant. Cette conclusion d’une étude publiée remet la pétrolière américaine sur la sellette.
« On savait déjà que les dirigeants d’ExxonMobil savaient que le monde se réchauffait alors même qu’ils avançaient qu’on pourrait connaître une nouvelle ère glaciaire », explique en entrevue l’auteur principal de l’étude, Geoffrey Supran, qui a mené ces travaux alors qu’il était à l’Université Harvard. « Notre analyse des modèles climatiques d’ExxonMobil confirme hors de tout doute que les déclarations publiques de ses dirigeants contredisaient leurs propres recherches internes », affirme le professeur.
L’étude, publiée dans la revue Science, montre que la dizaine de modèles climatiques élaborés par ExxonMobil entre 1977 et 2003 prédisaient une augmentation de la température moyenne mondiale de 0,2 °C par décennie, ce qui correspond à la réalité.

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Plan directeur en transition énergétique, mise à niveau 2026, Québec

12 janvier 2023 - Radio-Canada
Énergie : quand carboneutralité et développement économique se court-circuitent

Les calculs énergétiques de François Legault sont loin d’être plausibles si le premier ministre vise la carboneutralité d’ici 2050 tout en présentant l’électricité comme une manne financière de développement économique, selon un expert en énergie.
Mercredi, le premier ministre a affirmé vouloir augmenter de 50 % la production d'électricité d'Hydro-Québec, mais ce nouveau cap ne couvrirait que la transition énergétique vers des technologies sobres en carbone.
« 50 %, c’est seulement pour la décarbonation, mais si le premier ministre veut faire du développement économique en plus avec de l’électricité additionnelle, ça va être plus que les 137 TWh additionnels [nécessaires] à l’horizon 2050 », a indiqué Jean-Pierre Finet à l’émission Tout un matin, sur ICI Première.

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Lever du soleil sur l'océan
Photo : Paul Brennan (CC0)

11 janvier 2023 - Le Devoir
Nouveaux records de chaleur dans les océans en 2022, selon des scientifiques

Les océans, qui absorbent l’essentiel de la chaleur provoquée par le réchauffement climatique, ont enregistré de nouveaux records de chaleur l’an dernier, selon une étude publiée mercredi par une équipe internationale de scientifiques.
« Les océans continuent de se réchauffer à l’échelle mondiale », concluent les auteurs dans un article publié par le journal Advances in atmospheric sciences. « La montée inexorable des températures océaniques est le résultat inévitable d’un déséquilibre énergétique de la Terre, associé en premier lieu à une concentration croissante de gaz à effet de serre », écrivent les 24 chercheurs, issus notamment d’universités américaines, chinoises et italiennes.
Les océans absorbent en effet plus de 90 % de l’excès de chaleur provoqué par les gaz à effet de serre émis par l’activité humaine.
« La tendance au réchauffement mondial est tellement régulière et robuste que des records annuels continuent d’être établis chaque année », soulignent-ils.

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température moyenne mondiale 1960-2022
Graphique : Copernicus/ECMWF

11 janvier 2023 - La Presse+
L’année 2022 parmi les plus chaudes de l’histoire

La dernière année a sa place parmi les plus chaudes jamais enregistrées depuis l’ère préindustrielle, a confirmé mardi le programme Copernicus. Une nouvelle qui est loin d’être une surprise pour les experts du climat, qui prévoient aussi une hausse des phénomènes météorologiques extrêmes au cours des prochaines années.
Les huit dernières années les plus chaudes
L’année 2022 se classe au 5e rang des années les plus chaudes, a confirmé mardi le Programme européen sur le changement climatique, mieux connu sous le nom de Copernicus. La température moyenne à l’échelle planétaire a été supérieure de 1,2 °C à celle de l’ère préindustrielle, et ce, malgré le phénomène météorologique La Niña et son effet refroidissant. Autre constat de Copernicus : les huit dernières années auront été les plus chaudes jamais enregistrées. « 2022 a été une nouvelle année de phénomènes extrêmes en Europe et dans le monde. Ces évènements montrent que nous subissons déjà les conséquences dévastatrices du réchauffement de notre planète », a déclaré la directrice adjointe de Copernicus, Samantha Burgess.

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Glacier au sommet du mont Kilimandjaro
Photo: Yosemite via Wikimedia (CC BY-SA 3.0)

5 janvier 2023 - Le Devoir
La moitié des glaciers du monde condamnés à disparaître

La moitié des glaciers sur Terre, notamment les plus petits d’entre eux, sont condamnés à disparaître d’ici la fin du siècle à cause du changement climatique, révèle une nouvelle étude jeudi, mais limiter au maximum le réchauffement de la planète pourrait encore permettre de sauver les autres.
Ces travaux, publiés dans la prestigieuse revue Science, fournissent les projections les plus précises à ce jour sur l’avenir des quelque 215 000 glaciers dans le monde.
Les auteurs alertent sur l’importance d’agir sur les émissions de gaz à effet de serre responsables du changement climatique, afin de limiter la fonte de ces glaciers et ses conséquences, notamment sur la montée du niveau de la mer et les ressources en eau.

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Anomalies de température à 2m (°C)
Carte : © ECMWF

4 janvier 2023 - Le Devoir
2023 débute sous le signe de la chaleur

Température de 19 °C enregistrée en pleine nuit en Pologne, 15,6 °C aux Pays-Bas, 14 °C en France : 2023 débute par des records de chaleur en Europe. Le Québec n’est pas en reste, et le thermomètre a atteint ici aussi des sommets pour le réveillon du jour de l’An.
2023 sera-t-elle l’année la plus chaude enregistrée jusqu’à maintenant, à l’instar des années 2013 à 2021 qui se classent toutes parmi les dix années les plus chaudes jamais enregistrées ?
Les premières minutes de cette nouvelle année laissent penser que oui.
Des records de chaleur ont été battus (ou presque) entre le 31 décembre et le 1er janvier à Montréal (7,7 °C), Québec (6,2 °C), Trois-Rivières (5,5 °C), Sherbrooke (8,5 °C) et Gatineau (4,7 °C). Même la Côte-Nord, région nordique généralement à l’écart des vagues de chaleur, a battu des records de température positive. Il a fait 5,1 °C à Baie-Comeau la veille du jour de l’An et presque 2 °C à Fermont.

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Émissions annuelles de CO2 au Canada
Graphique : Our World in Data (CC BY 4.0)

4 janvier 2023 - Le Devoir
Émissions de gaz à effet de serre: le Canada est encore loin du compte

Si tous les humains émettaient autant de gaz à effet de serre par habitant que les Canadiens, les émissions mondiales seraient 10 fois trop élevées pour espérer limiter le réchauffement à un seuil viable. C’est ce qui se dégage de données inscrites dans un nouveau rapport du fédéral déposé à l’ONU. En s’appuyant sur les mesures en place et celles à venir, le gouvernement Trudeau dit toutefois être en mesure d’atteindre ses objectifs climatiques pour la décennie en cours.
Le gouvernement canadien a publié ce mardi 3 janvier un communiqué pour annoncer la publication, lundi, d’un nouveau « rapport d’étape » qui est déposé afin de répondre aux exigences de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Le document technique de 580 pages fait état des progrès en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), en date de 2020, mais aussi des progrès attendus d’ici la fin de la décennie.

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VUS
Photo : Caribb via Flickr(CC BY-NC-ND 2.0)

29 décembre 2022
Francis Vailles, chroniqueur, La Presse+
Ça n’arrivera pas en 2023e - Interdire les publicités de VUS

Ils ont beau avoir l’environnement à cœur, nos politiciens évitent de prendre certaines décisions essentielles, craignant de se mettre à dos leur électorat. Et parmi celles qu’ils ne prendront pas en 2023, selon moi, figure l’encadrement sévère des publicités automobiles, comme les véhicules utilitaires sport (VUS).
L’énorme impact du réchauffement climatique n’est pourtant plus à démontrer. Pas plus que la responsabilité du secteur des transports, qui émet 43 % des gaz à effet de serre (GES) au Québec, au premier rang.
Depuis 1990, le nombre de véhicules automobiles a augmenté trois fois plus vite que la population, faisant croître les GES du secteur de 60 %. Et au cœur de cette croissance figure la prolifération des VUS (+ 319 %).
Pourquoi laisser le champ libre à cette industrie, dans un tel contexte ?

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Caribous migrateurs de l’Est
Photo : Steeve Côté/COSEPAC, Service canadien de la faune

28 décembre 2022 - La Presse+
Espèces en péril - Une mine d’or projetée au cœur de l’habitat du caribou

Un projet de mine d’or est prévu en plein cœur de l’habitat essentiel du caribou forestier, en Abitibi-Témiscamingue. Au moins 14 autres espèces en péril sont présentes sur le site de la mine, qui émettra près de 60 000 tonnes de gaz à effet de serre (GES) par année dès 2026, si elle voit le jour.
« Sur les deux plans, la crise climatique et la crise de la biodiversité, ce projet-là ne répond à aucun besoin. Au contraire, il [les] aggrave », affirme Rodrigue Turgeon, porte-parole de MiningWatch Canada et de la Coalition Québec meilleure mine. « C’est exactement le type de projet qui va à contresens des actions qui doivent être menées. »
Le projet Marban, de la société Minière O3, prévoit l’exploitation de trois fosses à ciel ouvert pendant 10 ans à environ 15 km au nord-ouest de Val-d’Or. Une usine traitera jusqu’à 16 400 tonnes de minerai par jour, et des dizaines de millions de tonnes de résidus miniers seront accumulées sur place.

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Glacier Coquitlam, Colombie-Britannique, Canada
Photo : Metro Vancouver / Dave Dunkley

26 décembre 2022 - Radio-Canada
Changements climatiques : pas de répit pour les glaciers canadiens

Au sommet d'une montagne qui surplombe la région métropolitaine de Vancouver, caché au fond d'un ravin orienté vers le nord, le dernier glacier de la région fond à toute vitesse.
Le glacier Coquitlam survit dans sa cachette depuis 4000 ou 5000 ans, du côté est du bassin hydrographique de Coquitlam.
Les chercheurs préviennent toutefois qu'il est un des milliers de glaciers qui fondent plus rapidement que prévu dans tout le Canada à cause des changements climatiques, ce qui pourrait avoir des répercussions sur les écosystèmes, la régulation du climat, l'approvisionnement en eau et le tourisme.
« Il s'accroche, mais en ce moment, il disparaît très rapidement, c'est certain », dit l'hydrologue Peter Marshall, du service des eaux de Metro Vancouver.

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Tempête de neige à Montréal
Photo : Matias Garabedian via Flickr (CC BY-SA 2.0)

24 décembre 2022 - lapresse.ca
Le réchauffement climatique amplifie les tempêtes hivernales

Il existe une relation complexe et inattendue entre la hausse des températures mondiales et la probabilité que le Canada soit frappé par de plus intenses tempêtes de neige.
Les hivers deviennent plus chauds et plus doux qu’auparavant, mais on observe aussi une hausse des évènements météorologiques extrêmes au pays, comme les tempêtes de neige, dit John Clague, professeur de géoscience à l’Université Simon-Fraser en Colombie-Britannique.
Les gens pourraient penser qu’il est illogique de parler de réchauffement climatique et d’une intensification des tempêtes de neige. « Ce que les scientifiques constatent, ce que les changements climatiques provoquent plus d’évènements extrêmes », dit le Pr Clague.

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Ours blanc (Ursus maritimus)
Photo : Arturo de Frias Marques via Wikimedia (CC BY-SA 4.0)

23 décembre 2022 - Le Journal de Québec
Canada : une nouvelle étude sonne l’alarme concernant les ours polaires

Les ours polaires de la partie ouest de la baie d’Hudson, dans le nord du Canada, disparaissent rapidement, selon une récente étude gouvernementale.
Les chercheurs ont compté 194 ours de la fin août au début du mois de septembre 2021, en survolant la région de Churchill, localité aux portes de l’Arctique dans la province canadienne du Manitoba qui s’est autoproclamée « capitale de l’ours polaire ». D’après ce recensement, ils ont estimé qu’il y avait 618 ours polaires dans la région.
Le précédent recensement effectué en 2016 estimait qu’il y avait 842 ours polaires dans cette région.

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Ciment McInnis
Photo : Ciment McInnis

23 décembre 2022
Philippe Mercure, éditorialiste, La Presse+
Le mirage vert de la CAQ

Le gouvernement Legault aura beau tourner ça dans tous les sens, il n’y a qu’une conclusion possible : rien, absolument rien, n’indique que le Québec est sur la bonne voie pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) dans les chiffres publiés mercredi.
Ce bilan, qui porte sur l’année 2020, est même extrêmement inquiétant pour la suite des choses
Imaginez. En 2020, alors que des pans entiers de l’économie étaient paralysés ou tournaient au ralenti à cause des mesures sanitaires liées à la COVID-19, la province n’a pas réussi à atteindre ses cibles climatiques.
C’est comme si quelqu’un abaissait pour vous le panier de basketball et que vous tiriez quand même à côté.

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16 décembre 2022 - Le Journal de Montréal
Les gros pollueurs du Québec polluent encore plus

Depuis 2012, les 100 plus grands pollueurs du Québec n’ont jamais émis autant de gaz à effet de serre, révèle une analyse de notre Bureau d’enquête.
En 2021, les 100 plus grands pollueurs ont rejeté quelque 21,3 mégatonnes (Mt), le plus haut sommet de la dernière décennie, selon les données du ministère de l’Environnement.
Les grands pollueurs sont surtout des établissements comme les cimenteries, les alumineries et les raffineries.
En 2012, la première année pour laquelle ces chiffres sont disponibles, le top 100 avait émis quelque 21,1 Mt. Puis, les émissions ont diminué pour atteindre 19,8 Mt en 2016. Entre 2016 et 2021, l’augmentation est de l’ordre de 7,5 %, alors que la province devrait au contraire réduire ses GES pour atteindre sa cible.
L’arrêt de plusieurs usines en raison de la pandémie explique une baisse temporaire des émissions (19,9 Mt) en 2020

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Tundra au Nunavut (Canada)
Photo : ADialla via Wikimedia (CC BY 2.0)

14 décembre 2022 - La Presse+
L’Arctique devient plus humide et plus orageux

À mesure que les humains réchauffent la planète, l’Arctique, autrefois insensible et gelé, devient plus humide et plus orageux, avec des changements dans son climat et ses saisons qui obligent les communautés locales, la faune et les écosystèmes à s’adapter, ont indiqué mardi des scientifiques dans une évaluation annuelle de la région.
Même si l’année 2022 n’a été que la sixième en importance en matière de chaleur enregistrée dans l’Arctique, les chercheurs ont constaté de nombreux nouveaux signes de l’évolution de la région.
Une vague de chaleur en septembre au Groenland, par exemple, a provoqué la plus forte fonte de la calotte glaciaire de l’île pour cette période de l’année en plus de quatre décennies de surveillance continue par satellite. En 2021, une vague de chaleur en août avait provoqué une pluie au sommet de la calotte glaciaire pour la première fois.

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Bouche d'égout, Montréal
Photo : Calvin411 Via Wikimedi (CC BY-SA 4.0)

14 décembre 2022 - La Presse+
Étude de l’université McGill - Les bouches d’égout, puissants émetteurs de GES

Plusieurs importantes sources d’émission de gaz à effet de serre (GES), dont les bouches d’égout et les vieux sites d’enfouissement, « passent sous le radar » de la Ville de Montréal, s’inquiète une étude de l’Université McGill. Environ 2130 tonnes de méthane ne seraient pas mesurées annuellement par la municipalité.
D’après le rapport piloté par la professeure Mary Kang, du département de génie civil de l’Université McGill, Montréal exclut dans ses rapports sur les gaz à effet de serre trois puissants émetteurs de méthane : les vieux sites d’enfouissement, les bouches d’égout et les fuites de gaz naturel.
Les émissions annuelles de méthane produites à Montréal à partir de ces trois sources sont significatives. En 2020, elles « totalisaient 2130 tonnes », affirme l’équipe de recherche, qui a réalisé plus de 600 prélèvements durant toute une année dans différents secteurs de Montréal. Les émissions annuelles de méthane provenant des sites d’enfouissement historiques « étaient de 901 tonnes, ce qui est le plus élevé parmi les trois types de sources que nous avons mesurés », note-t-on également.

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Vaches en pâture
Photo : EmDee via Wikimedia (CC BY-SA 4.0)

4 décembre 2022 - La Presse+
Gaz à effet de serre - Des fermes en mission

Les producteurs laitiers du Canada veulent atteindre la carboneutralité d’ici 2050. Mais avant de s’attaquer à un enjeu, mieux vaut le comprendre. Douze fermes laitières québécoises viennent de se plier à un exercice inédit : calculer l’empreinte carbone de leur exploitation agricole.
Après une heure trente d’explications techniques, les larmes montent aux yeux d’Alphonse Pittet.
« Je trouve emballant de finir ma carrière avec ces connaissances-là », explique, ému, l’agriculteur de 66 ans qui passera bientôt le flambeau à son fils Jérémie. « Au lieu d’être vu comme un simple pollueur comme on l’a été dans les années 1990, là au contraire, on fait partie de la solution. Et je ne pensais pas que ça serait si évident, à ma fin de carrière, de dire : “on fait partie de la solution”, mais aujourd’hui, je le sens. »
La ferme Pittet a été sélectionnée pour faire partie d’un réseau de 38 fermes pilotes du projet Agriclimat. Pour la première fois, des conseillers agricoles ont dressé le bilan carbone de vraies entreprises agricoles québécoises.

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Lâcher l’école? Parce que le système nous a déjà lâchéEs!

3 décembre 2022
Rima Elkouri, chroniqueuse, La Presse+
Alors que le monde brûle

Comment étudier tranquillement alors que le monde s’écroule sous nos yeux ?
Un matin de pandémie, au lendemain de la publication d’un énième rapport dévastateur du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), Jacob Pirro s’est sérieusement posé la question. Le militant pour la justice climatique assistait à un cours de philosophie de l’Université de Montréal sur Zoom. Le cours portait sur les paradoxes de Zénon. Alors qu’il peinait à y voir toute application concrète, il a été happé par un autre paradoxe : « Mais qu’est-ce que je fais ici à étudier les paradoxes de Zénon alors que le monde brûle ? »
Devant l’urgence climatique, Jacob a donc décidé de faire la seule chose qui lui semblait avoir du sens à court terme : abandonner ses études pour se consacrer pleinement à la cause climatique.
« Nous lâchons l’école parce que le système nous a lâché.e.s. Parce que nos luttes sont le seul espoir d’un avenir meilleur. D’un avenir tout court », explique le jeune homme de 22 ans, dans un appel coécrit avec Isabelle Grondin Hernandez, 23 ans.

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Papillon monarque sur une asclépiade
Photo : Chesna via Pixabay

25 novembre 2022 - Le Devoir
Les changements climatiques menacent aussi les insectes

Les changements climatiques ont déjà, et auront dans l’avenir, un impact important sur les populations d’insectes de la planète, et on doit absolument se préoccuper des répercussions que cela pourrait avoir, prévient un consortium international de plus de 70 scientifiques.
« (Les insectes) sont très vulnérables a priori de par leur biologie« », a dit l’un des signataires de l’article synthèse paru dans le journal Ecological Monographs, le professeur Jacques Brodeur du département de sciences biologiques de l’Université de Montréal.
«« On observe des impacts au niveau de leur physiologie, de leur comportement, de leur distribution dans l’espace, au niveau de leur abondance également. Il y a plusieurs études majeures qui ont été publiées ces dernières années et qui font état d’une diminution de la diversité et de l’abondance des insectes à l’échelle de la planète.« »

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Inondation au Nouveau-Brunswick 2018
Photo : Stephen MacGillivray via Flickr (CC0)

25 novembre 2022 - Le Devoir
Ottawa promet une meilleure préparation aux impacts de la crise climatique

Le gouvernement Trudeau promet de mieux outiller les différentes régions du Canada afin qu’elles puissent affronter les impacts de la crise climatique, qui ne cessent de s’amplifier. Une première enveloppe nationale de financement de 1,6 milliard de dollars a d’ailleurs été annoncée jeudi, une somme qui est en deçà des seules demandes des municipalités du Québec.
Reconnaissant que « le climat est en évolution » au Canada, le gouvernement fédéral a dévoilé les grandes lignes de sa future « Stratégie nationale d’adaptation du Canada : bâtir des collectivités résilientes et une économie forte ». Ce document sera soumis à une dernière période de consultations avant la publication de la première stratégie du genre pour le pays.
Il faut dire que les impacts de la crise climatique se font déjà sentir et qu’ils seront de plus en plus sévères au cours des prochaines années, et ce, même si nous réduisons drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre.

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Tundra au Nunavut (Canada)
Photo : ADialla via Wikimedia (CC BY 2.0)

23 novembre 2022 - Radio-Canada International
Biodiversité dans l’Arctique : « la plus grande menace, c’est le changement climatique »

Migration d’espèces du sud vers le nord, disparition d’écosystèmes arctiques, perte d’habitats. Le plus grand facteur qui réduit la diversité de la flore et de la faune dans le Grand Nord est incontestablement le réchauffement du climat. Mais à cela s’ajoutent d’autres menaces qui devront être prises en compte à la COP15, à Montréal. Entrevue avec Dominique Berteaux, spécialiste de la biodiversité nordique.
Regard sur l’Arctique : Si l’on observe ce qui se passe au-delà du 66e parallèle, quelles sont les grandes menaces à la biodiversité à l’heure actuelle?
Dominique Berteaux : Le changement climatique, c’est vraiment ce qui domine. Et surtout, plus on va au nord, plus ça domine. Parce qu’il y a une amplification, ça se réchauffe encore plus quand on va plus vers le nord. Et on constate une remontée des espèces vers le pôle.
Chez les animaux, souvent les espèces nordiques sont extrêmement adaptées à des conditions très difficiles, mais elles ne sont pas très bien adaptées à la compétition. Donc, si une nouvelle espèce arrive, dont l’arrivée est permise par le réchauffement du climat, cette nouvelle espèce va facilement prendre la place de l’autre par compétition.

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COP27

23 novembre 2022 - Radio-Canada
Climat : « les dissonances du Canada mises en exergue » à la COP27

S’il a milité pour que le seuil d'un réchauffement de 1,5 °C soit maintenu, le Canada s’est toutefois présenté à la COP27 sans avoir rehaussé sa cible de réduction des émissions de GES.
Faute d’un « mandat clair » accordé par le gouvernement Trudeau à son ministre de l’Environnement, le Canada n’a pas su se démarquer à la COP27 ni démontrer son leadership en matière de lutte contre les changements climatiques, selon des experts et des participants au sommet de Charm el-Cheikh, en Égypte.
Précédé par sa réputation de mauvais élève parmi les pays industrialisés, le Canada revient de la COP27 avec « un bilan peu reluisant, voire décevant », d'après Philippe Simard, chargé de cours à l'École de politique appliquée de l'Université de Sherbrooke, qui a participé sur place à la Conférence des parties sur les changements climatiques.

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21 novembre 2022 - La Presse+
Bilan de la COP27 - Du surplace, ou presque

« Nous allons toujours dans la mauvaise direction, mais un peu plus lentement », selon une experte
Les délégués de la COP27 ont convenu d’un accord afin de soutenir les pays en développement victimes des changements climatiques, mais beaucoup reste à faire avant qu’il ne se concrétise. De nombreux observateurs ont été déçus par l’échec à fixer de nouvelles ambitions pour la baisse des émissions de gaz à effet de serre (GES), alors qu’on « s’éloigne de l’objectif » du 1,5 °C, et par la performance du Canada.

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Résultats globaux CCPI 2023
Carte : Climate Change Performance Index (CCPI), Germanwatch, NewClimate Institute & Climate Action Network

16 novembre 2022 - Le Devoir
Le Canada demeure un cancre climatique des pays développés

Un mois après son élection comme premier ministre du Canada, en 2015, Justin Trudeau avait eu l’occasion de prononcer un discours en ouverture de la 21e conférence climatique de l’ONU (COP21), qui allait déboucher sur la signature de l’Accord de Paris. «Le Canada est de retour», avait-il laissé tomber à la fin d’une allocution saluée par plusieurs observateurs, après des années de pouvoir du gouvernement conservateur de Stephen Harper.
Depuis, le fédéral a multiplié les promesses à saveur climatique. Mais sept ans après le retour d’un gouvernement libéral à Ottawa, le Canada est toujours très en retard en matière de lutte contre la crise du climat. C’est du moins le constat qui ressort d’une analyse internationale publiée lundi dans le cadre de la conférence climatique de l’ONU (COP27).
Le Canada arrive ainsi au 58e rang d’un classement qui compte 60 États, soit 59 pays et l’Union européenne. Ce Climate Change Performance Index, publié chaque année depuis 2005, évalue la valeur des engagements et des politiques climatiques de ces États, qui représentent à eux seuls 92% des émissions mondiales de GES.

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Lobby des énergies fossiles à la COP27

14 novembre 2022 - Le Devoir
Le lobby des fossiles est venu en force à la COP27

Les lobbyistes du secteur pétrolier et gazier sont venus en force à la COP27 et cette présence massive à la grande conférence du climat inquiète les défenseurs de l’environnement qui appellent à « sortir les pollueurs ».
« 636 lobbyistes des énergies fossiles, affiliés à certains des plus gros géants pollueurs du pétrole et du gaz, se sont inscrits pour les discussions climatiques à la COP27 », selon les calculs de Global Witness et d’autres associations publiés jeudi.
Cela représente une augmentation de plus de 25 % par rapport à la COP26 qui se tenait à Glasgow il y a un an.
Ces personnes viennent au nom des entreprises du secteur (BP, Chevron, Shell…) ou représentent le secteur des fossiles, dont l’utilisation depuis la révolution industrielle est la cause essentielle du réchauffement climatique, au sein de délégations nationales.

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Émissions mondiales de CO2 fossile 1958-2022
Graphique : Global Carbon Budget 2022 (GCP)

10 novembre 2022 - lapresse.ca
Les émissions de CO2 ont bondi en 2022

Une centaine de scientifiques ont dévoilé jeudi en marge de la COP27, en Égypte, le plus récent bulletin de la planète face aux changements climatiques. Avec la reprise économique postpandémique, les émissions mondiales de CO2 ont grimpé de 1 % par rapport à 2021, alors qu’elles augmentaient en moyenne de 0,5 % par année depuis 10 ans.
Le rapport intitulé Global Carbon Budget 2022 et signé par 106 scientifiques indique que les émissions de CO2 à la fin de l’année 2022 totaliseront 40,6 milliards de tonnes, tout près du record de 2019 à 40,9 milliards de tonnes. Le groupe de chercheurs internationaux s’inquiète notamment de constater que la hausse des émissions de dioxyde de carbone atteint 1 %, renversant ainsi la tendance établie depuis une décennie. « Entre 2000 et 2010, les émissions augmentaient très, très rapidement, de 3 % par année. On était dans une pente vraiment accélérée, rappelle Corinne Le Quéré, professeure de sciences du changement climatique à l’Université d’East Anglia, au Royaume-Uni, et coauteure du rapport. On a réussi avec les politiques climatiques à réduire la pente à 0,5 %, mais on est encore dans une trajectoire d’augmentation. Il faut que la trajectoire diminue, mais on doit aussi l’amener jusqu’à zéro. Il y a urgence. »

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Température moyenne mondiale par rapport à la moyenne 1850-1900
Graphique : Organisation météorologique mondial

6 novembre 2022 - Organisation météorologique mondiale
Aggravation des impacts du changement climatique dans le contexte des huit années les plus chaudes jamais enregistrées

Les huit dernières années sont en passe de devenir les huit années les plus chaudes jamais enregistrées, sous l’effet de l’augmentation constante des concentrations de gaz à effet de serre et de la chaleur accumulée. Selon le rapport provisoire de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) sur l’état du climat mondial en 2022, des vagues de chaleur extrême, des sécheresses et des inondations dévastatrices ont touché des millions de personnes et coûté des milliards de dollars des États-Unis cette année.
Les manifestations et les répercussions du changement climatique sont de plus en plus spectaculaires. Le niveau de la mer s’élève à un rythme qui a doublé depuis 1993. Il a augmenté de près de 10 mm depuis janvier 2020 et battu un nouveau record cette année. Ainsi, la hausse de ces deux dernières années et demie représente à elle seule 10 % de l’augmentation globale du niveau de la mer observée depuis le début des mesures par satellite, il y a près de 30 ans.

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COP27

5 novembre 2022 - Le Devoir
Pourquoi est-ce si difficile de lutter contre la crise climatique ?

La conférence climatique de l’ONU (COP27) qui s’ouvre dimanche en Égypte se tiendra dans un contexte international peu propice à un sursaut de collaboration internationale. Mais au-delà de l’échec redouté par plusieurs, une question revient année après année : pourquoi est-ce si difficile de lutter contre la pire crise environnementale de l’histoire ?
Le 27 octobre dernier, plus d’un millier de scientifiques ont osé s’attaquer à un sujet tabou dans les conférences climatiques. Dans une lettre ouverte, ils ont affirmé sans détour qu’il est désormais impossible de limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C, contrairement à ce que répètent gouvernements et groupes environnementaux. « Non seulement cela laisse entendre que nous pouvons encore éviter l’effondrement climatique généralisé, mais cela fournit une excuse aux politiciens pour continuer à tergiverser, et aux pollueurs pour continuer à polluer », a résumé l’un des signataires, Bill McGuire, professeur émérite de risques géophysiques et climatiques à l’University College de Londres.
Il faut dire que cet objectif, qui permettait de limiter les dégâts, a surtout été inscrit dans l’Accord de Paris à la demande d’États très vulnérables aux impacts des dérèglements à venir, afin de les convaincre de signer l’entente en 2015. Or, depuis, la trajectoire climatique catastrophique s’est à peine infléchie, selon les plus récentes données de l’ONU. Le réchauffement se situe déjà à 1,11 °C, par rapport à l’ère préindustrielle, et il pourrait atteindre près de 3 °C.

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5 novembre 2022 - Le Devoir
Des enjeux à surveiller dans le cadre de la COP27

Sept ans après la signature de l’Accord de Paris, les États qui se réuniront durant deux semaines en Égypte pour la conférence climatique des Nations unies (COP27) devront tenter de faire des progrès sur des sujets cruciaux. Survol de quelques éléments à surveiller.
Revoir les cibles de réduction de gaz à effet de serre
Le bilan publié la semaine dernière par l’ONU est sans équivoque : l’ensemble des engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre pris jusqu’à présent par les 193 parties à l’Accord de Paris sont nettement insuffisants pour qu’on espère éviter le pire. À supposer que tous les pays respectent leurs objectifs (pris sur une base volontaire), le réchauffement planétaire pourrait atteindre près de 3 °C, alors que l’entente internationale signée à Paris en 2015 devait permettre de le limiter à un maximum de 1,5 °C. Cet objectif est plus « fragile que jamais », a reconnu le président de la COP27, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry.
Pourtant, rien ne laisse présager un sursaut d’ambition à Charm el-Cheikh. Seules 24 parties ont déposé une mise à jour de leur cible de réduction à l’ONU depuis la conférence climatique de Glasgow (COP26), en 2021. « Le fait que seuls 24 plans climatiques nouveaux ou actualisés aient été soumis depuis la COP26 est décevant. Les décisions et les actions des gouvernements doivent refléter le niveau d’urgence, la gravité des menaces auxquelles nous faisons face et le peu de temps qu’il nous reste pour éviter les conséquences dévastatrices d’un changement climatique galopant », a prévenu la semaine dernière Simon Stiell, secrétaire exécutif d’ONU Climat.

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Glacier au sommet du mont Kilimandjaro
Photo: Yosemite via Wikimedia (CC BY-SA 3.0)

3 novembre 2022 - Radio-Canada
Un tiers des glaciers classés au patrimoine mondial disparaîtront, alerte l’UNESCO

Un tiers des glaciers classés au patrimoine mondial de l'UNESCO vont disparaître d'ici à 2050, a prévenu jeudi l'organisation de l'ONU, appelant à « rapidement réduire les émissions de CO2 quel que soit le scénario climatique » pour préserver les deux tiers restants.
L'étude porte sur 18 600 glaciers de 66 000 km2 au total répartis sur 50 sites du patrimoine mondial, soit 10 % de la surface glaciaire totale de la terre, « représentatifs » de l'état des glaciers mondiaux, précise l'UNESCO dans un communiqué.
Selon le rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) paru au printemps, la fonte des glaces et des neiges est l'une des dix menaces majeures causées par le réchauffement climatique.

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Anomalies de température en Europe
Graphiques : UK MetOffice/Copernicus

2 novembre 2022 - ONU Info
L’Europe connaît un réchauffement climatique plus de deux fois plus élevé que la moyenne mondiale

Depuis 30 ans, un réchauffement plus de deux fois supérieur à la moyenne planétaire se fait sentir en Europe, qui est le continent le plus touché. Selon un nouveau rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), la persistance du phénomène laisse présager chaleurs, feux de forêt, inondations et autres incidences à caractère exceptionnel qui toucheront la société, les économies et les écosystèmes.
Le rapport sur l’état du climat en Europe, élaboré conjointement par l’OMM et le Service Copernicus de surveillance du changement climatique (C3S), se concentre sur l’année 2021. Il fournit des informations sur la hausse des températures, les vagues de chaleur terrestre et marine, les conditions météorologiques extrêmes, la modification du régime des précipitations et le recul des glaces et des neiges.

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Sécheresse en Afrique australe - Mozambique
Photo : Photo: Aurélie Marrier d'Unienville / IFRC (CC BY-NC-ND 2.0)

29 octobre 2022 - Radio-Canada
Les vagues de chaleur coûtent davantage aux pays pauvres

Les vagues de chaleur, à l'intensité accrue par le changement climatique, ont un coût qui se compte en milliers de milliards de dollars pour le monde, mais leur impact économique est bien plus important pour les pays les plus pauvres, renforçant ainsi les inégalités, a calculé une nouvelle étude vendredi.
« Le coût de la chaleur extrême a été disproportionnellement enduré par les pays et régions les moins responsables du réchauffement de la planète, et c'est une tragédie », a déclaré à l'AFP Justin Mankin, professeur au Dartmouth College, et l'un des deux auteurs de cette étude publiée dans la revue Science Advances.
« Le changement climatique intervient dans un paysage d'inégalités économiques, et agit en les amplifiant », a-t-il ajouté.

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Dégâts de l’oragan Fiona aux Îles-de-la-Madeleine, Québec
Photo : Municipalité des Îles-de-la-Madeleine

29 octobre 2022 - La Presse+
Visages des changements climatiques - Le laboratoire des îles

Des épisodes de météo extrême plus nombreux. Plus dévastateurs. L’érosion des berges qui s’accélère. Des hivers sans glace. L’archipel du golfe du Saint-Laurent est aux premières loges des changements climatiques. Témoignages-chocs de Madelinots dont la vie est d’ores et déjà bouleversée.
Des vies chamboulées
Vous ne percevez pas encore les effets des changements climatiques ? Parlez-en à ces gens des îles, qui assistent, pas seulement en spectateurs, à ce drame dont on ne voit pas la fin...
Cybèle
Le rève détruit
« Je n’ai plus de maison. »
De la vaisselle cassée éparpillée sur le sol. Un plancher gondolé. Des livres d’enfant gonflés par l’eau. Debout au milieu de sa cuisine, Cybèle Pelletier ravale ses larmes.

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Concentration de CO2 et NH4 dans l'athmosphère 1985-2021
Graphique : Organisation météorologique mondiale

27 octobre 2022 - Le Journal de Montréal
Climat: le monde vers +2,6°C à cause d'engagements «pitoyablement» insuffisants

Nouveau coup de semonce à 10 jours de la COP27: les engagements internationaux laissent la Terre sur la trajectoire d'un réchauffement de 2,6°C, un résultat «pitoyablement pas à la hauteur» pour le patron de l'ONU, qui appelle à cesser le «greenwashing».
Et les politiques de réductions telles qu'actuellement menées par les États, incapables de tenir leurs propres engagements, nous conduisent vers un réchauffement de 2,8°C, alors que l'année 2022 a déjà vu se multiplier les impacts du changement climatique - inondations dramatiques, sécheresses, canicules ou feux de forêts, rappelle le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) dans un rapport analysant les engagements internationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Or l'accord de Paris, principal traité de lutte contre le réchauffement conclu en 2015, fixe pour objectif de contenir «l'élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2°C» et si possible à 1,5°C par rapport à l'ère préindustrielle. Époque où les humains ont commencé à utiliser en quantité les énergies fossiles qui produisent les gaz à effet de serre responsables du réchauffement, qui atteint déjà près de 1,2°C.

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27 octobre 2022 - La Presse+
Des concentrations records de carbone et de méthane en 2021

Les deux principaux gaz à effet de serre, le carbone et le méthane, ont atteint des concentrations records dans l’atmosphère en 2021, rapporte l’Organisation météorologique mondiale. Un rapport publié le même jour où l’ONU indique que les engagements internationaux actuels pointent vers un réchauffement de 2,5 °C d’ici la fin du siècle.
Dans son plus récent Bulletin sur les gaz à effet de serre (Greenhouse Gas Bulletin), l’Organisation météorologique mondiale (OMM) signale que la concentration de méthane dans l’atmosphère a connu « une hausse exceptionnelle » en 2021, totalisant 1908 parties par milliard. Depuis 1983, cet indicateur a augmenté de 16 %. Le méthane, rappelons-le, est le deuxième gaz à effet de serre en importance après le carbone. Ce gaz est à l’origine d’environ 30 % du réchauffement de la planète depuis l’ère préindustrielle. Bien que sa durée de vie dans l’atmosphère soit beaucoup plus courte, son potentiel de réchauffement est nettement plus élevé que le CO2. Sur une période de 20 ans, son effet de réchauffement est 80 fois plus élevé que celui du carbone.

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COP27

26 octobre 2022 - Le Devoir
Ottawa et Québec ne vont pas revoir leur cible de réduction de GES pour la COP27

Mis à part « quelques progrès » depuis un an, les États se présenteront dans quelques jours la conférence climatique de l’ONU (COP27) avec des engagements nettement insuffisants pour espérer ralentir le dérèglement du climat planétaire. Les Nations unies ont d’ailleurs pressé mercredi les principaux pays émetteurs de gaz à effet de serre à intensifier leurs efforts. Québec et Ottawa comptent toutefois s’en tenir à leurs cibles actuelles.
« Nous sommes encore loin de l’ampleur et du rythme des réductions d’émissions nécessaires pour nous mettre sur la voie d’un monde à 1,5°C », a déploré le secrétaire exécutif d’ONU Climat, Simon Stiell, en présentant la mise à jour des « contributions déterminées au niveau national » (NDC), soit les engagements volontaires de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) présentés par les États.
Les 196 pays signataires de l’Accord de Paris sur le climat avaient pourtant promis l’an dernier, lors de la conférence climatique de Glasgow (COP26), en Écosse, de rehausser leur ambition climatique. Or, à quelques jours de la COP27, à peine 24 pays ont tenu parole.

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Lancet Countdown

26 octobre 2022 - La Presse+
La santé à la merci de la crise climatique, avertit un rapport

Inondations, canicules, incendies de forêt et autres épisodes climatiques extrêmes créent une pression insoutenable à laquelle les systèmes de santé ne sont pas préparés, prévient le groupe Lancet Countdown dans un volumineux rapport publié mardi.
Trente ans après l’adoption de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), on constate « peu de changements significatifs », déplore le septième rapport annuel du Lancet Countdown, un regroupement d’experts internationaux qui publie ses constats dans la revue médicale The Lancet. La demande énergétique mondiale continue d’augmenter et comme à peine plus de 8 % de cette énergie provient de sources renouvelables, les émissions de CO2 provenant de combustibles fossiles atteignent de nouveaux sommets, dénonce le rapport international.

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Fixation de l'azote sur les racine de légumineuses
Photo : Paul Caplette via Facebook

23 octobre 2022 - La Presse+
Crise climatique - Un agriculteur qui fait partie de la solution

Les agriculteurs sont victimes de la crise climatique mais en sont aussi, en partie, responsables. Phénomène méconnu, les champs émettent de grandes quantités de gaz à effet de serre (GES) en raison de l'épandage massif de fertilisants. Un producteur avant-gardiste de la Montérégie a décidé de s'attaquer au problème.
Dès qu’il entre dans son champ, Paul Caplette se met à creuser. Il pioche avec sa pelle, puis il plonge ses mains dans la terre.
Il tire sur un plant de pois et plisse des yeux. « Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! », s’exclame-t-il en pointant un minuscule amas de sphères blanches accrochées au bout d’une racine.
« Ça, c’est une usine, une usine sans GES », explique le producteur céréalier de 59 ans. « C’est ce qu’on appelle un nodule. Ce sont des bactéries qui s’accotent sur la légumineuse. Ce sont des travailleurs minuscules qui vont capter l’azote de l’air et le donner à la plante. »

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Abondances moyennes mondiales des principaux gaz à effet de serre bien mélangés et à longue durée de vie 1750-2021
Graphique : NOAA Global Monitoring Laboratory

19 octobre 2022 - Le Devoir
Le retard climatique demeure énorme à l’aube de la COP27

À moins de trois semaines de la prochaine conférence climatique de l’ONU (COP27), le fossé qui sépare les engagements des États des exigences scientifiques pour limiter le réchauffement est toujours aussi profond, révèle un nouveau rapport publié mercredi.
[...] Pour espérer ne pas dépasser un réchauffement moyen de 1,5 °C, l’objectif le plus ambitieux de l’Accord de Paris, le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) calcule que les émissions mondiales de GES devraient reculer de 43 % par rapport au niveau de 2019 d’ici 2030. Elles devraient ensuite être réduites à un « net zéro » à l’horizon 2050.
Or, un nouveau rapport publié mercredi par le World Resources Institute (WRI), un centre de réflexion américain spécialisé dans les analyses environnementales, estime que l’ensemble des engagements actuels mis en avant par les États conduiraient à une réduction d’à peine 7 % des émissions de GES d’ici 2030. Il faudrait donc que les pays s’engagent à réduire « six fois plus » leurs émissions pour espérer limiter les impacts du réchauffement à un niveau jugé viable par la science climatique.

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Estimation des changements de températures (˚C), horizon 2100
Graphique : Aurélien Ribes et al. 2022, « Earth Syst. Dynam. » (CC BY-4.0)

17 octobre 2022 - CNRS Le Journal
Le réchauffement climatique en France s’annonce pire que prévu

En adaptant à la France la méthode utilisée par le Giec pour estimer le réchauffement planétaire, des scientifiques viennent de revoir à la hausse les températures qui attendent l’Hexagone. D’ici 2100, cette augmentation serait de 3,8 °C par rapport au début du XXᵉ siècle, et ce dans un scénario d’émissions modérées de gaz à effet de serre.
L’optimisme climatique n’est pas de mise ces jours-ci. Le réchauffement climatique au cours du XXIᵉ siècle en France pourrait être 50 % plus intense que ce que l’on pensait. C’est le résultat de nouvelles projections sur le climat futur qui viennent d’être réalisées par une équipe du CNRS, de Météo France et du Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique. Si les tendances actuelles d’émissions de carbone se maintiennent, la température moyenne de l’Hexagone sera 3,8 °C supérieure à celle du début du XXe siècle. Un chiffre qui pose d’immenses défis d’adaptation et qui promet des changements sévères dans l’agriculture et les écosystèmes français.

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Panneaux solaires

11 octobre 2022 - Le Devoir
L’ONU appelle à «une transformation complète» du système énergétique dans le monde

L’approvisionnement en électricité propre doit doubler d’ici à 2030 pour éviter que le changement climatique ne compromette la sécurité énergétique mondiale, affirment les Nations unies mardi.
Le secteur de l’énergie n’est pas seulement une source majeure d’émissions à l’origine du changement climatique, mais il est également vulnérable aux changements qui accompagnent le réchauffement de la planète, souligne un nouveau rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies publié mardi.
Si le monde n’évolue pas rapidement vers des sources d’énergie propres pour ralentir la crise climatique, des conditions météorologiques et un stress hydrique plus extrêmes mettront notre sécurité énergétique en danger et pourraient même compromettre nos approvisionnements en énergie renouvelable, met en garde le document.

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Température
Image : NASA Earth Observatory (CC0)

10 octobre 2022 - Radio-Canada
Des régions entières deviendront invivables au cours des prochaines décennies

Des régions entières du globe vont devenir invivables au cours des prochaines décennies en raison des vagues de chaleur qui seront plus fréquentes et plus intenses sous l'effet du changement climatique, ont averti l'ONU et la Croix-Rouge lundi.
À moins d'un mois de la COP27, qui doit se dérouler en novembre en Égypte, l'ONU et la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) appellent dans un rapport conjoint à se préparer aux vagues de chaleur à venir pour éviter un nombre important de morts.
Ces organisations soulignent qu'il existe des limites au-delà desquelles les personnes exposées à une chaleur et à une humidité extrêmes ne peuvent survivre et qu'il y a par ailleurs des limites au-delà desquelles les sociétés ne peuvent plus s'adapter.

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Tuvalu, vue aérienne
Photo : Lily-Anne Homasi/DFAT via Wikimedia (CC BY 2.0)

9 octobre 2022 - lapresse.ca
Crise climatique - Des États risquent de disparaître sous la montée des eaux

Si la mer engloutit les Maldives ou les Tuvalu, efface-t-elle le pays de la carte et ses citoyens avec ? Cette perte inconcevable infligée par le changement climatique représente un écueil inédit pour la communauté internationale et les peuples menacés de perdre jusqu’à leur identité.
« C’est la plus grande tragédie qu’un peuple, qu’un pays, qu’une nation puisse affronter », lance à l’AFP l’ancien président des Maldives Mohamed Nasheed.
Selon les experts climatiques de l’ONU (GIEC), le niveau de la mer a déjà gagné 15 à 25 cm depuis 1900 et la hausse s’accélère, avec un rythme encore plus rapide dans certaines zones tropicales.
Ainsi, si la hausse des émissions se poursuivait, les océans pourraient gagner près d’un mètre supplémentaire autour des îles du Pacifique et de l’océan Indien d’ici la fin du siècle.

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Milieu humide de l'étang de Stoke
Photo : Mario Hains via Wikimedia (CC BY-SA 3.0)

7 octobre 2022 - La Presse+
Compensations pour la destruction de milieux humides - Près de 100 millions dorment à Québec

Depuis cinq ans, le gouvernement du Québec a récolté près de 100 millions de dollars en compensation pour la destruction de milieux humides. À peine 2,6 % de ces fonds ont été réinvestis à ce jour pour la restauration ou la création de nouveaux milieux humides. Un retard qui sera de plus en plus difficile à combler, préviennent des experts.
Entrée en vigueur le 16 juin 2017, la Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques était censée mettre fin à des décennies d’abus qui ont permis de détruire d’immenses superficies dans toute la province, particulièrement dans les basses-terres du Saint-Laurent. Elle fixe un objectif d’« aucune perte nette » de milieux humides.
Ces milieux jouent un rôle essentiel dans un contexte de lutte contre les changements climatiques, puisqu’ils captent d’importantes quantités de carbone, en plus d’assurer toutes sortes de services écosystémiques. Mais selon une analyse commandée en 2013 par l’ancien ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, à peine 1 % des milieux humides détruits entre 2006 et 2010 ont été compensés.

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Sécheresse"
Photo : arbyreed via Flickr (CC BY-NC-SA 2.0)

5 octobre 2022 - TVA Nouvelles
Le changement climatique a rendu la sécheresse estivale beaucoup plus probable

Le changement climatique causé par l'activité humaine a rendu la sécheresse dans l'hémisphère nord cet été «au moins 20 fois plus probable», et une poursuite du réchauffement rendrait ces épisodes plus intenses et plus fréquents, préviennent des scientifiques.
Une telle sécheresse des sols, qui a affecté l'Europe, la Chine ou les États-Unis, risque de se produire environ tous les 20 ans avec le climat actuel, contre environ tous les 400 ans voire encore moins souvent sans réchauffement, selon les chercheurs du World Weather Attribution (WWA), réseau de chercheurs pionniers en matière d'attribution des événements extrêmes au changement climatique, qui publient une étude mercredi.
La sécheresse estivale a affecté nombre de pays européens, à commencer par la France, avec des cours d'eau à sec et des restrictions dans certaines localités. Certaines parties des États-Unis ou de la Chine ont également été touchées.

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Changement relatif du volume de glace des glaciers en Suisse, 2000-2022,
Graphique : GLAMOS

28 septembre 2022 - Sud Ouest
Réchauffement climatique : jamais les glaciers suisses n’avaient fondu aussi vite

Les glaciers suisses ont « pulvérisé » tous les records de fonte en 2022, sous le double effet d’un hiver sec et d’une vague d’intense chaleur estivale. Le changement climatique est visible pour tous. Trois kilomètres cubes de glace ont été perdus, soit 6 % du volume total des glaciers suisses. Une perte de 2 % en une année était jusque-là considérée comme « extrême » note la Commission d’experts réseau de mesures cryosphère de l’Académie suisse des sciences naturelles. Et cela va aller en s’aggravant.
« Il n’est pas possible de ralentir la fonte à court terme », explique le docteur Matthias Huss, qui fait autorité sur le sujet et dirige le Réseau suisse de relevés glaciologiques (Glamos). Si on réduit les émissions de CO2 et qu’on protège le climat, « cela pourrait sauver environ 1/3 des volumes totaux en Suisse dans le meilleur des cas ». Sans cela les glaciers auront quasiment disparu en Suisse « d’ici la fin du siècle », selon lui.

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Ouragan Fiona
Photo : NOAA

26 septembre 2022 - Le Devoir
Des tempêtes plus dévastatrices en vue en raison de la montée des eaux

Les cyclones post-tropicaux, comme Fiona, frapperont « beaucoup plus fort » sur la côte atlantique du Canada dans les prochaines décennies pour une raison fort simple : le niveau de la mer augmente à cause du réchauffement climatique.
Vents destructeurs, pluies diluviennes, vagues gigantesques : comme on l’a vu ces derniers jours, les cyclones post-tropicaux génèrent des cocktails météorologiques dévastateurs. Toutefois, les dégâts les plus importants causés par ces événements découlent souvent des « ondes de tempête », une sorte d’enflement de la mer qui inonde la côte.
« Les impacts les plus importants de Fiona étaient liés aux ondes de tempête. Et ça, c’est clair que ça va augmenter avec la hausse du niveau de la mer », explique le climatologue Alejandro Di Luca, professeur à l’Université du Québec à Montréal et membre du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.

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25 septembre 2022 - lapresse.ca
Changements climatiques - Des tempêtes « de plus en plus intenses » en vue

Outre les nombreux dommages matériels, que laissera la tempête Fiona sur son passage ? Quel sera son impact sur les marées, sur la biodiversité ou sur l’érosion des côtes ? Et, surtout, peut-on s’attendre à voir davantage de tempêtes de cette ampleur dans les prochaines années ? La Presse fait le point avec des experts.
« C’est quand même rare chez nous, ce genre de tempêtes majeures, donc on n’a pas encore de statistiques probantes sur leur multiplication dans le temps et leur variation. Mais on peut certainement présumer que ça augmentera avec la crise climatique », explique Jean-Pierre Blanchet, professeur au département des sciences de la Terre et de l’atmosphère de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
Il apporte au passage une précision importante : avec les changements climatiques, l’eau de l’océan se réchauffe de plus en plus et, au même moment, l’atmosphère se refroidit. « Ça risque donc de donner une recette parfaite pour que les ouragans soient de plus en plus intenses, quand il y en aura. Ce genre de tempête, ça se nourrit d’eau chaude, mais aussi d’une bonne circulation d’air », résume l’expert.

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Bangladesh - Inondations, 2019
Photo : UN Women Regional Office for Asia and the Pacific

24 septembre 2022 - lapresse.ca
Crise climatique - Le Bangladesh dénonce la « tragédie » de l’inaction des pays riches

« Ils n’agissent pas. Ils parlent, mais ils n’agissent pas ». Face aux promesses climatiques non tenues des pays riches, la première ministre du Bangladesh Sheikh Hasina s’impatiente : ils sont responsables des dégâts « mais ne font rien, c’est une tragédie ».
« Les pays riches veulent simplement devenir plus riches et encore plus riches, ils ne s’embêtent pas avec les autres », lance-t-elle lors d’un entretien avec l’AFP en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.
Pays de deltas, le Bangladesh fait partie des plus vulnérables aux impacts du changement climatique, en première ligne en particulier face à l’augmentation du niveau des océans et aux inondations qui se multiplient.
Mais comme la plus grande partie du monde en développement, il n’est pas responsable du réchauffement de la planète, qui a gagné près de 1,2 °C en moyenne depuis l’ère préindustrielle.
« Nous ne sommes pas des émetteurs (de gaz à effet de serre), mais nous sommes victimes de ces émissions et du réchauffement », martèle la première ministre.

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Sables bitumineux, Fort McMurray, Alberta
Photo : eryn.rickard via Wikimedia (CC BY 2.0)

23 septembre 2022 - lapresse.ca
Sables bitumineux - Peu de progrès des pétrolières vers leurs cibles environnementales

La plupart des producteurs de sables bitumineux du Canada ont peu progressé vers leur cible de carboneutralité, malgré leurs profits historiquement élevés et leurs faibles dépenses en immobilisations, conclut un nouveau rapport.
Selon le document du Pembina Institute, peu de mesures ont été prises par les membres de l’Alliance Nouvelles voies, un groupe de l’industrie qui représente 95 % des producteurs de sables bitumineux du Canada, pour respecter leurs engagements de zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici 2050.
L’année dernière, les six plus grands producteurs de sables bitumineux du Canada et deux organisations de sables bitumineux existantes se sont engagés à respecter les impératifs climatiques du Canada dans le cadre de l’Alliance Nouvelles voies.

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Manifestation
Image : André Querry via Facebook

23 septembre 2022 - Le Journal de Montréal
Manifestation à Québec: des milliers de personnes rassemblées pour éviter «le mur climatique»

Quelques milliers de manifestants se sont rassemblés à Québec pour faire état de l'urgence climatique et dénoncer « l'inaction politique » en matière d'environnement, alors que la campagne électorale bat son plein.
Plus de 160 000 étudiants et membres d'organisations syndicales à travers la province étaient en grève pour l'occasion. Une manifestation similaire a lieu dans une douzaine de villes au Québec.
Ils profitaient de la campagne électorale actuelle pour dénoncer « l’inaction politique » et le « manque de courage » des différents partis en matière environnementale.
« Il faut envoyer un message fort à la classe politique qu’il faut absolument accélérer la transition énergétique et écologique. Le danger de la crise climatique est à nos portes, c’est le temps d’agir », lance Vania Wright-Larin, l’un des organisateurs de l’événement.

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Raffinerie Valéro à Lévis
Photo : René Bélanger via Flickr (CC0 1.0)

18 septembre 2022
Philippe Mercure, éditorialiste La Presse+
Oui, le Québec doit fournir sa part d’efforts pour le climat

« Les émissions de GES du Québec sont négligeables à l’échelle mondiale et les efforts que nous ferions pour les réduire n’auraient aucun impact significatif à l’échelle du globe. Ne devrions-nous pas mettre de la pression sur les gros émetteurs comme la Chine, les États-Unis ou l’Inde afin de faire de véritables gains ? »
Cette question revient dans nos boîtes courriel presque chaque fois que nous écrivons sur les changements climatiques.
Il est vrai que les émissions du Québec, en termes absolus, sont très faibles. Le Québec émet à peine 11 % des émissions du Canada, qui n’émet lui-même que 1,6 % des émissions mondiales. Les Québécois, collectivement, émettent donc moins de 0,17 % des émissions mondiales.
Faut-il en conclure qu’on doit se laver les mains de l’urgence climatique ? Pas du tout.
Ce qui devrait nous préoccuper, ce sont les émissions par habitant plutôt que les émissions totales. Face aux changements climatiques, il n’y a aucune raison morale justifiant qu’un Québécois se permette d’émettre plus de GES et fasse moins d’efforts qu’un Chinois ou un Américain simplement parce qu’il habite un pays moins peuplé.

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La chaleur élevée a entraîné une dilatation thermique de ces rails, déformant cette section de voie ferrée.
Photo : U.S. Department of Transportation (CC0)

18 septembre 2022 - La Presse+
Les infrastructures ont chaud

Les vagues de chaleur de l’été ont mis à mal les infrastructures à travers le monde. Et ce n’est que le début, alertent les experts.
Juillet 2022. Le mercure dépasse la barre des 40 °C au Royaume-Uni. Une première dans le pays. Les rails des trains, conçus en fonction des températures estivales moyennes britanniques, prennent 9 km d’expansion sur le réseau de 30 000 km. Des lignes entières sont fermées. À l’aéroport de Luton, à Londres, les vols sont suspendus en raison de déformations de la piste causées par la chaleur. Dans la même ville, le pont Hammersmith est enveloppé de papier d’aluminium pour éviter qu’il ne se fissure.
À l’échelle mondiale, des phénomènes récents similaires ont mis en lumière la vulnérabilité des infrastructures face aux hautes températures : rupture de conduites d’eau au Texas, coupures d’électricité en Europe, effondrement du toit d’un musée en Chine…

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Caribous migrateurs de l’Est
Photo : Steeve Côté/COSEPAC, Service canadien de la faune

17 septembre 2022 - Le Devoir
Le caribou migrateur menacé par la crise climatique

Habitué de les repérer dans l’immensité de la toundra, le gardien de parc Noah Annahatak a été le premier à apercevoir les quelques caribous migrateurs qui se confondaient avec le paysage rocailleux du parc national des Pingualuit, un secteur crucial de la route migratoire de ces cervidés. « Ils sont seulement trois, mais la semaine dernière, il y en avait des milliers ici, avec beaucoup de jeunes de l’année », souligne-t-il en balayant du regard les rives du lac Manarsulik.
Les traces de leur passage récent sont d’ailleurs visibles partout dans ce parc situé au coeur du Nunavik, à l’ouest du village de Kangiqsujuaq. Sur ce territoire préservé de l’activité humaine, ces caribous appartenant au troupeau de la rivière aux Feuilles ont littéralement tracé des centaines de sentiers. Ils ont aussi laissé partout des touffes de leur pelage d’hiver en muant lors de leur progression vers l’extrémité nordique du Québec. Il faut dire qu’il s’agit du groupe le plus abondant au Québec, avec ses quelque 200 000 bêtes.

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Sécheresse"
Photo : arbyreed via Flickr (CC BY-NC-SA 2.0)

15 septembre 2022 - Radio-Canada
La crise climatique aggrave la « faim aiguë » dans les pays les plus exposés

Sécheresses extrêmes, inondations dévastatrices, désertification : en six ans, la « faim aiguë » a plus que doublé dans les pays les plus exposés aux catastrophes climatiques, selon l'ONG Oxfam, qui appelle les États industrialisés à réduire massivement leurs émissions de gaz à effet de serre et à réparer les dommages causés.
Dans un rapport publié vendredi, l'ONG estime que la « faim aiguë » a augmenté de 123 % depuis 2016 dans dix pays parmi les plus exposés aux risques climatiques.
Dans ces États – Somalie, Haïti, Djibouti, Kenya, Niger, Afghanistan, Guatemala, Madagascar, Burkina Faso et Zimbabwe –, 48 millions de personnes souffrent d'insécurité alimentaire aiguë et nécessitent une aide d'urgence pour survivre.
Dix-huit millions d'entre elles sont même considérées comme étant au bord de la famine.

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Projet
Image : MTQ

14 septembre 2022 - Le Journal de Québec
3e lien: le projet est «incompatible» avec la crise climatique, selon Équiterre

Le projet de tunnel Québec-Lévis est «incompatible» avec les objectifs de lutte contre la crise climatique, selon une analyse de l’organisme Équiterre, qui lui accorde la note de seulement 32% à son «test climat».
En l’absence d’études publiées par le gouvernement démontrant le besoin ou les impacts de son projet, l’organisation écologique y est allée de sa propre «analyse environnementale» et a dévoilé ses résultats mercredi matin.
Le rapport d’une centaine de pages a été rédigé par une analyste maison en mobilité, sous la direction d’une professeure membre du Pôle intégré de recherche — Environnement, Santé et Société (PIRESS) de l’Université de Sherbrooke.
Le document conclut que le projet de tunnel dans sa forme actuelle, un tunnel autoroutier de 8,3 km entre les centres-villes de Québec et de Lévis, est «peu conforme» avec les quatre critères de la transition écologique étudiés, soit l’atténuation des émissions de GES (note de 33 %), l’adaptation et la résilience face aux dangers climatiques (17 %), les bénéfices socioéconomiques (39 %) et la saine gouvernance (22 %).

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Mères au front

14 septembre 2022
Nathalie Ainsley, Mère au front pour Laurie et Annie, et plus de 120 autres signataires
Le 3 octobre, nous voterons pour nos enfants

Nos enfants sont en danger, nous exigeons du courage politique et nous voterons pour les protéger !
De partout au Québec, les Mères au front se mobilisent pour rappeler à tous les partis que les enjeux environnementaux doivent non seulement être au cœur de cette campagne électorale, mais aussi au centre des décisions des élu.e.s et de l’appareil public. Nous demandons au prochain gouvernement de passer toutes ses décisions au crible quant à leurs effets sur l’environnement et sur l’équité intergénérationnel. Il est impératif d’éviter d’accentuer la crise climatique, les atteintes à notre santé et à la biodiversité.
Alors que la semaine dernière la revue Science confirmait que le réchauffement planétaire a déjà rapproché le monde de dangereux points de bascule menant à des perturbations climatiques irréversibles, nous qui sommes mères ne savons plus comment protéger nos enfants.

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Éléments de basculement climatique
Graphique : Stockholm University

9 septembre 2022 - Le Devoir
Le monde est en train de basculer vers l’abîme climatique

Ce que craignaient les scientifiques depuis plusieurs années est en train de se produire. L’activité humaine a déjà suffisamment perturbé le climat planétaire pour enclencher des « points de basculement » qui risquent de provoquer des impacts irréversibles et catastrophiques, conclut une nouvelle étude publiée dans la très réputée revue Science.
Sous l’effet de notre dépendance aux énergies fossiles, la température moyenne de la Terre a déjà gagné 1,2°C en moyenne depuis l’ère préindustrielle. Or, ce réchauffement est suffisant pour nous conduire rapidement vers cinq points dits « de basculement », soit des seuils critiques au-delà desquels des phénomènes deviennent irréversibles.

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8 septembre 2022 - Radio-Canada
Changements climatiques : des conséquences catastrophiques même à 1,5 °C, dit une étude

Un réchauffement de la planète au-delà de 1,5 °C, l'objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris, pourrait déclencher plusieurs « points de basculement » climatiques qui engendreraient des réactions en chaîne catastrophiques, selon une étude publiée jeudi dans la revue Science.
Et les températures actuelles, déjà en hausse, menacent d'amorcer cinq de ces points de rupture, dont ceux concernant les calottes glaciaires d'Antarctique et du Groenland, avertissent les auteurs de l'étude, qui estiment cependant qu'il n'est pas trop tard pour agir.
« Pour moi, ça changera la face du monde, littéralement, si vous regardez depuis l'espace, avec la montée du niveau des océans ou la destruction des forêts », a expliqué Tim Lenton, l'un des principaux auteurs de l'étude.

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Anomalie de la température de l'air en surface pour juin à août 2022
Cartes : Copernicus/European Centre for Medium-Range Weather Forecasts

8 septembre 2022 - Radio-Canada
Réchauffement climatique : été 2022 record en Europe, selon le service Copernicus

L'été 2022, qui a vu se multiplier les catastrophes liées au réchauffement climatique, a été le plus chaud enregistré en Europe, a indiqué jeudi le service européen sur le changement climatique Copernicus.
Forêts en feu, rivières asséchées, cultures en berne, records de chaleur explosés. Le ressenti des Européens d'un été de braise est confirmé par les relevés des satellites, le réchauffement climatique est là et bien là.
Sur les trois mois de l'été météorologique (juin-août), les températures ont dépassé de 1,34 °C la moyenne de 1991-2020, et de 0,4 °C le précédent record, qui datait de 2021, selon les relevés de Copernicus, qui se base sur des données à partir de 1979.
[...] Pour le seul mois d'août 2022, les températures ont été « de loin les plus hautes » enregistrées, « à 1,72 °C au-dessus de la moyenne 1991-2020 », a précisé Copernicus dans un communiqué.

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Barrage Daniel-Johnson, Côte-Nord du Québec, sur la rivière Manicouagan
Photo : Jean-Francois Lemire / Hydro Québec (CC BY-NC-SA 4.0)

8 septembre 2022 - La Presse+
Selon une étude - Les barrages émettent des GES longtemps après leur construction

Le premier ministre François Legault estime qu’il est impossible que le Québec devienne carboneutre d’ici 2050 sans construire de nouveaux barrages hydroélectriques. Or, le réservoir d’un barrage peut relâcher d’importantes quantités de gaz à effet de serre (GES), particulièrement dans les 20 premières années suivant sa construction. Une nouvelle étude menée par des chercheurs québécois mesure justement l’évolution de ces émissions et leur ampleur.
Barrages et GES
Contrairement à la croyance populaire, l’hydroélectricité n’est pas une source d’énergie carboneutre. Les barrages hydroélectriques émettent bel et bien des gaz à effet de serre, plus particulièrement du CO2 et du méthane. Une récente étude menée par des chercheurs de l’UQAM permet de mesurer leur ampleur et leur évolution dans le temps. Selon le professeur Yves Prairie, du département des sciences biologiques de l’UQAM, ce n’est pas la première fois qu’on mesure les émissions des grands barrages, mais « un portrait de leur évolution au fil des ans » est assurément une première. L’étude, qu’il a cosignée avec trois autres chercheurs, est basée sur les données et les projections de 9195 réservoirs sur cinq continents entre 1900 et 2060. Elle vient tout juste d’être publiée dans la revue Nature Geoscience.

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Vague de chaleur en Californie, septembre 2022
Carte : NOAA National Weather Service

7 septembre 2022 - La Presse+
Californie - Une vague de chaleur « hallucinante » frappe l’État

Les incendies de forêt font rage aux deux extrémités de la Californie. Gavin Newsom, le gouverneur de l’État, a mis en garde contre une chaleur « sans précédent ». Les trains de San Francisco ont réduit leur vitesse par crainte que les rails déformés par la chaleur n’entraînent des déraillements.
Alors que la Californie vivait son sixième jour sous un dôme de chaleur féroce mardi, des records de température ont été battus et les responsables du réseau électrique ont supplié les propriétaires de réduire leur climatisation, l’État ayant battu son propre record de consommation d’électricité. À Sacramento, où l’on s’attendait à ce que la température atteigne les 46 °C, les entraînements de football ont été annulés et les souffleuses à feuilles se sont tues alors que les jardiniers ont cessé de travailler à midi.
« Je suis ici depuis 30 ans et je ne me souviens pas qu’il ait fait aussi chaud pendant autant de jours d’affilée », a déclaré Jeff Williamson, 53 ans, un entrepreneur de toitures commerciales, qui se tenait à l’extérieur d’un café de Sacramento alors qu’un soleil aveuglant poussait l’air matinal vers les 32 °C avant le petit-déjeuner.

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Abondances moyennes mondiales des principaux gaz à effet de serre bien mélangés et à longue durée de vie 1750-2021
Graphique : NOAA Global Monitoring Laboratory

31 août 2022 - Radio-Canada
Concentrations records de gaz à effet de serre dans l’atmosphère en 2021

Les concentrations dans l'atmosphère des gaz à effet de serre responsables du changement climatique ont atteint des niveaux records en 2021, selon un rapport scientifique qui montre à nouveau que le réchauffement de la planète « ne donne aucun signe de ralentissement ».
« Les données présentées dans ce rapport sont claires : nous continuons à voir de plus en plus de preuves scientifiques des impacts mondiaux du réchauffement, qui ne montre aucun signe de ralentissement », a commenté Rick Spinrad, administrateur de l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA) dont les scientifiques ont dirigé ce rapport annuel sur le climat.
« Avec de nombreuses communautés frappées par des inondations qui ne se produisent que tous les 1000 ans, des sécheresses exceptionnelles et une chaleur historique cette année, cela montre que la crise climatique n'est pas une menace à venir, mais une chose à laquelle nous devons faire face aujourd'hui », a-t-il ajouté.

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Ruisseau de fonte, Groenland
Photo : Ian Joughin via imaggeo.egu.eu (CC BY-NC-SA 3.0)

30 août 2022 - La Presse+
La fonte au Groenland rend inévitable une forte élévation de la mer

Même si le réchauffement climatique s’arrête, la fonte déjà entamée de la calotte glaciaire du Groenland va entraîner une hausse importante du niveau de la mer, une prévision « alarmante » et potentiellement sous-estimée, selon une étude publiée lundi dans la revue Nature Climate Change.
Les glaciologues auteurs de l’étude ont constaté que le réchauffement actuel, indépendamment de toute pollution supplémentaire causée par les énergies fossiles, allait entraîner au minimum une perte de 3,3 % du volume de la calotte au Groenland, soit une augmentation de 27,4 cm du niveau de la mer.
Les chercheurs, sans toutefois pouvoir établir un calendrier précis, affirment que la majeure partie de cette hausse pourrait se produire d’ici à 2100. Ce qui signifie que les projections actuelles seraient sous-estimées et qu’il faut prendre au sérieux ces « prévisions alarmantes ».
Ces estimations sont par ailleurs une limite basse, car elles ne tiennent pas compte du réchauffement futur, a expliqué l’auteur principal, Jason Box, du Service national de géologie du Danemark et du Groenland (GEUS).

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Inondations au Pakistan de 2022 - 27 août 2021 vs 27 août 2022 dans le Sind
Photos : NASA

29 août 2022 - La Presse+
Inondations - « La mousson monstre de la décennie »

Le sud du Pakistan, particulièrement touché par les inondations qui ont déjà fait plus de 1000 morts dans le pays, se prépare à un nouveau déluge dans les prochains jours, provoqué par les crues des rivières.
Alimenté par des dizaines de rivières et de ruisseaux de montagne sortis de leur lit à la suite de pluies record et de la fonte des glaciers, l’Indus, fleuve qui traverse la province du Sindh dans le sud du pays, ne cesse de grossir.
« L’Indus est en pleine crue », confirme le responsable de l’imposant barrage datant de l’époque coloniale, situé près de la ville de Sukkur, où vivent quelque 500 000 habitants.

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29 août 2022 - Radio-Canada
Un tiers du Pakistan sous les eaux, plus de 1130 morts

Des dizaines de millions de Pakistanais luttaient lundi contre les pires pluies de mousson en trois décennies, qui ont fait au moins 1136 morts, emporté d'innombrables maisons et détruit des terres agricoles vitales.
Un tiers du Pakistan est actuellement « sous les eaux », a indiqué la ministre du Changement climatique, Sherry Rehman, évoquant une « crise de proportions inimaginables ».
Les pluies de mousson, qui ont débuté en juin, sont « sans précédent depuis 30 ans », a déclaré lundi le premier ministre, Shehbaz Sharif, en parcourant les régions touchées du nord.
Une énorme opération de secours était en cours dans le pays, où l'aide internationale commençait à arriver lentement, alors que l'Indus, le principal fleuve du pays, menace de sortir de son lit.

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Sécheresse"
Photo : arbyreed via Flickr (CC BY-NC-SA 2.0)

26 août 2022 - BBC
Changement climatique : 2002, une année de sécheresse et de chaleur

Selon les scientifiques, le monde connaît cette année l'une des sécheresses les plus étendues depuis des décennies et, dans certaines régions, des records sont battus. Les sécheresses "éclairs" à déclenchement rapide sont également de plus en plus fréquentes.
"Il s'agit d'une année de sécheresse tout à fait remarquable dans l'hémisphère nord, avec des sécheresses chaudes, proches du record ou le battant, qui touchent simultanément l'Amérique du Nord, l'Europe et la Méditerranée, ainsi que la Chine", explique Benjamin Cook, chercheur principal à la Nasa et spécialiste de la sécheresse.
Mais d'autres régions sont également gravement touchées, notamment l'Afrique de l'Est, l'Amérique du Sud, plusieurs régions d'Asie et certaines parties de l'Australie, selon les experts.

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Carte de répartition du jour de haute température en Chine (1er juin au 15 août 2022)
Carte : China Meteorological Administration

25 août 2022 - La Presse+
La Chine éprouvée par une vague de chaleur extrême

La Chine fait face à une vague de chaleur exceptionnelle qui frappe de plein fouet des centaines de millions de personnes et donne de nombreux maux au gouvernement.
L’administration météorologique chinoise, dans un bilan publié il y a quelques jours, relève que près de 40 % des 2400 stations de mesure réparties sur le territoire ont enregistré depuis juin des températures dépassant 40 ˚C.
Le mercure a par ailleurs grimpé à des niveaux sans précédent dans 300 stations, relève l’organisation.
Certaines villes importantes ont battu des records de température à plusieurs reprises en quelques semaines, la chaleur persistant souvent tant le jour que la nuit.
C’est le cas notamment à Chongqing, dans le sud-ouest du pays, qui vient d’enregistrer un minimum quotidien inédit de 34,9 ˚C.

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Perte de couvert arboré due aux incendies, 2001-2021
Animation : World Resources Institute

18 août 2022 - Le Devoir
Les incendies brûlent deux fois plus de couverture forestière qu’il y a 20 ans

Les incendies détruisent désormais deux fois plus de couverture forestière dans le monde qu’au début du siècle, en grande majorité au sein de la forêt boréale, « probablement » en raison des changements climatiques, selon une étude révélée mercredi.
Par rapport à 2001, les feux de forêt ravagent désormais chaque année environ trois millions d’hectares de plus, soit une superficie équivalant à celle de la Belgique, selon des données satellitaires compilées par le Global Forest Watch (GFW), le World Resources Institute (WRI) et l’Université du Maryland.
70 % des surfaces dévorées par les flammes en 20 ans concernent les forêts boréales, qui recouvrent une grande partie de la Russie, du Canada et de l’Alaska et qui sont parmi les plus grands puits de carbone de la planète.

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Extraction de pétrole dans les Prairies canadiennes
Photo : Martin Lopatka via Flickr (CC BY-SA 2.0)

17 août 2022 - Le Devoir
Les objectifs climats de géants des hydrocarbures «incompatibles» avec l’accord de Paris

Les scénarios de décarbonation projetés par plusieurs géants du pétrole et du gaz sont « incompatibles » avec les objectifs de l’accord de Paris destinés à éviter un réchauffement dévastateur du climat, selon une étude dévoilée mardi.
Publiée dans la revue Nature Communications, cette étude est une analyse, par une équipe internationale d’experts, de six scénarios d’émissions de trois géants européens de l’énergie — Equinor, BP et Shell — ainsi que de ceux élaborés par l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Les experts ont ensuite comparé ces différentes trajectoires aux scénarios décrits dans un rapport spécial du groupe d’experts du climat des Nations Unies (GIEC) pour limiter à 1,5 °C le réchauffement moyen de la planète.

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Autoroute Décarie, Montréal
Photo : Jean Gagnon via Wikimedia (CC BY-SA 3.0)

13 août 2022 - Le Devoir
Le Québec prendra-t-il le chemin du succès ou de l’échec climatique?

Tous les gouvernements qui se sont succédé au Québec au cours des dernières années ont promis d’être à la hauteur des ambitions climatiques de la province, mais aucun n’y est parvenu. Le parti qui sera élu en octobre aura une tâche herculéenne pour espérer faire mieux et éviter un échec cuisant à l’horizon 2030.
Novembre 2009. Le premier ministre Jean Charest annonce que, d’ici 2020, le Québec réduira ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 20 % par rapport à leur niveau de 1990. Celui qui promet aujourd’hui de réduire l’ambition climatique du Canada et d’abolir la taxe fédérale sur le carbone s’il devient chef du Parti conservateur du Canada se disait alors persuadé de pouvoir aller encore plus loin.
On connaît la suite. Même s’il a engouffré près de 6 milliards de dollars dans son Plan d’action sur les changements climatiques 2013-2020 (PACC), le Québec a connu un échec retentissant. Ses émissions de GES ont reculé d’à peine 2,7 %, selon le bilan officiel de 2019 publié en décembre 2021.

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Impressions d'une forêt boréale
Photo : Kerbla Edzerdla via Wikimedia (CC BY 3.0)

11 août 2022 - lapresse.ca
Un réchauffement climatique même modeste menace les forêts de l’hémisphère Nord

Un changement même modéré des températures et des précipitations pourrait mettre mal à mal les forêts de l’hémisphère Nord, la riche biodiversité qu’elles abritent et leur capacité à stocker du carbone, selon une étude parue dans Nature.
Les forêts boréales, qui couvrent de larges pans de la Russie, de l’Alaska et du Canada, sont des puits de carbone importants, mais elles sont menacées par des feux de plus en plus fréquents et par les espèces invasives favorisées par le réchauffement climatique.
Pour savoir dans quelle mesure des températures plus élevées et des pluies moins importantes peuvent affecter les espèces les plus communes dans ces forêts, des chercheurs ont mené une expérience pendant cinq ans dont les résultats ont été publiés mercredi dans la revue scientifique Nature.

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L'écart par rapport à la température moyenne à travers l'Arctique en 2020
Graphique : NOAA Global Monitoring Laboratory

11 août 2022 - Radio-Canada
L’Arctique se réchauffe plus vite que prévu

L'Arctique s'est réchauffé près de quatre fois plus vite que le reste du monde lors des 40 dernières années. Cette conclusion d'une nouvelle étude fait craindre une sous-estimation des modèles climatiques des pôles, dont le réchauffement a une influence prépondérante sur la hausse du niveau des mers.
L'étude publiée dans la revue Communications Earth & Environment, du groupe Nature, réévalue nettement à la hausse le rythme de réchauffement de la région autour du pôle Nord.
En 2019, le panel d'experts du climat des Nations unies (GIEC) avait estimé que l'Arctique se réchauffait « de plus du double de la moyenne mondiale », sous l'effet d'un processus spécifique de la région.
Ce phénomène, appelé « amplification arctique », se produit lorsque la banquise et la neige, qui reflètent naturellement la chaleur du soleil, fondent dans l'eau de mer. Celle-ci absorbe alors plus de rayonnement solaire et se réchauffe.

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Une partie de l'Europe occidentale
Photo : European Union, Copernicus Sentinel-3 imagery (CC by-sa 3.0)

11 août 2022 - La Presse+
L’Europe à sec

La chaleur extrême continue de s’abattre sur de nombreux pays européens. Les niveaux d’eau baissent, dans les réservoirs comme dans les fleuves. Avec les nouvelles réalités climatiques, le rapport de la population et des gouvernements à l’or bleu doit maintenant changer, préviennent les experts.
Nouvelle vague de chaleur au Royaume-Uni
Le Royaume-Uni a peut-être une image d’endroit gris et pluvieux, mais le pays craint maintenant une sécheresse, après un été sec et chaud. L’Angleterre et le pays de Galles devraient vivre un nouvel épisode de canicule à partir de ce jeudi. « L’Angleterre est connue de l’extérieur pour le cliché de ses gazons verts et parfaits, illustre au téléphone Jeff Da Costa, chercheur à l’Université de Reading, au Royaume-Uni. Là, on voit juste du brun partout. » La nouvelle hausse du mercure s’ajoute à un été déjà sec et chaud, faisant craindre une sécheresse. Le ministre britannique de l’Environnement, George Eustice, a demandé aux sociétés des eaux, dans ce pays où le secteur est privatisé, de prendre des mesures pour protéger les ressources. Certaines ont déjà restreint l’arrosage.

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Micrographie électronique, la présence, l'hépatite, le virus, dane, particules, virions
Photo : US Center for Disease Control and Prevention (CC0)

11 août 2022 - TVA Nouvelles
Le changement climatique peut aggraver 58% des maladies infectieuses humaines

Le changement climatique peut exacerber plus de la moitié des maladies infectieuses avec lesquelles les humains entrent en contact dans le monde, des virus courants aux maladies mortelles comme la peste, selon une étude.
Sur 375 maladies humaines, 218 d'entre elles, soit 58%, peuvent être affectées par le changement climatique, a révélé une étude du média indépendant australien The Conversation, mardi.
Les inondations, par exemple, peuvent propager l'hépatite. La hausse des températures peut prolonger la durée de vie des moustiques porteurs du paludisme. Les sécheresses peuvent amener des rongeurs infectés par l'hantavirus dans les communautés alors qu'ils recherchent de la nourriture.

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Le Canada dans un climat en changement

10 août 2022 - La Presse+
Adaptation aux changements climatiques - Le Québec face à un « défi de taille »

La province a encore beaucoup de travail à faire pour s’adapter aux changements climatiques, souligne le consortium Ouranos dans un rapport diffusé mardi. Résumé des principales conclusions.
Vivre avec ces changements
Les vulnérabilités du Québec aux changements climatiques commencent à être mieux documentées, mais la mise en œuvre de mesures d’adaptation est « inégale parmi les différents secteurs et reste, pour certains milieux, un défi de taille », signale le document.
Cet état de la situation de près de 130 pages s’inscrit dans un vaste tour d’horizon publié par Ressources naturelles Canada, intitulé Le Canada dans un climat en changement. L’ingénieure Angelica Alberti-Dufort, spécialiste en recherche et mobilisation des connaissances chez Ouranos, est l’autrice principale du chapitre québécois.
Si réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) demeure une priorité pour « éviter les pires scénarios », les changements climatiques sont néanmoins « inéluctables », rappelle le chapitre québécois.
« L’objectif de l’adaptation est d’apprendre à vivre avec les changements climatiques. »

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Le fleuve Saint-Laurent vu de Longueuil
Photo : Jeangagnon via Wikimedia (CC BY-SA 3.0)

9 août 2022 - Le Devoir
La crise climatique risque de provoquer des pénuries d’eau au Québec

Frappé de plein fouet par les effets de la crise climatique, le Québec pourrait faire face à des pénuries d’eau potable au cours des prochaines décennies. Le réchauffement appréhendé aura aussi des conséquences négatives sur la santé de la population, sur l’économie et sur la biodiversité, selon ce qui se dégage d’un nouveau rapport publié mardi. Pourtant, les mesures d’adaptation demeurent nettement insuffisantes, selon les scientifiques.
Dans un contexte de bouleversements climatiques, le Québec sera davantage vulnérable aux inondations, mais aussi aux périodes de fortes baisses des niveaux d’eau, prévient le rapport Perspectives régionales, financé par le gouvernement fédéral et rédigé principalement par des experts du consortium scientifique Ouranos.
Ces épisodes « plus sévères et plus longs » risquent d’« affecter la disponibilité et la qualité » de l’eau potable au Québec. « L’augmentation des étiages, notamment dans le fleuve Saint-Laurent, pourrait causer des dégâts considérables compte tenu du fait que ce fleuve est la source d’approvisionnement en eau potable de près du tiers de la population québécoise. » Le manque d’eau risque aussi d’avoir un impact sur l’irrigation des terres agricoles et la navigation commerciale.

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Champs au Centre-du-Québec
Photo : Dragfyre via Wikimedia (CC BY-SA 2.5)

9 août 2022 - Radio-Canada
L’agriculture québécoise sera grandement transformée par les changements climatiques

Au Québec, les changements climatiques auront, sur l'agriculture, des effets qui causeront des dommages, mais certaines cultures pourront aussi en bénéficier. Les agriculteurs qui adapteront leurs pratiques seront ceux qui subiront le moins les impacts climatiques.
C'est l'une des conclusions du chapitre québécois du rapport Le Canada dans un climat en changement : perspectives régionales, publié mardi matin par les chercheurs du groupe Ouranos.
Le rapport de 127 pages présente un « état des connaissances » des impacts des changements climatiques sur le Québec.

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Mobilisation Climat Trois-Rivières

7 août 2022 - Le Nouvelliste
Des écologistes manifestent contre le Grand Prix

Pollution, émissions de gaz à effet de serre, îlots de chaleur, bruit, perte d’accès à la piscine de l’Exposition ou promotion de la «culture du char»; les raisons étaient nombreuses de s’opposer à la tenue de l’événement selon les manifestants. Principalement constitué d’écologistes inquiets par les changements climatiques, le rassemblement se tenait sur la rue des Forges à l’angle de Papineau, directement devant le site du GP3R.
Alors qu’une chaleur accablante frappait la ville, donnant un argument supplémentaire aux protestataires, de nombreux véhicules de luxe circulaient dans les rues avoisinantes, faisant parfois vrombir leur moteur pour narguer les opposants aux courses automobiles. Ceux-ci scandaient «Stop au Grand Prix! Arrêt aux subventions», armés de panneaux octogonaux rouges.
«L’important, c’est d’ouvrir la discussion, d’ouvrir le débat, qu’on en parle, que ce ne soit pas un tabou, que ce ne soit pas considéré comme quelque chose de sacré. Il faut pouvoir en discuter, il faut pouvoir le remettre en question, il faut des échanges par rapport à ça», souligne le manifestant Emmanuel Aubin Protz, secrétaire à Mobilisation Climat Trois-Rivières (MCTR).

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Nombre de nuits tropicales à Montréal 1976-2080
Infographie : Radio-Canada

6 août 2022 - Radio-Canada
Le sommeil à l’épreuve de la canicule

Avec le réchauffement climatique, le nombre de nuits tropicales, lorsque la température ne descend pas en dessous de 20 degrés Celsius, devrait augmenter considérablement à Montréal.
Elles passeront de huit par été, selon les données historiques, à 19 au cours des trente prochaines années, puis à 28 au cours des trente années suivantes, d'après le scénario optimiste. Dans la perspective où les émissions de gaz à effet de serre poursuivront leur croissance au rythme actuel, on atteindrait même 45 nuits tropicales par été en 2051-2080.
Pour les urbains, ce sera tout un défi de réussir à bien dormir dans ces conditions, souligne Kelton Minor, du Centre pour la science des données sociales à l’Université de Copenhague, au Danemark.

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Les vagues de chaleur et les incendies brûlent l'Europe, l'Afrique et l'Asie - juillet 2022
Carte : The Earth Observatory/NASA

6 août 2022 - Radio-Canada
L’Europe suffoque sous une quatrième vague de chaleur

De nombreux pays européens comme la France, l’Espagne et le Portugal subissent une série de vagues de chaleur depuis le début de l’été. La canicule et la sécheresse inquiètent les autorités, qui mettent en garde contre une situation qui risque de durer.
La France est déjà plongée dans une sécheresse historique.
« On n’a jamais connu une sécheresse comme celle-là », a déclaré Christophe Béchu, ministre français de la Transition écologique.
En effet, la pluie n'est pas au menu des prévisions météorologiques des prochains jours, même dans les régions habituellement plus arrosées.

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Photo-collage juillet 2021
Photo-collage : NOAA

2 août 2022 - Le Soleil
Climat: le monde ne se prépare pas suffisamment au pire, alertent des scientifiques

L’éventualité d’un enchaînement de catastrophes à cause du réchauffement de la planète est «dangereusement sous-exploré» par la communauté internationale, alertent des scientifiques dans une étude publiée mardi, appelant le monde à envisager le pire pour mieux s’y préparer. Dans un article publié dans la revue PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences), les chercheurs affirment que trop peu de travaux ont été consacrés aux mécanismes susceptibles d’entraîner des risques «catastrophiques» et «irréversibles» pour l’humanité : par exemple, si les hausses de température sont pires que prévues ou si elles provoquent des cascades d’événements non-encore envisagés, voire les deux.«C’est sur les scénarios qui comptent le plus que nous en savons le moins», écrit Luke Kemp, du Centre d’étude du risque existentiel de Cambridge.

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Biomass burning aerosol
Plaque commémorative va être installée en souvenir du glacier Ok

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Clipart «Planète...» BSGSTUDIO via all-free-download.com (édité)